Claye-Souilly
Localisation
Claye-Souilly : descriptif
- Claye-Souilly
Claye-Souilly [klɛ suji] est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France.
Géographie
Localisation
La commune fait partie de l'immense plateau s'étendant des hauteurs de Dammartin-en-Goële et Montgé-en-Goële au nord à celles de Lagny-sur-Marne et Vaujours au sud.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de neuf communes :
Hydrographie
Le système hydrographique de la commune se compose de neuf cours d'eau référencés :
- la rivière Beuvronne, longue de 23,9 , affluent en rive droite de la Marne, longe la ville de nord au sud ;
- la Reneuse (ou ruisseau la reneuse), longue de 5,32 , et ;
- le ru Botteret, long de 2,26 , affluents de la Beuvronne ;
- le bras 01 de la Commune de Claye-Souilly, 2,26 , et ;
- le fossé de Montigny, canal de 3,29 , et ;
- le cours d'eau 01 de l'Eau Raide, 2,61 , qui confluent avec la Beuvronne ;
- le canal de l'Ourcq qui fournissait jusqu'à la fin du eau potable aux Parisiens. La navigation y est autorisée ;
- le cours d'eau 01 de la Commune de Claye-Souilly, long de 2,70 , qui conflue avec le Canal de l'Ourcq ;
- le fossé 02 de la Commune de Claye-Souilly, canal de 2,67 ;
- le cours d'eau 01 de la Commune de Claye-Souilly, long de 2,70 , qui conflue avec le Canal de l'Ourcq ;
Par ailleurs, son territoire est également traversé par l'aqueduc de la Dhuis.
La longueur linéaire globale des cours d'eau sur la commune est de 22,21 .
Traitement des eaux
L'alimentation en eau de la commune est assurée par le syndicat intercommunal de la région Tremblay-en-France/Claye-Souilly à partir de l’usine régionale de production d’eau potable située dans la commune d’Annet-sur-Marne.
Hormis le lotissement de Bois Fleuri, rattaché à la station intercommunale de Villeparisis, le traitement des eaux usées est assuré par les deux stations d’épuration présentes sur le territoire communal :
- la nouvelle station d'épuration de Voisins nommée « Recycl'eau », inaugurée en 2011, traitant les eaux usées de 14 000 équivalent-habitants, intégrant de nombreuses normes de haute qualité environnementale et utilisant la technologie membranaire Ultrafor. Cette technologie permet d’obtenir une « eau qualité baignade », préservant la Beuvronne dans laquelle les eaux traitées seront rejetées ;
- la station d'épuration de Souilly, d’une capacité de 5 200 équivalent-habitants et qui accueille une plateforme de stockage des boues chaulées ; avec un jardin filtrant évitant l’utilisation de produits physico-chimiques, la désodorisation de cet équipement étant totalement biologique.
Géologie et relief
Le sol de la commune est un sol argilo-calcaire en grande partie et argilo-siliceux, le territoire de la commune étant situé dans le support de calcaire dit « de Saint-Ouen », calcaire grossier comportant des intercalations de marnes. L'ensemble fait partie du bassin parisien, ensemble géologique d'origine sédimentaire relativement homogène.
La commune est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité très faible.
Voies de communication et transports
Voies routières
Les axes routiers de communication principaux de la ville sont la route départementale 34, la route départementale 212 et la route nationale 3.
La route nationale 3 traverse la ville d'est en ouest. Vers l'est, elle traverse la campagne seine-et-marnaise jusqu'à la ville de Meaux et vers l'ouest, elle se dirige vers l'agglomération parisienne et l'échangeur avec l'A104 au niveau de Villeparisis. Cette route était autrefois un passage obligé pour les voyageurs allant vers l'est ou vers l'Allemagne jusqu'à la construction de l'autoroute A4.
La route départementale 212 traverse la zone commerciale et permet d'atteindre l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle en une dizaine de minutes.
La route départementale 34 constitue le prolongement de la D 212 vers le sud. Elle borde la forêt régionale de Claye-Souilly et continue vers le sud-ouest à travers la commune voisine de Villevaudé.
