Choisy-au-Bac

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Choisy-au-Bac : descriptif

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Choisy-au-Bac

Choisy-au-Bac est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France. Ses habitants s'appellent les Cosaciens.

Géographie

Description

Photographie aérienne de Choisy-au-Bac.

La commune est un bourg périurbain picard jouxtant au nord Compiègne, dont le territoire s'étend sur une partie de la forêt de Laigue et jouxte la forêt de Compiègne. Choisy-au-Bac est pratiquement situé au confluent de l'Aisne et de l'Oise, et se trouve à 75 Paris, 59 Beauvais et à 87 Reims.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Choisy-au-Bac
Longueil-Annel Le Plessis-Brion Saint-Léger-aux-Bois
Tracy-le-Mont
Saint-Léger-aux-Bois
Janville Choisy-au-Bac Rethondes
Clairoix Compiègne

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'Aisne, l'Oise, la dérivation de Carandeau, l'Aisne, le canal 01 de la commune de Compiegne, le cours d'eau 05 de la commune de Choisy-au-Bac, le fossé 01 de la commune de Rethondes, le fossé 05 de la commune de Rethondes, le fossé 08 de la commune de Choisy-au-Bac, le fossé 09 de la commune de Choisy-au-Bac, le fossé Béjot, le ru des Bonshommes, le ru des Lois et le ru du Plessis Brion,,.

L'Aisne est un cours d'eau naturel navigable de 256 km de longueur, traversant les cinq départements Meuse, Marne, Ardennes, Aisne, Oise. Elle est un affluent en rive gauche de l'Oise, ce qui fait d'elle un sous-affluent de la Seine. Les caractéristiques hydrologiques de l'Aisne sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 65,4 . Le débit moyen journalier maximum est de 451 .

L'Oise prend sa source en Belgique, à 309 altitude, dans l'ancienne commune de Forges et se jette dans la Seine à 20 mètres d'altitude, au Pointil en rive droite et en aval du centre de Conflans-Sainte-Honorine dans le département des Yvelines. D'une longueur 341 kilomètres, elle est presque entièrement navigable et bordée de canaux sur 104 kilomètres.

Sept plans d'eau complètent le réseau hydrographique : la sablière 6 de Belle Assise (0,9 ,.

Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 789 bassins versants en totalité ou en partie (Aisne, Oise et Aronde). Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le , puis révisé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte Oise-Aronde.

La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 amplitude thermique annuelle de 14,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Margny-lès-Compiègne à 4 vol d'oiseau, est de 11,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records MARGNY-LES-COMPIEGNE (60) - alt : 92m, lat : 49°25'53"N, lon : 2°48'13"E
Records établis sur la période du 01-03-1994 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,5 1,8 3,4 5,4 8,8 11,5 13,3 13,3 10,5 8,2 4,7 2,2 7
Température moyenne (°C) 3,9 4,8 7,5 10,5 13,8 16,9 19 18,9 15,6 12 7,5 4,5 11,2
Température maximale moyenne (°C) 6,4 7,9 11,6 15,5 18,8 22,2 24,7 24,6 20,7 15,9 10,3 6,9 15,5
Record de froid (°C)
date du record
−15
07.01.09
−10,3
07.02.12
−10,4
13.03.13
−4,8
07.04.21
−0,6
07.05.1997
3,1
01.06.06
4,9
03.07.11
4,9
28.08.1998
0,5
30.09.18
−4,6
28.10.03
−10,4
24.11.1998
−11,3
29.12.1996
−15
2009
Record de chaleur (°C)
date du record
14,8
09.01.15
19
27.02.19
25,1
31.03.21
27,5
19.04.18
30,6
27.05.05
35,5
18.06.22
41,5
25.07.19
39,2
12.08.03
34,8
15.09.20
28,2
01.10.11
20,2
06.11.18
16,4
07.12.00
41,5
2019
Précipitations (mm) 50,9 44,9 42,7 42,1 57,7 54,4 56,6 62,9 43,9 60,2 52,6 64,6 633,5
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
  1. Sandre, «  »
  2. Sandre, «  »
  3. Sandre, «  »
  4. Sandre, «  »
  5. Sandre, «  »
  6. Sandre, «  »
  7. Sandre, «  »
  8. Sandre, «  »
  9. Sandre, «  »
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Toponymie

