Nieppe

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Nieppe : descriptif

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Nieppe

Nieppe [njɛp] (Niepkerke en Flamand) est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France

Culturellement, le village est situé dans le sud du Westhoek au sein de la Plaine de la Lys.

Géographie

La ville de Nieppe est située à proximité de la ville d'Armentières, de laquelle elle est séparée par les deux Lys (Lys et dérivation). La ville fait partie de la plaine de la Lys, une section particulièrement large de la Vallée de la Lys et constitue une région naturelle du nord de la France qui fait partiellement partie de la Flandre française. Nieppe se situe aussi à la marge sud-est de l'Houtland.

Avec un taux de chômage de 6,3 % (moins de 4 % dans certaines communes), cette Plaine de la Lys contraste particulièrement avec le reste de du département du Nord, où ce taux dépasse les 10 %.

La ville est frontalière de la Belgique (Province du Hainaut Comines-Warneton et Flandre-Occidentale - ville de Neuve-Église).

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Communications

  • Accès (Sortie 9 - Nieppe) vers Lille (15 km)
  • Dunkerque (42 km)
  • Accès au TER (Gare de Nieppe)
  • Frontière avec la Belgique
  • Passage de la Lys

La majorité de la population travaille dans l'agglomération lilloise.

Traversée par la Départementale 933, un projet de déviation permettant le désengorgement de la ville est réalisé.

Les aéroports les plus proches sont ceux de Merville (18 Lille-Lesquin (24 km).

La ville est desservie par le réseau de cars Arc-en-Ciel.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Nieppe
Bailleul Neuve-Église (Heuvelland) Ploegsteert (Comines-Warneton)
Steenwerck Nieppe Le Bizet (Comines-Warneton)
Hameau de La Croix du Bac (Steenwerck) Erquinghem-Lys Armentières

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Lys, la Becque de nieppe, la Becque de la halle, la rivière la Vieille Lys, la Warnave, la Waterland Becque et divers autres petits cours d'eau,.

La Lys, d'une longueur de 134 Lisbourg, à l'altitude de 114,7 mètres, et se jette dans l'Escaut à Gand à 4,45 mètres d'altitude.

Réseau hydrographique de Nieppe.

Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : l'étang des Sources (1,7 ,.

Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Lys ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 bassin versant de la Lys. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le , puis révisé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte pour l'élaboration du SAGE de la Lys (SYMSAGEL).

La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 14 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Steenvoorde à 22 vol d'oiseau, est de 11,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

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Toponymie

Niepkerke en [Flamand/Flamand], signifie « l'Église de l'Orme ».

Nippe en picard.

  1. Centre de Recherche généalogique Flandre-Artois

Histoire

Moyen Âge

Du point de vue religieux, la commune était située dans le diocèse de Thérouanne puis dans le diocèse d'Ypres, doyenné de Bailleul.

Le prieuré de Nieppe fut fondé en 1084 d'après la charte signée alors avec l'évêque, Gérard de Thérouanne. Même si le prieuré disposait de quelques terres, il fallut attendre 1245 lorsque Marguerite de Constantinople fit don de la seigneurie de Nieppe au prieuré ; bénéfice que gardèrent les moines jusqu'en 1570. Les deux colonnes trônant, de nos jours, aux côtés de l'église Saint-Martin et du monument aux morts datent aussi de cette époque.

En 1260, la terre et seigneurie de Nieppe appartient à Marguerite de Constantinople.

Elle en fait don, selon les versions, au prieuré de Nieppe, ou aux chanoines d'Ypres, lesquels la vendent plus tard aux Jésuites.

Période moderne

Nieppe, comme toute la Flandre était âprement disputée entre l'Espagne, qui en avait hérité des ducs de Bourgogne (voir Histoire de la Flandre), et la France. Elle devient définitivement française par le traité de Nimègue de 1678.

En 1610, la seigneurie est vendue à la famille de Vicq d'Ypres, laquelle possédait la seigneurie d'Oosthove composée notamment de nombreuses terres sur Nieppe.