L'axe de communication majeur qu'est l'autoroute A104 ne se situe pas dans le territoire communal mais le borde à l'ouest. Cet axe permet de relier la commune à de nombreuses destinations majeures comme la ville nouvelle de Marne-la-Vallée au sud ou au parc des expositions de Paris-Nord Villepinte au nord-ouest.
Transports en commun
La gare la plus proche de Claye-Souilly est la gare de Mitry - Claye, située sur la commune voisine de Mitry-Mory. Elle permet de rejoindre Paris en vingt-huit minutes, et est accessible par les lignes de bus 2129 (9) et 18 du réseau de bus Roissy Est.
La ligne 4 du réseau de bus Apolo 7 permet de rejoindre la gare de Chelles - Gournay.
Plusieurs réseaux de bus traversent et desservent la ville. Le réseau de bus Roissy Est est celui qui comporte le plus de lignes, à savoir six :
- la ligne 2128 (8) rallie la gare de Bondy à l'église de Claye-Souilly
- la ligne 2129 (9) permet de relier Claye-Souilly aux gares de Meaux et de Mitry-Claye ;
- la ligne 12 va du quartier du Bois-Fleuri jusqu'à la gare de Mitry - Claye ;
- la ligne 17 relie Charny à la gare de Mitry - Claye ;
- la ligne 18 part du cimetière communal et rejoint également la gare de Mitry - Claye ;
- la ligne 19 raccorde la gare routière de Charny à la mairie de Claye-Souilly.
La ligne 20 du réseau de bus Meaux et Ourcq dessert la ville tout en desservant l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle et la gare de Meaux.
Le réseau de bus de Marne-la-Vallée est présent dans la ville à travers la ligne 15 qui joint la mairie à la gare de Lagny - Thorigny.
La ligne 4 du réseau Apolo 7 relie quant à elle la gare de Chelles - Gournay au centre commercial et à la mairie de Claye - Souilly.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Sud-ouest du bassin Parisien » et « Nord-est du bassin Parisien ».
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 amplitude thermique annuelle de 15 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Torcy à 11 vol d'oiseau, est de 12,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Claye-Souilly comprend deux ZNIEFF de type 1,, « Les Fosses Malore » (98,59 ; et la « vallée de la Beuvronne entre Claye-Souilly et Fresnes-sur-Marne » (106,42 et un ZNIEFF de type 2,, la « vallée de la Marne de Coupvray à Pomponne » (3 619,57 .
-
Carte des ZNIEFF de type 1 de la commune.
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Carte des ZNIEFF de type 2 de la commune.
Environnement
La qualité de l’air à Claye-Souilly est apparentée à celle de la couronne de la frange de l’agglomération parisienne. Cette qualité est très variable et parfois médiocre. La principale source de pollution atmosphérique et de nuisance sonore émane de la circulation routière et aérienne. Les grandes voies de communication routières comme la RN 3 ou l'A104, longeant l'ouest de la commune génèrent certaines nuisances tout en portant atteinte à la qualité de l'air. Les pollutions liées aux activités industrielles sont assez rares, les industries existantes dans la ville n'étant pas éminemment polluantes.
La qualité de l'eau et du sol dans la commune sont très bonnes et la ville de Claye-Souilly ne compte pas sur son territoire de sites inventoriés comme étant pollués. La situation s'est notablement améliorée pour la Beuvronne, qui, il y a de nombreuses années était considérée comme ayant des eaux de mauvaise qualité, grâce notamment aux rénovations et importants travaux qu'ont connu les stations d'épuration de la commune ces dernières années.
La commune valorise le biogaz de la décharge (site de stockage de déchets non dangereux) comme source d'énergie. Le centre de stockage de déchets de Claye-Souilly est le plus grand de France, la production de biogaz est d'environ 17 000 .
Le tri sélectif est opérationnel sur la commune depuis 1999.
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- .Sandre, fiche 6616000.
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- , consulté le 1 Novembre 2018.
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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- http://www.claye-souilly.fr/mairie/ppad/rapport-presentation.pdf.
- [<http://www.lettreducadre.fr/PAR_TPL_IDENTIFIANT/33386/TPL_CODE/TPL_ACTURES_FICHE/PAG_TITLE/Claye-Souilly+(77)+:+le+biogaz+de+centre+de+stockage+en+carburant/2109-fiche-article-de-newsletter.htm].
