Marpent
Localisation
Marpent : descriptif
- Marpent
Marpent est une commune française, située dans le département du Nord (59) en région Hauts-de-France
Elle est située dans le canton de Maubeuge-Nord, à 10 km du chef-lieu de canton
Elle comptait 2748 habitants au recensement de 2017. Adhérente à l'intercommunalité de la communauté d'agglomération Maubeuge Val de Sambre, la commune de Marpent fait également partie de l'unité urbaine de Maubeuge qui est la cinquième du département du Nord.
Géographie
Situation
La commune de Marpent est située non loin de la Belgique voisine que les habitants peuvent rejoindre en passant soit par la ville frontalière de Jeumont, soit par le village frontalier de Vieux-Reng, ces deux communes étant limitrophes de la ville wallonne d'Erquelinnes.
Communes limitrophes
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Sambre canalisée et un autre petit cours d'eau,.
La Sambre canalisée est un canal, chenal et un cours d'eau naturel, d'une longueur de 101 Rejet-de-Beaulieu, s'écoule vers le nord-est et franchit la frontière belge au droit de Jeumont. Les caractéristiques hydrologiques de la Sambre canalisée sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 13,3 . Le débit moyen journalier maximum est de 161 débit instantané maximal est quant à lui de 166 .
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sambre ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 253 bassin versant de la Sambre. Le périmètre a été arrêté le
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 amplitude thermique annuelle de 15,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-sur-Helpe à 22 vol d'oiseau, est de 10,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- « », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Nord-Pas-de-Calais (consulté le )
- Sandre, « »
- « », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le )
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Albert Dauzat, qui ne cite pas de forme ancienne, rapproche ce toponyme de Marpain (Jura, Merpein vers 1234) qu'il juge obscur et se contente d'un possible nom de femme germanique Merabind pris absolument. Il renvoie aussi éventuellement à Merpins (Charente, Merpens 1081) qui est possiblement explicable par le gaulois maro « grand » et penn « tête, cime », comprendre penno- « tête, extrémité » contenu dans les gloses latines sous la forme pennum « acutum » et pen(n)is « caput ». On note que cet élément a donné -pent dans les termes arpent et talapent (terme régional du Dauphiné) « pignon ».
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 437b - 452b.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, Errance, , ISBN , ISSN 0982-2720), p. 248.
Histoire
- Une origine gallo-romaine
Sous l'antiquité, les rives marécageuses de la Sambre n'offrent que peu de possibilités d'en traverser le cours. La voie de Bavay-Trèves emprunte un passage à gué à Marpent, à proximité de l'actuelle rue de la Barque, nom qui témoigne de la vocation séculaire du site. Comme laisse à penser la découverte de vestiges gallo-romains, c'est ce facteur stratégique qui motive l'implantation des premiers établissements humains.
À l'époque féodale, le contrôle du gué constitue une source de revenus importante pour le pouvoir seigneurial qui y établit un château. Il est également fait mention dans les documents d'époque d'un moulin à eau ainsi que d'un établissement religieux destiné aux jeunes filles situé sur la rive gauche.
Les constructions sont relativement éparses. Le centre-bourg s'organise autour d'une chapelle édifiée au XVe siècle, Notre-Dame d'Ayde, objet d'un important pèlerinage. Cette chapelle est sise à l'emplacement actuel de l'église.
- La période industrielle
À l'orée du Thiérache et de la Fagne vers le bassin houiller de Charleroi.
Le besoin impérieux de moderniser la navigation sur la Sambre en la canalisant pour faciliter l'écoulement des productions vers Paris conduit à un accord entre les Pays-Bas et la France. En réaction à la lourde fiscalité douanière, la diffusion transfrontalière d'établissements industriels amène une métamorphose rapide du Val de Sambre Français, à laquelle Marpent n'échappe pas.
Érigé en 1855, le chemin de fer de Jeumont à Saint-Quentin marque une nouvelle étape dans ce processus de changement socio-économique du village.
À Marpent, les industries marbrières et céramiques sont les premières à prendre leur essor. Sous la poussée du capital, manufactures et entreprises artisanales cèdent le pas aux établissements industriels : Pirmez Moucheur devient Marmor en 1894, la société anonyme des terres plastiques, produits réfractaires et céramiques est créée en 1908, la société Royez frères en 1914… Elles sont vite accompagnées de la métallurgie.
En 1882, l'aciérie Baume & Marpent s'implante sur la commune. Fabriquant du matériel de chemin de fer qu'elle exporte mondialement (wagons voitures, autorails et tramways), elle emploie au plus fort de son activité 1 400 personnes et est à l'origine de la création des 50 logements de la cité de cheminots.
Le village s'urbanise inexorablement sous les injonctions de l'industrie.
Au noyau rural scindé par la voie ferrée vient s'adjoindre un développement filamentaire, parallèle à la Sambre et à la Voie Ferrée et pratiquement ininterrompu de Rocq à Jeumont. La cité Delbreil, la rue Pasteur ou encore la rue du témoignent bien de cette urbanisation industrielle soucieuse de rentabilité. Rue de la République, le continuum bâti gomme les limites communales.
Cette contiguïté avec la commune de Jeumont fait bénéficier Marpent d'une réflexion sur son aménagement dans le cadre de la loi Cornudet de 1919, obligeant les communes importantes à concevoir un plan d'aménagement, d'embellissement et d'extension au-delà même de leur limite communale. Cet exercice préfigure les démarches ultérieures de planification.
L'école des filles construite en 1932 ainsi que la mairie et la salle des fêtes réalisées entre 1952 et 1964 par Danis et Gaillard sont de beaux exemples d'architecture publique témoignant de la prospérité de Marpent pendant la période industrielle.
- La période contemporaine
Dans les années 1970, la réalisation de la voie rapide Maubeuge-Jeumont renforce l'effet de coupure entre le Nord et le Sud du territoire communal que constituent déjà la Sambre et la voie ferrée.
Dans le même temps, la desserte directe de la commune contribue à l'urbanisation des coteaux (rue Jean-Baptiste Lebas, cité Léo Lagrange ; Rue Victor Hugo, cité la clef des champs.…) et donne à Marpent son statut de commune péri-urbaine. Les constructions contemporaines viennent combler les interstices le long des voies de communication.
Héraldique
Blason | De gueules à dix losanges d'argent accolés et aboutés, trois, trois, trois et un. |
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Détails |
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Marpent dans la littérature
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