Sacy-le-Grand

Localisation

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Sacy-le-Grand : descriptif

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Sacy-le-Grand

Sacy-le-Grand est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Sacyliens et les Sacyliennes.

Géographie

Localisation

Communes limitrophes

La commune de Sacy-le-Grand se situe à 63 kilomètres au sud d'Amiens, à 35 kilomètres à l'est de Beauvais, à 22 kilomètres à l'ouest de Compiègne et à 57 kilomètres au nord de Paris. Avec ses 1 726 hectares, il s'agit de la commune la plus étendue de l'ancien canton de Liancourt.

Communes limitrophes de Sacy-le-Grand
Catenoy Épineuse Avrigny
Labruyère Sacy-le-Grand Choisy-la-Victoire
Saint-Martin-Longueau
Rosoy Cinqueux Monceaux

Topographie et géologie

L'extrémité orientale du bois des Côtes, à l'ouest du village

Le territoire communal comporte à l'ouest une partie des coteaux boisés de la montagne de Liancourt. Au nord-est, il s'étend dans la vaste plaine qui marque le début des terres picardes. Au sud-est se trouve le grand marais qui a remplacé le lac de Longa Aqua. Il atteint au nord les limites du canton et descend au sud jusqu'à l'allée plantée de peupliers qu'on appelait l'avenue du Château-Coutard, et qui présente un développement rectiligne de près de 7 Labruyère et le village de Saint-Martin-Longueau. Il s'avançait même au-delà de cette avenue avant la délimitation qui fut faite en 1798 entre les communes de Sacy, Monceaux, Cinqueux, Labruyère, Rosoy et Verderonne. Le chef-lieu communal, à peu près central, est rapproché d'un cap qui porte le nom de camp de César, dont une partie dépend de Sacy.

La commune s'étend entre 30 mètres et 160 mètres au-dessus du niveau de la mer. On relève les altitudes suivantes : 32 mètres sur la Petite Rivière et la Frette, 33 mètres au nord du marais, près des cressonnières, 38 mètres au carrefour des rues Jules-Ferry et du Général-de-Gaulle, 39 mètres à la ferme de Ladrancourt, 63 mètres dans la plaine, au carrefour entre la route d'Avrigny et la chaussée Brunehaut, 75 mètres à la maison de Favières, 82 au Tertre, 157 mètres en limite de la commune, près du Camp de César et 160 mètres d'altitude sur le plateau de Liancourt, en limite de Catenoy, Labruyère et Sacy-le-Grand.

La vallée Beudron constitue une partie de la limite nord-ouest de la commune. Plusieurs anciennes carrières sont présentes sur le territoire, près du tertre, au nord, et au pied du bois des Côtes.

La craie se montre en affleurement entre le Tertre et Villers-sous-Catenoy, et près des anciens moulins de Sacy. On trouve un dépôt considérable de sable au lieu-dit le « tertre de Sacy », entre le village et la route de Compiègne. Le sable y montre plusieurs mètres d'épaisseur. Il est jaune-verdâtre, mêlé de zones ochracées[C'est-à-dire ?] ou ferrugineuses. Il contient des morceaux de grès roux sans consistance et quelques petits galets. Ce dépôt est un lambeau de la grande couche sablonneuse inférieure au calcaire grossier.

Il existe un dépôt de tourbe considérable entre le chef-lieu, Saint-Martin-Longueau, Les Ageux, Monceaux et Hardencourt (hameau de Rosoy). Il occupe l'espace nommé bassin de Fontaine-le-Comte, emplacement d'un ancien lac qui s'étendait de l'est à l'ouest, sur une longueur de 4 .

La commune se trouve en zone de sismicité 1 et les coteaux du bois des Côtes peuvent être assujettis à des mouvements de terrain.

Hydrographie

Ruisseau, dans les marais de Sacy-le-Grand.

La plaine au nord et à l'est est une terre dépourvue de sources et de ruisseaux. Mais, par grandes pluies, les eaux descendent par les chemins et sont dirigées vers le marais de Sacy-le-Grand. Celui-ci reçoit les eaux de sources des coteaux de Rosoy, Labruyère et Sacy. Cependant des sources, que l'on suppose importantes, se situent dans son étendue telle que la Cuiller-à-Pot, la Fontaine-Froide (en bordure de Saint-Martin-Longueau), Fontaine-le-Comte et l’Œil-Pleureur. De nombreux canaux, créés par Jean-Jacques Coutard au XVIIIe siècle parcourent cette grande étendue et desservent des étangs.

