Souchez

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Souchez : descriptif

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Souchez

Souchez (prononcé [suʃe]) est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais, en région Hauts-de-France. La commune fait partie de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin qui regroupe 36 communes et compte 242 587 habitants en 2021. Entièrement détruite en 1915, lors de la deuxième bataille de l'Artois, la ville est reconstruite après la guerre

Souchez est citée à l'ordre de la Nation en 1920 et reçoit la croix de guerre en 1924.

Géographie

Localisation

Souchez est une commune située dans l'est du département du Pas-de-Calais, au cœur du pays de l'Artois.

La commune est située à une distance orthodromique de 7,44 Lens.

Carte interactive (cliquer sur la carte).

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :

Communes limitrophes de Souchez
Aix-Noulette Angres
Ablain-Saint-Nazaire Souchez Givenchy-en-Gohelle
Carency Neuville-Saint-Vaast

Géologie et relief

Vue de Souchez depuis la crête de Vimy. À l'arrière-plan, la colline de Notre-Dame-de-Lorette.

Souchez se situe au nord de la plaine d’Arras, au pied des collines de l'Artois. La ville est dominée au nord-est et à l'est par une ligne de collines nommée « crête de Vimy » et au nord-ouest par la colline de Notre-Dame-de-Lorette.

La superficie de la commune est de 675 hectares ; son altitude varie entre 62 et 157 mètres. L’altitude minimale est au nord-est de la commune, au niveau de la rivière Souchez lorsqu'elle quitte le territoire de la commune, et l'altitude maximale sur les hauteurs de la colline de Notre-Dame-de-Lorette.

La majeure partie des terrains affleurants de la commune sont issus de l'ère Cénozoïque (plaine de l'Artois et rives de la rivière) alors que ceux des collines sont issus de l'ère Mésozoïque (crête de Vimy et colline de Notre-Dame-de-Lorette),.

Le sol du lit et des rives de la Souchez est constitué d'alluvions récentes argileuses ou sableuses de l'époque Holocène. La plaine d'Arras, occupant toute la partie sud de la commune, est recouverte de limon argilo-sableux du Pléistocène. Les sols des collines situées à l'est et au nord-ouest de la commune sont constitués de marnes Craiecrayeuses datant du Turonien.

Hydrographie

La Souchez dans le centre de la ville.

La rivière Souchez, qui constitue le cours amont de la Deûle, traverse le territoire de la commune du sud-ouest au nord-est. Les communes traversées par la Souchez sont : Ablain-Saint-Nazaire, Angres, Avion, Éleu-dit-Leauwette, Lens, Liévin et Souchez.

Réseau hydrographique de Souchez.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 amplitude thermique annuelle de 14,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Wancourt à 18 vol d'oiseau, est de 10,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Le territoire communal comprend deux ZNIEFF de type 1 :

  • le coteau d'Ablain-St-Nazaire à Bouvigny-Boyeffles et bois de la Haie. Ce site est composé d’une mosaïque de végétations neutrophiles à calcicoles sur un relief fortement marqué par la présence de vastes coteaux crayeux du Sénonien et du Turonien au nord d’Ablain-St-Nazaire ;
  • la forêt domaniale de Vimy, le coteau boisé de Farbus et le bois de l’Abîme. Ce site présente de nombreux boisements et des points de vue sur la plaine de la Gohelle et le bassin minier. Plusieurs vestiges de la Première Guerre mondiale, comme les trous de bombes et les tranchées, sont encore visibles.
Carte des ZNIEFF sur la commune.
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Toponymie

Le nom de la localité est attesté en 540 sous le nom de Sabucetum dans le testament de saint Remi. Puis, au 1104, Souces en 1119, Socez en 1213, Souches en 1259, Souchies en 1339, Souchetz en 1525 et finalement, Souchez en 1663,.

  1. Daniel Haigneré et commission départementale des monuments historiques, Dictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais, BNF 34107100, lire en ligne), p. 264-265.


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Histoire

Antiquité

Des vestiges d'habitations gallo-romaines témoignent de l'occupation du territoire au début de notre ère.

Le testament de l'archevêque de Reims mentionne Souchez sous le nom de Sabucetum en 540. Mais l'authenticité de ce document est réfutée par certains historiens.

Moyen Âge

En 1213, Souchez est dévastée par les troupes du comte Ferrand de Flandre alors en guerre contre Philippe Auguste.

Le village est de nouveau détruit en 1303 par les Flamands, puis en 1380 par les Anglais au cours de la guerre de Cent Ans,.

