Beaufort-en-Santerre

Localisation

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Beaufort-en-Santerre : descriptif

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Beaufort-en-Santerre

Beaufort-en-Santerre est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France. Beaufort-en-Santerre existe depuis au moins l'époque romaine car on y a retrouvé la trace d'une villa romaine. Traversée par la route du camp du Drap d'Or, la commune en était un point de passage de Paris à Corbie

Sa riche histoire, eu égard à la taille de la commune, a fait de Beaufort-en-Santerre un des lieux remarquables du Santerre.

Géographie

Localisation

Communes limitrophes de Beaufort-en-Santerre
Caix et
Vrély
Le Quesnel Beaufort-en-Santerre Warvillers
Folies

Géomorphologie

Le sol et le sous-sol du territoire communal sont de formation tertiaire. Un couche argileuse de lœss (limon des plateaux) de 50 .

À Beaufort-en-Santerre, l'épaisseur de ce limon, dit limon des plateaux, est en moyenne de 10 m, reposant sur 10 m de sables, de marnes, de calcaires ou d'argiles.

Relief et paysage

L'altitude de Beaufort-en-Santerre est de 96 Santerre, légèrement incliné du sud vers le nord sur une déclinaison de 14 Le Quesnel, l'autre vers la vallée de Caix.

Hydrographie

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau.

Les nappes souterraines sont situées à 25 . Il existe deux bassins de rétention des eaux de pluie, creusés après l'inondation des 7 et 8 juin 2001, et la mare située Grande rue. Beaufort-en-Santerre est située sur le plateau du Santerre entre val de Somme au nord et val d'Oise au sud.

Réseau hydrographique de Beaufort-en-Santerre.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 amplitude thermique annuelle de 14,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rouvroy-en-Santerre à 3 vol d'oiseau, est de 10,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records ROUVROY-EN-SANTERRE (80) - alt : 95m, lat : 49°45'54"N, lon : 2°41'53"E
Records établis sur la période du 01-09-1993 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,4 1,7 3,1 4,4 8 10,6 12,3 12,3 9,8 7,5 4,1 2 6,4
Température moyenne (°C) 3,8 4,6 7,2 9,8 13,3 16,2 18,3 18,4 15,1 11,5 7,1 4,4 10,8
Température maximale moyenne (°C) 6,2 7,5 11,2 15,2 18,5 21,8 24,3 24,4 20,5 15,6 10,1 6,7 15,2
Record de froid (°C)
date du record
−17,5
07.01.09
−11,6
12.02.12
−12,5
13.03.13
−4,8
08.04.03
−2,3
05.05.1996
2,2
05.06.12
2,8
03.07.11
3,7
02.08.15
−0,9
25.09.03
−6,1
24.10.03
−9,2
24.11.1998
−14,4
18.12.10
−17,5
2009
Record de chaleur (°C)
date du record
14,9
09.01.15
18
24.02.21
24,4
31.03.21
27,2
15.04.07
30,2
27.05.05
35,3
18.06.22
41,6
25.07.19
39,1
12.08.03
34,2
09.09.23
28,1
01.10.11
19,9
06.11.18
16,2
07.12.00
41,6
2019
Précipitations (mm) 45,6 43 44,1 39,4 61,3 55,3 63,8 62,4 45,1 58,1 52,4 65,3 635,8
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
  1. Notice géographique et historique sur la commune de Beaufort-en-Santerre, rédigée par M. Roussel, instituteur, 20 février 1899, Amiens, Archives départementales de la Somme Lire en ligne
  2. a et b Notice géographique et historique sur la commune de Beaufort-en-Santerre, rédigée par M. Roussel, instituteur, 20 février 1899, Archives départementales de la Somme
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).


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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Bellum forte en 1220 ; Beaufort en 1222 ; Biaufort en 1223 ; Bella fortis en 1267 ; Beauffort en Senters en 1423.

Le nom Beaufort est dérivé du latin Bellum forte lié à la présence d'un château fort.

Le Santerre est une région naturelle de France située au cœur de la Picardie, et de l'actuelle région Hauts-de-France.

