Dompierre-Becquincourt

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Dompierre-Becquincourt : descriptif

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Dompierre-Becquincourt

Dompierre-Becquincourt est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Géographie

Localisation

Communes limitrophes
Communes limitrophes de Dompierre-Becquincourt
Cappy Frise et Eclusier-Vaux Herbécourt
Fontaine-lès-Cappy Dompierre-Becquincourt Flaucourt
Fay Assevillers

Description

Dompierre-Becquincourt est un village rural picard du Santerre situé sur un plateau surplombant la vallée de la Somme, aisément accessible par l'ex-RN 29 (actuelle RD 1029), situé entre l'Historial de la Grande Guerre de Péronne et le musée d'Albert, se trouve sur le circuit du Souvenir, à une dizaine de kilomètres au sud-ouest de Péronne, à 36 Amiens et 42 Arras.

En 2019, la localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés (ligne .

Le relief de la commune est celui d'un plateau sans accident de terrain. Le paysage est presque exclusivement plat et se compose de champs cultivés. Le sol de la commune est de nature silico-argileuse de formation crétacé. Il est composé par le limon des plateaux.

Aucun cours d'eau ne traverse la commune, qui est dépourvue de source.

Hydrographie

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau.

Réseau hydrographique de Dompierre-Becquincourt.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 amplitude thermique annuelle de 14,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Méaulte à 13 vol d'oiseau, est de 10,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. «  », sur trans80.hautsdefrance.fr.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).


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Toponymie

La commune est formée de la fusion des paroisses de Dompierre-en-Santerre et de Becquincourt

  • Dompierre est mentionné sous les formes Domnapetra en 1119 (Louis VI. Layette du trésor des chartes.); Donpierre en 1145 (Simon, évêque de Noyon. Cart. de Noyon.); Dampetra en 1217. (M. Decagny. Etat du dioc.); Domni Petra en 1219 (Ch. de Pétronille de Marigny.); Dompierre en 1301 (Pouillé.).

Dompierre est un hagiotoponyme caché. Il s'agit vraisemblablement une formation toponymique carolingienne, époque à laquelle se développa le culte des saints. Le prieuré situé dans le village était consacré à saint Pierre. L'élément Dom- est équivalent de Saint- et est issu du bas latin domnus « saint », lui-même du latin classique dominus, il a parfois abouti à Dam- d'où l'homonyme Dampierre.

  • Becquincourt est attesté sous les formes Bethonis curtis, sans date (M. Decagny.); Bechincourt, sans date (M. Decagny.); Bechincourt en 1143 (Célestin II, pape. Cart. de Prémontré.); Bekincort en 1188; Bequincort en 1214. (Dénomb. Regist. de Philippe-Auguste.); Bequincourt en 1579 (Ortelius.); Becquincourt en 1648 (Pouillé général.),.

L'élément -court, représente l'appellatif court, issu du bas latin cōrtem(comprendre gallo-roman CORTE) ou éventuellement curtis, utilisé en toponymie dans l'extrème nord du domaine d'oïl pour traduire le germanique hof de même sens, et désignant une cour de ferme, une ferme, un domaine puis un village (cf. Bét(h)ancourt, Bét(h)oncourt, Bettencourt / Bettenhofen, Bettenhoven). L'élément Becquin- représente un anthroponyme de type germanique,. Il est vraisemblable que le -t- de la première forme non datée est en fait une graphie pour -c- comme c'est souvent le cas dans les textes médiévaux, à moins qu'il ne s'agisse d'une fausse attribution. Il n'y a donc pas lieu de considérer Bécquincourt comme homonyme des nombreux toponymes du type Béthoncourt (voir ci-dessus), c'est pourquoi Albert Dauzat propose le nom de personne germanique Bicco, la terminaison -o(n) de Bethon- / Bechon- est alors valide. Cependant, Ernest Nègre nuance ce point de vue en suggérant le germanique Becco, auquel est adjoint le suffixe germanique -ingem, sans doute susceptible, selon lui, d'expliquer la finale -in de Bechin- / Bekin- (ce qui implique le rejet de la forme en Bethon- / Bechon-).

Remarques : -ingem n'est pas un suffixe, mais représente dans le domaine flamand l'évolution du double suffixe -ing-hem. En revanche, il y a bien un suffixe -ing(en) que le même Ernest Nègre cite souvent sous les formes romanisées -ingos / -ingas. Les noms de personnes qui composent les toponymes en -court sont généralement fléchis à l'ancien cas régime, d'où les finales des anthroponymes en -on, -an, -ain...

