Hesbécourt

Localisation

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Hesbécourt : descriptif

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Hesbécourt

Hesbécourt est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Géographie

Localisation

Communes limitrophes
Communes limitrophes d’Hesbécourt
Templeux-le-Guérard Villeret
(Aisne)
Roisel Hesbécourt Jeancourt
(Aisne)
Hervilly

Description

Vue du village depuis la route d'Hervilly.

La commune se situe à une vingtaine de kilomètres à l'est de Péronne et à peu près la même distance de Saint-Quentin, au sud-est.

Le territoire de la commune d'Hesbécourt s'élève en amphithéâtre incliné vers le sud-ouest. Le point culminant de la commune est situé au lieu-dit « La Motte ». Une seconde petite colline s'élève à 116 m. La commune présente un habitat groupé au chef-lieu.

Le sol est de nature argilo-calcaire et argilo-siliceuse, excepté dans le sud-ouest du territoire communal où c'est le calcaire qui domine sur une cinquantaine d'hectares.

En 2019, la localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés (ligne .

Hydrographie

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau.

Réseau hydrographique d'Hesbécourt.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 amplitude thermique annuelle de 15 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Épehy à 7 vol d'oiseau, est de 10,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a et b Notice géographique et historique sur la commune d'Hesbécourt, rédigée par M. Lecul, instituteur, Archives départementales de la Somme
  2. «  », sur trans80.hautsdefrance.fr).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Hebescourt en 1567 ; Hébecourt en 1733 ; Ebécourt en 1757 ; Hervecourt en 1761 ; Hasbecourt en 1801 ; Hesbecourt.

  1. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 481 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].

Histoire

Moyen Âge

Hesbécourt était au Moyen Âge un simple hameau dépendant de la paroisse de Jeancourt sous le patronage de l'abbaye Saint-Éloi de Noyon.

Époque moderne

Un aveu de 1503 révèle que Jeanne d'Hervilly possédait un fief à Hesbécourt. Au XVIIIe siècle, la seigneurie d'Hesbécourt était partagée entre le chapitre de Saint-Quentin et la duchesse d'Olonne.

Après la Révocation de l'édit de Nantes, en 1685, au lieu-dit « La Boîte à Cailloux », se tinrent des assemblées du désert où les protestants des environs se rassemblaient clandestinement sous la présidence du pasteur Jean Gardien Givry, prédicateur du désert itinérant.

Époque contemporaine

Hesbécourt pendant la guerre 1914-1918

Comme beaucoup d'autres villages de la région, Hesbécourt est sorti meurtri de la Grande Guerre car le village a été entièrement rasé en 1917 par les Allemands.

1914-1917, Hesbécourt occupé par les Allemands

Le , soit moins d'un mois après la déclaration de guerre, l'armée française bat en retraite vers l'ouest et les Allemands arrivent à Hesbécourt. Dès lors commença l'occupation allemande qui dura jusqu'en . Le front se situant à une vingtaine de kilomètres à l'ouest vers Péronne, l'activité des occupants consistait principalement à assurer le logement des combattants et l'approvisionnement en nourriture. Des arrêtés de la kommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien.
Voici des extraits d'un arrêté de la kommandantur d'Holnon valable pour 25 communes de la région : « Holnon le . Tous les ouvriers et les femmes et les enfants de 15 ans sont obligés de faire travaux des champs tous les jours aussi dimanche de quatre heures du matin jusque huit heure du soir… Après la récolte les fainéants seront emprisonnés 6 mois… Les femmes fainéantes seront exilées à Holnon pour travailler. Après la récolte, les femmes seront emprisonnées 6 mois… Les enfants fainéants seront punis de coups de bâton. De plus le commandant réserve de punir les ouvriers fainéants de 20 coups de bâton tous les jours… Les ouvriers de la commune Vendelles sont punis sévèrement. »

Carte montrant la prise définitive d'Hesbécourt par l'armée anglaise en .
-, Hesbécourt évacué par les Allemands

En , le haut commandement allemand décida de la création d'une ligne défense plus à l'est : c'est ce que l'on a appelé la ligne Hindenburg. Lors du retrait des troupes allemandes, tous les villages furent détruits pour ne pas servir d'abri aux troupes franco-britanniques. Dès le les habitants furent évacués et dispersés dans des lieux de la zone occupée, jusqu'en Belgique. En , avant du retrait des troupes allemandes sur la ligne Hindenburg, le long du canal de Saint-Quentin, les maisons furent pillées et incendiées, le village fut systématiquement détruit. L'église, la mairie, l'école et toutes les maisons furent dynamitées et les arbres sciés à 1 m de hauteur. Le village, vidé de ses habitants, reste occupé par les Allemands ; il fut le théâtre de nombreux combats en . Communiqué britannique du :

« Ce n'est pas de moins de huit villages qui sont tombés au pouvoir des troupes britanniques. Certains de ces villages, comme Heudicourt, Hesbécourt, Hervilly, Jeancourt, n'ont été occupés qu'après de durs combats,. »

, reprise définitive d'Hesbécourt par l'armée britannique

Les ruines du village furent plusieurs fois prises et reprises par chaque camp. Ce n'est qu'en , lors de la bataille de la ligne Hindenburg qu'Hesbécourt fut définitivement libéré par la 6e division britannique.

Entre-deux-guerres, la reconstruction

Après l'Armistice, pour les habitants qui revinrent s'installer, commença une longue période de plus de dix ans de reconstruction des habitations (maisons provisoires), des fermes, des bâtiments publics, des routes. De 191 habitants avant la guerre en 1911, Hesbécourt n'en comptait plus que 136 en 1921.

Eu égard aux atrocités infligées à la population pendant les quatre années d'occupation et les dévastations des constructions, la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France) le .

Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des 12 soldats hesbécourtois morts pour la France.

  1.  », sur publicroire.com (consulté le ).
  2.  », sur carto1418.fr (consulté le ).
  3. Paul Albert Helmert, « Reproduction photographique de l'affiche d'Holnon », Nouvelles de France : chronique hebdomadaire de la presse, Paris, lire en ligne, consulté le ).
  4. «  », sur carto1418.fr (consulté le ).
  5. « La Situation militaire », L'Écho d'Alger : journal républicain du matin, Alger, lire en ligne, consulté le ).
  6. Georges Clemenceau, « Le Blocus », L'Homme enchaîné : journal quotidien du matin, Paris, lire en ligne, consulté le ).
  7. « La Marche sur Saint-Quentin », Le XIXe siècle : journal quotidien politique et littéraire, Paris, lire en ligne, consulté le ).
  8. a et b Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
  9. Association du Mémorial des batailles de la Marne, «  », sur Memorial Dormans, (consulté le ).
  10. «  », sur geneanet.org (consulté le ).

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Hesbécourt dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-hdf/276057.html

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