La localité a été désignée comme Choisy-en-Laigue ou Lesgue, Choisy-au-bois, Choisy-sur-Aisne, Choisy-sur-Oise, Choisi (Cauciacum, Causiagum, Causiacum, Cusiacum, Cosiagum au .
Le nom de Choisy serait dérivé de celui de l'antique forêt de Cuise, ,où la localité était située lorsque cette immense forêt s'étendait depuis le Laonnais jusqu'aux environs de Paris, et dont subsistent les forêts de Laigue et de Compiègne.

Bac-à-l'Aumône est un écart de Choisy et de Clairoix de part et d'autre de l'Aisne attesté sous les formes le bac a l'aumosne (1337) ; le bac a lamoulne de la riviere doise (vers 1400) ; Bac-à-l'Aumône (1840) ; le Bacq a l'aumonne (1746) ; le Bac à l'Aumône (1947).
Le Bac désigne l'embarcation qui permettait de franchir l'Aisne entre la destruction au qui relie Choisy à Clairoix.

  1. a b et c Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Compiègne, arrondissement de Compiègne (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, , 270 lire en ligne), p. 72-81.
  2. a et b Philippe Boulfroy, Nom de lieux Picards et particularismes de l'Oise, , p. 74.
  3. Émile LAMBERT, Dictionnaire topographique de l'Oise, Amiens, (lire en ligne), p. 27.

Histoire

Préhistoire et antiquité

Des fouilles menées sous les piles du viaduc ont mis au jour des vestiges du mésolithique, datant de plus de 7500 ans.

Dans la gravière Lafarge ou au nouveau stade de football, des vestiges du néolithique ainsi que de la période gauloise ont été découverts. À cette époque, Choisy faisait partie du territoire des Viromanduens. Au premier âge du fer, le minerai de fer peut être recueilli sur place, comme le montre les fouilles du site fortifié, où l'on voit se succéder plusieurs fours à fer.

Moyen Âge

À l'époque mérovingienne, Choisy est une des résidences royales. Un certain nombre de rois mérovingiens (ex. : Clovis IV, son frère Childebert IV) sont inhumés à Choisy, dans l'église Saint-Étienne. Des fouilles archéologiques menées en 2021 ont permis de découvrir une importante nécropole mérovingienne

Le domaine est ensuite transmis aux rois carolingiens.

En 751, après la déposition du dernier roi mérovingien, Childéric III, Bertrade de Laon est couronnée reine avec son mari à Soissons. En , elle et ses enfants reçoivent la bénédiction du pape Étienne II lors du sacre de Pépin à Saint-Denis. Elle le conseille et l'accompagne dans ses campagnes.

À la mort de Pépin le Bref le , elle règne avec en faisant monter ses deux fils sur le trône. Deux ans plus tard elle arrange le mariage de son aîné, Charles ou encore Charlemagne avec Désirée de Lombardie. Mais à la mort de son frère, , Charles s'empare de ses terres, écarte définitivement Bertrade de Laon du pouvoir, fait enfermer ses neveux Pépin et Syagre dans un cloître et marie leurs sœurs, Cunégonde à Guillaume d'Orange - ami et cousin de l'empereur - et Gisèle à un prince lombard puis à Léon IV empereur d'Orient de Constantinople. Bertrade de Laon se retire alors en une abbaye qui se trouvait alors à Choisy-au-Bac et y meurt le . Choisy fut certes autrefois proposé comme un des lieux possibles de naissance de Charlemagne, cela est désormais plus qu'improbable.

En 896, Choisy et sa région sont occupés et dévastés par les Vikings.