Le château de Nieppe, de style gothique flamand, a été construit par Philippe de Vicq, qui descendait de la famille d'Oosthove, laquelle possédait déjà une bonne partie des terres de Nieppe. Mais la seigneurie d'Oosthove dépendait de celle de Nieppe.

Plusieurs seigneurs de Nieppe vont naitre et/ou mourir au château de Nieppe. Ils sont retrouvés jusqu'à la Révolution française qui abolit les titres de noblesse. Néanmoins, ils vont se perpétuer en partie : on trouve dans leurs héritiers-descendants deux des premiers maires de Nieppe et un sous-préfet.

La seigneurie de Nieppe a eu un temps pour armes celles de la famille de Vicq : « De sable à six besans d'or, trois, deux, un ». Elle était mouvante du château de Bailleul, comprenait un château et dépendances et rapportait des droits seigneuriaux estimés à 10 000 livres de rente.

La seigneurie est ensuite vendue à la famille des Zannequin d'Opsilot.

Le , Marie Le Blanc achète la terre et seigneurie de Nieppe à Joseph-Louis Zannequin, écuyer, seigneur de Nieppe et d'Opsilot. La possession de la terre lui est confirmée à Bailleul le . Elle fait le relief (paye l'impôt dû) de la terre de Nieppe au bureau des finances de Lille. Elle est la veuve de Pierre Ghesquière II (1683-1733), fils de François Ghesquière, seigneur de Stradin (sur Houthem) et d'Hollebecque, marchand à Lille, bourgeois de Lille et de Marie-Michel Cousin. Pierre II nait à Lille en décembre 1683 (baptisé le ), est anobli écuyer, à la suite de l'achat d'une charge de conseiller secrétaire du roi en la chancellerie du Parlement de Flandres le , succède à son père dans les seigneuries de Stradin et d'Hollebecque. Bourgeois de Lille le , il devient ensuite échevin de Lille. Il meurt à Lille le . Il a pris pour femme, après contrat passé à Lille le , Marie Le Blanc, fille de Pierre, trésorier de la Chambre des comptes de Lille et de Marie Bosquillon. Marie Le Blanc nait à Lille en novembre 1683 (baptisée le

En 1884, la bibliothèque du château de Nieppe contient une série de cahiers de fines découpures artistiques, style Louis XV, exécutés par un membre de la famille de Ghesquière, seigneurs de Nieppe : Gilles-Gabriel Ghesquière, fils de Pierre Ghesquière II et de Marie Le Blanc, né à Lille en février 1712 (baptisé le

Pierre-Joseph Ghesquière, (1707-1757), écuyer, est seigneur de Nieppe et de Limbrect (fief sur Neuve-Église, relevant de la seigneurie d'Oosthove, mouvante de celle de Nieppe). Fils de Pierre II et de Marie Le Blanc, il reçoit Nieppe de sa mère par acte passé devant notaire en 1749. Il nait à Lille en février 1707 (baptisé le 16 janvier ou ), est bourgeois de Lille le , échevin de Lille en 1733, 1734, 1737, puis trésorier de cette ville. Il meurt à Nieppe le , est inhumé dans le caveau des seigneurs établi dans le chœur de l'église Saint-Martin, côté de l'épître (le caveau de la seigneurie d'Oosthove était également dans le chœur, du côté de l'évangile). Il épouse à Lille le Colombe-Lucie-Joseph du Retz (1713-1754), dame de La Hugues (fief situé entre Fleurbaix et Sailly-sur-la-Lys, relevant du roi du fait de la seigneurie de Lassus), fille de Jacques-Balthazar, écuyer, seigneur de Terwasse et de Le Becque, trésorier de la ville de Lille, et d'Isabelle-Angélique-Vivine Six. Colombe du Retz nait à Lille en février 1713 (baptisée le ), et meurt le , est enterrée dans l'église Saint-Maurice de Lille,.

