Chauny
Localisation
Chauny : descriptif
- Chauny
Chauny est une ville française située dans le département de l'Aisne, dans les Hauts-de-France
Ses habitants sont les Chaunois et les Chaunoises.
Géographie
Localisation
Chauny est à égale distance de Soissons (34 Laon (36 Saint-Quentin (31 Picardie.
Les communes limitrophes sont Abbécourt, Autreville, Bichancourt, Caumont, Ognes, Sinceny, Villequier-Aumont et Viry-Noureuil.
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le canal de Saint-Quentin, le canal latéral à l'Oise, l'Oise, le Helot, le canal 01 de la commune de Autreville, le canal 01 de la commune de Chauny, le canal 01 de la commune de Ognes, le canal 01 de la commune de Sinceny, le canal 02 de la commune de Viry-Noureuil, le canal 03 de la commune de Viry-Noureuil, le canal Saint-Lazare, le cours d'eau 01 du le ru Besson, le Gobelet, le ruisseau de Marizelle, le ruisseau Gantondivers bras de Brouage et un autre petit cours d'eau,.
Le canal latéral à l'Oise est un canal de gabarit Freycinet qui dessert l'est de la Picardie. D'une longueur de 34 canal de Saint-Quentin (depuis Chauny) à l'Oise canalisée à hauteur de Janville.
L'Oise prend sa source en Belgique, à 309 altitude, dans l'ancienne commune de Forges et se jette dans la Seine à 20 mètres d'altitude, au Pointil en rive droite et en aval du centre de Conflans-Sainte-Honorine dans le département des Yvelines. D'une longueur 341 kilomètres, elle est presque entièrement navigable et bordée de canaux sur 104 kilomètres. Les caractéristiques hydrologiques de l'Oise sont données par la station hydrologique située sur la commune de Condren. Le débit moyen mensuel est de 33,2 . Le débit moyen journalier maximum est de 307 débit instantané maximal est quant à lui de 317 .
Le Hélot, d'une longueur de 18 Ugny-le-Gay et se jette dans le ru de Pontoise à Ognes, après avoir traversé six communes.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Oise moyenne ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 013 bassin versant de l'Oise moyenne. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE est, en 2024, encore en élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte du SAGE Oise-Moyenne (SMOM).
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 amplitude thermique annuelle de 14,9 . Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1,5 | 1,6 | 3,4 | 5,2 | 8,5 | 11,3 | 13,4 | 13,3 | 10,6 | 8 | 4,5 | 2,1 | 7 |
Température moyenne (°C) | 3,9 | 4,5 | 7,5 | 10,4 | 13,7 | 16,7 | 19,1 | 18,9 | 15,6 | 11,8 | 7,2 | 4,4 | 11,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,3 | 7,4 | 11,5 | 15,5 | 18,9 | 22,1 | 24,9 | 24,6 | 20,6 | 15,6 | 10 | 6,7 | 15,3 |
Record de froid (°C) date du record |
−14 07.01.09 |
−13 07.02.1991 |
−11,5 13.03.13 |
−3,6 01.04.1996 |
−0,7 06.05.19 |
2,4 04.06.1991 |
5,6 31.07.15 |
5,4 26.08.1993 |
0 30.09.18 |
−4 29.10.03 |
−9,3 24.11.1998 |
−11,7 29.12.1996 |
−14 2009 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15,3 25.01.1995 |
19,3 27.02.19 |
25 31.03.21 |
27,6 25.04.07 |
31,1 27.05.05 |
35,1 18.06.22 |
41,5 25.07.19 |
38,6 12.08.03 |
34,4 15.09.20 |
27,7 02.10.23 |
20,1 08.11.15 |
17 16.12.1989 |
41,5 2019 |
Précipitations (mm) | 56,6 | 54,3 | 55,2 | 44,2 | 61,7 | 60,1 | 60,6 | 68,6 | 51,6 | 63,9 | 58,3 | 74,8 | 709,9 |
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- « », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le )
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- Sandre, « »
- « », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le )
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- « », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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Toponymie
Dans les chartes de Chauny, de Lothaire à Philippe IV, la ville, qui est bâtie sur la rive droite de l'Oise, est indiquée sous les noms de Calgny, Cauny, Canni, Calni ou de Chaulni et en latin, par des auteurs anciens comme Flodoard, Guibert de Noyon… on lui donne pas moins de treize noms différents dont Calnacum, Calniacum, Cauniacum, Calviniacum et Channiacum,.