Au comtes de Vermandois, qui y avaient une résidence, sans doute en rive gauche de l'Aisne, alors que la maison royale était sur la rive droite. À la suite d'un démêlé avec Philippe II Auguste , le comte de Vermandois investit le bourg et y est assiégé jusqu'à sa retraite face au roi venant en toute hâte de Senlis. Le Vermandois est alors réuni au domaine royal.

Choisy est une forteresse importante qui défend le domaine royal. Elle est prise d'assaut en 1422 par les Anglais, qui ne la conservent que peu de temps, et elle perd progressivement son importance, au point de n'être défendue en 1426 que par une femme et quatre soldats secourus par quatre bourgeois de Compiègne. Lors de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, Choisy est occupé par les Bourguignons, qui se rendent en 1429 au roi de France Charles VII. L'année suivante, Choisy est assiégée par le Duc de Bourgogne, Jean de Luxembourg et le comte d’Arondel et se rend malgré une défense vaillante. Le duc de Bourgogne fait raser la forteresse et rétablir le pont que les assiégés avaient coupé.

« Il y avait une maladrerie ou léproserie située sur le chemin da Plessis-Brion, au lieu où l'on voit encore une croix. La chapelle, dédiée à sainte Madeleine, formait un bénéfice à la collation de l'abbé de Saint-Médard. Quatre mines de terre y étaient attachées. Les Templiers eurent une autre chapelle entre Choisy et Le Plessis-Brion , près de la forêt de Laigue, au lieu dit la terre des fées ».

Choisy était le siège d'une châtellenie qui avait autorité sur Rethondes, Bitry, Berneuil-sur-Aisne, Saint-Pierre-lès-Bitry, Autrêches, Moulin-sous-Touvent, Tracy, Montmacq, Dreslincourt, Élincourt-Sainte-Marguerite, Margny-sur-Matz, Marquéglise et Giraumont. La Prévôté royale de Choisy avait juridiction sur de nombreux autres villages

Époque moderne

Au milieu du bac de Choisy,,.

L'ancien domaine abbatial des Minimes, parfois nommés bonshommes, est vendu comme bien national en 1791.

Époque contemporaine

En 1812/1815, le pont du Francport sur l'Aisne est rétabli après une longue interruption. Il consistait en un tablier large de cinq mètres, soutenu sur huit pilotis, et aboutissant à des culées, mais est détruit à la fin du Premier empire par les troupes étrangères. Il n'est rétabli ensuite que pour les piétons mais est démoli en 1840. Un nouveau pont est ensuite reconstruit au Francport.

En 1850, la population de Choisy-le-Bac était principalement constituée d'agriculteurs, de bûcherons et d'ouvriers mariniers. Un moulin à vent était exploité, et la commune était propriétaire d'une école et du presbytère.

L'ancien domaine abbatial des Minimes est acheté vers 1840 par le comte Arthur de L'Aigle, qui y fait construire une grande demeure inspirée de l'architecture des manoirs anglais.

Son fils Robert de L'Aigle (1843-1931) la fait remplacer en 1896-1897 par une autre demeure, élevée d'après des plans de l'architecte Ernest Sanson. La construction est exécutée en pierre, sous de hautes toitures en ardoise. Elle s'insère dans un parc dessiné par le paysagiste Henri Duchêne, sur les hauteurs de la vallée de l'Aisne.

Première Guerre mondiale

Au début de la Première Guerre mondiale, Choisy-au-Bac voit arriver le les réfugiés de Verdun puis, le , la 1st Cavalry Brigade en retraite qui stationne au château du Vivier. Le Génie français détruit le le pont du chemin de fer et celui sur l'Aisne, ce qui n'empêche pas l'armée allemande d'occuper le bourg le même jour, pendant 12 jours pendant lesquels il pille et incendie le 47 maisons en guise de représailles.

L'armée française reprend ensuite Choisy-au-Bac qui devient le lieu de cantonnement de troupes françaises. Celles-ci remettent en état le pont sur l'Aisne.

