Estevelles

Localisation

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Estevelles : descriptif

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Estevelles

Estevelles [ɛstəvɛl] est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France

Ses habitants sont appelés les Estevellois. La commune fait partie de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin qui regroupe 36 communes et compte 242 587 habitants en 2021. Elle est arrosée par la Deûle canalisée, longue de plus de 60 km

En 1931, la Compagnie des mines de Courrières y installe sa fosse no 24 - 25

Elle figure parmi les dernières fosses fermées du bassin minier.

Géographie

Localisation

La commune située dans l'ancien bassin minier, au bord de la Deûle, se situe à 9 Lens (chef-lieu d'arrondissement) et fait partie de l'aire d'attraction de Lille.

Carte interactive (cliquer sur la carte).

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de quatre communes :

Communes limitrophes d’Estevelles
Meurchin
Pont-à-Vendin Estevelles Carvin
Annay

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 2,54 .

Hydrographie

Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.

La commune est traversée, au sud, par le canal navigable de la Deûle, d'une longueur de 58,75 Douai et se jette dans la Lys au niveau de la commune de Deûlémont.

Réseau hydrographique d'Estevelles.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 amplitude thermique annuelle de 14,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Douai à 17 vol d'oiseau, est de 11,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1 : le site du cavalier du terril cavalier, ancienne voie ferrée, ces cavaliers sont très souvent transformés en sentier de randonnée et certains font partie de la trame verte et bleue.

Carte de la ZNIEFF sur la commune.
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  2. «  », sur le site du service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre) (consulté le ).
  3. Sandre, «  » (consulté le )
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. «  », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).


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Toponymie

Attestations anciennes

Le nom de la localité est attesté sous les formes Steflas  ; Stevles, Steveles et Esteviles en 1203 ; Estevenes en 1264 ; Estevles au ,, Estevelles depuis 1793 et 1801..

Estevelles connaissait également une forme alternative Estèves et jusque dans les années 1980, les habitants âgés l’appelaient encore « Etef », par évolution phonétique régulière de cette forme.

Étymologie

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale de type germano-roman, au pluriel, Steflas, Stevles « étables », terme emprunté au latin vulgaire *stabula (latin stabulum) et qui a donné le français étable (anciennement estable). Albert Dauzat a proposé sans grande conviction pour ce toponyme un *Æstivalis (villa) « lieu d'estivage » auquel il adjoint Esteville (Seine-Maritime) pour lequel il ne connaît aucune forme ancienne, alors qu'elles s'opposent à cette explication.

  1. a et b Maurits Gysseling, Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), 1960 (lire en ligne) [1]
  2. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 274.
  3. «  », sur dicotopo.cths.fr (consulté le ).
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Étymologie

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale de type germano-roman, au pluriel, Steflas, Stevles « étables », terme emprunté au latin vulgaire *stabula (latin stabulum) et qui a donné le français étable (anciennement estable). Albert Dauzat a proposé sans grande conviction pour ce toponyme un *Æstivalis (villa) « lieu d'estivage » auquel il adjoint Esteville (Seine-Maritime) pour lequel il ne connaît aucune forme ancienne, alors qu'elles s'opposent à cette explication.

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Histoire

Au  siècle, Jeanne Baillet est dame (les hommes sont « seigneur de », les femmes sont « dame de ») d'Esteveles. Elle devient la seconde épouse de Bauduin Muyssart, fils de Jacques, seigneur du Maretz (sur Loos), docteur en médecine, bourgeois de Lille, et de Jeanne Picavet. Bauduin Muyssart est seigneur du Maretz, licencié es lois, bourgeois de Lille, bailli de Wavrin et meurt après 1572.

Toussaint Muyssart II, fils de Bauduin et de Jeanne Baillet, est seigneur d'Esteveles et du Maretz. Bourgeois de Lille le , receveur des États de Lille, capitaine d'une compagnie de cent hommes. Il se distingue à la tête de celle-ci pendant les troubles des Pays-Bas (Guerre de Quatre-Vingts Ans). Il meurt après le . Il prend pour femme à Lille par contrat du Catherine de Hennin, fille de Maximilien, seigneur de Try et de Marguerite Hangouart.

Maximilien Muyssart est seigneur d'Esteveles et de Try. Fils de Toussaint II, baptisé à Lille le , licencié es lois, conseiller assesseur à la gouvernance de Lille le , il devient bourgeois de Lille le . Il épouse à Lille le Anne Miroul, baptisée à Lille le , fille de Betremieu, seigneur de Steembourg (sur Reckem), bourgeois de Lille, licencié es lois, avocat postulant et de Barbe Petitpas,.

Exploitation charbonnière

La tourbe, le charbon
Le terril d'Estevelles

Historique : Les terrils résultent de l’ancienne activité minière de la région, arrêtée en 1971. Le terril d’Estevelles est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, à titre culturel et mémoriel et est entretenu par l’association Eden62. Les végétaux qui s’y trouvent sont laissés en place (d’autres terrils ont été reconvertis) mais le terrain demande un entretien face aux risques naturels. De ce fait, le terril, à la base de forme conique, a été scalpé(sommet plat) pour éviter les éboulements constituant un risque pour le village en aval. On peut y trouver des déchets de l’ancienne exploitation de charbon, des traces de cette précédente roche et tout ce qui n’était pas intéressant énergétiquement pour cette activité économique.

