Saint-Riquier
Localisation
Saint-Riquier : descriptif
- Saint-Riquier
Saint-Riquier est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France. Depuis juillet 2020, la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime. La commune fait aussi partie des villages labellisés Pays d'art et d'histoire qui œuvrent à mettre en avant leur patrimoine,.
Géographie
Localisation
Saint-Riquier est un village picard du Ponthieu situé à 7,3 Ailly-le-Haut-Clocher, à 8,7 Abbeville et à 36,7 Amiens
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de huit communes:
Géologie et relief
Nature du sol et du sous-sol
Au sud-est, le sol de la commune dans sa partie supérieure est composé de terrains du Crétacé. Au nord-est et au nord-ouest sous la terre végétale on trouve la craie blanche, ailleurs on rencontre du sable ferrugineux et de l'argile à brique. La vallée du Scardon est formée d'alluvions.
Relief, paysage, végétation
Le relief de la commune est celui d'un plateau traversé par la vallée du Scardon.
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par.
Le Scardon, d'une longueur de 12 Somme canalisée à Abbeville, après avoir traversé six communes.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA).
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 amplitude thermique annuelle de 13 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Abbeville à 9 vol d'oiseau, est de 11,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- « », sur fr.distance.to (consulté le )
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- Notice géographique et historique sur la commune de Saint-Riquier, rédigée par A. Pruvost, instituteur, en 1899, Amiens, Archives départementales de la Somme
- Sandre, « »
- « », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Centulum (797) ; Centula (7..) ; Villa Centula ; Oppidum Centula ; Castrum Centula ; S. Richarius (842) ; S. Richarii vicus (1088) ; S. Ricarius (1121) ; S. Richarii villa (1138) ; S. Rikarius (1189) ; Sanricharus (1202) ; Castrum sancti Richarii (1210) ; S. Richarius in Pontivo (1211) ; S. Ricarius in Pontivo (1220) ; Villa S. Richarii (1224) ; S. Richerus (1234) ; S. Ricarus (1248) ; S. Richerius (1258) ; S. Richier en Ponthieu (12..) ; S. Rikier (1275) ; Centulus vicus (12..) ; Dan Richier (12..) ; Villare S. Richarii (1285) ; S. Richier en Pontieu (1312) ; S. Rikier en Ponthieu (1325) ; Villa S. Ricardi (1350) ; S. Richars (12..) ; S. Riquier en Ponthieu (1346) ; S. Riquier (1361) ; Villa S. Riquarii (1365) ; S. Ricquier (1384) ; S. Richart (14..) ; S. Richardus (1495) ; Centulle (14..) ; S. Regnier (14..) ; S. Riqueur (1579) ; S. Requier (1609) ; Sanricharius (1673).
Saint-Riquier est un hagiotoponyme qui fait référence à Riquier de Centule, en latin Ricarius, qui est un saint de l'Église catholique romaine qui évangélisa la Picardie au cours du siècle, l'église abbatiale de la commune lui est dédiée.
Centulum, ancien nom de Saint-Riquier, serait issu d'un nom romain Centullus.
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 284 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations préceltiques, celtiques, romanes, Genève, Droz, , p. 646.
Histoire
Moyen Âge
Haut Moyen Âge
Saint-Riquier, autrefois appelé « Centule » (la ville aux cent tours) est une ancienne cité monastique qui s'est développée autour du monastère fondé au 625) par Riquier de Centule (saint Riquier), propriétaire terrien converti au catholicisme qui évangélisa le Nord de la France. L'abbaye connut son apogée à l'époque de Charlemagne et comptait, en l'an 800, plus de 300 moines et une école réputée.
La ville de Centule, qui bénéficiait de cette prospérité et s'était protégée par des fortifications, aurait abrité jusqu'à 15 000 habitants ; elle fut capitale du Ponthieu aux Abbeville (Abbatis Villa ou domaine des Abbés) où un port avait été créé.
Au Moyen Âge, Centule prit le nom de Saint-Riquier en raison de la ferveur des pèlerinages aux reliques du saint, mais les habitants conservèrent le nom de Centulois.
Les fiefs du Grand et du Petit Patronville relevaient de l'abbaye de Saint-Riquier.
Moyen Âge classique
En 981, le roi Hugues Capet rapporta les reliques de saint Riquier que lui avait rendues le comte de Flandre qui avait auparavant pillé l'abbaye.
Saint-Riquier obtint une charte communale en 1126. Le , le comte de Saint-Pol prit la ville, la pilla et l'incendia.
