Harnes
Localisation
Harnes : descriptif
- Harnes
Harnes est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France
Ses habitants sont appelés les Harnésiens. La commune fait partie de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin qui regroupe 36 communes et compte 242 587 habitants en 2021.
Géographie
Localisation
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 10,76 .
Hydrographie
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
La commune est traversée par deux canaux (ou chenaux) et un ruisseau :
- le canal de la Deûle, d'une longueur de 58,75 Douai et se jette dans la Lys au niveau de la commune de Deûlémont ;
- le canal de Lens, d'une longueur de 9,41 Lens et se jette dans le canal de la Deûle au niveau de la commune de Courrières ;
- le ruisseau de Montigny, d'une longueur de 4,74 Fouquières-lès-Lens et se jette dans le canal de Lens au niveau de la commune d'Harnes.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 amplitude thermique annuelle de 14,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Douai à 15 vol d'oiseau, est de 11,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés et gérés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée.
Dans ce cadre, la commune fait partie de deux espaces protégés :
- le terril Fort Louis et son cavalier, d'une superficie de 19,727 Conservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France ;
- le terril Fort Louis et son cavalier, d'une superficie de 14,652 .
Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1 : le site du cavalier du terril cavalier, ancienne voie ferrée, ces cavaliers sont très souvent transformés en sentier de randonnée et certains font partie de la trame verte et bleue.
Espèces faunistiques et floristiques
Le site de l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) recense plusieurs espèces faunistiques et floristiques sur le territoire de la commune dont certaines sont protégées et d’autres menacées et quasi-menacées.
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Harnæ en 966 (ch. de Saint-Pierre de Gand, p. 90), Harnes en 972 (Miræus, t. II, p. 941), Arnes en 1141 (abb. d’Étrun), Harnie en 1210 (cart. de la Brayelle, p. 262), Harnnes en 1287 (titres et comptes d’Art., t. I, f° 5), Harmesau au .
Le nom proviendrait du flamand Hearn, « marais ».
Le nom de la ville en flamand est Harne.
- , Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 186.
- Centre de Recherche généalogique Flandre-Artois.
Histoire
Harnes possède une histoire longue et riche. Au cours des siècles, que d'invasions et de pillages, de renaissances et de reconstructions.
Premières occupations humaines
Premières huttes installées sur pilotis. Les premiers habitants se nourrissaient grâce à la pêche et la chasse. Alors abondaient le cerf, le chevreuil, l'ours, le loup, le sanglier. On dit que les lieux étaient déjà habités avant l'âge de la pierre polie.
Les Celtes, venus de Perse et d'Asie Centrale, apportent le bronze, le cuivre et le fer.
Harnes, pendant la période gauloise, fait partie de l'Atrébatie.
De la période gallo-romaine, ont été mis au jour, hors du terrain bourbeux, des fragments de vaisselle, des urnes funéraires, des vases, des lances, des objets en fer, de nombreux ossements. Dans le musée municipal de Harnes, on peut voir, entre autres merveilles, le « trésor de Harnes » : des pièces de monnaie du ferme gallo-romaine, et ces fameuses poteries rougeâtres vernissées, aux proportions admirables, décorées d'aigles, de lions, de sphinx.
Les Barbares, Huns et Vandales, envahissent et détruisent Harnes en 406.
Vers 430, les Francs, originaires de Germanie, s'installent dans la région. Leur roi, au nom évocateur de Clodion le Chevelu, après avoir fait la conquête de l'Artois, offre à son neveu, Flandebert, la partie de la Gaule qui constitue la Belgique actuelle. Ainsi naît la Flandre.
Moyen Âge
À la fin du Charles le Chauve, avec Baudoin Flandre ; l'Artois est donné en dot. Le rattachement du comté de Harnes à l'abbaye Saint-Pierre de Gand en 963, par Arnoult comte de Flandre (donation confirmée par le pape Eugène III, en 1145) durera sans interruption 826 ans.
En 1180, c'est le rattachement glorieux[C'est-à-dire ?], grâce à la dot d'Isabelle de Hainaut, fille du comte de Flandre, à la couronne de France.
Au début du seigneur de Harnes, participe à la « guerre sainte » de Jérusalem. Il revient de la croisade contre les Albigeois en 1208 : c'est l'un des dix-neuf chevaliers d'Artois porte-bannière. Il repart, neuf ans plus tard, pour la cinquième croisade. En 1304, Harnes est ravagée et brûlée par les Flamands. Sous les comtes de Bourgogne (1384-1482), guerres civiles et étrangères se succèdent. combats, famine, peste et épidémies s'abattent sur la région.