Le canal La Maure, ou Petite Rivière, longe la Grande Avenue du Château Coutard, qui est bordée de l'autre côté par la rivière de la Frette. Celle-ci constitue, sur une longueur rectiligne de 5,8 .

Le village est l'un des premiers qui, dans l'ancien canton de Liancourt, a bénéficié d'une distribution d'eau, grâce à un réservoir alimenté par les sources de la colline. Les marais de Sacy-le-Grand et ses environs se situent au-dessus de plusieurs nappes phréatiques sous-affleurantes.

Réseau hydrographique de Sacy-le-Grand.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 amplitude thermique annuelle de 14,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Creil à 12 vol d'oiseau, est de 11,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels

En 2014, hormis l'espace bâti, qui couvre 4,7 % de la commune sur 82 hectares, le territoire est couvert à 58 % de cultures sur 1026 hectares. Les espaces boisés, comprenant les bois des Côtes, du Roi, Maillet et de Favières se retrouvent aux limites du marais de Sacy ainsi que par des petites friches aux lieux-dits le Tertre, le trou du Renard et près de la vallée Bedron. Ils représentent 16,9 % de la surface communale, sur près de 300 hectares. Les zones marécageuses du marais de Sacy s'étendent sur 210 hectares (12 %) et les vergers et prairies sur 108 hectares (6,1 %). À cet ensemble s'ajoutent 40 hectares de landes, en lisière des marais de Sacy,.

Marais de Sacy

La commune comprend deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 1 sur son territoire : les marais de Sacy et le bois des Côtes,. Ces marais sont inscrits en zone natura 2000 et sont depuis 2017 un Site Ramsar.

Ils constituent également une zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO). Les différents espaces boisés et marécageux sont traversés par des corridors écologiques potentiels.

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Toponymie

Le lieu (« Sacilgran » dans le parler local) s'est appelé : « Saciacum » en 750, « Sachiacum magnum » en 1230, « Sachy-le-Grand » en 1240, « Sachiacomagne » en 1285, « Salceium » en 1287, « Zauzi » au .

Le nom de Sacy est gallo-romain. Ce fut au Moyen Âge un fundus ayant pris le nom romain de « Saccius ». Ce nom fut porté en particulier par un potier dont on a retrouvé, entre autres, une jatte en terre rouge, en 1686, à Beauvais. Elle portait son nom, alors connu, « Saccus ». Selon la coutume de l'époque, le nom du domaine s'est transformé en prenant l'y final.

La ferme de Ladrancourt, fut « Landrancurte » en 1190, « Landrecourt » en 1277, « Landrencort » en 1285, « Laudrencurt » en 1345, « La Drancourt » en 1750. La première partie de cet écart, Ladre, indique une ladrerie ou léproserie, qui fut établie là.
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Histoire

Les origines gallo-romaines

Les historiens n'ont pas relevé de trace de l'existence d'habitants à Sacy-le-Grand au temps des Gaulois. On sait seulement qu'il y en avait sur le promontoire dit Camp de César, situé en limite du territoire, sur Catenoy. Cependant, l'antique chemin gaulois, que suivit Jules César en 57 puis en 51 av. J.-C., passait par Sacy-le-Petit, la Tuilée, la Terre Malvoisine, immédiatement au nord de l'agglomération de Sacy-le-Grand, Orcamp, Villers, Nointel, Bailly-le-Bel, Giencourt et Béthancourtel.

Plus tard, les deux chaussées romaines allant de Senlis et Pont-Sainte-Maxence, par Saint-Martin-Longueau, d'une part vers Amiens (Haute-Chaussée Brunehaut, par les bois de Favières et de Luchy), d'autre part vers Beauvais (Basse-Chaussée Brunehaut, par le bois de Nointel), se séparaient au Tertre de Sacy. Elles sont demeurées bien visibles parmi les chemins actuels. Le Tertre présente une tombale[Quoi ?] ovale de 20 mètres sur 18 mètres et 4 mètres de hauteur. Le lac de Longa Aqua, actuel marais de Sacy, a joué un rôle lors de la seconde campagne de César contre les Bellovaques, en 51 tourbe, à 5 mètres de profondeur, une barque chargée de tuiles et briques romaines avec un vase contenant des médailles et pièces de l'époque. Dans la tourbière il fut trouvé aussi des boules d'ambre, des instruments en bronze, dont un ciseau de trois pouces et demi de longueur, qui a dû servir à tailler la pierre.