- [3].
- [4].
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Toponymie
Claye est mentionné sous les formes Claio Vico au ; Cloia en 1135 ; Cloya en 1265 ; G. de Cloyes en 1265 ; Cloia en 1270 ; Claie en 1299 ; Le bois de Cloye en 1373 ; Clayes en 1521 ; Cloye en 1548 ; Cloye en France en 1578.
L'origine du nom « Claye » est celte et viendrait de Cloia, mais une version populaire voudrait qu'il vienne du mot claies, désignant des raquettes en osier tressées dont se servaient les habitants pour se déplacer dans les terrains marécageux qui entouraient la ville.
Souilly est mentionné sous les formes Solliacum en 1257 ; Soilliacum et Souilliacum en 1258 ; Suilliacum en 1259 ; Souiglli en 1262 ; Soulli en 1296 ; Soilly emprès Cloie en 1296 ; Soilliacum juxta Cloyam en 1323 ; Soully en 1346 ; Soulley près de Mori en 1490 ; Sculiacum au ; Seully en 1520 ; Sully ; Seuilly, Souilley en 1597 ; Soully en France en 1686,.
Le nom de « Souilly » vient de Solliacum ou Soullacium, nom de domaine gallo-romain d'un certain Sollius ou Soullius.
Commune formée des deux anciennes paroisses de Claye et de Souilly, réunies par une loi du 29 juillet 1839. Le 21 février 1840, la commune de Souilly est rattachée à la commune de Claye. La nouvelle commune prend le nom de « Claye-Souilly ».
- Monnaies mérovingiennes.
- Du Plessis, II, p. 30.
- Cartulaire de N.-D. de Paris, III, 302.
- Longnon, I, p. 233.
- Longnon, I, 181.
- Archives nationales, K 1169a.
- Archives nationales, S 386.
- Archives nationales, S 205.
- Terrier de Claye, fol. 1.
- Archives nationales, S 1324a.
- Archives nationales, Q1 1414.
- Archives nationales, K 53017, n° 47.
- Obit. Sens, I, p. 325.
- et , Dictionnaire topographique du département de Seine-et-Marne, Paris, (lire en ligne), p. 128.
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Histoire
L'origine celtique du nom de Claye indique que le lieu est habité depuis une époque très reculée.
Claye était habité sous les premiers rois francs et sous les Mérovingiens on frappait la monnaie à Claye. Des monnaies mérovingiennes ont été trouvées, dont un spécimen agrémentait la collection numismatique du vicomte d'Amécourt.
Moyen Âge
On ne trouve pas de trace de Claye dans les manuscrits avant le début du chapitre de la cathédrale de Meaux y installe des chanoines réguliers. Au prieuré tenu par deux religieux, deux seigneuries distinctes et un château construit sur la Beuvronne appartenant aux seigneurs de Châtillon.
L'une des seigneuries appartient à la famille des Courtenay. Robert de Courtenay, Grand bouteiller de France, fils de Pierre de France, est en 1177 seigneur de Champignelles et de Claye. Ses fils Jean, archevêque de Reims, et Guillaume lui succèdent.
L'autre seigneurie, comprenant le château fort, appartient aux membres d'une illustre famille : les Châtillon, seigneurs de Montjay-la-Tour.
En 1225, le seigneur de Châtillon fait construire une chapelle dans l'enceinte du château qu'il donne à l'abbaye de Chaâge à Meaux. En 1260, le fief de Claye qui était réuni à celui de Montjay-la-Tour en fut séparé, occasionnant les protestations de l'évêque de Paris, Renaud III Mignon de Corbeil, qui recevait une rente de 20 livres de chacun des 2 fiefs.
Durant la guerre de Cent Ans, Claye et la région sont plusieurs fois dévastées, en particulier en 1358 lors de la guerre des Jacques puis après la paix de Bicêtre, en 1411, lorsque les compagnies d'aventuriers français, espagnols et italiens des capitaines Polifer et Rodrigo s'établissent à Claye. D'après Juvénal des Ursins, après avoir pillé la région on leur donna la chasse, les deux chefs furent capturés ainsi qu'une centaine de leurs hommes. Leurs chefs, Polifer et Rodrigo, furent pendus à Paris avec une trentaine de leurs compagnons. On jeta les autres à l'eau, à l'exception de ceux qui avaient moins de quinze ans, qu'on se contenta de faire fouetter dans les carrefours et de bannir ensuite du royaume.