Il est impossible de parler d'Estevelles sans aborder la question du charbon. Avant ce combustible, il y eut la tourbe. Cette tourbe a été très largement exploitée dans notre région. Son extraction remonte à des temps très reculés. Elle était utilisée comme combustible de ménage dans notre département et ceci jusqu’à la découverte du charbon. Elle était tout d’abord découpée en blocs, genre de briquettes, que l’on mettait en « meule » en vue du séchage durant l’été. Déjà en 1704 l’intérêt pour la tourbe provoqua des excès, des rivalités même des violences. Nombreux furent les abus à cette époque, où les étrangers venaient chez nous, faisant un véritable commerce de produit du sol. Pour remédier aux plaintes et empêcher la ruine entière des terrains tourbeux, il est dit dans un acte daté de 1720 trouvé aux archives, que les États d’Artois décidèrent que la tourbe devait uniquement servir à l’usage commun pour le chauffage des habitations du lieu.

Fosse 24 d'Estevelles en activité (A).

Des arrêtés sévères interdirent donc de faire commerce de la tourbe avec les étrangers. Puis arriva l’ère du charbon, charbon qui contribua à la prospérité de notre région. Estevelles a vu sa population doubler, quand la fosse 24 qui est sur notre territoire commença à extraire du charbon.

Après 1929, Estevelles a connu un important bond lors du creusement du  24. Cette fosse fut creusée lors de la crise de 1929 et représenta un bol d'air économique pour le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.

Dès le creusement du puits Compagnie des mines de Courrières. La cité s'est étendue sur un axe principal, « l'avenue de la Fosse 24 », qui mène à l'entrée principale de la fosse. Les deux autres rues ont été baptisées par les noms de villes d'Algérie, du fait de la forte immigration algérienne qu'a connu Estevelles : celle d'Alger, longeant le parc à matériel de la fosse et celle de Constantine, menant au village. Une autre cité est construite pour les mineurs de la fosse 24, au hameau de Saint-Paul à Carvin.

La fosse 24 fut un siège de production important pour la Compagnie des mines de Courrières. Le charbon étant de bonne qualité, l'essentiel de la production fut dirigé vers les fours à coke de Harnes, situés sur le site des fosses 21 et 22 de Courrières. Une voie ferrée est donc construite pour relier les deux sites.

En parallèle du puits  25 en 1935.

Après la Seconde Guerre mondiale, le général de Gaulle décida de nationaliser les Houillères pour favoriser le redémarrage de l'économie française, ruinée par des années de guerre. Les Charbonnages de France furent ainsi créées. La Compagnie des mines de Courrières disparut et devint « le Groupe d'Hénin-Liétard ». La fosse 24 fut choisie pour devenir un siège de concentration vis-à-vis de la production des puits voisins, et reçut de nouveaux équipements pour augmenter sa production. Jusqu'en 1956, de nombreuses modifications furent apportées à la fosse 24 : modification du chevalement, changement de machines ou remplacement de moteurs, construction d'un nouveau lavoir pour le traitement de la production, mécanisation des chantiers du fond. Cet âge d'or se répercuta sur Estevelles, fort de commerces, vivant indirectement grâce au monde de la mine.

Le déclin s'amorça dans les années 1960, fruit de la baisse de la consommation. Peu à peu, les mines et les usines disparaissent. En 1971, la fosse 24 fut concentrée sur le siège d'Oignies, et cessa toute production de charbon. Cependant, la fosse n'abandonna pas toutes ses activités, les mineurs et le matériel continuant à y descendre pour abattre le charbon dans des quartiers éloignés des puits. Finalement, la fosse 24 ferma le . Le puits 1991. Il sera d'ailleurs le dernier puits ouvert du bassin nordiste.

En 1992, le réalisateur Claude Berri tourna une scène de son film Germinal dans la salle abandonnée des compresseurs de la fosse 24. Lors du dernier semestre 1992, la démolition des bâtiments commença. Les chevalements des puits 24 et 25 furent abattus respectivement en décembre 1992 et février 1993.

Dernières marques de l'activité minière du village, les bureaux, les bains de douches pour ouvriers, la salle de paye, l'infirmerie, les ateliers-magasins et l'imposant terril subsistent encore actuellement.

[réf. nécessaire]
  1. Paul-Denis du Péage, Recueil de généalogies lilloises, tome II, Lille, 1907, p. 780-782, lire en ligne.
  2. Paul-Denis du Péage, Recueil de généalogies lilloises, tome II, Lille, 1907, p. 782-783, lire en ligne.
  3. Paul-Denis du Péage, Recueil de généalogies lilloises, tome II, Lille, 1907, p. 768, lire en ligne.
  4. Paul-Denis du Péage, Recueil de généalogies lilloises, tome II, Lille, 1907, p. 783-785, lire en ligne.

Héraldique

Blason
D'azur à un lion en pointe surmonté d'un pont isolé de trois arches, le tout accompagné en chef d'un fer à cheval accosté de deux épis de blé affrontés, celui de dextre posé en barre et celui de senestre en bande, le tout d'or.
Ornements extérieurs
Croix de guerre 1914-1918
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
  1. «  », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

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Estevelles dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-hdf/36229.html

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