Saint-Martin-Boulogne
Localisation
Saint-Martin-Boulogne : descriptif
- Saint-Martin-Boulogne
Saint-Martin-Boulogne, parfois appelée Saint-Martin-lès-Boulogne ou simplement Saint-Martin, est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Limitrophe de l'est de Boulogne-sur-Mer, il s'agit de la 3e commune par sa population de l'agglomération boulonnaise après Boulogne-sur-Mer et Outreau.
Géographie
Localisation
Saint-Martin-Boulogne se situe immédiatement à l'est de la ville de Boulogne-sur-Mer et appartient au territoire du Boulonnais.
La commune se situe à 30 vol d'oiseau de Calais, 100 Lille et 215 Paris. Il s'agit d'une commune arrière-littorale située à seulement 3 la Manche.
C'est la commune la plus haute de l'agglomération boulonnaise avec le mont Lambert (189 m d'altitude).
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de huit communes :
Hydrographie
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
La commune est traversée par le fleuve côtier la Liane, cours d'eau naturel de 38 Quesques et se jette dans la Manche au niveau de la commune de Boulogne-sur-Mer.
Elle est également traversée par plusieurs cours d'eau :
- le ruisseau de la Corette, cours d'eau de 8,86 La Capelle-lès-Boulogne et se jette dans le fleuve la Liane au niveau de la commune de Saint-Étienne-au-Mont ;
- les Baillons, cours d'eau de 1,25 Echinghen
- le ruisseau du Denacre, qui se jette dans le Wimereux ;
- le ruisseau des prés Pourris.
Paysages
La commune est située à la jonction de deux paysages tel qu’ils sont définis dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL), :
- le « paysage boulonnais » qui concerne 66 communes, se délimite : au Nord, par les paysages des coteaux calaisiens et du Pays de Licques, à l’Est, par le paysage du Haut pays d’Artois, et au Sud, par les paysages Montreuillois.
- Ce paysage, constitué d'une boutonnière bordée d’une cuesta définissant un pays d’enclosure, est essentiellement un paysage bocager composé de 47 % de son sol en herbe ou en forêt et de 31 % en herbage, avec, dans le sud et l’est, trois grandes forêts, celle de Boulogne, d’Hardelot et de Desvres et, au nord, le bassin de carrière avec l'extraction de la pierre de Marquise depuis le Moyen Âge et de la pierre marbrière dont l'extraction s'est développée au XIXe siècle.
- La boutonnière est formée de trois ensembles écopaysagers : le plateau calcaire d’Artois qui forme le haut Boulonnais, la boutonnière qui forme la cuvette du bas Boulonnais et la cuesta formée d’escarpements calcaires.
- Dans ce paysage, on distingue trois entités : les vastes champs ouverts du Haut Boulonnais ; le bocage humide dans le Bas Boulonnais et la couronne de la cuesta avec son dénivelé important et son caractère boisé.
- les « paysages des falaises d’Opale », qui concernent 30 communes, s’étendent le long de la côte, d’Équihen-Plage à Sangatte, sur une bande d’environ 50 kilomètres de long et d’un maximum de 5 kilomètres de large, l'autoroute A 16 étant la frontière à l'est. Ils sont constitués, d’une part, par les falaises d’Opale où se trouve le grand site des Deux Caps qui, avec le cap Blanc-Nez, culmine à 150 mètres, ces falaises offrent un belvédère sur le pas de Calais avec la possibilité de voir les côtes d’Angleterre, et d’autre part, vers l’intérieur des terres, avec les paysages littoraux qui jouxtent ceux des coteaux calaisiens et du pays de Licques, d'un paysage alternant collines, vallons et bocages.
- Les crans constituent une des particularités de ces côtes à falaises. Les crans sont des vallées suspendues qui se sont retrouvées le « nez en l’air », soit du fait de l’affaissement du pas de Calais, soit par la baisse du niveau de la mer comme le cran d’Escalles, le cran Mademoiselle, le cran Poulet, le cran Barbier, le cran des Sillers, le cran de Quette et le cran aux Œufs, situés, eux, sur la commune d’Audinghen.
