Samer

Localisation

Carte du monde

Samer : descriptif

Informations de Wikipedia
Samer

Samer (prononcé [sa.me], Samé) est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. La commune fait partie de la communauté de communes de Desvres - Samer qui regroupe 31 communes et compte 23 221 habitants en 2021. Le territoire de la commune est situé dans le parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale. La commune est réputée, dans la région, pour ses fraises cultivées en pleine terre et sa « fête des fraises ».

Géographie

Localisation

La commune fait partie du parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, dans le Boulonnais. L'occupation du sol est ainsi divisée entre des parties agricoles intégrées dans la maille bocagère du Boulonnais, les parties forestières au sud, et les zones urbanisées.

À 16 Boulogne-sur-Mer, Samer est dans l'influence directe de cette agglomération, mais la commune fait également office de pôle secondaire. Longtemps plus petite que le pôle voisin de Desvres (à environ 10 km et 10 min via la RD 52), Samer tend aujourd'hui à augmenter son influence localement.

Carte interactive (cliquer sur la carte).

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de sept communes :

Communes limitrophes de Samer
Carly Questrecques
Verlincthun Samer Wierre-au-Bois
Halinghen Tingry Lacres

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 16,78 . La topographie de la commune est vallonnée, les rues du bourg sont marquées par des pentes importantes.

Hydrographie

Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.

La commune est traversée par le fleuve côtier la Liane, cours d'eau naturel de 38 Quesques et se jette dans la Manche au niveau de la commune de Boulogne-sur-Mer.

Du fait de sa géologie particulière et de son étendue, le territoire présente de nombreuses sources et au moins 18 cours d'eau inclus dans le bassin de la Liane (qui marque la limite nord du périmètre communal). Les trois affluents principaux de ce fleuve sont l'Edre, le ruisseau de Bois-l'Abbé et le ruisseau de Wierre-au-Bois.

Réseau hydrographique de Samer.

Paysages

La commune est située dans deux « paysages » tel que défini dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL), :

  • le « paysage montreuillois ». Ce paysage, qui concerne 98 communes, se délimite : à l’Ouest par des falaises qui, avec le recul de la mer, ont donné naissance aux bas-champs ourlées de dunes ; au Nord par la boutonnière du Boulonnais ; au sud par le vaste plateau formé par la vallée de l’Authie, et à l’Est par les paysages du Ternois et de Haut-Artois. Ce paysage régional, avec, dans son axe central, la vallée de la Canche et ses nombreux affluents comme la Course, la Créquoise, la Planquette…, offre une alternance de vallées et de plateaux, appelée « ondulations montreuilloises ». Dans ce paysage, et plus particulièrement sur les plateaux, on cultive la betterave sucrière, le blé et le maïs, et les plateaux entre la Ternoise et la Créquoise sont couverts de vastes massifs forestiers comme la forêt d'Hesdin, les bois de Fressin, Sains-lès-Fressin, Créquy… ;
  • le « paysage boulonnais ». Ce paysage qui concerne 66 communes, se délimite : au Nord, par les paysages des coteaux calaisiens et du Pays de Licques, à l’Est, par le paysage du Haut pays d’Artois, et au Sud, par les paysages Montreuillois.
Le « paysage boulonnais », constitué d'une boutonnière bordée d’une cuesta définissant un pays d’enclosure, est essentiellement un paysage bocager composé de 47 % de son sol en herbe ou en forêt et de 31 % en herbage, avec, dans le sud et l’est, trois grandes forêts, celle de Boulogne, d’Hardelot et de Desvres et, au nord, le bassin de carrière avec l'extraction de la pierre de Marquise depuis le Moyen Âge et de la pierre marbrière dont l'extraction s'est développée au XIXe siècle.
La boutonnière est formée de trois ensembles écopaysagers : le plateau calcaire d’Artois qui forme le haut Boulonnais, la boutonnière qui forme la cuvette du bas Boulonnais et la cuesta formée d’escarpements calcaires.
Dans ce paysage, on distingue trois entités :
  • les vastes champs ouverts du Haut Boulonnais ;
  • le bocage humide dans le Bas Boulonnais ;
  • la couronne de la cuesta avec son dénivelé important et son caractère boisé.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 amplitude thermique annuelle de 12,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Boulogne-sur-Mer à 13 vol d'oiseau, est de 11,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

La commune est concernée par le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) Artois - Picardie ainsi que par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) du boulonnais.