- Histoire de Chauny par Maximilien Melleville
- Notice sur les origines de Chauny par Dom Labbé
Histoire
Le château
Avant le pendant des invasions des Vandales (407) et des Huns (451), sert de refuge aux peuples. Si on ignore la date exacte de création de la citadelle, les historiens s'accordent sur le fait qu'elle a été érigée par les premiers comtes de Vermandois, qui voulaient borner, défendre les frontières de leur domaine en construisant le long de la frontière une série de fortifications qui étaient nommées châteaux borniers au même titre que les châteaux de Ham, Nesle, Ronssoy, Estrées-en-Arrouaise, Guise, Ribemont et Vendeuil.
Le château occupait la partie la plus haute où furent construits plus tard les couvents des religieux de Sainte-Croix et des minimes. Cette supposition est contestée par l'abbé J Turpin en raison de la phrase de Flodoard.
Le château est cité par ce dernier, en 949 : « ....Un certain Bernard du parti de Hugues ayant un château sur l'Oise, nommé Chauny, se livra avec son château au comte Adalbert.... ».
Le château est encore cité en 1066 par Gilbert religieux de Saint-Amand en Flandre : « Sortant de la ville de Laon nous primes le chemin vers Noyon, accompagné d'une grande foule; la nuit approchait, nous arrivâmes à un petit château appelé Chauny, où nous fûmes reçus fort honnêtement et nous y passâmes la nuit. »
Guibert de Nogent qui vivait en 1104, rapporte « ... un soldat ayant pris des bœufs de l'abbaye de Nogent-sous-Coucy les mena au château de Chauny... ».
Les chartes de , comte de Vermandois, en 1130, de Philippe d'Alsace, comte de Flandre et de Vermandois, en 1167, d'Éléonore comtesse de Vermandois en 1191 qualifient Chauny de Château. Philippe Auguste lui donne, le premier, le nom de Ville en 1213.
L'antique citadelle est démolie en 1430 et ses restes sont alors utilisés pour fortifier les murs d'enceinte d'un puissant château fort. En 1471, la ville tombe pourtant aux mains des Anglais qui vont l'occuper pendant 25 ans.
Les guerres
La terre de Chauny devait appartenir à l'origine au domaine royal avant d'être incorporée à la province du Vermandois dont les comtes la donnèrent vers 830 à l'un de leurs seigneurs qui en ait sa résidence.
Les premières familles venues s'installer sous la protection du castellum de Chauny furent les habitants de Condren après le ravage de leur ville, lors des invasions normandes.
Au bourgade de Chauny ne possédant pas d'église, elle dépendait de la paroisse de Viry. En 949, le château occupé par un nommé Bernard fut assiégé par Albert de Vermandois pour le punir du soutien qu'il apportait à Hugues le Blanc contre Louis d'Outremer.
En 1066, un cortège transportant les reliques de saint Amand de Maastricht traverse Chauny.
Au comté de Vermandois passe aux mains de Philippe d'Alsace, comte de Flandre et accorde aux Chaunois une charte de commune calquée sur celle de Saint-Quentin. C'est ainsi que les Chaunois sont déchargés de tous les plaids et de toutes les corvées sous la condition de payer 12 deniers de Provins par ménage et par an, de continuer de s'acquitter du droit d'ost et de la chevauchée et de le loger gracieusement lorsqu'il viendra en visite.