Le château de Nieppe conservait en 1884, les portraits de Pierre-Joseph Ghesquière, seigneur de Nieppe, appelé Pierre Ghesquière de Stradin (du nom d'un fief sur Houthem), et de son épouse Colombe du Retz, peints en 1739 par un peintre nommé Le Buteux, ainsi qu'un portrait de son frère François-Michel Ghesquière, peint en 1740 par le même artiste.

Louis-Balthazar-Joseph Ghesquière (1735-1768), fils de Pierre-Joseph, est écuyer, officier de la garde du roi, seigneur de Nieppe, Limbrect, La Hughe, fiefs dont il verse le relief en 1764 et 1765 au bureau des finances de Lille. Il nait à Lille en octobre 1735 (baptisé le ), nommé échevin de la prévôté d'Esquermes le , démissionnaire en 1765. Il est mis sous curatelle en 1768, du fait de la mauvaise gestion de sa fortune, et meurt sans alliance le . Il est inhumé dans le caveau des seigneurs dans l'église de Nieppe. Par son testament fait en 1766, il institue légataire universel son oncle paternel Ignace-François Ghesquière, seigneur de Stradin. Louis-Balthazar est en 1768 le parrain de la grosse cloche de l'église de Nieppe,.

En 1884, la grosse cloche de l'église Saint-Marin de Nieppe mise en service en 1768 porte l'indication de ses parrain et marraine : « Je suis nommée Louise-Marie-Virginie par messire Louis-Joseph-Balthazar Ghesquière, écuyer, seigneur de Nieppe, etc., gendarme de la garde ordinaire du roi et par dame Marie-Virginie Poulle, épouse de messire Louis de Fourmestraux, chevalier, seigneur de Hancardrie (sur Ennetières-en-Weppes) et d'Osthove, 1768 ». Les armes des deux familles Ghesquière et Fourmestraux y sont gravées à la suite.

Ignace-François Ghesquière (1710-1772), écuyer, fils de Pierre Ghesquière II, est seigneur de Stradin après son père. il nait à Lille en janvier 1710 (baptisé le ). Après sa réclamation du , il est convoqué aux assemblées des nobles de Flandre. Il est également seigneur de Millécamps (sur Lys-les-Lannoy), fief pour lequel il verse le relief (paye les taxes le au prince de Rohan (sans doute Charles de Rohan-Soubise) du fait de son marquisat de Roubaix. Il est ministre général de la bourse des pauvres, receveur de la maison des Vieux Hommes à Lille de 1741 à 1762. il devient seigneur de Nieppe après la mort de son neveu Louis-Balthazar-Joseph, et en verse le relief le . Il meurt célibataire le ,.

François-Michel Ghesquière (1717-1792), fils de Pierre Ghesquière II, est seigneur de Stradin et de Nieppe après son frère Ignace-François. Il nait à Lille en juin 1717 (baptisé le ), écuyer, il accède à la bourgeoisie de Lille le , passe échevin de la ville de 1753 à 1756 et en 1762, puis trésorier héréditaire de la ville de Lille, administrateur de la charité générale de la ville, marguillier de la paroisse de La Madeleine de Lille. Il achète la seigneurie de Warenghien, située à Avelin, et rapportant des droits seigneuriaux en nature et/ou en équivalent argent, le , à Philippe Desbuissons, et en verse le relief en mai 1765. Le , il paye le relief de la seigneurie de Nieppe. Il meurt le , à 75 ans. Il laisse un manuscrit, détenu en 1884 par sa petite-fille Adélaïde-Marie-Joseph, épouse Watelet de Messange, orné de gravures, contant l'histoire de l'église de La Madeleine de Lille, publié peu avant 1884 par . Elle meurt le , et est inhumée dans l'église de La Madeleine de Lille.

