Gondecourt
Localisation
Gondecourt : descriptif
- Gondecourt
Gondecourt est une commune française, située dans le département du Nord (59) en région Hauts-de-France. Le nom jeté des habitants est Francs-Galants ou Frin-galants.
Géographie
Située à 15 Lille, dans le Carembault en Flandre romane. Sur trois routes départementales D62, D39 et D147 et sur le Canal à grand gabarit de la Haute-Deûle
Communes limitrophes
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par le canal de la Deûle, la Naviette, la Riez, la Blanchisserie, la Naviette de Gondecourt, la Pouillerie et l'Houplin-Ancoisne,,.
Le canal de la Deûle est un canal, chenal navigable, d'une longueur de 59 Douai et se jette dans la Lys à Deûlémont, après avoir traversé 40 communes.
La Naviette, d'une longueur de 11 Phalempin et se jette dans le canal de la Deûle à Houplin-Ancoisne, après avoir traversé six communes.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Marque Deûle ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 120 bassins versants de la Marque et de la Deûle, formant une vaste cuvette sédimentaire de 40 km de long et de 25 km de large, où la pente est très faible. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la Métropole européenne de Lille.
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 14,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lesquin à 10 vol d'oiseau, est de 11,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Sandre, « »
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- « », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Nord-Pas-de-Calais (consulté le )
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- « », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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Histoire
Étymologie
L'étymologie supposée du nom est « Gondon Curtis », c'est-à-dire : le domaine de Gondon (cortis, curtis même racine que cour, et par extension domaine entourant la cour de ferme),,.
Moyen-Âge
- Selon Théodore Leuridan, la tradition et l'étymologie concorderaient et laisseraient supposer l'origine de Gondecourt au VIIe siècle environ.
- Toujours selon Leuridan, la première trace écrite du nom de Gondecourt date de 1146 dans une charte de l'abbaye de Marchiennes.
- En 1174, il figure sous le nom Gondelcourt dans le Cartulaire de l'Abbaye du Mont Saint-Martin.
- En 1176, Gondecourt est mentionné dans un Titre de l'Abbaye de Loos.
- En 1177, une charte de l'Abbaye de Saint-Vaast d'Arras cite ce village sous le nom de « Gondelcort ».
- L'acte le plus important pour l'histoire du village est daté du : le pape Clément III prend sous la protection du Saint-Siège la Collégiale de Seclin et confirme toutes ses possessions, au nombre desquelles l'autel de Gondecourt avec d'autres revenus et terres labourables en son lieu altare de Gondecourt cum omnibus redditibus quoqs ibidem habetis et terra arabili.
On trouve bien d'autres actes :
- le , celui d'Innocent III au sujet de revenus du chapitre de Seclin.
- en 1242, un autre à l'occasion de l'achat par l'Abbaye de Flines d'une rente à Gondecourt (plus tard, cette abbaye possède une partie de la dîme du village).
- L'abbaye de Saint-Christophe de Phalempin a des biens à Gondecourt (13 cents de terre acquis en 1281 de Roger de Cockemplus).
- Un acte du du fonds de St Pierre de Lille mentionne une rente possédée par ce chapitre sur dix boniers de terres sis à Gondecourt pour l'obit de Jeanne de Croix et de Jean, son époux.