Espaces protégés et gérés

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée.

Dans ce cadre, le territoire de la commune fait partie de trois espaces protégés :

  • le parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, d’une superficie de 132 499 hectares réparties sur 154 communes, géré par le syndicat mixte d'aménagement et de gestion du parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale ;
  • la RNR du Molinet d’une superficie de 6,616 hectares. Terrain géré (location, convention de gestion) par le Conservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France ;
  • le Molinet, réserve naturelle gérée par le Conservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Le territoire communal comprend trois ZNIEFF de type 1 :

  • le bois de l'Eperche, coteau de Longfossé et pelouse du Molinet. Cet élément est également dans un périmètre plus restreint zone du réseau Natura 2000 ;
  • le réservoir biologique de la Liane. La Liane est un bassin côtier qui présente un intérêt majeur autant pour les espèces holobiotiques que pour les migrateurs amphihalins ;
  • le bois de Crébert-Menty. Le site présente des buttes sableuses de l’Aptien inférieur et du Wealdien dominant de larges vallées sur assises du Kimméridgien inférieur.

et deux ZNIEFF de type 2 :

  • ZNIEFF  ;
  • ZNIEFF de type 2 .
Réseau Natura 2000

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de sonservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles.

Sur la commune, un site Natura 2000 de type B est défini en site d'importance communautaire (SIC) : les pelouses et bois neutrocalcicoles de la cuesta sud du Boulonnais. Ce site, créé par un arrêté du , a une superficie de 420 hectares et une altitude qui varie de 65 mètres à 200 mètres.

  1. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
  2. «  », sur le site du service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre) (consulté le ).
  3. Sandre, «  » (consulté le )
  4. rapport de présentation du plan local d'urbanisme, juillet 2007
  5. DREAL, «  » [txt], sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  6. DREAL, «  », sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  7. DREAL, «  », sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  8. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  9. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  10. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  11. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  12. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  13. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  14. «  », sur le site de l’Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
  15. «  », sur Le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  16. «  », sur Le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  17. «  », sur Le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  18. «  », sur Le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  19. «  », sur Le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  20. «  », sur Le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  21. «  », sur Le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  22. «  », sur Le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  23.  », sur European Environment Agency (consulté le ).
  24. «  », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).


Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « Note », mais aucune balise <references group="Note"/> correspondante n’a été trouvée

Toponymie

Jusqu'au abbaye en 688, appelée Area et qui prit le nom de saint Wulmer après sa mort en 697, le village était connu sous le nom de Sylvacius ou Sylviacum. La terminaison de ce nom, vraisemblablement gauloise, signifie « pays de bois » du fait que la contrée était l’extension de la forêt de Boulogne.

À partir du XIe siècle, le village est attesté sous le nom de Sanctus Vlmarus, qui se vit contracté vers la fin du XIIIe siècle en Saumer :

Sanctus Vlmarus (1112), Villa Sancti Vulmari (1145), Sanctus Wulmarus de Nemore (1216), Sanctus Ulmarus in Nemore (1259), Saumer (1298), Saint Saumer et Sanmer (.

Samer est un hagiotoponyme caché faisant référence à Wulmar.

St-Wulmaars en flamand. Saint Wulmar en français.

Bien qu'aujourd'hui les habitants de Samer s'appellent les Samériens, un nom jeté (nom j'té ou surpichet en picard), qui renvoie à une légende locale, leur est toujours donné localement : ches maqueux d'biques d'Samé (« les mangeurs de biches de Samer »).