Le , juste après la fin de la Bataille de la Marne, les Allemands se replient sur les hauteurs de Moulin-sous-Touvent, incendient le pont suspendu sur l'Aisne, un chantier de traverses voisin ainsi que le pont fixe et déportent en Allemagne plusieurs hommes en âge de se battre. Plusieurs habitants sont tués par balle probablement par des patrouilles.

Repassé définitivement aux mains françaises, Choisy-au-Bac devient le lieu de cantonnement de plusieurs régiments, d'ambulances. Le château du Francport est utilisé comme ambulance.

Sa proximité de Compiègne, de la voie de chemin de fer et de rivières naviguées l'expose à des bombardements aériens allemands, provoquant des victimes militaires et civiles. Ce sera le cas 24 août 1915, le 28 mars 1918 sur l'écluse du Carendeau, le 17 mai suivant sur la rue des Orfèvres.

Les épis de Francport ont été occupés par l'artillerie lourde sur voie ferrée (ALVF) du fait de l'avance allemande du printemps 1918. Les épis de Francport n'étaient pas « oubliés » du commandement en 1918 mais ils ne figuraient pas sur les cartes des réseaux ferrés pour raisons de sécurité, ils apparaissaient seulement sur les cartes d'état-major. Le train des plénipotentiaires allemands et celui du maréchal Foch stationnaient sur les deux rameaux ouest des épis de Francport, les deux rameaux est n'ayant pas été utilisés.

Les voies ferrées historiques ayant accueilli les trains des négociateurs de l'armistice de 1918 sont les épis de Rethondes, désignés à l'époque, dans les documents militaires, « épis de Francport ».

À la fin de la guerre, le bourg est largement détruit, et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le .

La gare vers 1900, au temps de la vapeur.

| ]

Durant la Seconde Guerre mondiale, le château du Francport est occupé par l'armée allemande, puis par les troupes américaines.

La commune était desservie par la gare de Choisy-au-Bac, sur la ligne de Creil à Jeumont, qui est fermée depuis 2011.

  1. a b et c Stéphanie Forestier, « C'est bonne pioche » : ce village de l'Oise est le paradis des archéologues : A Choisy-au-Bac, une nécropole mérovingienne vient d'être mise au jour sur une parcelle destinée à accueillir un projet immobilier. Une énième découverte sous le sol de cette commune qui cache encore nombre de trésors. », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a b c d e f g et h Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Graves
  3. Philippe Bonnet-Laborderie, Art et Histoire dans les Pays d'Oise, de la préhistoire à nos jours, Beauvais, le G.E.M.O.B., , 180 p., p. 26
  4. «  », (consulté le ), sur Gallica.
  5. «  », (consulté le ), sur Gallica.
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  7. Achille Quinet (1831-1907), «  », sur Gallica.
  8. Philippe Seydoux, Châteaux et gentilhommières des Pays de l'Oise, tome 2, Paris, Editions de la Morande, (ISBN ), p. 82-83
  9. Agence photographique Rol, «  », (consulté le ), sur Gallica.
  10. a b et c «  », Livre mémorial des communes de l'Oise, Mémorial 1914 / 1918 des victimes civiles de l'Oise (consulté le ).
  11. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
  12. Marc Pilot, «  », Villages martyrs, sur compiegne1914.fr (consulté le ) (extrait de l'ouvrage "Choisy au Bac et les deux guerres mondiales" ).
  13. Journal officiel du 24 février 1921, p. 2475.

Héraldique

Blason
D'argent au bac de gueules avec son batelier de carnation vêtu d'or et d'un pantalon aussi de gueules, voguant sur une champagne ondée d'azur, surmonté de trois fleurs de lys aussi d'or rangées en chef.
Détails
* Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (or sur argent).
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
  1. http://www.labanquedublason.com/ Banque du Blason

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Choisy-au-Bac dans la littérature

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