Sallaumines

Localisation

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Sallaumines : descriptif

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Sallaumines

Sallaumines est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. La commune fait partie de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin qui regroupe 36 communes et compte 242 587 habitants en 2021. La commune a été de la fin du XIXe siècle jusqu'à la fin des années 1980 un grand centre minier, puisque la Compagnie des mines de Courrières y a ouvert ses fosses nos 4 - 11, 5 - 12 et 13 - 18

Une avaleresse no 5 a même été tentée sans succès.

Géographie

Localisation

Carte interactive (cliquer sur la carte).

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :

Communes limitrophes de Sallaumines
Lens Loison-sous-Lens Noyelles-sous-Lens
Sallaumines Fouquières-lès-Lens
Avion Méricourt

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 3,82 .

Hydrographie

Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.

La commune est traversée par le canal de Lens, d'une longueur de 9,41 Lens et se jette dans le canal de la Deûle au niveau de la commune de Courrières.

Réseau hydrographique de Sallaumines.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 amplitude thermique annuelle de 14,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Douai à 16 vol d'oiseau, est de 11,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

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  2. «  », sur le site du service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre) (consulté le ).
  3. Sandre, «  » (consulté le )
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).


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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Salleia en 972, Salau en 1070, Saleu en 1310, Sallaut en 1518, Sallau en 1793, Salan en 1801, Sallau en 1897, Sallaumines en 1902 (ann. du P.-de-C.).

L'ascendance minière transparait dans la toponymie communale.

  1. a et b Comte Auguste De Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 351.
  2. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini

Histoire

Le monument aux morts de la catastrophe de Courrières, après l'attaque de la ville par l'armée allemande en 1914.

Sallau était un petit village agricole de l'Artois, sur les bords de la Souchez, avant la découverte du charbon, qui a provoqué une industrialisation et une poussée démographique subites.

Le 22 septembre 1616, sont données au château de Terbureren, des lettres de chevalerie pour Charles de Coupigny, seigneur de Sallau, et Loccon, qui a servi depuis sa jeunesse à ses frais et dépens dans les dernières guerres de France, encore en service en qualité de lieutenant. Il est fils de feu Jean de Coupigny, seigneur du lieu, lieutenant-gouverneur des ville et château de Béthune, et de Jacqueline de Héricourt. Plusieurs de ses ancêtres ont été honorés du titre de chevalier.[pertinence contestée]

L'histoire de la région reste marquée par la catastrophe minière dite Catastrophe de Courrières qui fit 1 099 morts le sur les territoires de Billy-Montigny, Méricourt et Sallaumines, puis par la Première Guerre mondiale qui a ravagé une grande partie de la région (classée zone rouge lors de la reconstruction).

Exploitation minière

La ville de Sallaumines se situe entièrement sur la concession des mines de Courrières. Cette compagnie y a exploité trois fosses, Fosse 4, Fosse 5 et Fosse 13.

Les travaux du puits Catastrophe de Courrières, dont le souvenir est encore marqué aujourd'hui, notamment par plusieurs odonymes dans les communes concernées (cf. Dix-Mars ).

Une seconde catastrophe se produit le lundi , une explosion a lieu dans le puits 11. Les installations du jour sont endommagées à cause de l'effet de souffle, la cage est coincée dans le chevalement. Cette catastrophe provoque la mort de seize personnes, et en blesse grièvement 33.

Après que l'exploitation du gisement a été concentrée sur la fosse n°3/15 en 1954, la fosse cesse son activité, le puits no 11, profond de 531 mètres, est remblayé et sa machine d'extraction installée au puits no 24 à Estevelles. Les chevalements ont été abattus en 1962, date à laquelle le puits n°4 est remblayé. Le carreau a ensuite servi de parc à bois central pour le Groupe d'Hénin-Liétard jusqu'à l'arrêt du dernier siège du Groupe, en 1990/91, date à laquelle les derniers bâtiments de la fosse sont détruits. Une voie rapide a été aménagée et coupe la fosse en deux parties. En 2011, l'ancien carreau de mine est réhabilité avec la construction de nouveaux logements.

Un premier puits, dit avaleresse no 5, est tout d'abord creusé sur le site, à Sallaumines, mais il est abandonné à la profondeur de 24 mètres. Un second puits, dit fosse no 5, a été ouvert à cinquante mètres du premier, à l'aide d'une tour en tôle que l'on a descendu jusqu'à 35 mètres du sol. On épuise jusqu'à 1 300 mètres cubes d'eau à l'heure, au moyen de trois pompes, dont deux de 55 centimètres et une d'un mètre de diamètre, marchant avec une course de trois mètres. Le diamètre du puits est de 4,50 mètres. Le siège est ouvert à partir du . Il porte le nom de Constant Mathieu, directeur de la Compagnie. Le puits no 12 est ajouté en 1905.

Les puits no 5 et 12, respectivement profonds de 676 et 823 mètres, ont été remblayés en . Les principales installations ont été démolies en 1990. Subsistent encore de nos jours, les bains douches et la lampisterie, occupés par les services techniques de la ville de Sallaumines, les magasins de stockage, la salle de paye et le logement de concierge sont encore visibles mais abandonnés et vandalisés. L'ancien site minier est en cours de réhabilitation est intégré à la Zone Industrielle de la Galance.

Immigration polonaise

Sallaumines a accueilli, comme de nombreux autres communes du reste du bassin minier régional, des mineurs et leurs familles venus dans le cadre de l'immigration polonaise dans le Nord de la France dans les années 1920.

Seconde guerre mondiale

C'est un enfant de Sallaumines qui fut un des leaders de la Résistance et de la grève patriotique des cent mille mineurs du Nord-Pas-de-Calais de mai-juin 1941, Julien Lhommet, évadé en 1940 de la prison de Cuincy (Nord), avec Auguste Lecoeur, aussi épaulé par Nestor Calonne et Gustave Lecointe.

C'est dans la commune proche de Montigny-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais, à la fosse 7 de la Compagnie des mines de Dourges, que la grève a démarré, avec Emilienne Mopty et Michel Brulé (1912-1942), privant les Allemands de 93 000 tonnes de charbon pendant près de 2 semaines. C'est l'un des premiers actes de résistance collective à l'occupation nazie en France et le plus important en nombre, qui se solda par 414 arrestations en 3 vagues, la déportation de 270 personnes, 130 mineurs étant par ailleurs fusillés à la Citadelle d'Arras. Après-guerre, la commune est aussi au centre de trois événements nationaux, la "bataille du charbon" (1945-1947), suivie des grève des mineurs de 1947 et celles de 1948.

  1. Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 28, lire en ligne.
  2. Biographie Le Maitron de Julien Lhommet [1]
  3. Etienne Dejonghe, « Chronique de la grève des mineurs du Nord/Pas-de-Calais (27 mai - 6 juin 1941) », Revue du Nord, ISSN 0035-2624, e-ISSN 2271-7005, DOI 10.3406/rnord.1987.4298).
  4. «  », Chemins de Mémoire (consulté le ).

Héraldique

Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

d'azur au terril de sable, au puits de mine de gueules, ajouré d'argent, senestré d’une cheminée d'usine du même, le tout brochant sur le terril, surmonté d'une colombe essorante d'argent tenant en son bec un rameau du même.

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Sallaumines dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-hdf/36657.html

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