Moyen Âge

Le plus ancien document concernant la commune actuelle semble être une charte de Pépin le Bref, de 750, donnant le lieu à l'abbaye de Saint-Denis, alors désigné sous le nom de Saciacus. Puis un diplôme de Charles le Chauve, de 877, relatif à l'abbaye Saint-Corneille de Compiègne, désigne une villa Sacciasus, également située dans le Beauvaisis. Les historiens n'affirment pas qu'il s'agit du même lieu. Le second serait Sacy-le-Petit. Il est d'ailleurs probable que Sacy-le-Grand et Sacy-le-Petit (éloignés de 6 kilomètres) n'ont pas été créés à la même époque. Toutefois le même nom pouvait leur être donné, qui rappelait l'existence d'un personnage important.

En 1147, les moines de l'abbaye Notre-Dame d'Ourscamp, qui défrichèrent de grandes superficies dans la région, achetèrent des terres à Sacy, de même en 1277. Les abbayes de la Victoire (Senlis) et de Wariville ont possédé des biens sur le territoire, qu'elles conservèrent jusqu'à la Révolution française. L'hôpital de Clermont avait à Sacy des vignes, de la terre et une maison. Le , la comtesse de Clermont avait donné diverses parcelles, un moulin et un manoir au prieuré de Saint-Leu-d'Esserent, qui les avait encore en 1639. Il est probable que ces biens ont changé de mains à cette date. En 1238, Mahaut de Dommartin avait donné le fief du Bois de Favières (situé sur Sacy) à Jean de Villers, bailli du comté de Clermont. Cependant, l'abbaye de Saint-Martin-aux-Bois recevait la plus grosse dîme à Sacy, car elle possédait Ladrancourt. La ladrerie de Ladrancourt était primitivement une dépendance du prieuré de Saint-Martin-Longueau. Après la disparition de la lèpre, cet établissement serait devenu lui-même domaine d'un prieur qui relevait de la paroisse de Choisy-la-Victoire. La chapelle du Crocq lui fut rattachée. Elle était dédiée à saint Denis. Quelques maisons l'entouraient.

On sait que le comté de Clermont avait été donné par Saint-Louis à son sixième fils, Robert de Clermont. Huit châtellenies dépendaient de ce comté, dont celle de Sacy. Mais Robert de Clermont n'avait ces terres qu'en indivision avec les Tournelle. En 1281 et 1284, il conclut des arrangements avec les religieux de l'abbaye Saint-Lucien de Beauvais et Mathieu de La Tournelle en vue d'unifier son comté. Il obtint aussi Avrigny, Catenoy, Épineuse, Favières, Ladrancourt et Sacy-le-Grand.

Les historiens ne sont pas certains de l'emplacement du château de Sacy-le-Grand. La chronique raconte que, pendant la Grande Jacquerie de 1358, un paysan de Sacy, Germain Reveillon, fut un des chefs de la révolte. Il aurait eu avec lui Nicolas Dufour, dit Malin, de Fouilleuse, et Philippe le Boquillon, d'Avrigny.

Parmi les personnages qui possédaient des fiefs sur Sacy, en 1373, mouvant[C'est-à-dire ?] du comté de Clermont, on cite Florence de Rillon ou Rivellon, qui possédait aussi des fiefs à Rantigny. Sacy eut une maladrerie, au nord du village, qui n'était pas celle de Ladrancourt.

Époque moderne

Sacy-le-Grand sur la carte de Cassini.

En 1505, il était relaté à Sacy-le-Grand une rue du Lac, faisant référence au lac de Longa Aqua.

La châtellenie de Sacy passa en 1569, avec le comté, au duc de Brunswick et par lui, ensuite, aux Guise, ducs de Lorraine, qui étaient en lutte contre la couronne. Le siège de Clermont par Henri IV, en 1589, fut un épisode des guerres de Religion.