- Ces paysages sont traversés par trois fleuves côtiers, la Liane (Boulogne-sur-Mer), le Wimereux (Wimereux) et la Slack (Ambleteuse), et par le ou GR littoral, appelé aussi sentier des douaniers, qui chemine le long de ces paysages et offre un magnifique panorama.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 amplitude thermique annuelle de 12,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Boulogne-sur-Mer à 1 vol d'oiseau, est de 11,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 3,4 | 3,4 | 5 | 7 | 9,8 | 12,5 | 14,7 | 15,3 | 13,2 | 10,3 | 6,8 | 4,1 | 8,8 |
Température moyenne (°C) | 5,3 | 5,4 | 7,4 | 9,8 | 12,7 | 15,3 | 17,4 | 18 | 15,8 | 12,6 | 8,8 | 6 | 11,2 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,1 | 7,3 | 9,7 | 12,7 | 15,6 | 18,1 | 20,1 | 20,7 | 18,5 | 14,9 | 10,8 | 7,9 | 13,6 |
Record de froid (°C) date du record |
−13,4 12.01.1987 |
−13,6 01.02.1956 |
−7,8 07.03.1971 |
−2 14.04.1966 |
1,6 07.05.1997 |
4 02.06.1962 |
8 04.07.1965 |
9 31.08.1956 |
5,8 22.09.1979 |
−1 29.10.1947 |
−5,6 30.11.1978 |
−9,6 29.12.1996 |
−13,6 1956 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,4 01.01.22 |
18,9 26.02.19 |
22,7 30.03.17 |
26 16.04.1949 |
31,2 27.05.05 |
33,3 29.06.19 |
39,6 19.07.22 |
34,8 11.08.03 |
32,6 10.09.23 |
27,2 01.10.1985 |
19,1 01.11.15 |
17,2 10.12.1978 |
39,6 2022 |
Précipitations (mm) | 77 | 56 | 48 | 48,1 | 54,6 | 48 | 54,3 | 63,2 | 69,6 | 95,8 | 106,8 | 103,1 | 824,5 |
Milieux naturels et biodiversité
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1 : la vallée de Saint-Martin-Boulogne. Cette ZNIEFF, d’une superficie de 1 698 hectares et d'une altitude variant de 15 à 188 mètres, présente un paysage bocager typique du Boulonnais.
Et une ZNIEFF de type 2 : le complexe bocager du Bas-Boulonnais et de la Liane. Le complexe bocager du bas-Boulonnais et de la Liane s’étend entre Saint-Martin-Boulogne et Saint-Léonard à l’ouest et Quesques et Lottinghen à l’est. Il correspond à la cuvette herbagère du bas-Boulonnais.
-
Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
-
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
- Sandre, « » (consulté le )
- Sandre, « » (consulté le )
- Sandre, « » (consulté le )
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Saint-Martin-Boulogne : le nom de la localité est attesté sous les formes Saint Martin de Bouloigne en 1203 ; Ecclesia sancti Martini en 1208 ; Sanctus Martinus en 1209 ; Le moustier Saint Martin en 1285 ; Sanctus Martinus Boloniensis supra mare en 1293 ; Saint-Martin en Boulogne en 1323 ; Sanctus Martinus juxta Boloniam en 1675 ; Saint Martin les Boulogne au ; Saint Martin en 1793 ; Martin-lès-Boulogne puis Saint-Martin-Boulogne depuis 1801.
Durant la Révolution, la commune porte les noms de La Montagne, Montagne-lès-Boulogne et Section de-la-Montagne.
Saint-Martin est hagiotoponyme de Martin de Tours et Boulogne fait référence à la commune voisine de Boulogne-sur-Mer.
Bédouâtre : attesté sous les formes Briedewater (1286), Bedeware (1393), Bedouuatre (1480).
Vient de l'adjectif germanique breit « large » + water « eau, cours d'eau ».
- Auguste de Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale de Paris, , 499 lire en ligne sur Gallica), p. 345.
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- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Tome 2, Formations non-romanes.
Histoire
Antiquité
La voie romaine allant d'Amiens à Boulogne-sur-Mer ou via Agrippa de l'Océan passait par la montagne d'Ostrohove, quartier de la commune.
Moyen Âge
L'histoire de la commune de Saint-Martin-Boulogne est étroitement liée à celle de Boulogne-sur-Mer. Elle doit son nom à la paroisse et à l'église qui la desservait, dédiée à saint Martin, qui semble avoir connu une dévotion particulière dans le milieu des marins-pêcheurs. Cette première église était située extra-muros, par rapport à la ville fortifiée de Boulogne, au pied des remparts, approximativement là où l'on a construit le fer à cheval du château. Elle semble avoir été détruite lors de la prise de Boulogne par les Anglais en 1544. Elle fut réédifiée dans le hameau de Dringhen vers 1550.
