Coudun

Localisation

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Coudun : descriptif

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Coudun

Coudun est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Coudunois et les Coudunoises.

Géographie

Description

Vue générale - Sud.

Coudun est située dans la vallée de l'Aronde au pied du flanc nord-ouest du mont Ganelon, en amont et en aval du village, la rive gauche de l'Aronde est constituée de zones humides plantées en peupleraies qui bordent les pentes boisées du mont Ganelon, à l'ouest les coteaux sont recouverts par des terres agricoles qui s'étendent jusque sur le plateau de Margny les Compiègne et le carrefour des Sept-Voies.

Entre l'Aronde et le mont Ganelon passe la RN 1032, empruntant au nord du mont Ganelon, l'antique passage des chemins de barbarie. Aucun accès à cette voie rapide n'existe pour desservir directement la commune, qui en subit les nuisances mais n'en tire aucun profit économique au service de son développement industriel et commercial.

Coudun est à 5 Compiègne.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Baugy, Bienville, Braisnes-sur-Aronde, Clairoix, Giraumont, Longueil-Annel, Margny-lès-Compiègne et Villers-sur-Coudun.

Communes limitrophes de Coudun
Braisnes-sur-Aronde Villers-sur-Coudun Giraumont
Baugy Coudun Longueil-Annel
Margny-lès-Compiègne Bienville

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'Aronde et le fossé 01 de la commune de Coudun,,.

L'Aronde, d'une longueur de 26 Montiers et se jette dans l'Oise (rive gauche) à Clairoix, après avoir traversé 13 communes. Les caractéristiques hydrologiques de l'Aronde sont données par la station hydrologique située sur la commune de Clairoix. Le débit moyen mensuel est de 1,17 . Le débit moyen journalier maximum est de 4,73 débit instantané maximal est quant à lui de 4,75 .

Réseau hydrographique de Coudun.
Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 789 bassins versants en totalité ou en partie (Aisne, Oise et Aronde). Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le , puis révisé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte Oise-Aronde.

La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 amplitude thermique annuelle de 14,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Margny-lès-Compiègne à 4 vol d'oiseau, est de 11,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records MARGNY-LES-COMPIEGNE (60) - alt : 92m, lat : 49°25'53"N, lon : 2°48'13"E
Records établis sur la période du 01-03-1994 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,5 1,8 3,4 5,4 8,8 11,5 13,3 13,3 10,5 8,2 4,7 2,2 7
Température moyenne (°C) 3,9 4,8 7,5 10,5 13,8 16,9 19 18,9 15,6 12 7,5 4,5 11,2
Température maximale moyenne (°C) 6,4 7,9 11,6 15,5 18,8 22,2 24,7 24,6 20,7 15,9 10,3 6,9 15,5
Record de froid (°C)
date du record
−15
07.01.09
−10,3
07.02.12
−10,4
13.03.13
−4,8
07.04.21
−0,6
07.05.1997
3,1
01.06.06
4,9
03.07.11
4,9
28.08.1998
0,5
30.09.18
−4,6
28.10.03
−10,4
24.11.1998
−11,3
29.12.1996
−15
2009
Record de chaleur (°C)
date du record
14,8
09.01.15
19
27.02.19
25,1
31.03.21
27,5
19.04.18
30,6
27.05.05
35,5
18.06.22
41,5
25.07.19
39,2
12.08.03
34,8
15.09.20
28,2
01.10.11
20,2
06.11.18
16,4
07.12.00
41,5
2019
Précipitations (mm) 50,9 44,9 42,7 42,1 57,7 54,4 56,6 62,9 43,9 60,2 52,6 64,6 633,5
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Cosdunum (638). ; Cusdunum (657) ; Casdunus (936) ; de Cusduno (1147) ; Cusdun (1156) ; Cosdum castellum (1158) ; Cosdun (1165) ; castri Cosdunensis (1168) ; apud Cosdunum (1176) ; de coulduno (XIIe) ; Caldunum (1177) ; de Cosduno (1212) ; Cousdunum (1220) ; ad mensuram de cousdun (1204) ; Cudun (1220) ; apud Codunum (1228) ; Coldun (1230) ; Coldunum (vers 1230) ; de Couduno (1238) ; Coudun (1250) ; Coudunum (1255) ; Cousdun (1258) ; in Couduno (1263) ; Castrum Codunense dictum (XIIIe) ; Condum (XIIIe) ; de Coduno (XIIIe) ; de Coudunno (XIIIe) ; Condunum (1350) ; Codun (XIVe) ; Couldun (XVe) ; Condun (XVe) ; Coudun les Compiegne (XVe) ; Condin (XVe) ; Couldun (1682).

