Picquigny

Localisation

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Picquigny : descriptif

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Picquigny

Picquigny est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Géographie

Localisation

Communes limitrophes
Communes limitrophes de Picquigny
Crouy-Saint-Pierre Belloy-sur-Somme La Chaussée-Tirancourt
Fourdrinoy Picquigny Breilly
Saisseval Bovelles Ailly-sur-Somme

Picquigny est un bourg situé à une dizaine de kilomètres à l'ouest d'Amiens, sur la rive gauche de la Somme.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Nature du sol et du sous-sol

Le territoire de la commune de Picquigny est divisé en deux grandes parties. La première partie, qui recouvre les deux tiers du territoire, est argilo-calcaire, riche en azote et en acide phosphorique ; la seconde partie est humifère, formée par des alluvions modernes le long de la Somme et du marais communal.

Relief, paysage, végétation

Le relief de la commune est celui d'un plateau et d'une vallée. L'altitude la plus basse est de 16 m à la gare, la plus haute de 80 .

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Somme canalisée, le bras de décharge rg ecl 20 Picquigny de la vanne du bras de décharge au canal de la Somme et divers autres petits cours d'eau.

Le canal de la Somme, construit entre 1770 et 1827, et mis au gabarit Freycinet en 1880, est long 170 Saint-Simon où il touche au canal de Saint-Quentin et débouche dans la baie de Somme.

Réseau hydrographique de Picquigny.
Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA).

La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 amplitude thermique annuelle de 13,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Glisy à 20 vol d'oiseau, est de 11,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a et b Notice géographique et historique sur la commune de Picquigny, rédigée par Monsieur Brusselle, instituteur, 1899, Archives départementales de la Somme.
  2. Sandre, «  »
  3. Sandre, «  »
  4. «  », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Picquigny se trouve mentionné en 942 sous les noms Pinkeni ou Pinkinei. Les noms de Pinconii castrum en 1066, de Pinchiniacum en 1110, et de Pinquigniacum au ,.

Le nom Picqigny est de formation gallo-romaine. Il est formé du suffixe « gny » provenant du latin iacus ou iacum signifiant domaine. « Picqui » viendrait du nom germanique d'une personne vraisemblablement propriétaire du lieu Pinko.

Selon Louis-Paul Colliette, le nom Picquigny serait à l'origine du nom Picardie. Cette hypothèse n'est plus retenue de nos jours.

  1. Dictionnaire de noms de lieux, L. Deroy et M.Mulon, Le Robert, 1992
  2. Dictionnaire des pays et provinces de France, Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, éd. Sud-Ouest, 2000.
  3. Charles Rostaing, Les Noms de lieux, Paris, P.U.F., 1969 p. 48 à 50
  4. Louis Paul Colliette, Mémoires pour servir à l'histoire ecclesiastique : civile et militaire de la province du Vermandois, , 892 lire en ligne), p. 118.

Histoire

Antiquité

La découverte d'un cimetière gallo-romain en 1895 au lieu-dit les Vignes (au sud du village) prouve que la localité était déjà occupée à l'époque de la conquête romaine.

Moyen Âge

Les Grandes Chroniques de France rapportent qu' après la défaite des Huns à Lihons-en-Santerre, les habitants d'Amiens, qui avaient livré passage aux barbares, se réfugièrent dans le château de Picquigny, pour se mettre à l'abri de la vengeance de Dagobert. Ils y furent assiégés par le prince.

Ce bourg, baronnie de « franc alleu », qui tenait dans sa mouvance trois cent soixante fiefs, est situé sur la Somme, à trois lieues d'Amiens et à sept lieues d'Abbeville.

Le , Arnoul, comte de Flandre, et Guillaume Longue-Epée, duc de Normandie, ont une entrevue à Picquigny pour traiter de la paix. Ils se rendent sur une petite île sur la Somme, laissant chacun son armée. Les conférences terminées, Guillaume part, mais Arnoul le rappelle sur l'île. Guillaume, ne soupçonnant rien, revient et est assassiné lors d'un guet-apens.

Stèle commémorant la Paix de Picquigny (1475).

À la fin du  siècle, le seigneur de Picquigny est un des douze pairs du comté de Corbie, un peu plus tard, en 1302, le seigneur de Picquigny a lui-même 18 pairs : les titulaires des fiefs de Belloy-sur-Somme, Breilly, Rivery...