Le territoire de Souchez comprend le domaine du Carieul. Celui-ci a donné son nom à une famille de la noblesse encore existante au  siècle.

Souchez était également le siège d'une seigneurie.

Époque moderne

Souchez sert de lieu de garnison à deux reprises : en 1648, pour les troupes du prince de Condé pendant la bataille de Lens, ainsi qu'en 1654 pour les troupes espagnoles durant le siège d'Arras.

Jean Guillaume Fruleux, seigneur de Souchez, demeurant au château de Souchez, bénéficie le d'une sentence de noblesse.. Il est le fils de Louis Souchez, écuyer, seigneur d'Attecourt, secrétaire du roi démissionnaire en la chancellerie établie près du conseil d'Artois, et le petit-fils de Jean Guillaume Fruleux, mort secrétaire du roi en la même chancellerie le à Arras, paroisse Sainte-Croix, et inhumé dans l'église des dominicains de cette ville.

Famille du Carieul

Le Carieul est un territoire situé sur Souchez.

  • Adrien du Carieul, lieutenant de la ville et gouvernance d'Arras, seigneur de Boubers, a été fait chevalier en 1632.
  • Guillaume du Carieul, fils d'Adrien, a toujours vécu noblement. Il a servi son roi et a eu une postérité nombreuse dont quatre fils qui servirent également.
  • Jacques François Charles du Carieul, fils de Guillaume du Carieul, par lettres données à Marly le , est autorisé à surmonter l'écusson de ses armes anciennes « D'argent à un sautoir de gueules », d'une couronne de cinq fleurons et à prendre pour support deux griffons de sable becqués et armés de gueules. Il est seigneur de Fiefs, Beaurains et Boubers , gentilhomme d'Artois. Il avait trois frères, tous morts à la guerre : l'un, mort à Longwy, cadet gentilhomme, le second mort à Pignerol, Philippe V, lequel lui avait accordé peu de temps avant sa mort un brevet d'une commanderie dans trois ordres : ordre de Saint-Jacques, ordre de Calatrava, ordre d'Alcantara.
  • Adrien François Valentin du Carieul, seigneur de Fiefs, est fait marquis du Carieul par lettres données à Versailles en décembre 1762. Le marquisat regroupe différentes terres réunies pour former la terre du Carieul. Adrien François Valentin du Carieul est capitaine au régiment de Mestre-de-Camp, général des dragons. Son frère cadet est mort premier lieutenant du régiment de la marine dans la campagne de 1757 en Hanovre. Il a épousé une dame de Montebise, dont les ancêtres ont également servi leurs souverains. La famille du Carieul est alliée à de nombreuses familles nobles. Adrien François Valentin descend d'Adrien de Carieul fait chevalier en 1632.

Époque contemporaine

Au  siècle, sont enterrés à Souchez deux membres de la noblesse, plus ou moins liés à la commune. Louis Ghislain Joseph Boistel (1735-1820), fils de Louis Alexandre, écuyer, et de Gabrielle du Puy, est écuyer et seigneur du Cardonnois (Le Cardonnois?). Il nait à Souchez en décembre 1735, y demeure et meurt le , à 85 ans. Il est inhumé à Souchez. Il a épousé à Lille le Françoise Gabrielle Joseph Huvino (1752-1833), fille de Pierre Robert Martin Huvino, écuyer, seigneur de Bourghelles, Inchy-en-Artois, Cagnicourt, Villers-en-Artois, Meurchin, bourgeois de Lille, gentilhomme ordinaire du roi, rewart (chargé de la police) de Lille, et d'Angélique Caroline Joseph Frans. Françoise Huvino nait à Lille en mars 1752 (baptisée le ) et meurt à Arras le , à 81 ans. Le second personnage enterré à Souchez est le frère de Françoise Gabrielle Joseph Huvino, César Louis Marie Huvino (1748-1836). Il nait à Lille en juin 1748 (baptisé le ). Écuyer, il fait des études à Douai et suit les cours de théologie à l'université de Douai. Il devient chanoine et vicaire général du diocèse d'Arras. Au moment de la Révolution française, il refuse de prêter le serment de fidélité à la Constitution (Constitution civile du clergé). En application de la loi du , il est déporté en tant que prêtre réfractaire (Clergé réfractaire), et se fixe à Tournai. Après la signature du Concordat en 1801, il rentre en france se partage entre Armentières et Souchez, auprès de son beau-frère. Il meurt le , à l'âge de 88 ans, est inhumé à Souchez.