  1. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris/Amiens, 1867 - 1878, pp. 95 - 297 (lire en ligne sur DicoTopo) [1] [2]
  2. Charles Rostaing, Les Noms de lieux, Paris, Presses universitaires de France, 1969 p. 99
  3. a b c d et e Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 67a - 238b - 239a
  4. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris/Amiens, 1867 - 1878, p. 95
  5. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, Genève, p. 914 [3]
  6. Charles Rostaing, op. cit., pp. 71-72

Histoire

De la préhistoire à la fin du | ]

Dompierre-en-Santerre
  • Dompierre est d'origine ancienne. On y découvre encore des silex taillés dans les champs qui entourent le village et même dans les jardins.
  • L'archéologie a montré l'existence de villas gallo-romaines et d'un fanum sur le territoire de Dompierre.
  • Le prieuré de Dompierre existe dès les premières années du ordre de Cluny.
  • En 1383, il est transformé en une grande exploitation agricole. Dès le [précision nécessaire] deviennent les seigneurs de Dompierre.
  • En 1597, les guerres empêchant le labour, les religieux sont obligés de baisser le prix des fermages.
  • En 1632, 1633 et 1634 les troupes du comte de Soissons campées à Cappy et aux environs, empêchant le labour, les propriétaires sont obligés de faire la remise des fermages.
  • La Maladrerie possède en 1695, 62 hectares de terres.
  • Dès 1689, le village dispose d'une école.
  • À la fin de l'épopée napoléonienne, en 1814 et 1815, pendant la Campagne de France et les Cent jours, les Cosaques séjournent dans le secteur et laissent des traces de leur passage.
  • Durant la guerre franco-allemande de 1870, la localité souffre de l'invasion allemande par suite du siège de Péronne. Le général Von Gœben loge pendant 10 jours chez le curé d'où il lança plusieurs ordres importants. Le montant des réquisitions, en nature et en argent, est de 74 259 .
  • En 1881, la Sucrerie Normand s'installe à Dompierre-en-Santerre et s'y développe. Elle compte en 1881 deux générateurs à vapeur, et, en 1892, neuf chaudières à vapeur et autres appareils de production d'énergie,..
Becquincourt
  • Au comte de Vermandois. Eléonore en fut la dernière titulaire.
  • En 1414, de Bourgogne, duc de Bourgogne passe à Éclusier après avoir logé au château de Becquincourt.
  • Pendant les Guerres de religion, le château fort appartient aux d'Humières, dont l'un est gouverneur de Péronne en 1568.
  • En 1589, la seigneurie de Becquincourt est confisquée par Charles d'Humières passé au service de Henri IV.
  • Enfin, sous Louis XIII, la forteresse est détruite et jusqu'en 1872, on pouvait en voir les ruines.
  • En 1707, la présence d'un maître d'école est attestée dans la paroisse de Becquincourt.
  • En 1814 et en 1815, pendant la campagne de France, les Cosaques séjournent dans le pays et laissent des traces de leur passage.
  • Durant la guerre franco-allemande de 1870, la localité souffrit également de l'invasion allemande à la suite du siège de Péronne. Le général von Goeben logea le 6 janvier 1871 à la ferme du Moulin. Des réquisitions, importantes en nature et en argent étaient exigées par les ennemis qui s'emparaient de tout ce qui était à leur convenance.

Première Guerre mondiale

  • Le , la canonnade se fit entendre et la lueur des incendies incita les habitants de Dompierre et de Becquincourt à fuir. Le lendemain, un avion allemand Tauben survola les villages et une fusillade retentit à l'extrémité de Dompierre. Une ferme de Becquincourt flamba vers 23 uhlans occupèrent le village. Le 28 août, les habitants restés à Dompierre dont le curé sont faits prisonniers, les deux villages sont pillés.
  • Le 14 septembre, l'armée française arriva aux villages après la bataille de la Marne. Une partie de la population revint chez elle.
  • Du 26 au , Dompierre et Becquincourt subirent cinq jours de bombardement intensif de la part des 18 canons allemands d'abord, la population se terra dans les caves. On compta jusque vingt obus à la minute. Le 30 ce fut l'artillerie française qui riposta. Les Allemands rassemblèrent 80 hommes prisonniers valides à Becquincourt et les acheminèrent à Péronne puis en Allemagne.
  • Les 30 et 31 octobre, les combats font rage entre Français et Allemands, ces derniers eurent le dessus. Dompierre et Becquincourt, devinrent jusqu'au
  • Le , les Allemands évacuèrent les derniers habitants restés dans les villages.
  • En mars-avril et juillet 1915, ce fut la guerre des mines à laquelle Blaise Cendrars participa.
  • Le
  • Le , ce fut le début de la bataille du Kaiser, l'armée allemande lança sa dernière grande offensive et marcha sur Amiens.
  • Le 8 août 1918, ce fut le début de l'offensive des Cent-Jours, la contre-offensive victorieuse des Alliés. Dompierre et Becquincourt furent libérées le 23 août par la armée britannique du général Rawlinson.

Dampierre et Becquincourt sont considérés comme détruits à la fin de la guerre. La sucrerie est en ruine – comme 30 des 34 sucreries que comptait le département de la Somme en 1914. Les deux villages sont décorés de la Croix de guerre 1914-1918, le .

Entre-deux-guerres

Plan du réseau départemental à voie étroite de 60 ministère des Régions libérées.
La sucrerie en 2008.

L'Entre-deux-guerres est pour Dompierre et Becquincourt une période de reconstruction des villages détruits et d'importantes transformations urbanistiques.