En 1418, le château fort de Claye appartient à Guillaume vicomte d'Ay (aussi écrit d'Acy, mais ce n'est pas Acy-en-Multien), seigneur de Mareil, Claye et Souilly. Il passe par alliance à la famille du Drac, originaire de Picardie, à l'occasion du mariage de sa fille Jacquette/Jacqueline, vicomtesse d'Ay, avec Jean I du Drac, président au Parlement de Paris. En 1439, Claye appartient aux fils de ce dernier, Philippe, Gérard et Jean qui devient, en 1459, évêque de Meaux. C'est ce dernier qui fait reconstruire le château.
En 1460, la construction est à peine achevée, quand une inondation subite de la Marne fait grossir la Beuvronne, dont les eaux emportent toutes les maçonneries de la façade. Selon Jean de Troyes, deux tours neuves renfermant des chambres avec des murs couverts de nattes du Levant et richement garnis de meubles, de lits et de tapisseries sont détruites.
À la mort de l'évêque de Meaux, en 1473, le château de Claye passe à son neveu Jacques, conseiller au Parlement de Paris et fils de Gérard du Drac. À sa mort, il est partagé entre ses deux enfants, Pierre et Jacques chanoine de Chartres.
En 1519, la seigneurie appartient à Louis Anjorrant, époux de Marguerite du Drac puis la seigneurie se divise encore entre les Anjorrant et les Tyssart (Jeanne/Anne Anjorrant épouse en 1614 Daniel Tissart),. Les Anjorrant en obtiennent un quart mais tous leurs droits féodaux sont attachés au château du Drac. Ils prennent la qualité de seigneur châtelain de Claye ou de coseigneur de père en fils, alors que les Tissart s'attribuent les mêmes titres et possèdent leur propre château, reste d'un domaine royal engagé plusieurs siècles auparavant.
Époque moderne
Lors des guerres de Religion, Claye est un grand centre de propagation du calvinisme, les Tyssart étant une famille huguenote. Lors du siège de Paris en 1590, le château de Claye est l'enjeu de combats entre les royalistes du roi Henri et les ligueurs du duc de Mayenne. Ces derniers, qui emportent finalement la bataille, s'y retranchent.
En 1591, le chevalier de La Noue s'en empare pour le compte du roi de Navarre, forçant la garnison du parti de la Ligue, forte de 70 hommes, à se réfugier à Meaux.
Le 6 novembre 1592, le comte de Chailly, chef ligueur, bat les troupes royales, s'empare du village, le pille puis le brûle ainsi que l'église Saint-Étienne, qui devait servir de temple aux protestants. Le château, pris également, est démoli.
Vers 1624, Daniel Tissart, devient seigneur des trois-quarts de Claye par héritage de sa mère Jeanne Anjorrant. Celui-ci, calviniste, fixant sa résidence à Claye le culte réformé y est autorisé. À la suite de quelques infractions commises par ce seigneur et par un ministre nommé Billot, également calviniste, sur demande de l'évêque de Meaux Dominique de Ligny, un arrêt de 1662 supprime le prêche et interdit l'inhumation des calvinistes dans le cimetière de l'église.
En 1706, le prieur-curé de Claye, Gaillardon, écrit sur le registre paroissial « Le 25 janvier 1706 est mort dans la religion prétendue réformée Jacques Rossignol vigneron, lequel a été inhumé dans son jardin par son fils ». Le même registre indique que d'autres étaient inhumés dans un pré situé près de la fabrique d'impressions sur étoffes.