Première Guerre mondiale

Le front de l'Artois en janvier 1915. Zone allemande à droite du trait rouge.
Ruines de la sucrerie de Souchez.
Paysage dévasté par la guerre, peint par un soldat canadien (A.Y. Jackson) en 1917.

Du fait de sa situation, entre les collines de Lorette au nord et de Vimy à l'est, Souchez est située au cœur des batailles de l'Artois de la Première Guerre mondiale.

Dès le , les Allemands prennent possession de la colline de Lorette et occupent la base occidentale de la crête de Vimy ; Souchez est alors située zone allemande et le reste une année durant.

L'offensive des armées britanniques et françaises du printemps et de l’automne 1915, pour reprendre les hauteurs des collines, entraînent la destruction totale de la ville comme en témoigne Jean Galtier-Boissière dans son livre Un hiver à Souchez (1915-1916) :

«  Soudain, derrière un boqueteau sinistre dont les arbres étêtés par la mitraille raturent le ciel comme une armée de grotesques manches à balais, Souchez nous apparaît... Le paysage est si hideux, si hors nature que je me demande si je ne rêve pas : c'est une vision d'infernal cauchemar, le lugubre décor de quelque conte fantastique d'Edgar Poë.

Ce ne sont pas des ruines : il n'y a plus de mur, plus de rue, plus de forme. Tout a été pulvérisé, nivelé par le pilon. Souchez n'est plus qu'une dégoûtante bouillie de bois, de pierres, d'ossements, concassés et pétris dans la boue. Comme sur la mer après un naufrage, quelques épaves gisent éparses sur un tapis de boue luisante. Ces décombres puent la mort. Lorsque Souchez cessa d'être le théâtre d'une guérilla journalière, l'eau acheva l'œuvre du feu : la petite rivière, qui certains soirs coula rouge, se révolta et, sortant de son lit, s'efforça de submerger les décombres.

Quelques flots de ruines émergent seuls de la boue ; néanmoins les obus ennemis s'acharnent à fouiller sans pitié les entrailles du bourg assassiné... »

— Jean Galtier-Boissière, Un hiver à Souchez (1915-1916)

Le chapitre XII du roman d'Henri Barbusse, , offre une description similaire de Souchez rasé :

«  Le village a disparu. Jamais je n’ai vu une pareille disparition de village. Ablain-Saint-Nazaire et Carency gardent encore une forme de localité, avec leurs maisons défoncées et tronquées, leurs cours comblées de plâtras et de tuiles. Ici, dans le cadre des arbres massacrés — qui nous entourent, au milieu du brouillard, d’un spectre de décor — plus rien n’a de forme : il n’y a pas même un pan de mur, de grille, de portail, qui soit dressé, et on est étonné de constater qu’à travers l’enchevêtrement de poutres, de pierres et de ferraille, sont des pavés : c’était ici, une rue !

On dirait un terrain vague et sale, marécageux, à proximité d’une ville, et sur lequel celle-ci aurait déversé pendant des années régulièrement, sans laisser de place vide, ses décombres, ses gravats, ses matériaux de démolitions et ses vieux ustensiles : une couche uniforme d’ordures et de débris parmi laquelle on plonge et l’on avance avec beaucoup de difficulté, de lenteur. Le bombardement a tellement modifié les choses qu’il a détourné le cours du ruisseau du moulin et que le ruisseau court au hasard et forme un étang sur les restes de la petite place où il y avait la croix.  »

— Henri Barbusse, Le Feu

Le président du conseil Georges Clémenceau visite Béthune, Souchez, Ablain-Saint-Nazaire, Vimy, Roclincourt, communes non tenues par les Allemands, le .

La ville est citée à l'ordre de la Nation le et reçoit la croix de Guerre en 1924, aujourd'hui encore visible sur le fronton de la mairie.

À la suite de la guerre, Souchez est parrainée par le quartier londonien de Kensington qui soutint la reconstruction par de nombreux dons. La place principale de Souchez porte à cet effet le nom de place Kensington et une rue environnante celle de Rice Oxley, alors maire de Kensington.


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  7. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Michelin
  8. Cent ans de vie dans la région, Tome II : 1914-1939, La Voix du Nord éditions, n° hors série du 17 février 1999, p. 41
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Héraldique

Les armes de la commune se blasonnent ainsi :
d'azur au chevron d'or accompagné de trois têtes de loup arrachées du même, lampassées de gueules, les deux du chef affrontées.

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Souchez dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-hdf/36687.html

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