Tergnier
Localisation
Tergnier : descriptif
- Tergnier
Tergnier est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France. Elle regroupe depuis le 1er janvier 1974 les communes associées de Fargniers et de Vouël et, depuis le 1er janvier 1992, la commune associée de Quessy.
Géographie
Ville située à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Laon, dans la vallée de l'Oise, à la jonction de plusieurs lignes de chemin de fer, ainsi qu'à celle du canal latéral à l'Oise, du canal de la Sambre à l'Oise et du canal de Saint-Quentin.
La commune est accessible par l'autoroute A26 et est desservie par la nationale 32. Elle dispose d'une gare ferroviaire.
Communes limitrophes
Frières-Faillouël | Mennessis Liez |
Travecy | ||
Viry-Noureuil | N | |||
O Tergnier E | ||||
S | ||||
Condren | Amigny-Rouy | Beautor |
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 amplitude thermique annuelle de 15,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Chauny à 7 vol d'oiseau, est de 11,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
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Toponymie
Si la commune n'a été créée, par détachement de Vouël, qu'en 1800, la localité a été désignée de longue date sous le nom de Terignae ou Therignae, puis Therigny ou Terigni.
L'étymologie latine de ce mot est discutée. Il est tentant d’émettre l’hypothèse de « ignis » (feu) qui présuppose la déclinaison « lacus » (domaine rural) bas latin, la première partie de ce terme « theri » pourrait provenir d’un mot médiéval « thero » (colline) radical prélatin obscur, quoiqu'à extension géographique très vaste : théron (Puy-de-Dôme), thouron (Cantal) », il faut faire le rapprochement avec « Fargniers » (eau) et « iacus ». Il s’agirait au sens propre de deux anciennes censes, l’une sur une colline, l’autre près de la rivière.
Histoire
Les recherches laborieuses, pour retrouver les origines, modestes, de la commune, ne vont pas au-delà des archives du .
Tergnier au haut Moyen Âge
Des débris romains ont été découverts à Vouël, où l'église pourrait être construite à l'emplacement d'un temple païen, le long de la chaussée Brunehaut.
Une motte castrale a été identifiée à Vouël, sous le nom de Tombelle de Vouël.
L'Ancien Régime
En 1214, l’abbé de Saint-Nicolas-aux-Bois apaise une querelle suscitée aux prémontrés par Geoffroi et Simon de Condren.
En 1239, Jean, « Maire » de Vouël, renonce à tous ses droits.
Le bourg est saccagé :
- vers 1339, par les bandes d’Édouard III, roi d’Angleterre et des Flamands ;
- vers 1410 par les armées des princes d'Orléans, puis par celles du duc de Bourgogne ;
- pendant la guerre de Trente Ans, les Espagnols, qui avaient été contenus en 1637 envahissent la Thiérache l'année suivante et ravagent de nombreux villages. Il est à peu près certain qu'à cette époque (1638) le seigneur de la Borde, maréchal de Camp, recrute des habitants du hameau et les arme pour combattre l'ennemi ;
- en 1653, les armées des maréchaux de la Ferté-Senneterre et de Turenne, fortes de 16 000 hommes, campent dans la vallée de l'Oise et font main basse sur les grains qu'elles trouvent à Tergnier, Fargniers, Quessy et Vouël. Les habitants s'enfuient, puis reviennent, et sont obligés de s'enfuir à nouveau pour ne revenir que début . Les chevaux de labour sont enlevés, les terres restent incultes par la faute de l'ennemi qui fait des incursions, il est probable que les habitants se soient réfugiés à Laon, avec ce qu'ils peuvent emporter
Une communauté réformée
- En 1567, les calvinistes de la région, sous la conduite de François d'Hangest, seigneur de Genlis, et du prince de Condé, gouverneur de la Picardie, attaquent le château de Coucy.
- Vers 1610, un temple est élevé à Vouël, qui attire tous les protestants de la région.
- Un scandale éclate le : les réformés de Chauny et environs se plaignent que curés et populations de Vouël, Quessy et Frières troublent leurs offices.
Dès le Marc Jadas, de Tergnier, qui semble, ultérieurement, être allé habiter Quessy. Il a le privilège (!) de payer le plus d'impôts !
