Haubourdin
Localisation
Haubourdin : descriptif
- Haubourdin
Haubourdin est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France
Elle fait partie de la Métropole européenne de Lille.
Géographie
Situation
Haubourdin se situe dans le pays de Weppes, à 5 Emmerin, Santes, Sequedin, Loos, Hallennes-lez-Haubourdin et Houplin-Ancoisne. Haubourdin se trouve sur le canal de la Deûle.
Communes limitrophes
Géologie
Haubourdin se situe dans les Weppes, la rive droite repose sur une couche d'environ 12 mètres de craie blanche, originaire du Crétacé, tandis que la rive gauche repose sur des sables originaires du Tertiaire.
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par le canal de la Deûle, l'ancien le canal de la Deûle à Haubourdin, la Becque, le ruisseau du Pont des planques et divers autres petits cours d'eau,.
Haubourdin est traversé par la Deûle, un canal, chenal navigable, d'une longueur de 59 Douai et se jette dans la Lys à Deûlémont, après avoir traversé 40 communes. Elle a été canalisée dès le milieu du siècle et élargie à plusieurs reprises, l'aménagement le plus récent datant de 1968 avec la mise au gabarit de 3000 t.
Son parcours dans la commune a également été modifié.
- au cours de la deuxième moitié du siècle, un coude dans le sud de la commune a été remplacé par un parcours direct. L'ancien tracé subsiste en partie sous le nom de « Vieux canal ».
- Au nord, le canal qui formait la limite communale avec Sequedin a été déplacé pour un parcours direct vers le port de Lille lors de la construction de l'autoroute A 25 de 1961 à 1963. L'ancien parcours remblayé correspond au Mail du bon pêcheur où l'on peut voir une ancienne borne kilométrique et à un chemin qui longe l'autoroute jusqu'à la route de Sequedin.
Une autre voie d'eau sinueuse, la Tortue, ou rigole du Nord, qui est une rigole de dessèchement des marais des environs, traverse Haubourdin parallèlement à la rive gauche de la Deûle.
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Deûle à Haubourdin vers 1850 -
Deûle à Haubourdin en 1955 -
Mail du bon pêcheur ancien passage de la Deûle -
Borne sur l'ancien tracé du canal de la Deûle -
Vieux canal à Haubourdin -
La tortue à Haubourdin
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Marque Deûle ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 120 bassins versants de la Marque et de la Deûle, formant une vaste cuvette sédimentaire de 40 km de long et de 25 km de large, où la pente est très faible. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la Métropole européenne de Lille.
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 14,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lesquin à 9 vol d'oiseau, est de 11,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- par Jules Dujardin
- Sandre, « »
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- « », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Nord-Pas-de-Calais (consulté le )
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- « », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Haubourdin se compose, sans contestation possible, d'un nom de chef franc, Haribod, suivi du suffixe in, dérivé du mot francique hem : maison, propriété, domaine.
Le nom de la ville apparaît pour la première fois sous le nom d'Habordin dans la charte de donation de l'église d'Haubourdin, faite en 1127 par Symon, évêque de Tournai et de Noyon, à Marie, abbesse de l'abbaye de Denain. Ce même nom apparaît sept fois dans d'autres documents du XIIIe siècle.
Dans une charte de 1176 qui délimite les terres, le nom s'est changé en Haburdin, qui apparaît également dans d'autres documents officiels en 1177 et 1190.
En 1240 et 1248, c'est sous le nom d'Habourding que la ville apparaît, en 1247, c'est sous le nom d'Halbourdin que la ville est mentionnée, enfin en 1206 et 1259, c'est sous le nom d'Haubordin. Mais au cours des .
Harbodem en flamand.
- « », sur mamet-dom.net (consulté le ).
- par Jules Dujardin
- Centre de Recherche généalogique Flandre-Artois
Histoire
La terre d'Haubourdin relevait du Hainaut jusqu'au , date de son érection en vicomté. Elle appartient aux châtelains de Lille du XIIIe au XVIIe siècle. À ce titre, elle fut possédée par les maisons de Luxembourg, de Bourgogne et de Saint-Pol et par Henri IV qui la vendit à Nicolas du Chastel, seigneur de la Howarderie.
Le dernier vicomte d'Haubourdin fut le marquis de Roquelaure qui mourut sur l'échafaud en 1794.
Beaupré était un des fiefs féodaux situé sur Haubourdin. Le château Beaupré auquel succède le lycée Beaupré, l'avenue de Beaupré rappellent son existence. Le fief a été détenu par plusieurs familles dont la famille de Fourmestraux des Wazières devenue ensuite des Wazières, également seigneurs de Roncq.
