Les Attaques

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Les Attaques : descriptif

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Les Attaques

Les Attaques est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France

Ses habitants sont appelés les Attaquois. La commune fait partie de la communauté d'agglomération Grand Calais Terres et Mers qui regroupe 14 communes et compte 98 828 habitants en 2021.

Géographie

Localisation

Les Attaques se trouve à 7 RN 43 (actuelle RD 943). Elle est également traversée par l'autoroute A26.

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de sept communes :

Communes limitrophes des Attaques
Coulogne Marck Guemps
Attaques Ardres
Hames-Boucres,
Guînes
Andres Balinghem

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 20,81 .

Hydrographie

La commune, située dans le bassin Artois-Picardie, se trouve sur un sol marécageux drainé par de nombreux canaux et est drainée par plusieurs cours d'eau :

  • le canal de Calais, d'une longueur de 32,51 Saint-Pierre-Brouck, dans le département du Nord, et se jette dans la Manche au niveau de la commune de Calais ;
  • le canal des Pierrettes, d'une longueur de 17,91 Ardres et se jette dans le canal de Calais au niveau de la commune de Calais ;
  • le canal de Marck, canal, chenal de 17,53 Ardres et se jette dans le canal de Calais à Saint-Omer au niveau de la commune de Calais ;
  • le canal de Guînes, d'une longueur de 6,56 Guînes et se jette dans le canal de Calais au niveau de la commune de Coulogne ;
  • le ruisseau d'Andres, cours d'eau naturel de 5,7 Campagne-lès-Guines et se jette dans le canal du haut banc et ruisseau d'Ardres ou la rivière Neuve au niveau de la commune ;
  • le canal d'Ardres, chenal navigable de 4,71 Brêmes ;
  • la rivière à bouzats, appelée aussi watergang du marais de Guînes, qui prend sa source dans la commune d'Andres, un cours d'eau naturel non navigable de 3,59 .
Réseau hydrographique des Attaques.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 amplitude thermique annuelle de 13,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Marck à 5 vol d'oiseau, est de 11,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records CALAIS-MARCK (62) - alt : 2m, lat : 50°57'35"N, lon : 1°57'22"E
Records établis sur la période du 01-04-1991 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,7 2,7 3,9 5,5 8,5 11,3 13,5 13,6 11,4 8,8 5,7 3,3 7,6
Température moyenne (°C) 5,1 5,5 7,2 9,6 12,5 15,3 17,6 17,9 15,4 12,2 8,4 5,7 11
Température maximale moyenne (°C) 7,6 8,2 10,5 13,6 16,6 19,4 21,8 22,2 19,5 15,6 11,1 8,1 14,5
Record de froid (°C)
date du record
−14
08.01.10
−11,3
11.02.12
−5,9
01.03.18
−5
08.04.03
−0,5
01.05.21
3,3
05.06.1991
4,9
07.07.1996
5,6
29.08.1993
0,9
22.09.1997
−5,7
29.10.1997
−7,1
24.11.1998
−13,2
28.12.1996
−14
2010
Record de chaleur (°C)
date du record
17,3
01.01.22
19,6
24.02.21
23,6
31.03.21
25,5
22.04.11
31,1
27.05.05
34
21.06.17
39,9
19.07.22
35,7
06.08.03
32,6
10.09.23
27,6
02.10.11
20,2
07.11.15
17
19.12.15
39,9
2022
Ensoleillement (h) 2 107 2 318 2 212 2 393 2 138 1 738 1 146 758 631
Précipitations (mm) 59,5 47,2 40,2 37,9 49,6 51,6 54,7 67,1 62,9 91 92,4 83 737,1
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base


Milieux naturels et biodiversité

Espaces protégés et gérés

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée.