La Révolution et l'Empire
Le , les « citoyens actifs » formant la section rurale du canton de La Fère, dont ceux de Tergnier, se réunissent dans l'église des Capucins ; en petit nombre, cette assemblée élit président l'ancien seigneur de Charmes, Charles de Flavigny, chevalier de Saint-Louis, qui prête le serment constitutionnel.
Ces « citoyens actifs » se réunissent à nouveau le et désignent huit électeurs chargés d'élire les députés du département de l'Aisne à la Convention (qui seront : Condorcet, Saint-Just, Le Carlier, Jean de Bry).
Le , les membres du directoire du département de l’Aisne trouvent sur leur bureau un mémoire que leur adressent les communes de Tergnier, Fargniers, Quessy, Liez et Mennessis en vue d’opérer le dessèchement de la vallée marécageuse qui traverse leur terroir. Aucune décision n’est prise !
La loi du ordonne la réquisition d'une première classe composée des jeunes gens de 18 à 25 ans. Les recrues de Tergnier font partie de la 1re compagnie du second bataillon de la levée républicaine du district. Au printemps de l’année 1796, six jeunes gens de Tergnier et quatre de Quessy sont recrutés comme fusiliers et forment la 8e escouade de la 2e compagnie de la colonne mobile créée dans chaque canton par la Convention.
Durant la Campagne de France, fin , avec le repli de , Tergnier tombe aux mains de l’ennemi. Réquisitions, pillages sont de règle. En 1815, après la bataille de Waterloo, Tergnier est occupée vers le , et paie un large tribut à l'envahisseur. En compensation des réquisitions subies, les habitants n’obtiennent, comme indemnisation, que la remise des deux tiers de la contribution extraordinaire de 1813 et 1814.
Tergnier, ville du chemin de fer
Le , les registres de l’état civil de Tergnier mentionnent une profession inhabituelle « Employé de chemin de fer ». Il s’agit de Benjamin Faucret, époux d’Octavie Daussin, 17 ans, venu déclarer à la mairie la naissance d’une fille. Les trains se substituent aux choux pour l’arrivée des enfants…
Si certains projets prévoyaient de faire passer la ligne de chemin de fer Tergnier - Saint-Quentin par Ham, il est évident que le développement de la ville n'a été engagé que par cette infrastructure autorisée par le gouvernement de Louis-Philippe, construite autour des années 1850, inaugurée en grande pompe par Napoléon III.
Les sentiers sont élargis et transformés en route, des rues nouvelles sont créées… À cette époque (1850), Tergnier est un vaste chantier de construction. On travaille jour et nuit. De multiples corps de métiers affluent de partout, même de Paris sous la direction d’ingénieurs venus de la capitale, la main-d’œuvre locale se reconvertit : fileurs, tisseurs, valets de charrue… abandonnent leurs outils habituels pour se consacrer au nouveau mode de transport.
Quelques dates jalonnent l'histoire du chemin de fer à Tergnier :
- 1852 : concession à la Compagnie du nord de la ligne de Tergnier à Reims ;
- 1855 : début de l'édification des ateliers de construction et de réparation de machines qui seront agrandis à plusieurs reprises et visités par Mac-Mahon en 1874 ;
- 1859 - décision de la Compagnie du nord d'implanter une vaste gare à Tergnier ;
- 1867 : mise en circulation de la ligne Tergnier - Amiens ;
- 1918 : destruction à 50 % du nœud ferroviaire de Tergnier ;
- 1919 : installation de nouvelles lignes mise en chantier de la cité des cheminots ;
- 1920 : réorganisation générale de l'ensemble ferroviaire local qui va s’étendre sur 4 kilomètres de long et 550 mètres dans sa plus grande largeur ;
- 1944 : dégâts catastrophiques : gare, dépôt, ateliers, triage ;
- 1961 : électrification de la ligne Creil - Aulnoye, mise en service du poste d'aiguillage PRS ;
- 1970 : le prototype RTG à trois caisses a fait des essais sur des lignes de la région.