L'assèchement des marais dits de Sacy-le-Grand a été réalisé sur l'ordre de Henri IV qui, le 6 avril 1599, en avait confié l'exécution à des ingénieurs brabaçons. Mais le travail ne fut réalisé alors que partiellement. Une décision de la Chambre des comptes, du 30 août 1603, ordonna que les marais, jusque-là indivis entre les six paroisses riveraines, seraient partagés. Il fallut cependant atteindre 1798, pendant la Révolution française pour voir la réalisation de cette décision.

Le , Charles III de Lorraine vendit à Jacques de Harlay la châtellenie de Sacy constituée de droits de haute justice, moyenne et basse, cens, rente, droits de champarts, de minages, maisons, granges et pourpis, terres labourables et domaine, droits de rouage, forage, greffe, bois, taillis et prés. La seigneurie avait une prévôté royale et un notaire. Le , François de Lorraine céda le comté à Henri de Bourbon, prince de Condé. Le comté de Sacy était encore aux Bourbon en 1789.

En 1618, les commanderies Saint-Antoine de Catenoy et Saint-Jean-de-Latran de Senlis percevaient des revenus à Sacy-le-Grand. Parmi les autres fiefs de l'époque, on a relevé celui de Saint-Leu (maison et terre), de Candoire (hôtel seigneurial, terres, prés, bois, vignes), d'Argilière, et de la Fontaine (ces deux derniers sont rachetés le par Louis de Potier, baron de Gesves). Par lettres patentes du roi , datées de Cognac, juillet 1621, en faveur de sieur de Bizures, seigneur de Sacy, furent créées foires et marchés dans le village. Les marchés étaient fixés au dernier mercredi de chaque mois et les foires le premier jour de la Saint-Denis, en avril, le deuxième le 9 octobre, également jour de la Saint-Denis. Cette institution fut confirmée par Jacques de Longueval, seigneur d'Hardancourt et autres lieux, et plus tard, par le marquis de Villette. La seigneurie étant passée des Potier de Gesvres à Patrice du Sault, celui-ci la vendit le à Jean-Jacques Coutard (ou Coustard), conseiller au Parlement de Paris. Coutard fit construire vers le milieu du marais, immédiatement au sud de la Frette, un château considérable, entouré d'avenues, de jardins et de canaux. Il était situé sur la partie du territoire qui fut attribuée à la commune de Monceaux lors du partage de 1798. On l'appela château de Fontaine-le-Comte. Après la mort de Coutard, survenue en 1749, la châtellenie fut acquise le par Pierre-Charles de Villette.

Ce dernier fit démolir la construction du marais et utiliser les matériaux, avec d'autres provenant du domaine de Verneuil-en-Halatte, pour en édifier une nouvelle au Plessis-Longueau, à laquelle il donna le nom de Plessis-Villette. En 1763, possédant le Plessis, Bazicourt, Houdancourt, Sacy et Sarron, il obtint la création en sa faveur du marquisat du Plessis-Villette. Il mourut le . Son fils, Charles-Michel, fut député à la Convention. Les derniers fois et hommages rendus au comte de Clermont furent ceux de Jean-Jacques Coutard, le et du marquis de Villette, le . Les Verderonne. Mais la propriété lui en fut contestée en partie par les religieux de l'abbaye de Royaumont et par Jean-Jacques Coutard. En ce qui concerne les marais, le , à défaut de partage du fond, il fut établi un procès-verbal de bornage, ces marais servant d'usage au paroisses de Cinqueux, Brenouille, Hardencourt, Labruyère, Monceaux, Rosoy, Sacy-le-Grand et Saint-Martin-Longueau.

Époque contemporaine

Au début de la Révolution française, en 1789, les habitants de Sacy demandaient à l'assemblée des États généraux le remplacement de la taille, l'abolition du monopole du sel et du tabac, des péages, la réforme des droits sur les boissons, la substitution de la corvée en nature à la corvée qui se fait en argent, par le vide de répartition qui tombe sur les taillables qui ne jouissaient que faiblement de l'avantage des grandes routes[pas clair].

A Sacy-le-Grand, pendant toute la durée de la Première Guerre mondiale, a fonctionné un aérodrome militaire, qui fut notamment le terrain d'affectation de l'escadrille C51 dotée de Caudron dédiés à la reconnaissance aérienne.

Occupée autrefois aux champs et un peu aux tourbières ainsi qu'au dessèchement, la population était dans les années 1960 en très grande partie employée aux usines de la vallée de l'Oise.
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Sacy-le-Grand dans la littérature

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