  1. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 86 (lire en ligne sur DicoTopo) [1]
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Histoire

Habité depuis l'époque gallo-romaine, Beaufort-en-Santerre apparaît dans l'histoire au début du Moyen Âge, le village est cité dans les chroniques des croisades ; il fut directement concerné par les grands conflits européens et mondiaux.

Antiquité

On a trouvé la trace de substructions d'une villa gallo-romaine à Beaufort, ce qui tend à prouver son occupation humaine ancienne. Située au lieu-dit le Paraclet, cette villa était de grande taille avec une grande cour orientée au sud. Dès l'époque romaine, se construit un habitat ancien à Beaufort et des cultures sont mises en place. Deux autres substructions antiques ont été découvertes sur le territoire de Beaufort.

Moyen Âge

Le village de Beaufort-en-Santerre est mentionné en 1206. Walon de Sarton, chanoine de Picquigny participant à la quatrième croisade, quitte Constantinople le avec le chef (la face) de saint Jean Baptiste. En revenant à Amiens, il est rejoint dans l'église de Beaufort par son oncle Pierre, chanoine d'Amiens. Le chef de saint Jean Baptiste est alors déposé durant huit nuits sur les fonts baptismaux de l'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Beaufort avant de repartir pour Amiens. Une plaque au-dessus des fonts baptismaux rappelle cet événement.

À l'origine, il existait à Beaufort-en-Santerre un château ou une place forte appartenant à un chevalier, vassal de Bernard de Moreuil, de 1221 à 1249. Cette place forte est reconstruite au XIVe siècle .

L'ancien village de Sainte-Lurogne, disparu en 1358, possédait une chapelle citée en 1241.

Époque moderne

Renaissance

La Renaissance à Beaufort-en-Santerre connait un épisode fameux quand le roi de France traverse le village pour se rendre au camp du Drap d'Or à Guines et Ardres dans le Pas-de-Calais, afin de rencontrer le roi d'Angleterre Henri VIII. , parti début juin 1520 du château de Vez, avait traversé successivement Compiègne, Montdidier et Hangest-en-Santerre. Il arrive à Beaufort-en-Santerre accompagné de l'amiral Guillaume Gouffier de Bonnivet, seigneur de Crèvecœur-le-Grand, de Charles III de Bourbon, connétable de France, et du ministre Florimond Robertet.

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En 1610, Claude Frérot seigneur de Beaufort entreprend la construction du corps de logis. Endetté, il est contraint de céder, en 1617, château, terre et seigneurie à Jacques de Cavoye, pour 42 000 livres. Le nouveau seigneur mène à bien la restauration des bâtiments et la restauration des finances du domaine.

Pendant la guerre de Trente Ans, de nombreux dommages sont causés à Beaufort-en-Santerre par les armées de Louis II de Bourbon-Condé (dit le Grand Condé) et d'Henri de la Tour d'Auvergne (dit Turenne) qui saccagent la région en 1653, à l'occasion du siège de Roye dont les remparts en portent encore les traces.

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En 1703, René Boutin, receveur général des finances de la généralité d'Amiens, acheta le domaine pour 60 500 livres. Mais en 1717, le domaine passe à Gilbert du Maisniel (1668-1740) qui s'installe à Beaufort.

En 1756, sa petite-fille Jeanne-Geneviève du Maisniel épouse Jean-Charles, marquis de Navier, officier d'artillerie originaire de Lorraine. En 1764, ils s'installent au château et l'agrandissent en faisant construire une aile supplémentaire.

Époque contemporaine

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Le château et le domaine passent par mariage, en 1838, à Léonce de Garsignies qui fait remanier le corps de logis ainsi que les appartements, et construire une galerie sur la cour.

Première Guerre mondiale

La commune est durement touchée par les combats de la Première Guerre mondiale et constitue un temps l'arrière du front français. Le château de Beaufort est détruit le par l'artillerie allemande.