1308 : un des premiers textes en langue locale
: des « Lettres de surente données par Denys du Moulin et Maroie, sa femme » donnent l'un des premiers textes désormais en langue locale au lieu du latin ainsi que certains noms ayant -ou ayant eu- cours à Gondecourt. Ce texte est ici sans aucune retouche car assez facile à saisir sans connaissance particulière pour les amateurs actuels :
- « Sacent tout cil ki sont et ki avenir sont ke Denis dou Molin li fevres, bourgeois de Lille, et Maroie, se femme, ont donnet à sourente par devant jugeurs a Jakemon de le Mote, de Gondecourt, I manage ki gist au mares a Gondecourt ki fu Gillotain le Pinkette les IIII cors et le moilon le vuit et le kierket tout ensi kil est plantes et hierbreghies dehuers et devers, kon tient de Saint Piat de Seclin des II prouvendes kon dist de Nostre Dame ; et ont Denis et Maroie se femme deseure dit manage devant dit raportet et werpit bien et a loy en tel maniere ke Jakesme de le Mote et ses hoirs doit payer tout le rente ke li manages devant dix doit doit as siegneurs. Et se doit rendre pour l'acroissement à Denis devant dit et a Maryen se femme et à leur hoyr quatre rasières de bleit tel ke de le disme de Gondecourt à le mesure de Lille livret à Lille le u Denis et Maroie se femme et leur hoyrs le vauront rechevoir si avant ke kars u karette pouroit courre, a paier au jour tout sains prochain ke nous attendons et ensi de tout sains en tout sains prochain ke nous attendons et ensi de tout sains en tout sains tant ke siecles dura. Et ne peut Jakemes devant dis ne ses hoirs desaukier le manage devant dit de nul arbre fruit portant li soit contes pour yretage, s'il ne le met en carpentage u il hosteche par se kereche. Et s'il estoit ensi ke Jakemes devant dis u ses hoirs ne paiassent l'acrissement au jour de tout sains ensi ke dit est et Denis devant dis, Maroie se femme, u leurs hoyrs s'en traissisent au siegneur, li sires les doit mettre à leur about. Apries tout ches coses faites li sires conjura jugeurs se chis accroissmens de rente estoit donnes bien et par loy en le manière ke deseure est dit et devisé, jugeur disent par jugement à le semonse dou siegneur ke li markiet et toute li convenenche deseure dite étoit bien faite et par loy saus tous drois. A chest markiet et a ches convenanches devant dites furent comme jugeur Saint Piat de Seclin, Jehan Housiaus, Rogiers de le Mote, Jehan de le Mote, Hellins li Fevres, Jehans de Laderière, Jehan de Maupaies et comme justiche ou liu des siegneurs sire Rogiers li Fèvres, capellains de Seclin. Et sacent tout ke Jakemes devant dis et ses hoirs doivent tenir IIc de tiere pau plus pau mains kon tient de Mikiel dou Mares parmi cheste convenenche le rente paiant au siegneur. Che fu fait l'an de grasce mil trois cens et siept el mois de march. » (référencé : dans les Mémoires de la Société d'Emulation de Roubaix 1906 article 74 page 71 série 4 tome 5, B.7, Chirographe original, parchemin.-Rouge-Livre, f° 130-, pièce 59, en accès libre sur Bibliothèque numérique gallica.bnf.fr).
Époque moderne
Us et Coutumes
À la fin du siècle, les « jeunes mariés », qu'ils en soient natifs ou non, recevaient, à la condition d'être installés depuis 10 ans dans le village, une part de marais, nommée Wardelle, qui se trouvait attribuée à un autre couple s'ils quittaient le village. Cela fut supprimé vers la fin des années 1970 (84 maxi) contre une prime relativement substantielle, mais définitive. C'est aujourd'hui encore un lieu-dit du village, ce nom apparait sur le plan cadastral.
La ducasse
L'Abbé Théodore Leridan n'a mis qu'une petite annotation manuelle sur l'un de ses ouvrages : "Le ; son origine remonte au Moyen-Age, où les festivités commençaient par trois danses sur le parvis de l'église. Les danses dont il est ici question avaient lieu, à Gondecourt, de temps immémorial, les jours de dédicace. Elles étaient annoncées par le sergent à l'issue de la messe paroissiale, de la part du chapitre de Seclin et du seigneur de Gondecourt. Elles s'ouvraient par les trois danses du seigneur: la première était faite par le seigneur et sa dame et le maïeur et la mairesse ; les deux autres étaient réservées aux gens du village. Quant aux étrangers, ils ne pouvaient prendre part qu'au suivantes. L'usage de ces danses ne fut délaissé que durant les mauvais jours de la révolution : il reprit ensuite, sans seigneur, puisque la révolution avait aboli toute seigneurie, et persévéra jusque vers 1840. L'Abbé donne à la suite pour références divers factums imprimés au sujet du sujet du procès entre le chapitre et les seigneurs de Gondecourt. Cette tradition est devenue ensuite par corruption de langage la ducasse. Ce ne sera qu'à la fin des années cinquante qu'on lui ajoutera une ducasse d'hiver, le .
