Voyennes
Localisation
Voyennes : descriptif
- Voyennes
Voyennes est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France
Elle fait partie de la communauté de communes de l'Est de la Somme.
Géographie
Localisation
La commune est un bourg picard rural, situé entre Nesle et Ham.
La ligne d'Amiens à Laon traverse le sud du territoire communal. La gare de Voyennes-Hombleux a été fermée en 1973 à cause d'un nombre insuffisant de voyageurs aux yeux de la SNCF.
Communes limitrophes
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la rivière Somme , la Somme canalisée, l'Allemagne et divers autres petits cours d'eau.
La Somme est un fleuve du nord de la France, en région Hauts-de-France, qui traverse les deux départements de l'Aisne et de la Somme. Il prend sa source dans la commune de Fonsomme et se jette dans la Manche par la baie de Somme entre Le Crotoy et Saint-Valery-sur-Somme.
Le canal de la Somme, construit entre 1770 et 1827, et mis au gabarit Freycinet en 1880, est long 170 Saint-Simon où il touche au canal de Saint-Quentin et débouche dans la baie de Somme. En raison d'un envasement croissant, le canal de la Somme n'est plus navigable de Saint-Simon à Offoy, depuis 2000 pour la navigation de commerce et 2004 pour tout bateau. Voyennes se situe au confluent avec ce canal de la Somme et du canal du Nord à gabarit supérieur permettant le passage de péniches de 900 tonnes ouvert en 1965. Un tronçon de 20 km de Voyennes à Péronne a été élargi au gabarit du canal du Nord. La liaison avec le canal du Nord devient alors le seul débouché pour les péniches. Dans les années 1960, 300 000 tonnes de marchandises transitaient encore par le canal de la Somme : betteraves acheminées vers les sucreries, céréales, engrais, charbon, etc. Depuis, le trafic marchand n'a cessé de décroître, laissant place aux bateaux des plaisanciers.
L'Allemagne, d'une longueur de 13 Fréniches et se jette dans la Somme canalisée sur la commune, après avoir traversé sept communes.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Haute Somme ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 798 bassin versant de la Haute Somme est constitué d'un réseau hydrographique complexe de cours d'eau, de marais, d'étangs et de canaux. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA).
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 amplitude thermique annuelle de 15,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Estrées-Mons à 12 vol d'oiseau, est de 11,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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- Sandre, « »
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- Aude Collina, « La faune du canal est malicieuse », Le Courrier picard, édition Région d'Amiens, .
- Sandre, « »
- « », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Vienna (1055) ; Voiana (1140-1151) ; Voienna (1179) ; Voienne (1226-1241) ; Voiane (1230) ; Voyane (1248) ; Voniane (1230) ; Voenne (1254) ; Voissena (1230) ; Voyenne (1343) ; Voyennes (1512) ; Voyen (1579) ; Voyene (1733).
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 407 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
Histoire
Époque gallo-romaine
Quelques ossements et armures de l'époque gallo-romaine ainsi que des documents ont été mis au jour dans le village.
Un cimetière gallo-romain a été signalé sur le territoire de Voyennes. Le lieu exact de son implantation n'a pas été découvert.
Moyen Âge
En 1415, le roi Henry V d'Angleterre passe la Somme à Voyennes, avant la funeste journée d'Azincourt.
Les Templiers
Plusieurs sources confirment la présence d'un fort templier sur le territoire de Voyennes : « En 1182, le chapitre de Noyon avait acensé à Nivelon de Montdidier, maître du Temple dans le diocèse de Noyon (il n'y avait pas encore de baillie de Vermandois), ses moulin, chaussée et pêcheries de Voyennes, moyennant dix muids de froment et 40 sols de monnaie de Vermandois. Les frères du Temple s'engageaient à payer le cens convenu, à Noyon, le transport du grain étant à leur charge, et à souffrir le libre passage sur la chaussée des chevaux, des voitures à deux et quatre chevaux et autres véhicules du chapitre. Quant aux chanoines, ils devaient veiller à ce que leurs hommes allassent au moulin des Templiers et non à un autre ».