Le toponyme de Coudun remonte au gaulois *Coslodunon. Le premier élément coslo- désigne le « noisetier, le coudrier » tandis que la deuxième partie, dunon signifie « fort, forteresse, citadelle, enceinte fortifiée, mont, hauteur ».

Il a évolué en Cosdunum, cité pour la première fois dans la charte de Dagobert , il est encore d'usage dans les cartulaires de différentes abbayes aux , Ourscamps ou Saint Yved de Braine). Les autres appellations cités par différents ouvrages, Cusdunum, Casdunum, Culdunum, que l'on trouve uniquement dans les actes de Clotaire III en 657 et Louis IV en 936, tous relatifs au même thème et inspirés par l'acte de Dagobert, sont issues de copies effectuées aux .

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Histoire

Antiquité

Chemins gaulois avant la conquête de César.

À l'époque gauloise, Coudun est située sur la frontière entre les territoires des Bellovaques, des Veromandiens et des Suessiones (rive gauche de l'Oise), c'est un point de passage important, situé à peu de distance du carrefour des Sept-Voies où se croisaient les principales voies de communication de la Gaule belgique.

Il est vraisemblable que le sommet du mont Ganelon (alt. : 149 oppidum gaulois ou à défaut un point de vigie tant sa situation géographique est stratégiquement essentielle au contrôle de la région.

Durant la période gallo-romaine, le site garda toute son importance stratégique, le plateau au sommet du mont Ganelon appelé Camp de César en garde la mémoire, la présence d'un camp romain au sud du mont sur le territoire de Clairoix est attestée par les fouilles effectuées dans les années 1800. Sur le territoire de Coudun, la présence d'une grande villa gallo-romaine est révélée par les recherches en archéologie aérienne de R. Agache.

Moyen Âge

Le document le plus ancien mentionnant Coudun est une charte de l'abbaye de Saint-Denis de 638, par laquelle le roi Dagobert fait don à l'abbaye de Saint-Denis des villages : Acuciaco (Aiguisy), Cosdunum (Coudun), Mediavillare (Moyenville), Magnovillare (Grandvillers-aux-Bois), Gellae (Jaux).

Cette donation est confirmée par Clotaire III en 657.

En 877, les terres de Coudun sont données par Charles le Chauve à l'abbaye Saint-Corneille de Compiègne lors de sa fondation. En 936, un acte de Louis IV d'Outremer prescrit la restitution à l'abbaye Saint-Corneille de ses biens spoliés par son prévôt Rothard, depuis nommé évêque de Meaux. Il y est indiqué que Rothard s'est approprié, entre autres, les terres bordant les deux rives et les droits de franchissement de l'Aronde et qu'il s'est fait construire un château fort à Coudun. On peut donc estimer au début des années 900 la fondation de ce fief, en une période de grands désordres dus aux attaques des Normands (l'abbaye Saint-Corneille est détruite en 882, incendiée en 912 et 916, les Normands étaient à Noyon en 891-892 et en 925).

Rothard ne se plia pas à cette prescription, conserva les terres, fondant ainsi la lignée des seigneurs de Coudun. Ses descendants pour s'attirer les bonnes grâces de l'église firent quelques compromis ainsi qu'en atteste un acte de Hugues de Coudun vers 1092, pour la fondation d'un prieuré à Élincourt-Sainte-Marguerite par les bénédictins de Cluny.

Sceau de Raoul de Coudun sur l'acte de 1166.