Au  siècle, ce bourg avait le statut de commune avec un échevinage.

Au début du  siècle, le domaine des seigneurs de Picquigny se composait de deux parties distinctes : l'une (implantée sur les deux rives de la Somme) constituant le vidamé d'Amiens, l'autre (au nord de la Somme) composant l'avouerie de Corbie. Ces derniers tenaient par délégation de cette abbaye le droit de battre monnaie.

En 1307, les Templiers, arrêtés le même jour dans toute l'étendue du bailliage d'Amiens par ordre de Philippe le Bel, furent enfermés dans les souterrains du château de Picquigny, alors forteresse imposante.

Le , par le traité de Picquigny, Louis XI a acheté à Édouard IV une trêve mettant fin à la guerre de Cent Ans moyennant un tribut annuel de cinquante mille écus d'or.

Époque moderne

En novembre 1498, par devant Jean d'Ardres, bailli de Picquigny, le seigneur Charles d'Ailly permet aux habitants de racheter l'obligation d'aller au four banal faire cuire leur pain contre deux sols six deniers par ménage.

En août 1547, Henri II établit un marché tous les seconds lundis de chaque mois pour aider les habitants incendiés à se rétablir.

En juillet 1575, établissement d'un marché franc.

Le , le bourg et sa forteresse servirent de refuge aux débris de l'armée française qui s'était portée au secours de Doullens, sous les ordres du duc de Bouillon, du comte de Saint-Pol et du duc de Nevers, défaits par le général espagnol, Pedro Enríquez de Acevedo, comte de Fuentes.

En janvier 1630, établissement d'un marché le mercredi de chaque semaine.

En 1671, Picquigny possède une école.

Au  siècle, un moine capucin (Frères mineurs capucins) portant le nom de la commune, Augustin de Picquigny, dont on ne sait rien de la vie, a connu son heure de gloire en prononçant à Arras en 1711 une oraison funèbre du Grand Dauphin Louis de France (1661-1711), fils aîné de Louis XIV. Jugé assez sévèrement par la critique pour « le ridicule et le burlesque qui y règne », le texte a néanmoins été publié la même année et même réédité en 1739.

Époque contemporaine

Au  siècle, Victor Hugo voyage le long de la Somme et passe à Picquigny.

En 1847, le chemin de fer (Ligne de Longueau à Boulogne-Ville) relie Picquigny à Abbeville et à Amiens.

Le , c'est dans le secteur de Picquigny que le XXXVIII. Armee-Korps d'Erich von Manstein franchit la Somme lors de la bataille de France.

  1. L. Ledieu - « Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie », Tome III, Canton de Picquigny, page 197 (1919, reprint Editions Culture et Civilisation, Bruxelles, 1979)
  2. "Recueil des monuments inédits de l'histoire du tiers état- chartes, coutumes, actes municipaux…" Par Louandre, Charles Léopold, 1812-1882, Thierry, Augustin, 1795-1856, Augustin Thierry, États généraux, France, Tiers État
  3. P. Feuchère, « Pairs de principauté et pairs de château. Essai sur l'institution des pairies en Flandre. Étude géographique et institutionnelle », dans Revue belge de Philologie et d'Histoire, Année 1953, Tome 31, fascicule 4, lire en ligne.
  4. M. Prevost, « Augustin de Picquigny », dans , Tome IV, Paris, 1948, Letouzey et Ané


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Héraldique

Ces armoiries sont celles de la commune depuis au moins 1852. Ce sont celles des seigneurs de Picquigny qui étaient vidames de l'évêques d'Amiens. Elles sont attestées depuis le Archives départementales de la Somme.

Blasonnement :

  • fascé d'argent et d'azur, à la bordure de gueules.

Ornements extérieurs :

  • Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze. Citation à l'ordre de la brigade du 11 novembre 1948 : « Bourg courageux, a été les 5 et 6 juin 1940, le lieu de durs combats menés par le 60e Régiment d'infanterie, et détruit aux deux cinquièmes. S'est remis avec foi et ardeur au travail. »
  1. a et b Jacques Estienne et Mireille Louis (préf. Pierre-Marcel Wiltzer), Armorial du Département et des Communes de la Somme, Abbeville, F. Paillart, , p.61.

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Picquigny dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-hdf/36547.html

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