Libercourt
Localisation
Libercourt : descriptif
- Libercourt
Libercourt est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. La commune appartient au bassin minier du Nord-Pas-de-Calais au cœur de l’aire métropolitaine lilloise
Elle fait partie de la communauté d'agglomération Hénin-Carvin et du schéma de cohérence territoriale (SCOT) de Lens-Liévin et d'Hénin-Carvin.
Géographie
Localisation
Ville clairière de l'ancien bassin minier du Nord-Pas-de-Calais située dans l’aire métropolitaine lilloise et de l'aire d'attraction de Lille. La commune est placée à l'extrémité Est du département du Pas-de-Calais. La ville se situe aux frontières de La Pévèle, du Carembault, de la Flandre romane, du parc naturel régional Scarpe-Escaut et appartient à l'Artois.
Libercourt se positionne à la croisée des grands axes européens. Située à 2 heures de Bruxelles, 2 heures de Paris, 3 heures de Londres, 3 heures d'Amsterdam, 3 heures de Luxembourg, 3 heures aux frontières de l'Allemagne et à moins de 2 heures de celles des Pays-Bas.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes, dont quatre sont situées dans le département du Nord :
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 6,6 .
Libercourt est une ancienne ville minière avec deux fosses principales sur son territoire, fermées et sécurisées à ce jour. La richesse de son sol en houille en a fait une ville de l'ouest du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Libercourt a des zones marécageuses.
Hydrographie
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
C'est dans la commune que le Grand Courant, canal non navigable de 3,89 Deûle au niveau de la commune de Carvin.
La commune de Libercourt a plusieurs cours d'eau et étangs sur son territoire :
- le fossé des moines est un cours d'eau qui traverse Libercourt ;
- les deux étangs de la base de loisirs de l'Émolière ;
- l'étang du bois d'Épinoy.
- le Boulandrieu est une ancienne petite rivière qui a disparu entre Libercourt et Évin-Malmaison par suite de la canalisation de la Deûle et de l'assèchement des marais.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 amplitude thermique annuelle de 14,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cappelle-en-Pévèle à 12 vol d'oiseau, est de 11,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
La commune abrite le Bois d'Épinoy classé en espace naturel sensible (ENS), de près de 110 forêts de protection de l'ancienne région Nord-Pas-de-Calais, instituées en 1984 et la forêt départementale du bois de l'Émolière, de près de 13 ha, avec ses deux étangs pour la pêche et ses parcours d'orientation.
La trame verte et bleue traverse la ville. Il y a plusieurs parcs municipaux, comme le parc de la Chapelette, situés à de nombreux endroits de la ville et certaines cités sont boisées. La ville se situe à quelques minutes de nombreux parcs, bois et plans d'eau dont la forêt de Phalempin, le site ornithologique des Cinq Tailles classé Natura2000 et le golf à Thumeries, le bois départemental des Hautois et le Terril 110 à Oignies, la gare d'eau et le Tour d'Horloge à Carvin, les étangs de la Sabloneuse à Wahagnies, le bois du Court Digeau à Ostricourt et le bois de l'Offlarde à Leforest. Par ailleurs, la voie verte de la Pévèle et le véloroute du bassin minier se situent à seulement quelques kilomètres. Parmi les divers parcs et forêts situés à Libercourt, voici les principaux et leurs caractéristiques.
Le terril du téléphérique | ]
Le terril du téléphérique est considéré comme zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) pour l’importance de sa biodiversité. Des chemins pédestres aménagés permettent au public d’accéder facilement au sommet du terril.
Le bois de l'Emolière et sa base de loisirs
Le bois de l’Emolière fait partie d’un ancien espace forestier qui s’appelait jadis «Bois du Roy» et qui est aujourd’hui divisé en différentes parties. Ce bois est un élément de la forêt de Phalempin Il constitue un vrai bois, dans une zone pourtant très urbanisée, qui s’étend sur le département du Nord. Ce bois est constitué d'une faune et d'une flore très riche. La base de loisirs est située à l'entrée du bois, elle est dotée d'une école de pêche et de 3 étangs où les personnes peuvent pêcher. Cette base de loisirs constitue le point de départ de plusieurs parcours d'orientation situés dans le bois.
Le cavalier de la gare
Reconnu comme tracé de la trame verte et bleue communautaire.
Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1 : l'étang et le bois de l'Epinoy Cette ZNIEFF, qui se situe au cœur de la région minière, dans un secteur urbanisé et traversé de nombreux axes routiers possède une grande diversité de biotopes. Le Bois d’Epinoy est un espace naturel sensible dont une partie n’est accessible au public que lors des visites guidées organisées par Eden 62. Il est classé espèce naturel sensible car il justifie d’un fort intérêt floristique et faunistique. De nombreuses balades, libres ou encadrées par un guide, sont possibles sur les chemins balisés le tout accolé à une cité minière classée au patrimoine mondial UNESCO.
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- « », sur le site du service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre) (consulté le ).
- Sandre, « » (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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- Décrets du 9 juillet 1984 portant respectivement création de la forêt de protection du Bois-des-Dames et du Bois-d'Epinay, Journal officiel du 21 juillet 1984 pages 2379-2380
- « », sur agglo-henincarvin.fr (consulté le ).
- « », sur Le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Libercours au .
- Comte Auguste de Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale, , 499 lire en ligne), Gallica.
Histoire
Moyen Âge
Nous sommes au bois de Phalempin sont séparés par un cours d'eau. C'est aussi la séparation entre deux provinces: la Flandre et l'Artois, le Nord et le Pas-de-Calais aujourd'hui. Dans cette forêt travaillent des hommes : les Hottin et quelques ouvriers de l'entreprise familiale, marchande de bois. Ils sont installés au rond-point des Six-Drèves dans des abris de fortune. Ce rond-point sera le point de départ de la construction de Libercourt.
Libercourt ne formait pas, sous l'Ancien Régime, une communauté d'habitants distincte. Elle dépendait comme Carvin de la principauté d'Epinoy. Au début du saint Druon. À l'autre bout de la ville actuelle, l'église du bourg est vouée à saint Martin. La ville actuelle est pour l'essentiel formée à partir de ces deux sous-ensembles, celui d'Épinoy où se trouvait aussi le château du seigneur et celui de Carvin où s'élevaient les halles et la maison des échevins, centre administratif de la seigneurie.
La seigneurie d'Épinoy (De Spineto) fut successivement possession de la famille d'Antoing, puis de la maison de Melun et enfin de celle des Rohan. Les seigneurs d'Épinoy furent faits chevalier de l'ordre de la Toison d'or. Ils devinrent comtes, puis, sans pour autant être de sang royal, furent faits prince. Leur château fut démantelé au début du XVIIIe.
À l'époque de Louis XIV, le rattachement de la châtellenie et principauté d'Épinoy à la France s'accompagna de changements profonds. Devenus grands du royaume de France, les princes d'Epinoy confièrent l'administration de Carvin et celle des paroisses environnantes aux Robespierre. Ceux-ci s'y succédèrent aux postes de notaires et procureurs pendant plusieurs générations avant que, devenu avocat, l'un d'entre eux ne s'en aille se fixer à Arras et fonder ainsi la lignée dont est issu le célèbre conventionnel Maximlien de Robespierre. En 1783, celui-ci rendit visite à ses parents de Carvin et relate son voyage et son séjour dans une lettre méconnue enjouée et divertissante.
Au États généraux de 1789, la paroisse de Carvin-Epinoy rédigea des cahiers de doléances. Puis l’administration révolutionnaire fit de ce chef-lieu d'ancien régime le chef-lieu d'un canton, regroupant alors dix communes, au sein de l'arrondissement de Béthune. Au plus fort des guerres révolutionnaires qui agitèrent la frontière nord de la France, la tour de l'église fut surmontée d'une cabine de relais du premier télégraphe optique mis au point par les frères Chappe pour la ligne Lille-Paris.
Notre-Dame de Libercourt
Selon la légende, vers l'an 1150, un jeune berger du nom de Ruchot aperçut un saule dont il aurait jailli du sang. Au sein de cet arbre, il aurait trouvé un buste de la Vierge Marie. Le berger l'emporta avec lui mais, arrivé à la ferme, la statue serait allée reprendre sa place dans le hallot. Cette statue fit alors l'objet d’une vénération au titre des « prodiges » opérés. Le hallot devint le rendez-vous de nombreux pèlerins et la statue l'objet de leur superstition.
Temps modernes
La statue fut d'abord abritée dans une chapelle bâtie à l'endroit même de son apparition, et qui servit probablement d'église à la population jusqu'au milieu du siècle. Une seconde chapelle fut édifiée sur un terrain perpendiculaire à l'église actuelle. À la fin du siècle, les révolutionnaires pillèrent le sanctuaire Notre-Dame. Ses ornements, son autel, son tabernacle, ses verrières et la statue « miraculeuse » furent dérobés. Une nouvelle église fut construire en 1880. On y retrouve plusieurs éléments de la seconde chapelle, dont une vasque baptismale en marbre et une pierre sculptée retrouvée au début des années 2000 par l'abbé Pronnier. Le grand vitrail est quant à lui formé de quatre petits vitraux de l'ancienne chapelle.