  1. Légendaire de la morinie ou Vie des saints de l'ancien diocèse de Thérouanne (Ypres, Saint-Omer, Boulogne) - Berger frères, 1850 -[1]
  2. , Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 352.
  3. Centre de Recherche généalogique Flandre-Artois

Histoire

L’origine de Samer est très ancienne : il fut découvert, dans les environs, de nombreux cimetières que les archéologues font remonter au temps de Mérovée.

Au abbaye fut détruite, ainsi que celle de Wierre-au-Bois. Cette dernière ne put se relever de ses ruines. Quant à celle de Samer, il faut attendre 200 ans pour les premières restaurations. À cette époque, l’abbaye fut connue sous le nom de Saint-Wulmer-au-Bois. Les comtes de Boulogne furent les bienfaiteurs de ce monastère. Ils contribuèrent au relèvement de cet établissement. Plusieurs d’entre eux y choisirent leur sépulture, notamment Eustache II, mari de Saint-Ide, dont l’un des fils est Godefroy de Bouillon.

En 1107, le comte Eustache III de Boulogne, en accord avec l'évêque de Thérouanne, Jean Ier de Warneton, et l'abbé Lambert de l'abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer, décident de soumettre à la réforme de saint Hugues, abbé de Cluny, l'abbaye Saint-Wulmer. C’est une période de prospérité pour l'abbaye. Plusieurs chartes de privilèges et de protections sont établies par les comtes de Boulogne.

En 1112, le bourg avait acquis assez d’importance ; on y tient une fête annuelle le jour de l’exaltation de la Sainte-Croix le . L’abbaye possédait de nombreuses propriétés. Les comtes de Boulogne s’étant réservé le droit de chasser sur les terres de l’abbaye, ce qui donne une explication éventuelle de l’origine du blason de Samer.

Au Eustache le moine. Il entra comme moine à l’abbaye de Samer et termina sa vie comme pirate. La guerre de Cent Ans causa à nouveau de grands ravages à l’abbaye. Le bourg fut détruit par les soldats d'Édouard III, après la bataille de Crécy en 1346, et les comtes de Warwick et de Kent y mirent le feu vers 1412. En 1540, les Anglais détruisirent de nouveau le bourg.

Au Congrégation de Saint-Maur. À la veille de la Révolution, il restait sept religieux au monastère.

C’est à cette période qu’est née la légende d’un trésor caché par les religieux dans un souterrain lors d’une fuite. Vers 1789, des industries existaient à Samer, notamment la fabrication de chaux, de tuiles et de poteries. Durant la Révolution, le désordre commença à Samer et ses environs. Durant la première partie de la Révolution, les hommes élus ne manquaient jamais d’inaugurer une nouveauté politique sans la mettre sous la protection religieuse. Mais la tourmente se formait, et l’Église fut mise hors la loi. Il fallut attendre 1795 pour que le culte catholique soit de nouveau autorisé.

Pendant la Première Guerre mondiale, se trouve sur la commune le camp du « Chinese Labour Corps ».

Héraldique

Blason
D'or à deux crosses de sable adossées et passées en sautoir, cantonnées en chef d'un rencontre de cerf du même, aux flancs et en pointe de trois tourteaux de gueules.
Détails
Armes de l'abbaye Saint-Wulmer de Samer.

Adopté par la commune.
  1. «  », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.

Samer dans la littérature

Découvrez les informations sur Samer dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.

3796 autres localités pour la Hauts-de-France

Vous pouvez consulter la liste des 3796 autres localités pour la Hauts-de-France sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-hdf/villes.html.

Version en cache

21/11/2024 22:24:48 Cette version de la page est en cache (à la date du 21/11/2024 22:24:48) afin d'accélérer le traitement. Vous pouvez activer le mode utilisateur dans le menu en haut pour afficher la dernère version de la page.

Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-hdf/36661.html

L'infobrol est un site personnel dont le contenu n'engage que moi. Le texte est mis à disposition sous licence CreativeCommons(BY-NC-SA). Plus d'info sur les conditions d'utilisation et sur l'auteur.