- André II de Fourmestraux des Wazières, marchand, est seigneur de Beaupré, des Wazières (sur Wambrechies), de Durmort sur Sequedin. Il est le fils d'André bourgeois de Lille, échevin et conseiller de Lille et d'Anne de Kesselers. André II est bourgeois de Lille le , échevin, rewart (gestion de la police), mayeur de Lille. Il achète le le fief et le château de Baupré aux enfants de François de Beauffremetz et de Jeanne de Longueval. Anobli par lettres données à Madrid le par le roi Philippe IV, député de la province de Lille, Douai, Orchies, il passe chevalier le , son fils aîné étant mort au service du roi d'Espagne, et meurt le . Il prend pour femme à Lille le Jeanne Deliot, fille de Guillaume et d'Antoinette du Hot. L'épouse meurt le ,.
- Jean-André-François de Wazières, chevalier, succède à son grand-père André II dans la seigneurie de Beaupré. Il est le fils de Jean-André de Fourmestraux des Wazières, écuyer puis chevalier, seigneur du Vert-Bois à Bondues, des Wazières, gentilhomme volontaire à la suite du cardinal infant Ferdinand d'Autriche, bourgeois de Lille, autorisé à s'appeler de Wazières et de Marie de Kessel. Jean-André-François nait à Lille le , devient capitaine de cavalerie espagnole, bourgeois de Lille sur requête le , échevin, mayeur, rewart de Lille. Il épouse dans l'église Saint-Michel de Gand le Marie-Jeanne-Henriette de Vicq, fille de Charles-Philippe, chevalier, receveur général de Flandre, et de Marie-Madeleine de Béry, morte veuve à Haubourdin le .
- Eugène-Hyacinthe de Wazières (1672-1709), écuyer, seigneur de la Volandre, succède à son père Jean-André-François dans la seigneurie de Beaupré. Dit le vicomte de Saint-Georges, il nait à Gand en juillet 1672 (baptisé le ), devient capitaine au régiment d'Humières, bourgeois de Lille le , et meurt le . Il prend pour femme à Lille le Françoise de Lannoy, fille de Jean-Baptiste, chevalier, seigneur des Pretz, de Salomé, et d'Henriette de Tramecourt, baptisée à Lille le . Il épouse ensuite à Lille le Marie Barbe Biscop, morte à Lille le .
- Dominique-Joseph de Wazières (1720-1813), écuyer, seigneur de Ternhoute, suit son frère Eugène-Hippolyte dans la seigneurie de Beaupré. Il en est le dernier seigneur. Il nait à Lille en avril 1720 (baptisé le , devient capitaine d'infanterie, bourgeois de Lille le , député de la noblesse de la province et meurt à Lille le , à 93 ans. Il se marie à Lille le avec Louise-Philippine-Joseph-Aimée-Marie Zannequin, fille de Joseph-Louis, écuyer, seigneur d'Opschotte, et de Marie-Anne-Thérèse de Prevost de Basserode, baptisée à Lille le et morte à Lille le . Il prend ensuite alliance le avec Louise-Gabrielle de Clermont-Tonnerre (Maison de Clermont-Tonnerre), fille de Charles-Louis-Joseph et de Marie-Angélique-Thérèse de Lameth (Famille de Lameth), née à Amiens vers 1754. Sans postérité.
Le château d'Haubourdin, alors habité par la famille D'Hespel, n'a pas été vendu comme bien national pendant la Révolution française, car son possesseur, César Hespel n'a pas émigré, est resté dans la région. César Hespel avait reçu ce château de sa mère Marie-Élisabeth de Fourmestraux. La « maison de campagne avec ses annexes » est rénovée en 1809, puis reconstruite au moins partiellement en 1849. Le château est détruit pendant la Première Guerre mondiale.
Dans les années suivant la Révolution française, et au début des années 1800, sévissent, entre autres dans le canton d'Haubourdin, des brigands dits chauffeurs (menacent de brûler les pieds pour faire avouer leurs victimes sur les lieux de leurs biens). Parmi les personnes les combattant, hommage est rendu en 1806 à Antoine Brésol, officier de police et juge de paix du canton mort le 9 nivose an 13 () pour les services rendus.
En 1808, on trouve à Haubourdin un dépôt de sûreté, où on enferme les petits délinquants avant leur transfert en maison d'arrêt à Lille.