Un pèlerinage a lieu chaque année à l'occasion de l'Assomption. Notre-Dame de Libercourt est particulièrement invoquée pour les petits enfants, les affligés et la protection des étables.
Circonscriptions d'Ancien Régime
En 1789, avant la Révolution française, Libercourt était une paroisse du diocèse de Tournai, dépendant du doyenné de Camphin-en-Carembault.
La Révolution en fit un hameau de la commune de Carvin.
Époque contemporaine
Le temps de l'industrie
Vers 1840, la première affaire sur Libercourt fut la construction d'un four à chaux et d'une briqueterie installés par M. Jean Hottin-Turbelin, à une centaine de mètres de l'église. À peu près au même moment, une tuilerie fut bâtie exactement au « Coron sans beurre ». On y fabriquait des tuiles, des drains et des carreaux en terre cuite. La partie mécanique était actionnée par un cheval qui tournait au milieu de la cour. Puis apparut le moulin à vent dont le gros œuvre existe encore de nos jours. Entre-temps au bosquet « Martinet », on perça un forage dans l'espoir de trouver du minerai de fer, mais sans aucun résultat. Cette recherche avait été entreprise parce que, dans les champs environnants, on trouvait constamment des morceaux ferreux qui donnaient à la terre une couleur de rouille. Après le démontage du matériel, le trou du forage avait formé une cuvette d'environ une dizaine de mètres de diamètre qui s'était remplie d'eau et où il y eut quelques noyades dont la première fut celle de M. Lagache. Ceci valut à cette mare d'être dénommée le "Vivier Lagache".
Après l'installation de la ligne de chemin de fer, eut lieu, près de la gare, l'implantation de lavoirs à charbon par monsieur Cambray. Cette affaire ne marcha pas très bien. Il essaya de se diversifier en construisant un four à chaux. Quelques années plus tard, lavoirs et four à chaux firent faillite. Les affaires furent reprises par monsieur Savourat; il installa une usine de dérivés de goudron qui devint par la suite la Société Nouvelle des Usines de Libercourt. Il y eut aussi près de la gare l' "Usine au noir": on y broyait du charbon pour en faire une poudre très fine utilisée dans les fonderies.
Enfin, ce fut le tour de la carrière de sable de monsieur Breschard, située sur la route de Wahagnies à Ostricourt. Le produit était acheminé jusqu'à la gare le long d'un petit chemin de fer à voie étroite, où une petite machine à vapeur appelée "Coucou" tractait et montait les wagonnets sur une rampe pour déverser dans les wagons de la Compagnie du Nord. À cette époque, Libercourt comptait en son sein : le classement des Houillères qui préparait les trains de charbon, les anciennes fosses no 3 et 5, la Société Nouvelle des Usines de Libercourt, les Tuileries de Libercourt, les Boulonneries de Libercourt, les ateliers mécaniques Breschard, Coquant, Jules Haze et les ciments armés Willaert. Aujourd'hui le tissu industriel s'est profondément transformé; la métamorphose de notre société et son évolution ont peu à peu fait disparaître certaines de ces entreprises pour laisser place à une nouvelle conception, celle des zones industrielles.
Ville minière
En 1875, 700 habitants vivaient à Libercourt, qui était donc un hameau de Carvin. Dès le chef-lieu communal, ses habitants, des ruraux pour l'essentiel, revendiquèrent sur fond de dissensions politiques une place et une reconnaissance qui aboutit à ce que le hameau soit érigé en commune à part entière en 1947. Les pétitionnaires avaient alors les arguments nécessaires : une population de 900 habitants, une distance Carvin / Libercourt de 5 km, séparées par un bois de 2 km de longueur, une gare, une mine de houille, plusieurs fabriques et une carrière de sable. Libercourt abritait également deux écoles et une paroisse érigée depuis 50 ans.
En presque 100 ans, l'épopée minière aidant, la population augmenta pour atteindre près de 10 000 habitants. Polonais, Italiens, Portugais, Algériens, Marocains arrivèrent à Libercourt pour y travailler, accompagnés de leur famille. Aujourd'hui encore, la ville est riche de cette diversité. Deux événements majeurs liés à la révolution industrielle étaient venus militer en faveur du rôle grandissant joué par Libercourt :
- la découverte de la houille à Oignies à l'origine de la création des fosses et de cités minières vont faire du hameau de Libercourt une ville minière champignon faisant partie de la conurbation minière qui voit le jour sur le territoire de la Compagnie des mines d'Ostricourt dont le siège se trouve dans la commune voisine de Oignies. Le , l'éboulement d'un terril provoque la mort par ensevelissement de quatre personnes ;
- l'ouverture en 1865 de la gare de Libercourt, sur la ligne de Paris-Nord à Lille, tandis qu'un embranchement raccorde la gare de Libercourt à la gare de Carvin, sur la ligne de Lens à Ostricourt.