Révolte des gueux
En 1566, les habitants de Gondecourt se liguèrent avec ceux de Seclin pour se défendre de la Révolte des gueux commencée à Bruxelles lors de la révolte d'une partie de la noblesse et du peuple contre les abus du pouvoir espagnol dans les Pays-Bas.
Évolution des biens
Gondecourt était avant la Révolution française le siège d'une seigneurie principale, et de plusieurs autres fiefs donnant à leur possesseur le titre de seigneur.
Le baronnie la terre et seigneurie d'Avelin et ses dépendances de La Madeleine, la mairie de Gondecout et la seigneurie du Plouich, par lettres données à Madrid au profit de Michel de Hangouart, chevalier, grand bailli de Wavrin, à cause des bons et loyaux services rendus par différents membres de sa famille, notamment Gérard Hangouart, tué à la bataille de Nancy en 1477 (mort du duc de Bourgogne Charles le Téméraire), Guillaume Hangouart, président du conseil provincial d'Artois, Walerand Hangouart aumônier de Charles V (Charles Quint) et prévôt du chapitre Saint-Pierre de Lille.
Avant 1682, Jean Jacques de la Broye est seigneur de Gondecourt
Henri de Broide achète la seigneurie de Gondecourt 24 500 florins le à Jean Jacques de la Broye. Il est écuyer, seigneur de Gondecourt, Beauffremez, Hellemmes, Escobecques. Son père Pierre de Broide, écuyer, seigneur de Wallutle, nait à Douai, est devenu docteur en droits, conseiller pensionnaire (conseiller juridique) de Douai, puis de Lille, a acheté la bourgeoisie de Lille le et meurt à Lille avant 1673. Sa mère est Marie le Carlier, épousée par contrat passé à Douai le . Henri devient bourgeois de Lille le , puis conseiller pensionnaire de Lille, député ordinaire des États de Lille. En avril 1670, des lettres données à Saint-Germain-en Laye le font chevalier. Il meurt avant 1733. Il épouse à Lille le Marie Jeanne Fauconnier (1638-1707), fille de Guillaume, seigneur de Noyelles et de Catherine de Conninck. Marie Jeanne est baptisée à Lille le , meurt le , est inhumée dans l'église de Gondecourt. Le couple a 9 enfants.
Jean Pierre de Broide, fils d'Henri de Broide, chevalier, seigneur de Gondecourt, est baptisé à Lille le et meurt à Lille, célibataire le .
Marie Barbe Florence de Broide, fille d'Henri de Broide est dame (les hommes sont seigneur de, les femmes sont dame de) de Gondecourt après son frère Jean Pierre. Baptisée à Lille le , elle meurt à Mons le . Elle se marie à Lille le avec Jérôme Alexis Robert, écuyer, seigneur de Choisy, de Saint-Symphorien, fils de Charles, écuyer, et de Marie Maximilienne de Decker. il est baptisé à Mons le , est conseiller du roi en la cour souveraine de Mons et meurt le dont postérité.