Les seigneurs de Coudun tirent leur puissance du contrôle des droits de passage sur leur terre. En effet, ce territoire permet de maîtriser le passage du mont Ganelon, par le nord à Coudun et au sud à Janville où le passage terrestre entre le mont Ganelon et l'Oise est le plus rétréci, les seigneurs de Coudun y tenaient un péage qui contrôlait la navigation sur l'Oise.

En 1166, Raoul de Coudun, chevalier et sire de Janville, accorde à l'abbaye Notre-Dame d'Ourscamp un droit de passage sur ses terres et à la navigation sur l'Oise pour le transport des produits utiles à la vie de l'abbaye mais en excluant les produits destinés à faire commerce, pour lesquels les droits devront être réglés. Cet acte sera confirmé par un de ses descendants Robers de Coudun, chevalier, sire de Jehanville et ses deux fils Hugo et Raoul en 1305.

La seigneurie de Coudun, faute de descendant mâle, s'éteint, ses terres passent dans la maison de Saint-Simon par le mariage vers 1260 de Béatrix de Coudun avec Simon de Saint Simon (La route qui longe le mont Ganelon entre Clairoix et Coudun porte le nom de voie Saint-Simon). En 1332, pour les mêmes raisons, les terres de Coudun passent dans la maison de Rouvroy par le mariage de Marguerite de Saint-Simon avec Matthieu de Rouvroy dit le borgne qui au décès de ses beaux-parents en 1337, hérite de la moitié des terres de Coudun.

À la suite de ces différentes successions, le titre de seigneur de Coudun se retrouve dans plusieurs maisons :

  • de 1334 à 1458, les Rouvroy de Saint-Simon (Jean I, Matthieu II, Gaucher) ;
  • de 1334 à 1415, les De Raineval (Guillaume, Raoul II, Jean).

En mai 1430, lors de la capture de Jeanne d'Arc par les Bourguignons, au siège de Compiègne, le Duc de Bourgogne, Philippe le Bon, bivouaque à Coudun.

Au , (mort avant 1446), est le châtelain de Coudun, Il était marié à Catherine Tristan de Maignelais, fille de Jean Tristan de Maignelais (mort en 1462), châtelain de Verneuil-en-Bourbonnais, et de Marie de Jouy. De ce mariage sont issus cinq enfants, dont Agnès Sorel, favorite du roi Charles VII, qui donna naissance à trois filles, légitimées officiellement en tant que princesses de France et qui furent mariées à de grands seigneurs de la cour.

Temps modernes

Vers 1580, les terres de Coudun sont rachetées par la famille d'Humières (Jacques?) et apparaissent dans la liste des fiefs de Charles d'Humières, seigneur de [...], Monchy, Baugy et Coudun, gouverneur de Compiègne qui décède en 1595 sans descendance, sa sœur Jacqueline, héritière, épouse Louis de Crevant, les terres de Coudun font alors partie de la maison Crevant d'Humières jusqu'à la Révolution française.

Doyenné de Coudun

L'importance de Coudun se traduit aussi au niveau des institutions religieuses, dont elle était un des dix doyennés du diocèse de Beauvais. En 1630, on dénombre sur ce doyenné : 1 collégiale, 34 cures , 1 vicariat, 26 chapellenies, 1 une abbaye, 3 prieurés.

Coudun comportait deux paroisses :

  • Notre-Dame, la plus ancienne certainement, avec son église située à proximité du château, édifice de taille modeste si on s'en réfère au plan d'intendance de 1783. Elle sera détruite en 1794. Il n'en subsiste que peu de traces : la boulangerie rue Notre-Dame comporte, dans son angle, une niche abritant une statue de la Vierge.
  • Saint-Hilaire, avec son église construite au XIIe siècle, au sud du village, classée Monument Historique en 1924. Elle renferme en son clocher une cloche datant de 1661, gravée COULDUN.

On y trouvait aussi un hôtel-Dieu, une léproserie Saint-Ladre et cinq chapelles :

Chapelle Beate Marie, Chapelle de Gardinis, Chapelle in domo domini Regneval, Chapelle Sancti animosii, Chapelle Sancti Pietri.