Le prieur cherchait à ramener les protestants dans la religion catholique : « Le 29 janvier 1706, Louis Poupart marchand demeurant dans la paroisse de Claie diocèse de Meaux, étant au lit malade et perclus de la moitié du corps après avoir plusieurs fois visité dans sa maladie par nous curé-prieur de Claie, de son propre mouvement ou plutôt touché par la grâce et la miséricorde de Dieu, nous a fait demander et appeler pour faire une abjuration entre nos mains et vivre et mourir dans l'Église apostolique catholique et romaine, reconnaissant que d'icelle Église, il n'y a point de salut, laquelle abjuration il a fait en présence de Isaac Poupart, son fils, Jacques Darvin, chirurgien et de Marie-Louise Debaix, jurant sur les saints Évangiles qu'il ne voulait point tenir d'autre doctrine que celle que nous enseigne la dite Église catholique apostolique et romaine, dans laquelle il proteste qu'il veut vivre et mourir. Et a promis ledit Louis Poupart de signer le présent acte aussitôt que Dieu lui aura rendu l'usage de ses membres. Ladite Marie-Louise a déclaré ne savoir écrire ».
Vers cette époque, il y avait à Claye une communauté de filles charitables qui recueillait les filles pauvres.
Après la révocation de l'édit de Nantes en 1685, les protestants de Claye sont persécutés par l'évêque Bossuet qui leur fait abjurer leur religion.
Les rois de France s'arrêtent plusieurs fois à Claye :
En 1642, Louis XIII prit son dîner à Claye.
Louis XIV y couche le 29 juin 1659, ainsi que 10 mai 1661. Le 18 juin 1665, il passa en revue ses gardes du corps dans la plaine près de Claye et s'y arrête de nouveau le 6 juin 1687.
Le 25 octobre 1686, la partie de la seigneurie de Claye provenant de Daniel Tissart est achetée à son fils Louis et sa sœur Charlotte par le duc du Nivernais Julien Mazarini-Mancini, neveu du cardinal Mazarin.
Jusqu'en 1711, l'autre portion de la seigneurie de Claye (un tiers environ incluant l'ancien château de Jean du Drac) appartient toujours aux Anjorrant jusqu'à août 1711, puis à la famille Ricouart d'Hérouville. En 1730, Jacques Antoine Ricouart d'Hérouville est seigneur de la mairie royale et haut Justicier.
Vers le milieu du Antoine Ricouart d'Hérouville (1713-1782), marquis d'Hérouville, lieutenant général des armées du Roi (fils donc de Jacques-Antoine (1682–1760), et petit-fils d'autre Antoine Ricouart d'Hérouville, né vers 1656 et † en 1726, qui acquit les seigneuries de Villeparisis et de Claye en partie,), et aux Mazarini-Nivernais qui se succèdent à Claye jusqu'au 16 décembre 1738, jour où l'une de leurs héritières, Adélaïde Mancini-Mazarini, apporte le château de Claye en mariage à Louis Melchior alias Louis-Héracle-Armand XXI de Polignac-Chalencon, marquis de Polignac et de Chalencon, baron de Lavoûte,, : ils se rendent peu à peu acquéreurs du village de Souilly, d'une ferme dite de Nantouillet sise sur le territoire et d'autres terres à Claye, Voisins et l'Arsilière (deux lieux-dits de Claye-Souilly).
Au milieu du XVIIIe siècle, on comptait à Claye près de 200 feux comptant et 700 à 800 habitants.
Souilly comptait alors 50 feux et 150 à 200 habitants.
Le fief de Claye, qui dépendait de la généralité de Paris, contenait deux bailliages :
- celui de Claye, qui dépendait de la prévôté du Châtelet de Paris ;
- celui de Souilly, qui comprenait les terres de Voisins et l'Arzillières (Larsilière, L'Arsilière), dépendait de la prévôté de Montjay.
Les deux seigneurs étaient chefs de la mairie royale et avaient droit de haute, moyenne et basse justice.
En 1739, la nouvelle route d'Allemagne est créée et passe par Claye. Toutes les habitations de la rue principale doivent être élargies. Un arrêt du conseil du roi de Louis XV du 17 juin 1721 prescrit diverses dispositions concernant l'élargissement et l'alignement des routes royales, la loi est mise en application et plusieurs maisons de la rue principale doivent être reculées. Les travaux commencés en 1754 se prolongent jusqu'en 1804. La plupart des maisons sont abattues puis reconstruites dans le bon alignement. Seul le duc de Polignac obtient par ordonnance royale du 9 janvier 1768 que les bâtiments qu'il a fait construire devant son château, et qui remplacent l'ancienne porte du château des Anjorrant, ne soient pas détruits.