En 1438, Harnes est réduite à 31 feux et 109 habitants. Le village est si pauvre qu'il est exempté d'impôts. L'Artois abandonné à l'Autriche par Charles VIII, en 1477, puis à partir de la mort de Marie de Bourgogne, revendiqué par les rois de France, Charles VIII, , Henri II.
En 1493, sous le règne de le Beau, fils de Marie de Bourgogne, les Autrichiens attaquent la France, campent à Harnes et rançonnent les habitants. le château est détruit.
Époque moderne
En 1526, Charles-Quint, après la défaite de Pavie, contraint François suzeraineté sur la Flandre et sur l'Artois.
Au début du seigneurie d'Harnes est détenue par Marcus Stappens, époux d'Anne de Zinneghem. Elle va rester dans cette famille, qui détient par ailleurs plusieurs fiefs dans la châtellenie de Bourbourg en passant de père en fils : Jean Stappens, époux de Marie van Alloeu, fils des précédents en 1660, François Adrien Stappens, fils de Jean en 1669. François Adrien de Stappens épouse Anne Barbe Van de Woestyne. Le couple a un fils Ignace Adrien de Stappens (1691-1730), écuyer, seigneur du Fléchinel (Fléchinelle sur la commune d'Enquin-les-Mines?), du Mont, du Doncq. Il nait à Bruges en février 1691 (baptisé le ), achète la bourgeoisie de Lille le . Mort le , il est inhumé à Lille.
De 1605 à 1665, sous les règnes de Philippe II et Philippe IV, rois d'Espagne, des villes de l'Artois et le secteur du Comté de Harnes sont prises et pillées.
En 1648, Condé gagne la bataille de Lens. Les Robespierre Robert Père et fils chargés de l'administration locale gagnent Carvin, siège de la principauté voisine d'Epinoy où ils fondent la branche carvinoise de la famille.
Le , le traité des Pyrénées met fin à l'occupation espagnole.
En 1713, le traité d’Utrecht confirme la possession par Louis XIV de l'Artois et de la Flandre. Les États d'Artois sont formés. Ils votent les impôts et les dépenses. Leurs députés, qui exercent une grande autorité aux États généraux, sont convoqués à Versailles en 1789.
C'est le que, l'Assemblée nationale ayant voté la loi de nationalisation de tous les biens religieux, Harnes se trouve libérée de la tutelle de l'abbaye Saint-Pierre de Gand. Toutes les terres qui appartenaient au monastère sont mises sous séquestre, pour être vendues, en 1793, comme biens nationaux. Les fermiers, qui les occupaient, les achètent.
Exploitation Charbonnière
La ville de Harnes se trouve entièrement sur la concession de la Compagnie des mines de Courrières.
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Sur la commune de Harnes à proximité de Fouquières-lez-Lens, le puits 9 est creusé de 1891 à 1896. Le fonçage débute comme les autres puits mais ce n'est pas l'eau abondante qui pose des difficultés mais le terrain qui se désagrège. On décide de foncer par congélation des sols. Le houiller est atteint à 133 1909. À la nationalisation, elle devient la première concentration des charbons gras de Courrières du fait de sa position centrale dans le groupe mais aussi par son exploitation de faible profondeur (357 Billy-Montigny. De l'ancienne à la nouvelle machine on passe de 430 1951 équipé de deux skips d'une capacité de 7,5 tonnes. Le faux carré du chevalement est étanche pour permettre le retour d'air. En , c'est le 9 qui s'arrête pour moderniser la recette et aménager les cages pour accueillir des berlines de 800 litres au lieu de 600 litres. En , le nouveau siège est opérationnel, ce qui permet la concentration de la fosse 23 sur le 9/17. Mais le 9/17 est concentré sur la fosse 21/22 de Harnes en 1967 et s'arrête d'extraire en 1968. Le puits 9, profond de 507 1970. Les chevalements sont abattus en . De nombreux bâtiments sont encore visibles sur place notamment la salle de paye, la conciergerie, la lampisterie, les bains-douches, les bureaux.
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Le puits no 21 est ouvert le et il est prêt à fonctionner en 1914. C'est cette année que commencent les travaux du puits no 22. À la fosse sont adjoints les lavoirs et la cokerie. Les installations sont à la veille d'être mises en service lorsque la Première Guerre mondiale éclate. Il n'en restera qu'un tas de ruine en 1918.