Selon le géologue M Meugy (1852) Haubourdin (et à proximité Emmerin) ont longtemps intensément exploité la tourbe qui s'est lentement autrefois formée dans les vastes marais de l'ancienne vallée alluviale de la Deûle, « principalement dans le but d'utiliser la cendre de tourbe comme engrais » La tourbe se trouve souvent à la surface du sol dans ces localités où elle forme « une couche de 1 à 3 m d'épaisseur reposant sur un lit d'argile blanche. On l'extrait à la drague. La tourbière d'Haubourdin occupe vingt-cinq ouvriers pendant cinq à six mois. Elle produit journellement 20 mètres cubes de tourbe humide ou 20 mètres cubes de tourbe sèche pesant 600 kil. le mètre cube. 10 ares fournissent au moins 30 000 tourbes équivalent chacune à 2 décimètres cubes et valant 6 Fr 50 le mille. Les cendres se vendent 0,75 l'hectolitre. » En 1850, la tourbe n'est plus exploitée pour le chauffage dans le département du Nord, car l'industrie minière fournit en abondance un charbon vendu à moindre coût.
Haubourdin est desservi par chemin de fer à partir de 1865 sur la ligne de Lille à Béthune.
Haubourdin est également relié à la gare de Lille par la ligne de tramway à chevaux H ouverte en 1879, électrifiée vers 1902. Cette ligne fut l'avant-dernière fermée du réseau de tramway lillois le remplacée par une ligne de bus.
Haubourdin a reçu la Croix de guerre 1914-1918 par décret du (publié au Journal officiel de la République française le (p. 6304). Une nécropole nationale se trouve à Haubourdin.
En 1919, Haubourdin, dont l'économie a beaucoup souffert de l'occupation allemande qui a réquisitionné les usines, voit revenir pour un temps un tramway tiré par un cheval, moyen de déplacement abandonné au début du siècle à la suite de l'électrification.
Le 25 novembre 1926, la ville est secouée par une explosion dans une usine d'amidon qui fait cinq morts et une trentaine de blessés.
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 262, lire en ligne.
- Paul Denis du Péage, « Recueil de généalogies lilloises - tome I », Recueil de la société d'études de la province de Cambrai, lire en ligne).
- Amédée le Boucq de Ternas, Henri Fremaux, Histoire généalogique de la famille de Tenrémonde, originaire de la Flandre-Wallonne, 1268 à 1864, Douai, 1870, note 1 p. 110, lire en ligne.
- Paul Denis du Péage, « Recueil de généalogies lilloises - tome I », Recueil de la société d'études de la province de Cambrai, lire en ligne).
- Paul Denis du Péage, « Recueil de généalogies lilloises - tome I », Recueil de la société d'études de la province de Cambrai, lire en ligne).
- Célia Fleury, « César Hespel de Guermanez (1726-1805), le « premier bienfaiteur de Jean-Baptiste Wicar » », dans Maria-Teresa Caracciolo, Gennaro Toscano (dir.), Jean-Baptiste Wicar et son temps 1762-1834, Presses Universitaires du Septentrion, coll.« Histoire de l'art », 2007, p. 157-181, note 15, lire en ligne.
- Célia Fleury, « César Hespel de Guermanez (1726-1805), le « premier bienfaiteur de Jean-Baptiste Wicar » », dans Maria-Teresa Caracciolo, Gennaro Toscano (dir.), Jean-Baptiste Wicar et son temps 1762-1834, Presses Universitaires du Septentrion, coll.« Histoire de l'art », 2007, p. 157-181, §.13, lire en ligne.
- « », sur Mnesys (consulté le ).
- « », sur lillonum.univ-lille.fr/, p. 77-78. Images 94-95..
- Essai de géologie pratique sur la Flandre française, par M Meugy, Membre résident, in Mémoires de la Société royale des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille ; imprimerie L. Danel, 1852 (Livre numérique Google : [1])
- « », sur geneawiki.com (consulté le ).
- Cent ans de vie dans la région, Tome II : 1914-1939, La Voix du Nord éditions, n° hors série du 17 février 1999, p. 58
- Cent ans de vie dans la région, Tome II : 1914-1939, La Voix du Nord éditions, n° hors série du 17 février 1999, p. 49
Héraldique
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Les armes d'Haubourdin se blasonnent ainsi : « De gueules, au lion d'or, armé, lampassé et couronné d'azur. » Elles sont ornées des croix de guerre 1914-1918 et 1939-1945, médailles reçues par la ville pour son comportement pendant les deux guerres mondiales. |
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Haubourdin dans la littérature
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