Paulin-Joseph Ghesquière (1753-1817), fils de François-Michel, écuyer, est seigneur de Stradin et de Nieppe après son père. Né à Lille en novembre 1753 (baptisé le ), il est officier aux carabiniers de France, se fait admettre dans la bourgeoisie de Lille le , devient échevin de Lille de 1785 à 1790, et succède à son père dans la charge de trésorier héréditaire de la ville de Lille. Dans l'intervalle, il présente une réclamation le afin d'être inscrit au rôle des nobles de la province de Lille-Douai-Orchies, pour pouvoir participer aux assemblées provinciales et se retrouve convoqué par cette assemblée le . Il achète à cette époque les seigneuries de Groestrate, Rudderghelt, Renauldelst (situées sur Steenwerck et Nieppe). Il a épousé par contrat passé à Courtrai le , Marie-Domitille-Françoise du Toict de Trieste, fille de Guillaume-Jacques, vicomte du Toict de Trieste, seigneur d'Ackelgem, Beverswaele et autres lieux, premier conseiller pensionnaire (conseiller juridique) de la ville de Courtrai, juge des domaines et des impôts dans les provinces des Pays-Bas pour l'impératrice douairière Marie Thérèse d'Autriche, et de Jeanne Xavière Lemonnier. En 1793, sous la Terreur, menacés par quelques républicains de Nieppe, Paulin-Joseph et son épouse quittent précipitamment le château de Nieppe et viennent se cacher dans leur hôtel de Lille (rue des Jardins). Ils y sont arrêtés avec leurs enfants et conduits prisonniers à La Providence d'Amiens. La chute de Robespierre leur sauve la vie, leur évite l'échafaud et autorise leur mise en liberté. Le couple formé par Marie-Claire Ghesquière, sœur de Paulin-Joseph, mariée à Constant-Ghislain Watelet d'Assinghem, chevalier, trésorier au bureau des finances de Lille, a partagé leur captivité. Paulin-Joseph meurt au château de Nieppe en 1817, Marie Domitille décède au dit château en 1821,. Le couple a eu deux enfants :

  1. Auguste-Marie-Joseph Ghesquière ou Ghesquière de Stradin de Nieppe (1777-1819), est écuyer, chevalier de la Légion d'Honneur, sous-préfet de l'arrondissement d'Hazebrouck de 1811 à 1819, année de sa mort (mort en fonctions?), colonel de la Garde nationale. Il nait à Lille le et meurt, célibataire, au château de Nieppe le .
  2. Adélaïde-Marie-Joseph Ghesquière ou Ghesquière de Stradin (1774-1832), est la dernière dame de Nieppe. Elle nait à Courtrai le  (5 mois après le contrat de mariage passé entre ses parents) ou le  (six mois après le contrat de mariage) et meurt au château de Nieppe le . Elle épouse à Lille le 28 germinal an VI () Constant-Philippe Watelet de Messange (1772-1837), fils de Constant-Ghislain Watelet d'Assinghem, et de Philippine-Joseph Lombart (en 1798, Constant-Guislain est remarié avec Marie-Claire Ghesquière, sœur de Paulin-Joseph, père d'Adélaïde). Constant-Philippe Watelet de Messange nait le est écuyer, chevalier de la Légion d'Honneur, colonel de la Garde Nationale de l'arrondissement d'Hazebrouck, sous-préfet de l'arrondissement d'Hazebrouck par intérim, membre du conseil général du département du Nord, maire de Nieppe de 1802 à 1837, année de sa mort (mort en fonctions?). Il meurt à Nieppe le .

Un des petits-enfants de Constant Watelet de Messange et d'Adélaïde Ghesquière, Edmond-Charles-Théobald va être à son tour maire de Nieppe de 1865 à 1870. Il nait au château de Nieppe le , est décoré de la médaille militaire, engagé volontaire lors de la Guerre franco-allemande de 1870. Il meurt le pendant le siège de Metz

Vers 1760, est également retrouvé en tant que seigneur de Nieppe (les territoires des villes ou villages de l'époque étaient souvent partagés entre plusieurs seigneuries) Nicolas-Bernard-Pierre Taverne, écuyer, seigneur de Nieppe, l'Ypréau, Vieille-Église, conseiller secrétaire du roi, bourgmestre de Dunkerque en 1762-1763, subdélégué de l'Intendant de Flandre (réuni en 1715 à l'intendance de la généralité de Lille), époux de Marie-Françoise Doncquer.