La croissance de la population est la conséquence naturelle du développement des installations ferroviaires :
- 1793 : 220 habitants - À Quessy : 1791 : 154 habitants
- 1845 : 276 habitants - À Quessy : 1841 : 516 habitants
- 1856 : 362 habitants - À Quessy : 1861 : 738 habitants
- 1868 : 1 750 habitants
- 1869 : 1 806 habitants
- 1875 : 1 572 habitants - À Quessy : 1881 : 1 010 habitants
- 1881 : 3 079 habitants
- 1885 : 3 536 habitants
Certes, la Compagnie du Nord donne l’impulsion première à l’essor de la commune, mais deux autres éléments jouent en faveur de son développement :
- la construction du canal de Saint-Quentin commencée vers 1730, est achevée en 1776, sous l'impulsion initiale d'Antoine Crozat ;
- L'implantation d'industries, profitant des conditions avantageuses du trafic ferroviaire et du nouveau canal. On peut noter :
- vers 1860 : une sucrerie appartenant à M. Mention, avec 60 à 80 ouvriers qui produisent 6 000 tonnes de sucre chaque saison,
- en 1868 : une fabrique de faïence, franco-belge, dirigée par M. Auguste Mouzin, 200 ouvriers,
- en 1876 : une usine de broderie, à main-d'œuvre essentiellement féminine qui, jusque-là, occupait un emploi saisonnier en culture,
- en : un entrepôt de sucres indigènes accordé à la commune de Tergnier en vertu de l’article 21 de la loi du , et, à la même époque, une agence aux grains procure une activité particulière,
- en 1885 (?) : la fonderie de Tergnier-Fargniers, dirigée par M. Maguin (aujourd'hui détruite),
- en 1893 : la fonderie des frères Lebois (aujourd'hui détruite),
- en 1901 : la fonderie, (aujourd'hui détruite) dirigée par M. Berlemont, qui est l’ancêtre de l’actuelle fonderie (également détruite).
La Guerre de 1870
Durant la guerre franco-prussienne de 1870, les troupes prussiennes occupèrent la ville le , avant d'investir et assiéger La Fère à partir du .
Le , partis de Ham avec quatre canons, les compagnies des volontaires de la Somme (800 hommes) et le 2e bataillon des mobiles du Gard, en tout 1 400 hommes, sous les ordres du commandant Kraft, avaient mission de surprendre les avant-postes de l'ennemi qui faisait le siège de La Fère, de les couper du reste de l'armée et de les repousser vers la Somme.
Les Français attaquèrent Vouël et Tergnier où plusieurs centaines d'ennemis avetis de leur arrivée s'étaient retranchés dans les maisons et les accueillirent par un feu nourri. Au soir du 19 novembre, la colonne française refoulée était de retour à Ham.
Le , les Allemands bombardèrent La Fère avec de la grosse artillerie.
Dans aucun document on ne signale de dommages matériels locaux pendant le conflit. Tergnier fut occupée durant treize mois, les troupes allemandes quittant la ville, définitivement, le .
Quelques mois plus tard, l'armée française se retrouva dans notre commune. Un soir de l'hiver 1870-1871, un convoi de 10 000 hommes, qui avaient participé à la bataille de Sedan, débarqua à la gare de Tergnier, le général Faidherbe en tête. Ils furent hébergés par les habitants.
Tergnier fut évacuée par les troupes ennemies entre les mois de mars et .
La Première Guerre mondiale
Le , l’armée alliée anglaise (général Haig) est à Tergnier. Tergnier est envahi dès le .
Vers le , tous les hommes de 18 à 45 ans sont dirigés sur le camp d’Altengrabave, en Allemagne. Après l’exode des habitants, biens publics et privés sont détruits par l'armée allemande au cours de sa retraite stratégique de 1917. Tergnier est rasé et repris par les troupes françaises (du 5 au ), réoccupé par l'armée allemande le . Le le 125e division d'infanterie (France) du général Maurice Pellé tente de reprendre la commune, sans succès. Elle est reconquise le par la armée de Georges Louis Humbert. La ville et la gare ne sont plus qu'un tas de ruine.
Les négociations en vue de l'armistice sont engagées le . C'est à Tergnier que le , à 3 h 45 du matin, la délégation allemande, arrivée de La Capelle en voiture, monte dans le train spécial qui l’attend pour la mener à la clairière de Rethondes où stationne le train du maréchal Foch et où sera négocié et signé le l'Armistice de 1918.
Tergnier voit ses sacrifices reconnus par une citation à l'ordre de l'Armée et la Croix de Guerre.
L'entre-deux-guerres
La ville ayant été en grande partie détruite durant la Première Guerre mondiale, et la région cherchant à attirer la main-d'œuvre qualifiée. Le Chemin de fer du Nord confie à Raoul Dautry la construction de logements ouvriers. De la cité-jardin de Tergnier, il veut faire un modèle pour toutes les autres. Il compte rattacher le cheminot à la vie rurale, et choisit ainsi des terrains relativement séparés du bâti existant.