Cette période est toutefois tumultueuse. Raoul de Coucy et Raoul de Clermont intriguèrent auprès du jeune roi Philippe Auguste, couronné roi de France le novembre 1179, contre Philippe d'Alsace déclenchant un conflit qui débutera, en 1180, par la prise de Chauny par le roi, reprise par Philippe d'Alsace en 1182, et qui durera jusqu'à la paix signée à Amiens le .
Il s'ensuit une période de paix et de tranquillité qui permit à la ville de prospérer et donc de s'agrandir. C'est ainsi que plusieurs faubourgs virent le jour autour de la ville :
- le Brouage, qui fut longtemps la plus belle partie de la ville et qui tire son nom du Brouage un ruisseau qui prend sa source à Genlis et qui se jette dans l'Oise à Abbécourt ;
- les Pâtureaux ;
- le Pissot ;
- Senicourt ;
- le Bailli ;
- la Chaussée après 1213.
Lors des nombreuses guerres qui firent rage dans la région, la ville fut conquise de nombreuses fois : par les Bourguignons en 1411, les Anglais en 1418, les troupes royales en 1430, le duc de Bourgogne en 1471, Maximilien d'Autriche en 1478, les calvinistes en 1552 et les Espagnols en 1652.
La ville fut le siège de nombreuses institutions sous l'Ancien Régime et le resta par la suite en étant tribunal de première instance sous la Révolution.
En 1790, elle devient chef-lieu de district jusqu'en 1800.
Le , pendant l'invasion de la France par la Sixième Coalition, un détachement de 800 cavaliers prussiens, saxons et cosaques commandés par le colonel russe Geismar entre dans la ville : des ouvriers de la compagnie de Saint-Gobain, croyant avoir affaire à une simple patrouille, ouvrent le feu sur les cavaliers et en tuent trois. Ceux-ci chargent la foule, faisant 12 tués. Puis les Russes pillent la manufacture et réclament une indemnité de 100 000 francs en menaçant de brûler la ville. Le maire, M. de Mory de Neuflieux, et deux conseillers municipaux s'offrent comme otages jusqu'au paiement de la somme ; la ville et la compagnie arrivent à payer les trois quarts de la somme, les Russes fouettent cinq suspects et se retirent en emmenant le maire.
En 1871, les Prussiens y pénètrent.
Chauny, qui était une ville prospère pendant la révolution industrielle, fut totalement dynamitée par les Allemands en 1917. Tous les monuments de la ville sont donc postérieurs à la Première Guerre mondiale.
La Première Guerre mondiale
Le 29 août 1914, les brigades de cavalerie du corps expéditionnaire britannique qui se dirigent vers Soissons entrent à Chauny. Les Allemands étant signalés dans les environs, la voie ferrée est détruite dans Chauny et les ponts sont minés.
Le 30 août 1914, la cavalerie britannique quitte la ville pour Fontenoy. Des éclaireurs allemands ayant été aperçu place Bouzier, les artificiers du génie du régiment d'infanterie font sauter les ponts à la dynamite.
Le 31 août, les destructions des ponts continuent, des bateaux et péniches sont coulés dans l'Oise et le canal. Les derniers soldats quittent la ville dans la soirée.
Le septembre 1914, vers midi, les troupes allemandes pénètrent dans Chauny.
Le , après la bataille de la Marne, les troupes françaises qui occupent Cuts et Carlepont lancent une attaque pour délivrer la ville, qui échoue. Chauny sera occupée durant deux ans et demi.
Le , une offensive française libère la ferme de Quennevières.
En 1917, la ville est bombardée plusieurs fois par l'aviation alliée, la gare et la ville ne sont qu'un tas de ruine lors de sa libération.
La Seconde Guerre mondiale
: l'aviation alliée bombarde et détruit la soudière de Chauny, une usine chimique fabriquant à cette époque de l'anhydride phtalique participant à l'effort de guerre nazi.
