Esquennoy
Localisation
Esquennoy : descriptif
- Esquennoy
Esquennoy [ekɛnwa] est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France
Ses habitants sont appelés les Esquenouillards et les Esquenouillardes.
Géographie
Localisation
Esquennoy est un bourg rural du nord de l'Oise, située dans la vallée de la Noye et sur l'ancienne route nationale 1 (actuelle RD 1001) entre Beauvais et Amiens, à une distance d'environ 110 Paris.
En 1843, Louis Graves indiquait que la « commune occupe la plus grande partie du bassin qui s'étend entre la côte à galets, les hauteurs boisées de Fléchy et de Villers-Vicomte, la ville de Breteuil et la vallée de la Noye. Sa superficie est tourmentée, inégale, découverte, à l'exception d'un bois situé vers l'angle nord-est.
Le chef-lieu formé d'une seule et large rue en lignes brisées se trouve à-peu-près au centre; il est assez bien bâti ».
Communes limitrophes
Hydrographie
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 amplitude thermique annuelle de 14,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rouvroy-les-Merles à 7 vol d'oiseau, est de 10,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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Toponymie
La localité a été désignée comme Esquesnoy, Esquenoy, Esquennoye, Esquenois, Esquennois, Esquenoy, Esquernoy, Les Quaisnois, Le Quesnois, Equennoy.
Le toponyme Esquennoy est issu du gaulois cassanos signifiant chêne.
- Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Breteuil, arrondissement de Clermont (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, (lire en ligne), p. 67-69.
- Henriette Walter, L'aventure des mots français venus d'ailleurs, Robert Laffont, p. 44.
Histoire
Moyen Âge
La paroisse d'Esquennoy, origine de l'actuelle commune, est fondée en 1239 par Mathieu, abbé de Breteuil, Mathieu, sur le site d'une forêt défrichée dont les restes existaient encore en 1843 sous le nom de bois d'Esguennoy.
Les Templiers et les Hospitaliers
Une maison de l'ordre du Temple se trouvait à Esquennoy. Un acte d'amortissement de 1212 indique que Catherine, comtesse de Blois et de Clermont avait donné aux Templiers « sa ville » d'Esquennoy, non loin de Breteuil, avec tous ses droits, à cette condition que l'anniversaire du feu comte et le sien, seraient célébrés au Temple à Paris.
Après la dissolution de l'Ordre du Temple, la maison est reprise par les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui y fonde un hôpital dénommé Saint-Pantaléon et qui dépendait de la commanderie de Sommereux. « Cet établissement possédait le bois dit de la commanderie, avec des terres sur Blancfossé , Bonneuil, Flers, et une redevance de vingt muids de blé froment à prendre sur les moulins de Moreuil ».
C'est lors des travaux sur la nationale 1 qu'on redécouvre un complexe réseau de souterrains appartenant à l'ancienne commanderie des hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, qui avait été transformée en grange à la suite de la confiscation des biens de l'Ordre. La grange, elle-même tombée en ruine, s'était fait oublier depuis la Révolution française.
Temps modernes
Lors des Guerres de Religion, en 1589, « de nombreux partis de huguenots ravageant les environs, les habitons d'Esquennoy entourèrent leur village de murailles percées de meurtrières pour se défendre. Cinq des plus hardis montèrent sur le clocher après avoir muré les fenêtres de l'église; ils se défendirent quelque temps avec des couleuvrines qui portaient jusque dans Saint-Sauveur. Comme ils interceptaient le passage sur la grande route et sur le chemin de Conty, les huguenots s'emparèrent de force du village, et la population se réfugia dans le fort ; le vicaire fut surpris et massacré en voulant reconnaître l'ennemi. Ceux qui étaient dans le clocher ne capitulèrent qu'à condition d'avoir la vie sauve et après avoir tué beaucoup de monde; on a conservé les noms de quatre de ces citoyens courageux, de Marsy (Germain), Lambert (Gaudofroy), Pillon, et Bazin de Bosaudemer seigneur de Saint-Sauveur. Les huguenots détruisirent les galeries qui couronnaient la plate-forme de la tour afin qu'on ne pût s'abriter derrière. Le clocher porte encore les traces de quelques boulets qu'il reçut dans cette occasion ».
Révolution française et Empire
Lors de la Révolution française, les biens des Hospitaliers sont vendus comme biens nationaux.
Époque contemporaine
En 1843, on comptait à Esquennoy un moulin à vent et une carrière.
Le bourg avait encore vers 1850 une activité textile importante (filage et tissage de la laine). L'entreprise Sellier-Delaforge d'Esquennoy participe à l'exposition universelle de 1867, dans la catégorie des fils et tissus de laine peignée. En 1894 a lieu une grève d'ouvriers tisseurs à Esquennoy
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L'église.
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Le château d'Esquennoy.
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La Rue de Breteuil
Durant la Première Guerre mondiale, la commune accueillait un aérodrome militaire français. Le village a été bombardé par l'aviation allemande en août 1918, tuant un pilote et quatre soldats français, et détruisant vingt avions ainsi que des hangars Bessonneau. Le camp d'aviation existait encore en 1920, et pouvait être exceptionnellement utilisés par l'aviation civile,.
La route nationale 1, qui traverse le village, s'affaisse au beau milieu de celui-ci, durant l'année 2004. La circulation y a été impossible durant plusieurs mois.
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesGraves
- Société des antiquaires de Picardie, iV, lire en ligne, consulté le ), sur Gallica.
- « », Les commanderies de France triées par département, sur templiers.net (consulté le ).
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesPrésentation
- « L'industrie de la Laine à Breteuil (Oise) », La Soierie de Lyon : organe du Syndicat des fabricants de soieries de Lyon, , lire en ligne, consulté le ), sur Gallica.
- « Noms et adresses des exposants de la classe 29 », L'Exposition photographiée : revue hebdomadaire des exposants de 1867 : publié le dimanche par la Photographie Jalabert, , lire en ligne, consulté le ).
- « Le mouvement ouvrier », La Lanterne, , lire en ligne, consulté le ), sur Gallica.
- Jacques Calcine, « », Anciens aérodromes, (consulté le ).
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesLP11112005
- « Terrains d'atterrissage civils et militaires », Bulletin mensuel / Ligue aéronautique de France, lire en ligne, consulté le ), sur Gallica.
- « Un attentat dans un camp d'aviation », Nimes-Soir, (lire en ligne, consulté le ), sur Gallica.
- « Le sol s'effondre à Esquennoy », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne).
Héraldique
Blason | Tiercé en pairle renversé: au 1er d'azur au chêne d'or, au 2e d'argent à deux clefs de gueules passées en sautoir, au 3e de sinople à deux navettes de tisserand d'or remplies de sable et passées en sautoir. |
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Détails | Adopté le 11 juin 2024. |
- https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=20756
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Esquennoy dans la littérature
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