Aujourd'hui, les Templiers laissent leur nom à une impasse, à un chemin pédestre et une association dans la commune fait découvrir leur mode de vie.
Temps modernes et contemporains
- La cité d'eau
Voyennes est une cité d'eau, le canal de la Somme, la rivière Somme, les étangs et marais sont représentatifs de ce village.
Les nombreux maraîchers en activité au début du siècle précédent ont marqué de leur présence l'activité économique du village.
Les hardines (nom donné aux jardins de marais à l'est de la Somme) ont fait vivre de longues années les familles de maraîchers de la région.
La plupart des productions des marais étaient vouées à l'exportation via le canal (transport par bateau à cheval) ou par le tortillard en gare de Voyennes, situé de l'autre côté du pont du canal.
Concernant la construction du canal de la Somme, les travaux commencent en 1786 mais doivent être interrompus dès 1793 devant les difficultés techniques (impossibilité de fonder les écluses dans le lit d'alluvions). Les travaux ne reprennent que sur ordre de Bonaparte en 1802, qui envisage de faire de Saint-Valery-sur-Somme un port de guerre ; ils se poursuivent en 1810 avec emploi de prisonniers de guerre espagnols aux travaux de terrassement. Sous la Restauration, la concession est attribuée en 1822 par décret au banquier Pierre-Urbain Sartoris († 1833), qui envisage le doublement de la rivière par un canal maritime jusqu'à Saint-Valery-sur-Somme.
En 1827, inaugure lui-même le canal de la Somme qui sera achevé, tel que nous le connaissons aujourd'hui.
- Le Tortillard
Voyennes est également, au début du siècle précédent, un nœud de transport important. Le canal et le tortillard sont largement utilisés pour le transport de marchandises et de personnes. Le réseau était équipé d'une voie unique à écartement métrique, les croisements de trains se faisant dans les gares. La voie du réseau départemental était armée en rails Vignole de 15 et 20 Société générale des chemins de fer économiques. Vu le faible nombre de trains en circulation sur la ligne, il n'y avait pas de signalisation, si ce n'est aux bifurcations et à l'embranchement de la ligne d'Offoy à Ercheu.
Le célèbre tortillard est très actif, c'est le moyen de transport en commun idéal pour le déplacement des populations rurales, aller au marché vaut à notre époque, les courses à l'Hyper Marché. Le tortillard comptait deux voies et trois gares sur la commune, la plus célèbre est la Rusticana en direction d'Offoy, qui servait de gare de marchandises (produits agricoles). Une autre gare est encore visible au sein du village, rue de la Gare, à l'architecture en brique typique du début du XXe siècle.
Le tortillard est détruit par les Allemands lors de leur retraite pendant l'automne 1944.
Le tortillard est fermé en 1954 à la suite de l'évolution exponentielle du nombre d'automobiles. Le nombre de passagers est alors insuffisant pour continuer de faire fonctionner ce mode de transport dans les meilleures conditions économiques. Ce fut le cas pour la plupart des petites lignes de la région.
- Première Guerre mondiale
La Première Guerre mondiale a amené l'occupant à manifester une forte présence à Voyennes. Plusieurs cartes postales éditées par les Allemands illustrent cette période de l'histoire du village.
Au cours de cette même période, le village a payé un lourd tribut à cette guerre ; les cimetières militaires provisoires et les ruines de l'époque en témoignent.
Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre.
Il a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le .
- Seconde Guerre mondiale
Voyennes, occupée une fois de plus pendant la Seconde Guerre mondiale, fut libérée par les alliés le .
- « », Commanderies par département, sur templiers.net.
- Cf. coll., « Grand-Laviers et ses deux mille ans d'histoire » (décembre 2000), éd. F. Paillart, Abbeville
- Cf. Joseph Marie Quérard, La France littéraire: ou Dictionnaire bibliographique des savants, vol. VIII, Firmin Didot, , p. 461.
- Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
- Journal officiel du 30 octobre 1920, p. 16878.
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Voyennes dans la littérature
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