: libération de la ville par les troupes américaines ( division d'infanterie du corps de la armée).
Visites notables
Plusieurs rois sont passés à Chauny : Philippe-Auguste (1214 et 1222), Philippe le Hardi (1271), Charles V (1378), Henri IV (1591), Louis XIV (1668), Louis-Philippe (1822) et des personnages historiques : Mazarin (1661), la duchesse de Berry (1821), Napoléon III (1852 et 1858).
Famines et désastres
La ville est victime de plusieurs famines : 1276, 1417, 1578, 1650, 1652 (à la suite de la prise de Chauny par les Espagnols le 13 juillet), 1692, 1789, 1793-1795 ainsi que d'hivers néfastes : 1408, 1458, 1521-1522, 1608, 1657-1658, 1681-1694 (qui voit la disparition de la culture de la vigne à Chauny), 1709, 1776, 1783-1784, 1812, 1820, 1838, 1841-1842, 1853 et 1871 et de sécheresses : 1000, 1303, 1541, 1619, 1652, 1718, 1802, 1811, 1823, 1830 (28-29 juillet).
Désastres
La ville est victime le d'un tremblement de terre. En 1678, une tempête enlève le clocher de l'église Notre-Dame et en juillet 1767 dévaste la ville et les champs alentour. Le , un orage fait de nombreux dégâts dans la ville et le , ravage la ville et l'usine des glaces et produits chimiques. La même tempête renverse le cèdre de l'Aventure et le vieil orme des Promenades publiques qui avait été planté en 1766.
La ville connaît de très nombreuses inondations dont les plus importantes furent : 1574, 1655 (où le roi de France envoie 1 500 livres pour reconstruire les ponts), février 1658, 1661, etc..
La grande dernière inondation fut en , lors de la crue de l'Oise. Elle eut d'importantes conséquences puisque 900 habitations, 70 entreprises, artisans et commerçants furent sinistrés, et près de 2 000 personnes évacuées.
Épidémies
Plusieurs graves épidémies sont signalées : 1401, 1417, 1460, 1579, 1585, 1636, 1668 (peste), 1747 (typhus), 1761 (typhus et peste), 1789 (idem), 1832 et 1849 (choléra)(on compte 278 décès sur le territoire de la commune pour l'année 1849 et 5 décès hors commune) (a titre de comparaison : 150 décès pour l'année 1850), 1871 (variole).
- Moët del aForte-Maison, Histoire de la ruine de Condren et de l'origine de Chauny, Société des Antiquaires de Noyon, p. 431 et, Abbé Lambert, Recherches sur l'origine et l'antiquité de Chauny, Bulletin de la Société littéraire de Chauny, 1860, p. 26
- Les Origines de Chauny - Où naquit la Ville de l'abbé J. TURPIN
- Abbé Jules Caron, Histoire populaire de Chauny, 1878, p. 8
- Édouard Fleury, Le département de l'Aisne en 1814, Laon, 1858, p. 154-156.
- Abbé Jules Caron, op.cit, p. 8.-
- La ferme de Quennevières en 1915
- Gare et bâtiment des voyageurs de Chauny, tels qu'il a été retrouvés
- Usine de Chauny
- Histoire populaire…, op.cit, p. 52-57
- Ibid, p. 61-62
- Histoire populaire…, ibid, p. 62-63
- Abbé Jules Caron, Histoire populaire de Chauny, 1878, p. 64
- Tristes souvenirs de la crue 1993, L'Union
- Archives départementales de l'Aisne - 5Mi0206 -1849 1850
Héraldique
Blason | D'azur à la tour donjonnée de trois pièces d'or, maçonnée de sable, accompagnée de huit fleurs de lys aussi d'or en orle.
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Détails | Adopté. |
- « », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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Chauny dans la littérature
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