Dans ce cadre, la commune fait partie de deux espaces protégés :

  • Pont d'Ardres, réserve naturelle régionale (RNR), d’une superficie de 66,2845 hectares, géré par le Conservatoire d'espaces naturels du Nord et du Pas-de-Calais ;
  • la RNR de Pont d'Ardres, d’une superficie de 1,9685 hectare. Terrain acquis (ou assimilé) par le Conservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Le territoire communal comprend deux ZNIEFF de type 1 :

  • les watergangs des Attaques et d'Andres et le lac d'Ardres. Cette ZNIEFF est marqué par la présence d’un réseau dense de fossés, mares et watergangs ;
  • Le site du marais de Guînes. Cette ZNIEFF, situé au pied des collines crayeuses de l'Artois, aux portes de la plaine maritime flamande, correspond à l’ancien delta de l’Aa dans lequel se trouvent des tourbières.
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  2. «  », sur le site du service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre) (consulté le ).
  3. Sandre, «  » (consulté le )
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  10. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Pendant longtemps le village porta simplement un nom renvoyant à sa chapelle :

  • Capella (1173), Estachies (1319), Caple parish (1556), Couswade and Capeel (1556).

Selon Haigneré, Les Attaques serait la « corruption » du mot Les Estaches, c’est-à-dire le pieux ou pilotis, en référence au « pont sur estaches » qui servait jadis aux communications entre la terre de Merck et le comté de Guînes. Selon certaines personnes du pays, les estaches désignent les pieux qui servaient à attacher les bateaux dans les marais. La contraction progressive a donné Les Estaques et enfin Les Attaques.

Selon l’Almanach de 1844, le nom Les Attaques viendrait du mot patois « attaqué », c’est-à-dire « resté attaquer », car autrefois la partie dite du marais se trouvait couverte d’eau six mois de l’année et les terres étaient argileuses.

  1. Comte Auguste De Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 17.
  2. Source : site de la mairiehttp://www.lesattaques.fr/histoire_patrimoine.aspx

Histoire

Antiquité et Moyen-Âge

Les recherches archéologiques permettent d’apprécier l’ancienneté de la présence humaine sur le terroir ; elles essayent d’en préciser l’évolution historique. L’époque néolithique (5000 ans av. J.-C.) est signée de quelques pointes de flèches retrouvées dans la tourbe mais l’époque gallo-romaine n’est que probable.

Abbaye de la Capelle

Sur le site des Cappes (la petite et la grande Cappe), les dernières fouilles ont pu apprécier l’importance régionale de l’abbaye de la Capelle. Monastère en l’honneur de la Vierge, il fut bâti en 1090 par sainte Ide, (Ide de Boulogne), épouse du comte de Boulogne et mère de Godefroy de Bouillon. Les moines bénédictins, venus de l’Abbaye Saint-Sauveur de Ham-en-Artois, se consacraient non seulement à la prière mais aussi aux travaux agricoles et d’assèchement. En 1183, le comte de Flandre Philippe d'Alsace se porte garant d'un accord conclu entre l'abbaye et les habitants de Marc (Marck), Oye, (Oye-Plage) et d'autres villages voisins qui s'engagent à donner au monastère un tiers de la pêche d'un homme par bateau pendant l'époque de la pêche au hareng.

On raconte que sainte Ide aimait séjourner à l’abbaye et y déposa une boîte d’or renfermant onze cheveux de la Vierge, don du roi des Asturies Alphonse VI. Elle meurt alors qu'elle se trouve dans cette abbaye le .

Deux personnes de haut rang ont été inhumées dans l'abbaye : Sibylle de Guines, héritière du comté de Guines, mariée à Henri, châtelain de Bourbourg, (famille de Bourbourg), morte vers 1137, enterrée devant l'autel de Saint-Benoist et Béatrix de Bourbourg, fille de Sibylle et d'Henri de Bourbourg, morte avant 1142.

Cependant le monastère ne fut pas à l’abri des guerres ; la plus terrible fut la guerre de Cent Ans et c’est en 1346 que les Anglais ruinèrent l’abbaye, pendant le siège de Calais.