Tous ces édifices ont disparu, il ne reste que quelques noms de voies ou de parcelles cadastrales pour en perpétuer la mémoire (voirie de l'hôtel-Dieu, champ Saint Pierre (aujourd'hui dénommé la Renette) , vallée Saint-Ladre).

Le camp de Coudun

En 1698, du 28 août au 20 septembre, Louis XIV organise de grandes manœuvres militaires afin d'enseigner l'art de la guerre Louis de France duc de Bourgogne, son petit-fils.
Les troupes étaient formées et campées sur deux lignes appuyant leur droite au village de Monchy et leur gauche à celui de Bienville. Le centre se trouvait ainsi placé en avant de Coudun où était situé le quartier général du roi, où le est organisée une revue générale des troupes (60 000 hommes, 50 bataillons, 52 escadrons, 44 pièces d'artillerie). Assistent à cette revue le roi d'Angleterre Jacques II et de nombreux représentants étrangers et les membres de la cour.

Le maréchal de Boufflers chargé de l'organisation de ce camp tient ses quartiers à Coudun dans l'ancienne ferme du château. Il y organise l'accueil et la restauration de tous les visiteurs de marque dans un faste et une profusion qui marqua tous ses hôtes, au point de faire l'objet d'une représentation dans l'almanach de l'année 1699.

En 1764, on dénombrait 152 feux dans la commune de Coudun.

Époque contemporaine

De 1793 à 1833, Coudun et Giraumont ne forment qu'une seule commune.

Camps et grandes manœuvres

De 1833 à 1847, six camps militaires, à l'image de celui de 1698, sont organisés en septembre à Compiègne. Ce sont à chaque fois environ 20 000 hommes et 4 500 chevaux qui séjournent durant plusieurs semaines dans le secteur de Compiègne, nécessitant un surcroit d'approvisionnements qui fait le bonheur des commerçants et des producteurs locaux. Le stationnement des troupes et les parades de revue s'effectuent sur le plateau de Margny essentiellement sur le territoire de la commune de Coudun. Les agriculteurs reçoivent une indemnisation pour l'occupation de leurs terres , les dégradations et les retards de mise en culture engendrés par le déroulement du camp.

Épidémie de choléra de 1849

En 1832, une première épidémie de choléra frappe la France entre mars et septembre, alors que Compiègne est touchée, Coudun est épargnée. Ce ne sera pas le cas lors de l'épidémie de 1849, alors que le taux moyen de mortalité dans la commune sur les dix années précédentes est de 2,6 %, il passe cette année-là à 6,1 % ; du 27 août au 25 septembre, 23 décès sont enregistrés sur un total annuel de 34.

Évolution de l'habitat

Dans les recensements de 1831 à 1866, il est fait mention de la nature des habitations en les classant en fonction de la nature de leur toiture.

En 1831, pour Coudun seule, on dénombre 131 maisons dont 99 sont couvertes en chaume, 30 ont un toit en tuile et 2 un toit en ardoise.

En 1841, 144 maisons, 76 couvertes en chaume, 65 en tuile et 3 en ardoise.

En 1866, 165 maisons, chaume 29, tuile 121, ardoise 15.

Sucrerie de Coudun
La sucrerie de Coudun en 1900.

En 1855, trois agriculteurs de Coudun, Bienville et Margny-lès-Compiègne fondent la « société Desmaret Vervelle et tourbières de Revennes et Braisnes).

En 1896, la sucrerie est rachetée par Joseph Fantauzzi qui l'équipe d'une unité de distillation.

Dans les années 1930, un transbordeur aérien à godets est installé entre le plateau et la sucrerie afin d'en faciliter l'approvisionnement. Les godets descendent les betteraves vers la sucrerie et remontent simultanément les pulpes vers le plateau. Quelques blocs de béton, vestiges des fondations des pylônes, sont encore visibles sur les bords du chemin de Compiègne et de l'ancien chemin de Coudun à Compiègne.

La sucrerie cesse son activité en 1966. Dans les années 1970, le site est reconverti en usine de reconditionnement de fûts métalliques par la société des Établissements Goux qui ferme en 2007, activité reprise par la société Duo Métal en 2009 avec le concours du conseil régional de Picardie.

