Lumbres
Localisation
Lumbres : descriptif
- Lumbres
Lumbres est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France
Ses habitants sont appelés les Lumbrois
La commune est le siège de la communauté de communes du Pays de Lumbres. Son histoire est avant tout industrielle ; cependant Lumbres fait partie du parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, et présente des richesses patrimoniales en matière d'écologie et de paysages (coteaux calcaires).
Géographie
Localisation
Lumbres se situe à une dizaine de kilomètres de Saint-Omer.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes. Les communes limitrophes sont Quelmes, Elnes, Acquin-Westbécourt, Affringues, Bayenghem-lès-Seninghem et Setques.
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 9,9 .
La géomorphologie explique le paysage lumbrois, les coteaux calcaires en particulier. Plusieurs carrières locales dont celles de la cimenterie de Lumbres ont livré de nombreux fossiles de poissons, d'ammonites…
Hydrographie
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
Lumbres a pour partie été construite sur un ancien marais, à la croisée des vallées de l’Aa et du Bléquin.
L'Aa est un cours d'eau naturel non navigable de 56 Bourthes et se jette dans le canal de Neufossé au niveau de la commune de Saint-Omer et c'est dans la commune de Lumbres, que se jette dans l'Aa, le Bléquin, cours d'eau naturel non navigable de 16,18 Lottinghen.
C'est aussi dans la commune que l'Urne-à-l'Eau, cours d'eau naturel de 5,12 Lottinghen, se jette dans l'Aa, et que le ruisseau d'Acquin, cours d'eau naturel non navigable de 5,76 km, qui prend sa source dans la commune d'Acquin-Westbécourt, se jette dans la Becque au niveau de la commune.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 amplitude thermique annuelle de 13,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Nielles-lès-Bléquin à 7 vol d'oiseau, est de 10,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
Un contrat de rivière et diverses aides de l'Agence de l'eau ont aidé à traiter certaines pollutions industrielles de l'Aa, mais le boisement (peupleraies) et le comblement ou drainage du marais en aval de la poudrerie d'Esquerdes, ainsi que l'urbanisation et une gestion des berges peu respectueuse de l'environnement ont dégradé le patrimoine des zones humides communales.
Environnement : Si le castor a déserté la vallée depuis plusieurs siècles et la loutre depuis quelques décennies, la commune abrite encore quelques richesses naturelles qui sont principalement, outre un fond alluvial et quelques reliques de zones humides ornées d'orchidées et d'autres espèces intéressantes, des coteaux calcaires et un petit massif forestier (sur la montagne – ou colline – de Lumbres). Le paysage est toutefois marqué par les vastes carrières et la cheminée de la cimenterie. L'autoroute proche A 26 (dite « autoroute des Anglais ») et l'élargissement de la nationale 42 constituent un facteur important de fragmentation écopaysagère d'un réseau écologique dont la réalité est visible sur les images satellites.
Espaces protégés et gérés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée.
Dans ce cadre, la commune fait partie de trois espaces protégés et gérés :
- le parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, d’une superficie de 132 499 ;
- les espaces réhabilités de la carrière de Lumbres, terrain géré (location, convention de gestion) par le Conservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France, d'une superficie de 44,646 ;
- les coteaux du mont de Quelmes, terrain géré (location, convention de gestion) par le Conservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France, d'une superficie de 17,455 .
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend six ZNIEFF de type 1 :
- le réservoir biologique de l’Aa. Cette ZNIEFF doit être considéré comme étant un milieu pépinière à l’échelle de l’hydrosystème Aa rivière ;
- la montagne de Lumbres, d’une superficie de 294 ;
- la Vallée de l'Aa entre Lumbres et Wizernes, d’une superficie de 168 ;
- la haute Aa et ses végétations alluviales entre Remilly-Wirquin et Wicquinghem, d’une superficie de 564 ;
- la vallée du Bléquin de Nielles à Affringues. Site formé par des coteaux crayeux, constitués d’une craie marneuse datant d’environ 90 millions d’années. L’érosion du plateau crayeux a donné naissance à cette vallée ;
- les coteaux d’Acquin-Westbécourt, du val de Lumbres et au nord de Setques, d’une superficie de 140 .
et deux ZNIEFF de type 2 :
- la vallée du Bléquin et les vallées sèches adjacentes au ruisseau d’Acquin. Cette ZNIEFF se situe sur les marges septentrionales du Haut-Pays d’Artois, en bordure des cuestas du Boulonnais et du pays de Licques ;
- la moyenne vallée de l’Aa et ses versants entre Remilly-Wirquin et Wizernes. La moyenne vallée de l’Aa et ses versants représentent un remarquable ensemble écologique associant des habitats très différents constituant des complexes de végétations souvent complémentaires.
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Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
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Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Site Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles.
Sur la commune, un site Natura 2000 de type B est défini en site d'importance communautaire (SIC) : les pelouses, bois acides à neutrocalcicoles, landes nord-atlantiques du plateau d'Helfaut et le système alluvial de la moyenne vallée de l'Aa d'une superficie de 389 .
Espèces faunistiques et floristiques
L’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) recense plusieurs espèces faunistiques et floristiques sur le territoire de la commune dont certaines sont protégées et d’autres menacées et quasi-menacées.
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- « », sur le site du service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre) (consulté le ).
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Laurentia (1040), Lumerez (1183), Lumera (1189), Lumbres (1220), Lumers (1227), Lumeres (1228), Lunbres (1238), Laurentia sive Lumbrae (v. 1512), Lumbres (1793) et Lambres puis Lumbres (depuis 1801).