La manufacture de toiles peintes Japuis fait son apparition en 1774, lorsque lorsque Jean-Baptiste Japuis, un coloriste badois, sollicite le Prince de Polignac qui leur donna l'autorisation de travailler dans les anciennes écuries, inoccupées, et près de l'Église.
En 1782, à la mort du lieutenant général Antoine d'Hérouville, le vicomte Jules de Polignac devient propriétaire des trois châteaux de Claye. Ce sera le dernier seigneur de Claye. Il épouse le 7 juillet 1767, Gabrielle de Polastron. C'est une des beautés de la cour de Louis XVI. Elle n'a que 18 ans, et devient très vite une amie intime de Marie-Antoinette, sa confidente. Elle se voit confier l'éducation des enfants de France. Le vicomte Jules de Polignac devient duc héréditaire en 1780, directeur général des Postes et des haras, et premier écuyer de la Reine. Pour son rôle important auprès de la Reine, la duchesse touche des rentes et des pensions considérables, qui lui permettent de dépenser sans compter.
Le duc de Polignac fait raser les trois châteaux, ne laissant du troisième que les communs, une masure et un vieux colombier.
En 1787, il commence la construction d'un nouveau château, à l'emplacement de la maison bourgeoise des Hérouville. Ce château ne sera jamais terminé puisque sur ordre du roi et de la reine, le duc et la duchesse de Polignac quittent la France le 17 juillet 1789, après la prise de la Bastille, et partent pour Vienne où la duchesse meurt en 1793 à 44 ans, à l'annonce des malheurs de la famille royale. Le duc se retire alors en Russie où il reçoit de Catherine II de Russie une terre en Ukraine. Il meurt en Russie après un court séjour en France pendant la Restauration.
Toutefois, on y occupe beaucoup d'ouvriers, en 1788 et 1789. Lorsque la Révolution les interrompt, les gros murs sont établis, ainsi que la charpente et la couverture en ardoise, mais rien n'est véritablement achevé.
En 1793, tous les biens des Polignac sont confisqués, et le château est vendu en 1797 comme bien national à Marc Messier, fils d'un régisseur du château.
Pendant les guerres de la Révolution française les communes de Claye et de Souilly participent activement aux efforts de guerre. Les deux communes offrent à Convention nationale « 4 habits complets et 17 paires de souliers pour les défenseurs de la Patrie ».
Le 11 septembre 1792, la municipalité de Souilly arrête que le contingent fourni pour la défense de la Patrie serait de 11 hommes. Le 15 septembre, le conseil vote le don de 110 livres pour « leur aider à subsister à la défense de la Patrie ».
Sous la première Restauration, Jules de Polignac rentre en France et par jugement du 12 juillet 1814, il retrouve ses biens qui avaient été confisqués à la Révolution.
Le 28 mars 1814, lors de la campagne de France de 1814, Claye fut l'enjeu d'un combat entre les troupes françaises du général Compans et l'avant-garde de l'armée de Silésie du Général von Katzler.
En 1815, pendant les Cent-Jours, Claye eut à souffrir du passage des troupes alliées vainqueurs à Waterloo, qui avançaient vers Paris.
Après la seconde Restauration, l'un des fils de Jules de Polignac, autre Jules, seigneur de Claye et Charles X ; un autre, Melchior, sera gouverneur du château de Fontainebleau (et l'ancêtre paternel des Grimaldi de Monaco depuis Rainier III).
Souilly, ancien bourg avec une paroisse, est rattachée à Claye par une loi le 25 juillet 1839, malgré l'hostilité de ses habitants.
La manufacture des Japuis permis à la population de Claye-Souilly de passer de 878 habitants en 1800 à 1752 en 1866.
Lors de la guerre de 1870, les Allemands occupèrent le village et la région durant tout le temps que dura le siège de Paris. Ils pillèrent la plupart des maisons et en brûlèrent les portes et les fenêtres.