Guerre de 1870

À la suite de la Bataille de Sedan, les troupes prussiennes qui poursuivent leur avance sur Paris arrivent à Compiègne le et y séjourneront jusqu'en novembre 1871. Durant cette période l'armée prussienne rançonne les populations locales, contributions de guerre, impôts et réquisitions en nature sont imposées sous la menace. À la date du 24 septembre 1870, le garde du domaine de Rimberlieu indique dans ses carnets que 64 Prussiens sont venus à Coudun, Giraumont et Bienville pour réquisitionner du blé, de la farine et du lard salé.

Coudun versera au total 29 000 francs (essentiellement sous forme de réquisitions en nature estimées à 24 417 francs) ce qui fait d'elle la commune la plus touchée du canton de Ressons-sur-Matz avec une part de 11 % du total des contributions versées par les 22 communes du canton

Chemin de fer

En 1881, la ligne de Compiègne à Roye-Faubourg-Saint-Gilles, une ligne de chemin de fer à voie unique est mise en service. Son édification nécessita de détourner le cours de l'Aronde afin d'établir le pont qui l'enjambe (le pont de Fer).

Entre 1884 et 1914, le trafic voyageur est assuré par quatre aller-retours par jour entre Compiègne et Roye.

Durant la Première Guerre mondiale, d'octobre 1914 à mars 1917, cette voie ferrée longeant la ligne de front, est d'un grand intérêt stratégique pour le ravitaillement, l'évacuation des blessés et les mouvements de troupes.

Le trafic voyageur est officiellement arrêté en 1939, (quelques trains circulèrent encore entre 1940 et 1942). À partir de 1945, seuls circulent des trains de marchandises desservant les différents sites industriels situés le long de la ligne (sucreries de Coudun, Monchy Humières, scierie de Villers-sur-Coudun…).

En 1985, le seul trafic se réduit au passage d'un train par semaine à destination du site Totalgaz de Ressons-sur-Matz.

À la fin des années 1990, la voie est définitivement coupée à l'entrée de Coudun lors de la construction de la voie rapide RN 1032, mettant un terme définitif à son utilisation.

Première Guerre mondiale
Position des batteries du 46e RAC - juin 1918 - Doc ministère de la Défense - Mémoire des Hommes.

Fin août 1914, les premières troupes allemandes arrivent à Compiègne par le haut de Margny-lès-Compiègne, Coudun en contrebas du plateau n'échappe pas aux razzias menées par l'envahisseur dans le secteur pour ravitailler ses troupes. À partir d'octobre 1914 et jusqu'en mars 1917, le front se fixe à une quinzaine de kilomètres au nord, Coudun est alors un lieu de cantonnement des troupes, situé dans la zone des armées, le secteur en 1914 et 1915 est sous le contrôle du  Corps d'armée.

En juin 1918, lors de la bataille du Matz, les batteries d'artillerie des et RAC sont positionnées à Coudun qui devient alors une cible pour l'artillerie et l'aviation allemande causant des destructions dans le centre du village. Du 13 au 30 juin 1918 le .

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  11. Cartulaire de l'abbaye N-D d'Ourscamp – A. Peigné-Delacourt – page 395
  12. Cartulaire de l'Abbaye N-D d'Ourscamp – A. Peigné-Delacourt – page 396
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  30. Claude Boulet, « Casimir Pouillet Garde-bois et garde-chasse à Villers/Coudun », Bulletin de la Société historique de Compiègne,‎ .
  31. Théodore Lemas, Un département pendant l'invasion 1870-1871 : Th. Lemas, .
  32. Compiègne pendant la guerre : 1914-1918 - J.-Robert Lefèvre - page 26
  33. JMO du 58e régiment d'artillerie de campagne - 26N1008/1- Mémoire de Hommes

Héraldique

Blason
Parti : au premier de gueules à la fasce d'argent (seigneur de Coudun), au second d'argent fretté de douze pièces de sable (famille D'Humières).
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

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Coudun dans la littérature

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3796 autres localités pour la Hauts-de-France

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