En 1868, ne restaient de l'abbaye que quelques vestiges rassemblés dans une ferme de la commune : trois chapiteaux de colonnes, un fragment de pilier en pierre blanche, des carreaux émaillés provenant d'un carrelage retrouvé dans le sol lors d'un creusement pour établir les fondations d'un mur d'un bâtiment récent, un carreau représentant les armoiries de la maison de Guines. Auraient également été retrouvés, à une date non précisée trois dalles funéraires dont deux représentant des abbés avec leur crosse, et un caveau avec de nombreux squelettes.

Époque moderne

Au hameau de Marck et s’appelle le Bas Marck.

En 1718, la paroisse de Marck est trop vaste (4 400 fonts baptismaux, son cimetière, son presbytère.

Époque contemporaine

C’est en 1814 que nous trouvons une première pétition des habitants du « Bas Marck » adressée à monsieur le préfet. Éprouvant de grandes difficultés à se déplacer sur un territoire marécageux et souvent inondé, les habitants du Bas Marck ne pouvaient gagner régulièrement le chef-lieu pour leurs démarches administratives. De là, retards, ignorance des lois et des arrêtés du gouvernement et parfois à leur insu.

Irrités par cette situation, propriétaires et notables réclamèrent leur autonomie. Les démarches furent longues et l’indépendance de la commune fut obtenue sous Louis Philippe le 18 aout 1835.

Conservée en 1802 comme vicariat indépendant du Bas-Marck, la chapelle fut érigée en succursale le . Devenue insuffisante pour les paroissiens, on prit le parti de construire l’église actuelle sur les plans de M. Steusmagt, architecte de Saint-Pierre-les-Calais. La pose de la première pierre eut lieu le 28 mai 1866. Le 16 avril 1868 l’église est consacrée solennellement par Monseigneur Lequette.

Pendant la Première Guerre mondiale, en 1917, les Attaques dépend du commandement d'étapes , (élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du groupement, en arrière du front), ayant son siège à Nouvelle-Église. Le 25 août 1917, un cas de diphtérie est signalé sur la commune obligeant à des mesures de désinfection pour préserver les troupes qui sont au cantonnement sur le village. Le commandement d'étapes est transféré à Saint-Folquin le Guînes en 1917-1918. En juillet 1917, stationnent, dans le cadre de ces commandements d'étape quelques soldats belges dont des éléments de la gendarmerie. Au début août 1917, se sont déclarés parmi les troupes stationnées dans la commune deux cas de méningite, qui ont imposé une désinfection des locaux concernés.

Le 2 janvier 1918, le commandement d'étapes de Guînes est transféré aux Attaques avant de revenir à Guînes le 14 mars 1918.

  1. Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome VII, 1re partie, Année 1183.
  2. a et b Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, «  », 1868-1869 (consulté le ), p. 197-198.
  3. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées site commune - Histoire & patrimoine
  4. a et b «  », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
  5. Journal d'opérations du commandement d'étapes de Nouvelle-Église, lire en ligne.
  6. Journal de marche du commandement d'étapes de Nouvelle-Église, p. 5, lire en ligne..
  7. Journal de marche du commandement d'étapes de Nouvelle-Église, p. 43, lire en ligne..
  8. Journal de marche du commandement d'étapes de Guînes, période du 4 décembre 1917 au 27 mars 1918, p. 31.
  9. Journal de marche du commandement d'étapes de Guînes, période du 4 décembre 1917 au 27 mars 1918, p. 101.

Héraldique

Blason
De gueules au bateau de pêche (chalutier) d’argent.
Détails
Blason suggéré par les Archives du Pas-de-Calais en 1996, il rappellerait le don qui fut fait par le comte de Flandre, Philippe d'Alsace, d'un bateau de pêche aux religieux de l'abbaye de La Capelle, fondée au XIe siècle et détruite en 1347 par les Anglais.
Le champ de gueules est celui des armes dudit comte.
Adopté par la municipalité.

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Les Attaques dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
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