Le centre de Libercourt se situait alors entre l'église Notre Dame et la Poste, constitué de nombreux commerces. Mais avec l'installation des familles au sein des cités minières, la commune s'est étendue et le cœur de ville a perdu sa centralité. À l’époque, les commerces, souvent situés au rez-de-chaussée des habitations, ont progressivement fermé lors des départs en retraite des propriétaires. C'est la raison pour laquelle, la grande ambition de la municipalité est de recréer un véritable centre-ville où l'activité économique a une place importante, en réimplantant habitations et commerces en périphérie de la place qui y sera aménagée.
Fosse numéro 3
En 1883, la réglementation des mines grisouteuses prescrivit l'obligation de la double communication des travaux souterrains avec le jour. Ainsi fut décidé, par le Conseil d'Administration, le creusement de la fosse Première Guerre mondiale.
L'extraction des charbons maigres cesse en 1941 car la fosse no 3 devient retour d'air pour la fosse no 2 jusqu'en 1946. Après avoir servi de camp de prisonniers, le carreau est devenu un parc de matériel. En 1964, le puits est remblayé. Le chevalement est abattu en 1966. Sur le carreau de cette fosse a été installé le centre de distribution de charbon aux retraités des mines. Le puits a été mis en sécurité en 2000.
Fosse numéro 5
La fosse no 5 dite Henri Buchet est foncée en 1906 avec un diamètre de 4,10 m sur le territoire de Libercourt. La Compagnie prend la décision de concentrer la fosse no 5 sur la fosse no 2 dès 1934, mais la concentration ne sera effective qu'en 1951. Le puits sert alors de retour d'air à la fosse no 2 jusqu'en 1968. Profond de 363 m, le puits est remblayé la même année. Le chevalement est abattu un an plus tard.
Première Guerre mondiale
Au cours des deux guerres mondiales, Libercourt et ses habitants souffrirent gravement de l'action des belligérants qui savent toute l'importance que revêt pour l'économie régionale ce centre minier et ferroviaire névralgique.
Libercourt petite bourgade à l'époque, devait payer un lourd tribut à la Première Guerre mondiale : 60 de ses fils tombèrent au champ d'honneur et 10 victimes civiles étaient à déplorer.
Croix de guerre 1914 - 1918 obtenue après la première guerre mondiale en 1920. La cérémonie s'est déroulée le 11 novembre 2018 pour le centenaire de la Première guerre Mondiale. Un érable, symbolisant la paix et la fraternité, a été planté.
Immigration polonaise
La commune de Libercourt a accueilli, comme bien d'autres du bassin minier régional, des mineurs et leurs familles venus dans le cadre de l'immigration polonaise dans le Nord de la France dans les années 1920.
Seconde Guerre mondiale
En 1940, débute la Seconde Guerre mondiale. Libercourt est occupée par l'Allemagne nazie, comme tout le bassin minier régional. Non loin, à la fosse 7 de la Compagnie des mines de Dourges, que la grève patriotique des cent mille mineurs du Nord-Pas-de-Calais de mai-juin 1941 a démarré, avec Emilienne Mopty et Michel Brulé (1912-1942), privant les Allemands de 93.000 tonnes de charbon pendant près de 2 semaines.
C'est l'un des premiers actes de résistance collective à l'occupation nazie en France et le plus important en nombre, qui se solda par 414 arrestations en 3 vagues, la déportation de 270 personnes, 130 mineurs étant par ailleurs fusillés à la Citadelle d'Arras. Après-guerre, la commune est aussi au centre de trois événements nationaux, la "bataille du charbon" (1945-1947), suivie des grève des mineurs de 1947 et celles de 1948.
Les 2 et , la ville de Libercourt est libérée de l'occupation après 51 mois par les troupes anglaises, aidées par un groupe de résistants locaux. Libercourt a payé un lourd tribut durant la guerre, puisque vingt soldats y ont laissé la vie, de même que quatorze résistants fusillés, dix-sept victimes civiles, sans oublier les nombreux Libercourtois blessés physiquement et moralement.
