Harponville

Localisation

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Harponville : descriptif

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Harponville

Harponville est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Géographie

Localisation

Ce village rural picard est situé entre Amiens et Arras, sur le versant nord de la vallée de l'Hallue.

Au lieu-dit la Hayette, en 1897, se trouve le seul écart communal, à 500 mètres du chef-lieu, constitué d'une seule maison.

En 2019, la localité est desservie par les autocars du réseau interurbain Trans'80 Hauts-de-France.

Communes limitrophes
Rose des vents Toutencourt Varennes Rose des vents
N
O    Harponville    E
S
Vadencourt Warloy-Baillon

Relief

Au niveau topographique, se remarquent, au nord, une petite vallée assez encaissée appelée vallée Madame et au sud-ouest, une zone boisée appelée bois de Longue Attente.

Hydrographie

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau.

« A Harponville, é bête et méchant, mais l'ieu ale coule in montant » (A Harponville, c'est bête et méchant mais l'eau coule en montant).

Face au village, se trouve une vallée sèche secondaire de l'Hallue. En 1897, une nappe située à 30 mètres de profondeur alimente les neuf puits du village. Les habitants recueillent l'eau de pluie dans des citernes.

La couche végétale est peu épaisse. Au nord et à l'est, elle est formée de terres argileuses mais se révèle plutôt calcaire au sud et à l'ouest. Le sous-sol est constitué de marnes, calcaires siliceux et terres glaises. Cette devise s'explique par la présence de la mare en haut du village alors que l'ensemble du territoire est en pente du nord vers le sud.

Réseau hydrographique d'Harponville.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 amplitude thermique annuelle de 14,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Méaulte à 13 vol d'oiseau, est de 10,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a b et c Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Noti
  2. «  ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Dès 1190, Arponville est relevé. Au .

  1. Notice géographique et historique réalisée par l'instituteur, M. Choquet, 1897, archives départementales de la Somme, Amiens. Lire la notice en ligne, sur le site des archives départementales.

Histoire

Des armes en pierre taillée et des monnaies gallo-romaines ont été découvertes dans le village.

Depuis le très haut Moyen Âge, le village d'Harponville devait être dans l'aire d'influence de l'abbaye de Saint-Riquier. À quelques centaines de mètres, se trouvait le village d'Hierville (aujourd'hui disparu) qui lui dépendait très tôt de l'abbaye de Corbie. Le « Grès bénotte » (borne de limite) semble avoir été la délimitation entre les deux zones.

Sa situation stratégique à proximité de la route Amiens - Arras a permis sa survie grâce notamment au chemin de Saint Jacques de Compostelle (Niederstrasse).

Jusqu'au XVIIe siècle, il est difficile de connaître précisément l'histoire du village. Quelques noms d'obscure noblesse apparaissent à l'occasion de l'achat de terres sur la seigneurie (de Houblières, de Rigauville).

C'est à cette époque que la famille de Raincheval achète la seigneurie en 1683. C'est aussi à partir de cette date que Harponville va être marqué par l'influence de la religion protestante ; la belle-mère de Marc François de Raincheval était protestante.

Au édit de tolérance, de nombreux protestants harponvillois qui s'étaient mariés à Tournai, officialisent leur union sur l'état-civil français.

Début XIXe siècle, l'entente entre les deux religions est telle que les deux confessions décident d'un commun accord de construire un mur dans l'église pour d'un côté avoir l'église catholique et de l'autre, le temple protestant.

Il faudra l'intervention du préfet et de l'évêque en 1804 pour que ce mur soit démoli.

Le premier temple protestant du département de la Somme est construit à Harponville en 1823. Il s'agit d'un bâtiment assez sommaire en torchis.

Ce temple brûle en 1859 avec une vingtaine de maisons et un second temple (le temple actuel) est construit en 1863.

Ferdinand-François-Séraphin Hespel (1750-après 1815), écuyer, est seigneur de Wledricq puis d'Harponville à partir de 1787. Fils de Clément-Séraphin-Marie Hespel, écuyer, seigneur d'Hocron (sur Sainghin-en Weppes) , de Coisnes (sur Salomé), bourgeois de Lille, député aux États de Lille et d'Henriette-Françoise de Wazières, il est ondoyé à Lille le , baptisé le 29 septembre, effectue une carrière militaire : enseigne aux gardes wallonnes le , sous-lieutenant le , lieutenant le , chevalier de l'ordre d'Alcantara, retraité à Lille en avril 1783. Bourgeois de Lille le , reçu aux États d'Artois le , il achète cette même année le domaine, seigneurie et château d'Harponville à Charles-Michel de Vaujours de Châtillon, époux de Marie-Françoise Picquet de Dourier. Il meurt à Amiens après 1815. Il a pris pour femme à Arras le , Joseph-Françoise-Hélène-Rosalie de Marbais (1760-1815), fille de Philippe-François-Eugène, écuyer, seigneur de Verval, et de Marie-Anne-Françoise de Leval. Née à Gauchin-le-Gal le , elle meurt à Amiens le .