Annexion de Souilly à Claye
En 1833, le conseil municipal de Claye demande l'annexion de la commune de Souilly. Commence alors une lutte entre les deux agglomérations qui va durer plusieurs années.
Par la loi du 25 juillet de 1839 qui devient effectif le 21 février 1840, la commune de Souilly est rattachée à la commune de Claye. La nouvelle commune prend le nom de Claye-Souilly et comprend plusieurs dépendances ou maisons isolées (Gros-Bois, la Rosée, Voisins).
Même si la loi du 25 juillet de 1839 semble définitive et sans appel, en 1848 Souilly demande à son tour la séparation des deux communes. Cependant, le conseil doit s'incliner devant une décision prise à l'unanimité. En effet, la plupart des propriétés composant le territoire de Souilly appartiennent à messieurs Hédouin, Leduc et Tartier, demeurant tous à Claye. Avec les années, la tension entre les deux localités ne cesse pas, le moindre incident servant de prétexte à une réclamation de la part de la commune annexée contre son gré.
Le 5 avril 1848, le conseil de Claye, bien décidé à en finir, s'exprime sur ce sujet et prend les décisions qui, pense-t-il, mettront fin à tous les problèmes. En cas de partition, Souilly devra supporter seule les conséquences de cette séparation, soit tous les frais concernant le plan d'alignement et la mise à jour de la matrice cadastrale, ainsi que tous les aménagements indispensables au développement et à l'évolution de la commune. Après cette délibération, il ne fut plus question pour Souilly de reprendre son indépendance.
Chronologie de Claye-Souilly au | ]
- 1914: fermeture de la Manufacture Japuis
- 1936 : construction de la salle André-Malraux.
- 1959 : ouverture d'une salle polyvalente et d'un plateau d'évolution dans le parc Buffon.
- 1964 : inauguration de la Poste.
- 1968 : construction d'un CES et d'un gymnase.
- 1971 : construction de l'école de Bois-Fleuri.
- 1972 : inauguration du centre commercial Carrefour.
- 1977 : ouverture de la piscine.
- 1974 : les premiers habitants arrivent à Mauperthuis.
- 1979 : le collège des Tilleuls ouvre ses portes.
- 1979 : La bibliothèque municipale s'installe dans l'ancienne orangerie du château des Tourelles.
- 1979 : le centre de loisirs "les Lutins" ouvre ses portes.
- 1982 : ouverture du Conservatoire de musique, de chant et de danse.
- 1984 : création du lycée professionnel de Claye.
- 1991 : la maison de retraite du parc de Claye devient la résidence AGOS.
- 1992 : aménagement du parking de l'Abreuvoir.
- 1993 : inauguration de la médiathèque de l'Orangerie.
- 1996 : ouverture de la discothèque de la médiathèque de l'Orangerie.
- 1999 : jumelage avec la ville italienne de Soave.
- « », sur Racines & Histoire.
- Ecrit Tyssart et Tissart
- « », sur Racines & Histoire.
- Billot ou Billet
- Monographie communale de Claye-Souilly aux archives départementales de Seine et Marne
- http://cyberato.pu-pm.univ-fcomte.fr/eratosthene/files/Sottiau_memoire_2007.pdf
- « », sur Dictionnaire de la Noblesse, t. XII, par François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois, chez Antoine Boudet à Paris, 1778.
- « », sur Geneanet Pierfit.
- Encore appelée Marie-Zéphérine Mancini-Mazarini
- Louis-Melchior-Armand de Polignac
- La Dynastie de Polignac
- Louis-Héracle-Armand XXI de POLIGNAC sur Généanet.org
- Montjay-la-Tour, siège de la mairie de Villevaudé, commune attenante
- les futures rues de Paris et Jean-Jaurès
- Maurice (1886-1968) Auteur du texte Foulon, Eugène Varlin : relieur et membre de la commune / Maurice Foulon, (lire en ligne)
- Soit 10 livres par homme
- Général Andreas Georg Friedrich von Katzler (1764-1834) qui fut par la suite commandant de Danzig
- « », sur Gallica, (consulté le ).
Héraldique
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Les armes de la ville se blasonnent ainsi : d’azur aux trois lys de jardin d’or tigés et feuillés de sinople. |
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Claye-Souilly dans la littérature
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