De l'après-guerre au | ]
En 1991, un référendum d'initiative locale est organisé sur un projet d’agrandissement d'une mosquée existante. Dans un contexte très confus à l'époque, le référendum a rejeté le projet avec 83 % de non (2709 voix) contre 17 % pour (537 voix),,. Le referendum était illégal[réf. nécessaire] et a été désapprouvé par l’État et la préfecture à l'époque. La mosquée a néanmoins été inaugurée en . Selon Rémy Auchedé, secrétaire du PCF du Pas-de-Calais, « le referendum n'est pas la solution sur une telle question ». À la suite de cela, l'ancien maire Samuel Lannoy aurait été exclu d'un Parti Communiste très mal à l'aise dans un contexte de hausse du Front National en France.
L'exploitation des mines s'est arrêtée en 1968 sur le territoire communal. En 2019, Libercourt est une ville clairière de l’ex-bassin minier située au sud de l’aire métropolitaine lilloise. Cette commune principalement résidentielle se trouve à la croisée des grands axes européens, bénéficie d’une situation géographique et économique tout à fait privilégiée proche de la capitale régionale, Lille et d'autres grandes villes régionales. Par ailleurs, elle profite d'un cadre agréable avec ses nombreux espaces verts. Les sites miniers de la commune ont été transformés en lieux culturels, de mémoire ou de balade afin de conserver le passé historique du territoire et ont été classés au patrimoine mondial de l'UNESCO.
- Pèlerinage à Notre Dame de Libercourt
- Libercourt : pèlerinage à Notre-Dame de Libercourt ce lundi 15 août
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesLoisne
- « Deux personnes meurent ensevelies par l'éboulement d'un terril », Le Monde, (lire en ligne).
- Synthèse historique établie d'après les publications de la société de recherches historiques de Carvin.[source insuffisante].
- « Libercourt Beaucoup d’émotion à la commémoration du centenaire : Le mauvais temps n’a pas empêché les Libercourtois à venir nombreux commémorer le centenaire de la fin de la première guerre mondiale », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- Etienne Dejonghe, « Chronique de la grève des mineurs du Nord/Pas-de-Calais (27 mai - 6 juin 1941) », Revue du Nord, ISSN 0035-2624, e-ISSN 2271-7005, DOI 10.3406/rnord.1987.4298).
- « », Chemins de Mémoire (consulté le ).
- « Libercourt mosquée », Midi 2, INA, (lire en ligne).
- Jocelyne Cesari, « L'islam à domicile », Communications, DOI 10.3406/comm.1997.1989, www.persee.fr/doc/comm_0588-8018_1997_num_65_1_1989) « Le 28 avril 1991, le maire de Libercourt organisait un référendum à propos de l'agrandissement de la mosquée existante dans sa commune : 83,5 % des votants se sont prononcés contre le projet d'extension. Les étrangers installés dans la commune étaient également appelés à se prononcer après s'être inscrits sur des listes électorales extraordinaires. Une telle démarche est contraire à la Constitution, qui garantit le libre exercice du culte, et dépasse les attributions du maire, qui, en matière d'édifice religieux, se limitent strictement à l'application du Code de l'urbanisme (page 83) ».
- Sylvia Zappi, « L'attitude des municipalités envers l'islam commence à évoluer », Le Monde, (lire en ligne).
- Jean-Pierre Ravery, « Le referendum n'est pas la solution », L'Humanité, (lire en ligne).
Héraldique
Blason | Parti d’azur aux sept besants d’or ordonnés au chef du même, mi parti d’or à l’aigle bicéphale de sable. |
|
---|---|---|
Détails | Erigée en commune en 1947, Libercourt ne formait pas, sous l'Ancien Régime, une communauté d'habitants distincte. Elle dépendait comme Carvin de la principauté d'Epinoy. La ville de Carvin a adopté les armoiries de la maison de Melun, qui a possédé la seigneurie d'Epinoy de 1327 à 1724, soit " d'azur à sept besants d'or posés trois, trois et un, et au chef d'or. Lors de l'échange territorial de 1959 avec la ville d'Oignies, Libercourt a regroupé les deux parties du hameau de Garguetelles : l'une appartenait à la principauté d'Epinoy, l'autre était terre d'Empire aux armes " d'or et d'argent à l'aigle déployé ". Le directeur des archives départementales a donc proposé et fait adopter un blason séparé dans le sens vertical comprenant à gauche les armes de Melun et à droite les armes impériales. L'écu est surmonté d'une couronne murale à trois tours, attribut des armes communales. Les armoiries de la ville ont été adoptées après consultation des archives départementales par le Conseil Municipal. |
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Libercourt dans la littérature
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