La Seconde Guerre mondiale
Les combats de 1940
Tergnier est défendue du au par le RI de la D.I. faisant partie de la Armée du général Frère. Les Allemands qui tentent de franchir le canal rencontrent une forte résistance, y compris lors de l'attaque générale du .
- 5 juin 1940 : Les Allemands s’infiltrent d’une part entre Mennessis et Tergnier et d’autre part entre Vouël et Viry-Noureuil. Les combats font rage toute la journée. Après une série de contre-attaques, le Noyon par la rive nord de l'Oise. Les pertes ont été lourdes : une centaine de tués.
- Le , l'ordre de repli est donné, les divisions Panzers ayant franchi la Somme vers Péronne avançant en direction de Noyon.
La Résistance
Tergnier devient un pôle de la Résistance, avec notamment les mouvements Libération-Nord, Francs-tireurs et partisans (FTP), Organisation civile et militaire (OCM), Défense de la France.
Parmi eux, Libé-Nord Tergnier oriente son action de à décembre 1942 dans une triple direction :
- constitution de groupe francs (commandos),
- organisation d’un réseau de renseignements,
- distribution du journal Libération.
Elle réalise notamment :
- en : sabotage de la sous-station du matériel roulant / Nombreux sabotages sur les rames 850 et les boîtes de graissage - nombreux sabotages de camions, avions, moteurs… transportés par wagons ;
- : sabotage de la ligne à haute tension à Condren ;
- : sabotage d'une aiguille, déraillement d’un train d’avions, déraillement de cinq machines ;
- : sabotage de la grue de 32 tonnes entre Tergnier et Ham - sabotage de la voie ferrée au kilomètre 127,780 entre Tergnier et Chauny - sabotage de la ligne à haute tension à Coucy ;
- 1944 : sabotages de la ligne à haute tension à Condren - sabotage de la ligne de chemin de fer entre Tergnier et Chauny - Le , les quatre groupes de Libé-Nord Tergnier prennent le maquis à Beaumont-en-Beine, pendant six jours puis recommencent les actions de sabotage (en particulier de lignes téléphoniques et panneaux indicateurs). « Bouclage » de la ligne Paris-Bruxelles. Le , ils réalisent le sabotage de la voie ferrée entre Tergnier et Chauny et engagent une guérilla contre l'ennemi. Ils participent à la libération de Ham, Liez etc.
Toutes ces actions entraînent une répression nazie impitoyable. Tergnier et ses environs paient un lourd tribut à l'occupant avec de nombreux fusillés, tués au combat, déportés rentrés ou décédés dans les camps de concentration, internés.
Au titre de la guerre 1939-1945, Tergnier reçoit une citation à l'ordre du Corps d’armée (11-12-1948) : « Localité du département, déjà presque entièrement rasée au cours de la guerre 1914-1918, centre ferroviaire important bombardé à deux reprises par les Allemands en . Au cours des mois qui ont précédé la libération du pays, a subi quatre nouveaux bombardements massifs de l’aviation alliée occasionnant la mort de 58 de ses habitants, la destruction totale de 407 immeubles et la destruction partielle de 1041 autres immeubles. Onze de ses fils ont été déportés, dont sept sont morts dans les camps de concentration. Cette citation comporte l’attribution de la Croix de guerre avec étoile de vermeil ».
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- Adolphe Lecluselle, La Guerre dans le Nord (1870-1871), 1898, réédition Corlet, Colombelles, 1996 pp.162-163
- « », sur Ville de Tergnier (consulté le ).
- Gare et ateliers de Tergnier, après le départ de l'ennemi
- Journal officiel du 5 septembre 1920
- Odette Hardy-Hémery, « Les cités-jardins de la Compagnie du chemin de fer du Nord : un habitat ouvrier aux marges de la ville, The Garden-Allotments of the Compagnie du Chemin de Fer du Nord: a Working-Class Habitat in the Outskirts of the City », Revue du Nord, ISSN 0035-2624, lire en ligne, consulté le ).
- JMO 32e RI, SHD Vincennes - 34 N 62 & 34 N 63
Héraldique
Blason | Écartelé : au .
|
|
---|---|---|
Détails | Blason officiel adopté par la municipalité en 1980. |
- « », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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Tergnier dans la littérature
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