À l'époque médiévale et moderne, Saint-Martin-Boulogne voit la construction de grandes fermes fortifiées et autres manoirs, possessions des grands seigneurs et de l'abbaye Notre-Dame. Le manoir de Moulin l'Abbé, le plus ancien de tous ceux du Boulonnais, date du XIVe siècle. Il présente des détails de sculpture dignes d'intérêt. Le moulin à vent, tout proche date lui du XVe siècle, il fut longtemps le mieux conservé du Boulonnais. Des possessions seigneuriales du Bédouâtre mentionnées très tôt, il ne reste que peu de choses.
Temps modernes
Le petit château du début du Le Nôtre est installé, faisant du château de la Caucherie une des demeures les plus remarquables.
Révolution française et Empire
Au moment de la Révolution française, Saint-Martin qui dépendait jusqu'alors entièrement du bailliage de Boulogne, ne compte guère plus de 170 feux. Lorsque est organisé le District de Boulogne, Saint-Martin devient chef-lieu de canton, comprenant les communes de Baincthun et Questinghen, Beuvrequen, Conteville, Echinghen, Maninghen, Offrethun, Pernes, Pittefaux, Wacquinghen et Wimille, avec une population estimée en 1800 de 4 521 habitants et 1 193 pour le chef-lieu.
Il est à noter que sous la Terreur, Saint-Martin prit le nom de Montagne-lès-Boulogne.
Époque contemporaine
Avec le développement extraordinaire de Boulogne au cours du fabrique donnent leurs subventions et le monastère de la Visitation donne le terrain. La première pierre est posée le et l'édifice est solennellement béni par M. Parisis le .
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, Saint-Martin devient un vaste espace de loisirs pour la bourgeoisie boulonnaise : champs de course de l'Inquétrie, course automobile (circuit de Boulogne), de vastes résidences secondaires sont édifiées.
La Première Guerre mondiale vient profondément marquer la commune : Saint-Martin voit s'implanter les camps des troupes canadiennes, anglaises et indiennes. L'emplacement de l'hôpital militaire provisoire, où sont incinérés et enterrés les 339 soldats hindous et égyptiens nécessite la création du cimetière militaire de Meerut, inauguré le par le roi George V et sir Douglas Haig. De plus, Saint-Martin subit les bombardements aériens allemands. Le hameau d'Ostrohove est particulièrement touché puisque l'explosion d'un obus y fait cinq victimes, rappelées par une plaque commémorative. Au total, plus de 200 enfants de Saint-Martin-Boulogne meurent sur les fronts de la Grande Guerre. Grâce à une souscription, le monument aux morts est édifié, puis inauguré le , par le maire Léon Théry, le sous-préfet Laban, MM. Farjon, Abrami et Canu.
L'entre-deux-guerres est à nouveau une période propice pour la commune. De nombreuses artères voient le jour. Pour répondre aux besoins d'une population toujours croissante, la construction d'un nouvel hôtel de ville est décidée. La villa Duhotoy est rachetée et après modifications, elle est inaugurée en mairie en 1932.
La Seconde Guerre mondiale vient à nouveau frapper durement la commune, plus de 400 bombardements, plus de 80 % des habitations sont touchées. 38 militaires et 80 civils auront donné leur vie. Encore une fois, Saint-Martin s'est révélée être un lieu stratégique. De terribles combats s'y déroulent, car la commune est un passage obligé pour la prise par les Allemands, en 1944, de la citadelle de Boulogne-sur-Mer. De plus, l'état-major allemand ayant installé une redoutable Division contre avion, sur le site du Mont Lambert, l'enjeu de Saint-Martin est important. La commune recevra une citation militaire le . C'est lors de la reconstruction que les édiles vont s'atteler à la Libération. Peu à peu, les plaies de cette dernière épreuve se referment. Saint-Martin redevient une ville prospère.
- M. Cousin, « Trois voies romaines du Boulonnais », dans Mémoire de la société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Années 1858-1859, p. 407, lire en ligne.
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Héraldique
Blason | De sinople au chevron d'argent accompagné de trois rustres du même.
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Détails | Armes de la famille du Wicquet, originaire du Hainaut, était seigneur du lieu. Adopté le . |
- « », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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Saint-Martin-Boulogne dans la littérature
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