Bas Moyen Âge
A la fin de la Guerre de Cent Ans, Saint-Riquier, qui était aux mains du duc de Bourgogne Philippe le Bon, fut prise par les troupes armagnacs obligeant le duc de Bourgogne à réagir. Le siège de Saint-Riquier commença à le 28 ou . Sur les quatre portes qui permettaient l'entrée dans la bourgade, trois étaient contrôlées par les Bourguignons, une seule, la porte du Héron permettait aux assiégés de recevoir des secours. Le duc de Bourgogne s'installa dans le château de la Ferté, en face de Saint-Riquier. Les forces bourguignonnes sont évaluées, par la plupart des chroniqueurs, de 5 000 à 6 000 combattants. Cependant, Jacques d'Harcourt fit appel à Gilles de Gamaches, capitaine de Compiègne, Eustache de Conflans, lieutenant du Dauphin en Champagne, Jean Raoulet, capitaine de Beaumont-en-Argonne, La Hire, capitaine de Vitry-le-François.
Philippe le Bon, prévenu de l'approche d'une armée ennemie venue pour prendre sa propre armée à revers, décida de lever le siège et d'envoyer des éclaireurs dans les environs pour connaître la position exacte des forces ennemies. C'est le soir du que la décision de lever le siège fut prise. L'armée bourguignonne se dirigea ensuite vers Mons-en-Vimeu ou elle livra bataille le lendemain aux troupes armagnacs.
Jeanne d'Arc prisonnière fut détenue au château de Drugy, en , avant de gagner Le Crotoy puis Saint-Valery-sur-Somme puis Rouen.
La province de Picardie et donc le bourg de Saint-Riquier, furent rattachés au domaine royal tout à la fin du Moyen Âge, en 1477 sous le règne de Louis XI après la mort du duc de Bourgogne, Charles le Téméraire. Le rattachement fut confirmé en 1482.
Époque moderne
En 1524, deux Centuloises : Becquestoile et Bellegueule qui entraînèrent à la résistance de la cité encore entourée de remparts contre une attaque surprise des troupes d'un lieutenant de Charles Quint. Dès lors, Saint-Riquier joua le rôle de place forte, réputée quasi imprenable à la frontière nord du royaume, face à la Province d'Artois, possession de la Maison d'Autriche jusqu'en 1659. vint en personne la conforter dans ce rôle stratégique.
En 1536, le chef de lansquenets allemands, Domitin, attaqua Saint-Riquier mais fut contraint de faire retraite laissant 120 morts et six chariots de blessés. Une seconde attaque menée par les Anglais dévasta la ville et l'abbaye.
Longtemps ville fortifiée du royaume de France, dont elle possède les armes, Saint-Riquier a subi de nombreuses invasions et destructions.
Le baron autrichien, Simon Pfaff de Pfaffenhoffen, exilé en France, s'établit à Saint-Riquier en 1750. Il devint sculpteur et devint l'un des maîtres de l'art du baroque en France. Il se maria en 1751 et habita à Saint-Riquier, une maison, l'hôtel du Cygne (classé Monument historique), 14, rue de l'Hôpital où il résida jusque 1783. Il décora sa maison de lambris sculptés. Il réalisa le maître-autel de la chapelle de l'Hôtel-Dieu dont le retable est orné des statues de saint Nicolas et saint Augustin et de deux médaillons en bas-relief représentant Jésus guérissant un malade et Jésus recevant l'hospitalité chez Marthe et Marie.
Époque contemporaine
| ]
La commune de Saint-Riquier fut desservie par chemin de fer (ligne de Lille (Fives) à Abbeville), concédée à la Compagnie des chemins de fer du Nord le .
Au petit séminaire du diocèse d'Amiens où enseigna l'abbé Crampon, traducteur de la Bible.
Première Guerre mondiale
Située à l'arrière du front, Saint-Riquier fut doté, en 1915, d'un vaste camp d'entraînement et d'un hôpital militaire (installé dans les bâtiments de l'abbaye) de l'armée britannique.
Seconde Guerre mondiale
L'abbaye de Saint-Riquier fut transformée en hôpital de campagne de l'armée allemande durant la bataille d'Abbeville (-). Un film en couleur fut tourné fin montrant des blessés de la . Les soldats blessés étaient soignés dans l'abbatiale.
Si la commune ne compte aujourd'hui que 1 200 habitants environ, elle conserve néanmoins un riche patrimoine historique et touristique.
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- « », sur picardie-1939-1945.org (consulté le ).
- « », sur picardie-1939-1945.org (consulté le ).
Héraldique
Blason | D'azur semé de fleurs de lys d'or. |
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Détails |
En 1669, l'armorial de Pierre de La Planche donnait déjà ce blason. Ces armes sont celles de la maison royale de France sous leur aspect ancien. Cependant, vers 1840, apparut un blason différent : « d'azur semé de fleurs de lys d'or, au chef d'argent plain », utilisé jusqu'aux années 1990. |
- « », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
- Jean Estienne et Mireille Louis, Armorial du Département et des Communes de la Somme, Abbeville, 1972, F. Paillart p. 68-69
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Saint-Riquier dans la littérature
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