Au siècle, Guillaume Petitpas, fils de Jean, seigneur des Oursins à Verlinghem, de Duretête à Annappes, bourgeois de Lille et de Marie de Bailleul, dame de la Gacherie et de La Moussonnerie, devient bourgeois de Lille le . Il meurt le . Il a considérablement augmenté ses biens : il achète le fief de Carnin à Gondecourt le , la Pontenerie à Roubaix le , la Tannerie à Wattrelos en 1533, la Mousserie à Roubaix, Warcoing, Gamans à Lesquin le , le Quesnoy à Wasquehal en 1549, Champagne à Deulémont le , le Petit Erin à Erquinghem-Lys en 1551, la Haye en 1554. Il se marie en 1523 avec Jeanne Segon, fille de Noël, et de Louise du Croquet. Son épouse meurt le . Elle est enterrée à côté de son mari, dans la chapelle Sainte-Anne de l'église Sainte-Catherine de Lille.
Productions locales du passé
- Le marais est assaini pour l'agriculture bien avant la Révolution française grâce à un réseau de drainages et à des rus collecteurs appelés naviettes. Le village est longé par la naviette de Phalempin dont les eaux partent ensuite dans la Deûle.
- La culture de la plante tinctoriale « wède » ou « guède » (voir Pastel des teinturiers) occupa jadis une place importante.
- On y produit du savon noir à la fin du siècle et au début du siècle. Malterie jusque fin . Rue nationale, une grand-porte porte encore l'inscription « Malterie ». Brasserie début siècle rue Germain-Delebecque.
- Industries diverses dont injection de plastique depuis milieu du XXe siècle.
- Quelques moulins à huile et à céréales ont été longtemps utilisés ; en témoigne le nom d'un « sentier des moulins » notamment au sud du village. Sous Louis XIV, les cartes de Cassini en affichent quatre sur une petite hauteur, un peu au sud de l'ancienne gare, et sur la gauche de l'ancien chemin des Diligences qui allait de Lille à Paris, en passant par Carvin. Celui-ci existe toujours, n'étant plus qu'un petit chemin agricole qui se poursuit tout droit juste avant que la route ne bifurque à droite vers Carnin-Carvin et approximativement à l'endroit de l'ancien passage à niveau.
- Chan. Th. Leuridan, « Gondecourt, son histoire féodale et notes pour sa monographie », Bulletin de la Société d'Études de la Province de Cambrai, n° 19 (1914), p. 145 sur Google Livres.
- Marcel Dehorne dans son Histoire de Gondecourt, reprenant en partie des travaux de Leuridan
- Albert Dauzat, La vie rurale en France
- Chan. Th. Leuridan, « Gondecourt, son histoire féodale et notes pour sa monographie, in Bulletin de la Société d'Études de la Province de Cambrai, n° 19 (1914), p. 232 sur Google Livres.
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, lire en ligne.
- Paul Denis du Péage, « Recueil de généalogies lilloises », tome 1, dans Recueil de la société d'études de la province de Cambrai, tome 12, 1906-1909, p. 24-25, lire en ligne.
- Paul (1874-19 ) Auteur du texte Denis Du Péage, Recueil de généalogies lilloises. Tome 2 / par Paul Denis Du Péage,..., 1906-1909 (lire en ligne), p. 561-563.
- « », sur tab.geoportail.fr (consulté le ).
- « », sur tab.geoportail.fr (consulté le ).
- http://cassini.seies.net/
Étymologie
L'étymologie supposée du nom est « Gondon Curtis », c'est-à-dire : le domaine de Gondon (cortis, curtis même racine que cour, et par extension domaine entourant la cour de ferme),,.
- Chan. Th. Leuridan, « Gondecourt, son histoire féodale et notes pour sa monographie », Bulletin de la Société d'Études de la Province de Cambrai, n° 19 (1914), p. 145 sur Google Livres.
- Marcel Dehorne dans son Histoire de Gondecourt, reprenant en partie des travaux de Leuridan
- Albert Dauzat, La vie rurale en France
Héraldique
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Les armes de Gondecourt se blasonnent ainsi : "D'argent, à la croix de gueules chargée de cinq coquilles du champ." |
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Gondecourt dans la littérature
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