Période contemporaine

Révolution française

Pendant la Révolution française, les communes de la Flandre, dont Nieppe, opposent une résistance plus ou moins ouverte aux mesures prises par les révolutionnaires. En particulier, ces villages attachés à la religion catholique n'apprécient pas les dispositions anticléricales adoptées notamment par la Convention nationale et marquent leur attachement à l'exercice du culte chrétien : le 6 frimaire an II (le 26 novembre 1793), le capitaine Clemendot intervient en pleine messe dans l'église pour lire des extraits du et un discours de Sieyès, mais il doit s'interrompre, hué par la foule.

Première Guerre mondiale

Nieppe a été détruite pendant 1914-1918 et a reçu à ce titre la Croix de guerre 1914-1918.

Seconde Guerre mondiale

Sous l'occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, Nieppe ne faisait pas partie de la zone occupée française car elle était intégrée au Gouvernorat militaire de Belgique et du nord de la France dont le commandement se trouvait à Bruxelles Belgique'). De facto, Nieppe se situait aussi en zone dite interdite. Nieppe était, pendant ce conflit, une des « plaques tournantes » de la Résistance dont le maire Jules Houcke fut une des figures les plus emblématiques.

Le 4 septembre 1944, des allemands, faits prisonniers par les résistants et gardés par des jeunes peu expérimentés des FFI, réussirent à s'enfuir et allèrent chercher des renforts. Voulant se venger, l'ennemi captura des FFI mais aussi des habitants résidant derrière l'église Notre-Dame-de-Bon-Secours. Le 5, les otages furent fusillés au bord de la Lys par les SS. Le lendemain, la vague de la Libération atteignit Nieppe, au matin, avec l'arrivée des Groupe d'armées, les unités allemandes ayant déserté la ville la veille. Nieppe pleura ses trente-huit victimes, otages assassinés ou villageois ayant péri pendant les combats.

Période récente

Lors de ses différents mandats, le maire Michel Grasset, afin de répondre à une population croissante et aux besoins nouveaux de la modernité, développa de maintes manières Nieppe: achat du château et de son parc en 1974, créations d'écoles, de cantines scolaires, des zones commerciale et industrielle, de l'espace culturel Maurice Schumann (inauguré aux côtés de celui-ci en 1997); puis, en 2000, du musée d'Histoire locale.

Du point de vue économique, Nieppe a souffert des nombreuses invasions et guerres qui ont dévasté la région, mais a aussi profité d'une position stratégique au cœur d'une des zones agricoles les plus productives d'Europe, et sur l'axe stratégique Lille-Dunkerque via Bailleul et Cassel ; C'est l'axe de l'actuelle autoroute A25, qui a doublé l'ancienne départementale autrefois (en 1825) considérée par l'Angevin François-Joseph Grille comme étant « sans contredit, une des plus belles qu'il y ait en France. Le pays est ombreux et bocager ; le sol est celui d'un jardin ; les champs sont couverts de moissons (Cent mille hectolitres de grains se vendent annuellement sur les marchés du seul arrondissement d'Hazebrouck vers 1825) ; les chemins sont bordés de peupliers et de saules : on laisse monter les premiers, on étête les seconds, d'où il naît des nuances de verdure qu'augmentent encore les couleurs sombres de l'aulne planté le long des ruisseaux, et la teinte moins foncée de l'orme, qu'on met en quinconce auprès des châteaux et des fermes) ».

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Héraldique

Les armes de Nieppe se blasonnent ainsi : « Écartelé : aux 1 et 4, de sable à six besants d'or, 3, 2 et 1 ; aux 2 et 3, d'argent au chevron de gueules accompagné de trois roses du même. »

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Nieppe dans la littérature

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