Wallerand-François-Eugène Hespel (1786-1862), fils de Ferdinand-François-Séraphin, écuyer puis comte d'Hespel, est seigneur d'Harponville. Il nait à Liévin le , devient officier au service de l' Espagne et meurt à Wazemmes (Lille) le , à 76 ans. Il épouse à Lille le Émeraude-Pétronille-Méliton-Marguerite du Chastel de la Howarderie (1786-1854), (famille du Chastel de la Howarderie), fille de Ferdinand-François, comte du Chastel, et de Catherine-Adélaïde-Gille Le Brun, baptisée à Lille le

Wallerand-Ferdinand-Gustave-Eugène, comte d'Hespel d'Harponville (1813-1873), est le fils de Wallerand-François-Eugène. Il nait à Paris le , devient officier au régiment des chevau-légers de l'empereur d'Autriche en 1833, puis capitaine d'état-major au service de Don Carlos d'Espagne (Charles de Bourbon), chevalier de l'ordre de Saint Ferdinand et meurt à Paris le . Il est probablement le Gustave d'Hespel d'Harponville, vicomte, auteur en 1850 du livre La reine des Antilles; ou, Situation actuelle de l'île de Cuba. Il prend pour femme à Paris le Gabrielle-Antoinette-Thécle Cortois de Charnailles, née à Paris le , fille de Didier, vicomte de Charnailles (Charnailles est un hameau de Jambles), ancien officier d'infanterie, et d'Alexandrine-Rose-Zoé de Pierrepont.

Ferdinand-Baudouin-Édouard, comte d'Hespel de Harponville, fils de Wallerand-Ferdinand-Gustave-Eugène, nait à Tournai le et devient militaire. Il est engagé volontaire le , effectue sa carrière en commençant en tant que soldat, devient caporal, sergent, passe par l'école militaire spéciale et devient officier. Il participe à la guerre franco-allemande de 1870 du au . Blessé légèrement par un éclat d'obus le

Marie Hespel, comtesse d'Hespel d'Harponville, fille de Ferdinand-Baudouin-Édouard, nait au château de Marceley le . Elle y épouse le Augustin-Paul-Marie-Joseph prince de Broglie Revel (Maison de Broglie), fils du prince Raymond-Amédée-Charles et de Marie-Louise de Vidart. Né le , l'époux occupe la fonction d'officier de cavalerie.

En , les Prussiens tentent des réquisitions de bestiaux dans le village. Une résistance locale conduit à une intervention brutale sur la localité.

La guerre de 1914-1918 n'a pas trop touché le village. Un système défensif (blockhaus, tranchées) assez étendu était installé depuis le lieu-dit Bois de l'Abbaye jusqu'au Mont d'Harponville. Pour l'anecdote, on peut citer l'arrestation d'un soldat anglais pyromane qui avait provoqué l'incendie de plusieurs granges.

La Seconde Guerre mondiale est quasiment passée inaperçue. Néanmoins, il semble qu'un Harponvillois ait caché un résistant informateur pour la préparation de l'opération Jéricho sur la prison d'Amiens.

  1. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Noti
  2. «  », sur Armoiries Samariennes (consulté le ).
  3. Paul-Denis du Péage, Recueil de généalogies lilloises, tome II, Lille, 1907, p. 7245-725, lire en ligne.
  4. a et b Paul-Denis du Péage, Recueil de généalogies lilloises, tome II, Lille, 1907, p. 725-726, lire en ligne.
  5. Gustave Hespel d'Harponville (vicomte d'.), La reine des Antilles; ou, Situation actuelle de l'île de Cuba: précis topographique et statistique, histoire, géographie, agriculture, commerce, administration et mœurs, Gide et Baudry, (lire en ligne)
  6. a et b Paul-Denis du Péage, Recueil de généalogies lilloises, tome II, Lille, 1907, p. 726-727, lire en ligne.
  7. «  » (Dossier LH//1297/97), sur leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).

Héraldique

Blason
De gueules à un fer de harpon à deux crochets d'or.
Détails
Armes parlantes.
Quand, vers 1879, le village d'Harponville a dû reconstruire son église à la suite d'un incendie, la commune s'est dotée un blason, marquant sa participation au financement de la nouvelle construction. La commune avait choisi des armes parlantes, montrant un blason « au fer de harpon à double crochet ». Les émaux sont ceux qui colorent les armes de deux familles ayant possédé la seigneurie d'Harponville : les De Domqueur (.

Création 1879 et projet définitif de Jacques Dulphy & Daniel Juric, adopté en .
  1. «  », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
  2. « Le village a enfin son blason », Courrier picard,‎ , p. 22D.

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
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