La Fosse 21/22 d'Harnes sera un important site d'extraction et de traitement de la houille exploité par la Compagnie des mines de Courrières, puis les Houillères du bassin du Nord-Pas-de-Calais (HBNPC-Groupe d'Hénin-Liétard). Sur le site figureront les deux puits, deux lavoirs à charbon, la cokerie, l'usine Courrières-Kühlmann. Le charbon extrait par les puits 21/22 et les fosses à proximité est traité dans les lavoirs en fonction de la qualité, il peut être ensuite commercialisé ou transformé en coke. Les sous-produits issus de la carbonisation sont envoyés dans l'usine chimique. En 1952, le puits usine chimique Courrières-Kuhlmann deviendra dans les années 1980 Noroxo. Cette usine a fermé en 2004 et sera démolie totalement entre 2009 et 2011.
Un élément phare de l'exploitation charbonnière subsiste encore à Harnes, le terril conique de la Fosse 21. Le terril domine les cités minières : des corons aux cités-jardins, on dénombre dans la région 700 types d'habitats ouvriers.
Années 1920
La commune de Harnes a accueilli, comme de nombreux autres du reste du bassin minier régional, des mineurs et leurs familles venus dans le cadre de l'immigration polonaise dans le Nord de la France dans les années 1920.
Seconde Guerre mondiale
La ville est occupée par l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. C'est alors qu'apparait en , l'organisation clandestine Aigle Blanc qui va rejoindre l'Organisation polonaise de lutte pour l'indépendance, mouvement de résistance polonais.
C'est dans la commune proche de Montigny-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais, à la fosse 7 de la Compagnie des mines de Dourges, que la grève patriotique des cent mille mineurs du Nord-Pas-de-Calais de mai-juin 1941 a démarré, avec Emilienne Mopty et Michel Brulé (1912-1942), privant les Allemands de 93 000 tonnes de charbon pendant près de 2 semaines. C'est l'un des premiers actes de résistance collective à l'occupation nazie en France et le plus important en nombre, qui se solda par 414 arrestations en 3 vagues, la déportation de 270 personnes, 130 mineurs étant par ailleurs fusillés à la Citadelle d'Arras. Si la capitale française est rapidement libérée, la fin de la présence de l’armée allemande commencée le ne se terminera à Dunkerque que le . Après-guerre, la commune est aussi au centre de trois événements nationaux, la "bataille du charbon" (1945-1947), suivie des grève des mineurs de 1947 et celles de 1948.
C'est également à Harnes et après avoir participé à la Libération de Paris,,, qu'est mort le ministre des finances Aimé Lepercq en revenant de Lille , Lens puis Rouen en voiture à destination de Paris en loupant un virage sur le dit "Pont maudit" enjambeant la Deule rejoignant Estevelles le 9 novembre 1944,,.
- Georges Dupas, Seigneuries et seigneurs de la châtellenie de Bourbourg, Coudekerque-Branche, Galaad Graal, .
- Paul Denis du Péage, « Recueil de généalogies lilloises - tome I », Recueil de la société d'études de la province de Cambrai, lire en ligne).
- Cent ans de vie dans la région, tome 3 : 1939-1958, La Voix du Nord éditions, hors série du 17 juin 1999, p. 39
- Etienne Dejonghe, « Chronique de la grève des mineurs du Nord/Pas-de-Calais (27 mai - 6 juin 1941) », Revue du Nord, ISSN 0035-2624, e-ISSN 2271-7005, DOI 10.3406/rnord.1987.4298).
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- https://liberation-de-paris.gilles-primout.fr/tous-a-lhotel-de-ville
- Michel Beck, Pierre Mendès France : Un homme d'avenir, Société des écrivains, 2017
- Geoffroy Roux de Bézieux, L'Intendance suivra ! : De Gaulle et l'Économie, Robert Laffont, 2021
- L'accident s'est produit le 9 novembre après un dernier détour pour Rouen puis Paris au lieu-dit le "Pont Maudit", le chauffeur Justin Renaudie, fait une embardée et tombe dans la Deule accompagné d'Aimé Lepercq, de son directeur de cabinet Jean-François Ricquebourg ainsi que Vincent Raoux son secrétaire particulier et meurent noyés sur le coup tard le soir à 19h30. La voiture ne sera découverte que le lendemain le 10 novembre à 10 heures par les pompiers de Lens et de Licoin. Réf : Henri Amouroux, La grande histoire des français après l'occupation, Tome 9, Chap. 13: De Gaulle choisit Pleven, Mendès s'en va, de la page 527 à 528.
- https://www.geocaching.com/geocache/GC8C9B2_le-pont-maudit.
- « », sur economie.gouv.fr (consulté le ).
Héraldique
Blason | De gueules à trois clefs d’or. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
- « », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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Harnes dans la littérature
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