Viendrait de l'anthroponyme roman Laurentius suivi du suffixe -a, substitué par la suite par celui germanique de Lumarus + -as.
- , Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, Imprimerie nationale de Paris, , 499 lire en ligne), p. 233.
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- , Toponymie générale de la France, Librairie Droz, (ISBN , présentation en ligne), p. 878.
Histoire
La vallée a connu une occupation préhistorique, dont sur la « montagne de Lumbres », au moins au néolithique. Le Dr Pontier et le chanoine Collet (abbaye de Wisques) ont été parmi les premiers à étudier scientifiquement les vestiges préhistoriques locaux (Arques, Lumbres, Elnes et Wavrans).
Parmi les hameaux de Lumbres, figure celui de Samettes, siège d'une seigneurie avant la Révolution française.
Au comte de Lumbres, chef de la maison de Fiennes.
Antoine François de Gennevières, descendant d'une famille détenant les seigneuries de Vaudricourt et Courchelettes, est seigneur de Samettes en avril 1763. À cette date, il reçoit des lettres venant de Versailles, le déclarant chevalier héréditaire et l'autorisant à décorer ses armes d'une couronne de comte. Il est le Cassel (domaine royal sur Cassel) et président de l'assemblée des magistrats des chefs collèges de la Flandre maritime, représentant les titres de la province. Il a trois filles aux abbayes de Messines, Avennes, Étrun. Il a rendu au roi de grands services dans les dernières guerres, surtout en procurant au roi une partie des secours dont les armées avaient besoin pendant le siège de Douai, le siège du Quesnoy, le siège de Bouchain etc.
Le docteur Georges Pontier, érudit naturaliste et spécialiste local de la préhistoire et de la paléontologie, a marqué l'histoire culturelle de la commune et de la région audomaroise en ayant mis au jour et étudié de nombreuses traces de la grande faune préhistorique, des hommes préhistoriques et d'espèces animales antérieures.
Une société savante - appelée désormais le « Groupe Pontier » - a poursuivi son œuvre.
Au industrielle. Elle s'est principalement développée autour d'une cimenterie et d'une papeterie, située sur l'emplacement d'un ancien moulin à eau, dans une vallée qui fut l'une des plus industrieuses de la région et de France au haut Moyen Âge.
Lors de la Première Guerre mondiale, c'est une des communes qui ont été retenues par le préfet du Pas-de-Calais, le ministère de la guerre et les autorités alliées pour regrouper des réfugiés de la région nord de Saint-Omer afin de les évacuer vers le sud. En 1918, le préfet du Pas-de-Calais pour préparer l'évacuation des populations du sud d'Arras et de Béthune a demandé aux alliés anglais d'y dresser cent tentes pour accueillir les réfugiés avant de pouvoir les transférer vers Rouen. Selon les archives départementales, le centre de Lumbres a vu passer 15 000 réfugiés en 1918. Les Anglais qui avaient dû quitter le centre d'Ebblinghem à la suite des pilonnages allemands y ont installé un hôpital pour blessés civils, contagieux et tuberculeux, femmes en couche, avec le concours du préfet et de l'armée française, sous la direction de . Les Américains ont participé pour 2/3 dans le prix de journée des malades. Cet hôpital a aussi reçu des patients ne pouvant être traités ailleurs, la plupart des hôpitaux du département ne fonctionnant plus à cause de la guerre. Si nécessaire le préfet était prêt à faire de même à Desvres, en spécialisant ce nouveau centre pour les vieillards et infirmes. Des dizaines de milliers de réfugiés ont ainsi été regroupés, et transportés en train, ravitaillés avec boissons chaudes, conserves et pain dans les gares de Boulogne, Pont-de-Brique et par la mairie d'Hesdigneul. Le préfet prévoyait de réutiliser ces mêmes centres pour la réception des réfugiés à leur retour. De 1914 à 1918, par ailleurs, environ un peu plus de 200 Lumbrois ont été mobilisés, dans les armes et les régiments les plus divers, en fonction de leur âge, de leurs aptitudes et de leur état de santé.
Les usines se sont agrandies au voies ferrées, celle à voie normale Boulogne - Saint-Omer (sur laquelle circule aujourd'hui le chemin de fer touristique de la vallée de l'Aa), et la ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique d'Anvin à Calais, exploitée à partir de 1919 par la Compagnie générale de voies ferrées d'intérêt local. Celles-ci ont souvent remplacé d'anciens moulins à eau.
Pour cette raison, et à cause de la proximité de la Coupole d'Helfaut, Lumbres et la vallée ont été des cibles militaires lors des deux guerres mondiales. Créée en 2015, une association locale appelée N'oublions jamais - Lumbres perpétue le souvenir et la mémoire des deux conflits mondiaux dans la commune.
- Ref CNRS/Inist
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 98, lire en ligne.
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 112, lire en ligne
- Rapport de l'archiviste (départemental) (Archives départementales, communales et hospitalières). Arras, p. 721 et suivantes sur 1157 (consulté 2009 12 30)
- « ».
Héraldique
Blason | D'azur à la bande d'or chargée de trois lionceaux de gueules.
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Détails | Inspiré des armes de la famille de Lumbres, qui donna les premiers seigneurs du lieu, dont les seules représentations connues (un sceau du Antoine de Lumbres, située dans l'église de Longvilliers) sont sans couleurs. Adopté par la municipalité. |
- « », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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Lumbres dans la littérature
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