La création d'un cimetière militaire près du cimetière communal est décidé par la municipalité en 1920, et la reconstruction débute en 1920. Le monument aux morts est érigé en 1924.

L'ancien chemin de fer militaire de l'armée française à voie de 60 bataille de la Somme, est utilisé par le ministère des Régions libérées (MRL) pour les besoins civils.

La sucrerie est reconstruite en 1922 grâce aux dommages de guerre payés par l'Allemagne et devient la « Sucrerie centrale du Santerre » (SCS). À la fin de l'exploitation civile du chemin de fer militaire, certaines sections du réseau sont reprises entre 1921 et 1926 par la « Sucrerie centrale du Santerre » (SCS) pour les besoins de son exploitation. Elle les structure en trois lignes :

  • Dompierre - Barleux ;
  • Dompierre - Chaulnes ;
  • Dompierre - Cappy. Celle-ci est l'origine du Chemin de fer Froissy-Dompierre.

La sucrerie se développe progressivement jusqu'aux années 1970, avec la création d'extensions considérables : râperie, distillerie, four à chaux, cuves...

Devant la Sucrerie Centrale du Santerre, une vingtaine de pavillons, avec jardins attenants, pour un total d'une cinquantaine de logements, sont ensuite construits par l'entreprise pour loger ses cadres, ouvriers et saisonniers.

En 1936, une cellule du Parti communiste français existe à Dompierre.

Seconde Guerre mondiale

Au début de la Seconde Guerre mondiale, au cours de la Bataille de France, après la percée de Sedan, le , la sucrerie de Dompierre est occupée par l'armée allemande qui l'utilise comme point d'appui pour contrôler le plateau du Santerre. Becquincourt est également occupée par les Allemands. La division d'infanterie française ne peut parvenir à en reprendre possession, et l'attaque allemande du oblige les troupes françaises à se replier.

En novembre 1941, l'instituteur et secrétaire de mairie, .

En 1943, René Prot est emmené en Allemagne au titre du STO, il y meurt.

Plusieurs parachutages d'armes et de munitions ont lieu à Dompierre dans la nuit du 31 mars au .

Les 16 et , des résistants de Dompierre sont arrêtés : Raphaël Van den Bossche, le maire Paul Marchand, Raymond Holmière, Marcel Gogibus, Roland Blondel et Albert Colombin, de Corbie. André Ghesquière, un Belge, réfractaire au STO qui tentait de s'enfuir est abattu par les Allemands. D'autres peuvent s'échapper avant d'être arrêtés. Emmenés au camp de Royallieu à Compiègne, les prisonniers sont déportés à Buchenwald puis au Kommando de Neu-Stassfurt, sauf Roland Blondel qui peut s'enfuir lors du passage du convoi à Suippes (Marne). Partis par le convoi du 17 août 1944, ils arrivent à Buchenwald le 22 août. Paul Marchand meurt la nuit du 2 mai 1945 au cours de l'évacuation forcée du camp par les Allemands.

L'Après guerre

En 1964, la commune de Dompierre-en-Santerre fusionne avec celle de Becquincourt pour former la commune actuelle de Dompierre-Becquincourt.

L'église Saint-Denis de Becquincourt est fermée et désacralisée en 1980.

La sucrerie, qui utilise l'ancien chemin de fer militaire à voie étroite jusqu'en 1973 pour transporter le sucre jusqu'au canal de la Somme, ferme en 1988. Au début des années l'entreprise traite chaque saison environ 4 500 tonnes de betteraves. La sucrerie emploie en 1962 plus de 200 salariés, en 1983, 255 personnes. En 1986, peu avant la fermeture, elle emploie moins de 200 salariés.

En 1971, commence l'exploitation touristique de la ligne par le Petit train de la Haute-Somme.

  1. a b c d e f g et h Notice géographique et historique sur la commune de Dompierre-en-Santerre, rédigée par M. Deneux, instituteur, 1899, Archives départementales de la Somme.
  2. a et b Sources : archives en ligne du Conseil Général de la Somme. "Monographie communale année 1899" rédigées en 1899 par les instituteurs de Dompierre et de Becquincourt.
  3. a b c d et e Marc Nadaux, «  », Images de Picardie, CANOPÉ Amiens (consulté le ).
  4. a b et c Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Mérimée-Sucrerie
  5. a b c d e et f Francine Dejuine, 1914-1924, 26 communes dans la tourmente, Inval-Boiron, la Vague verte, ISBN ).
  6. «  », Les circuits du bleuet, Santerre 2014-2018 - La mémoire de la Grande Guerre dans la Somme (consulté le ).
  7. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
  8. Journal officiel du 30 octobre 1920, p. 16878.
  9. a b c d et e Francine Dejuine, 1935-1955, mémoires de 28 communes du Santerre, Inval-Boiron, Éd. la Vague verte, ISBN ).
  10. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
  11. «  », Espaces atypiques (consulté le ).

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Dompierre-Becquincourt dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-hdf/36192.html

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