Installé à Cappy avec son escadrille depuis le , le fameux « Baron Rouge », Manfred von Richthofen, est alors crédité de 78 victoires. Du fait d'un brouillard persistant et des nuages bas, les avions ne reprennent l'air que le . Ce jour-là, entre Cayeux-en-Santerre et Beaufort-en-Santerre, le Baron Rouge abat son Foucaucourt-en-Santerre, le lieutenant D. G. Lewis, qu'il oblige à se poser. Crédité de sa Sailly-le-sec, par le capitaine Arthur "Roy" Brown.

Vingt habitants de Beaufort-en-Santerre mobilisés meurt au champ d'honneur. Dix-sept noms figurent sur le monument aux morts de la commune.

Le cimetière du Manitoba (Canada) se trouve sur le territoire de Beaufort-en-Santerre.

Pendant la guerre, le village a subi d'importantes destructions.

Entre-deux-guerres

Le village de Beaufort est reconstruit. La commune est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le .

Après 1918 la famille de Garsignies, propriétaire du château confie à l'architecte Pierre Parent la reconstruction d'une partie de l'édifice pour servir de résidence.

Seconde Guerre mondiale

Au début de la Seconde Guerre mondiale, pendant la Bataille de France, dans la nuit du 30 au 31 mai 1940, la Vrély, stationne à Beaufort-en-Santerre. Le 31 mai, le PC de ce bataillon s'y installe. La seconde compagnie y assure l'entretien du matériel. Le Chaulnes.

Le , 34 soldats bretons de la  régiment d'infanterie de ligne et du  régiment d'artillerie divisionnaire (Waffen-SS. Seuls, cinq d'entre eux survivent,.

Un habitant de la commune, Fernand Lupart, déporté politique, meurt le 14 janvier 1945 à Hersbrüch,. En sa mémoire, une place du village porte son nom.

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L'inondation du 7 juillet 2001 est provoquée par les orages et les précipitations d'une ampleur exceptionnelle qui, depuis le début juillet 2001, touchent notamment le Santerre, « le Sud-Est du département de la Somme » comme l'indique Météo France. « Près de 150 millions de d'eau sont tombés en 24 h sur le bassin de l'Avre, une rivière qui prend sa source au sud de la Somme (au sud d'Amy, dans l'Oise) et qui s'écoule vers Amiens (confluant avec la Somme à Camon) … ».

Ces précipitations d'une ampleur exceptionnelle provoquent la saturation en eau de pluie des limons et des premiers mètres de la craie, empêchant alors toute absorption par le sol et générant un flot d'inondation qui s'est répandu dans Beaufort-en-Santerre par le chemin des Fossés ainsi que par la route venant du Quesnel (Somme) deux points hauts de Beaufort-en-Santerre. Le limon, gorgé d'eau de pluie s'est alors transformé en boue provoquant cinq effondrements localisés. Le reflux de l'inondation a lieu à partir de la nuit du 7 au 8 juillet 2001, l'eau trouvant les chemins les plus favorables à son écoulement, pentes naturelles, puits, mares, etc.

  1. «  », notice base Mémoire, ministère français de la Culture.
  2. «  », notice base Mémoire, ministère français de la Culture.
  3. Recueil trimestriel dirigé par M. le chanoine J. Corblet, membre de la Société de Saint-Jean, correspondant de la Société nationale des Antiquaires de France et du Ministère de l'Instruction publique. Vingt-deuxième année, Deuxième série, tome VIII (XXV de la collection). Arras, Librairie du Pas-de-Calais, rue d'Amiens 41 et 13 - P.-M. Laroche, directeur - Paris, Pillet et Dumoulin Imprimeurs, rue des Grands-Augustins 5. MDCCCLXXVIII
  4. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  5. a b et c «  », sur Armoiries Samariennes (consulté le ).
  6. «  », sur Mnesys (consulté le ).
  7. «  », La Grande Guerre dans le Santerre, Santerre 14-18, Préserver la mémoire de la Grande Guerre dans le Santerre (consulté le ).
  8. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
  9. Journal officiel du 7 novembre 1920
  10. Section photographique de l'armée, Photo : Beaufort (près). Batterie automobile de D.C.A. ; au premier plan trou d'obus, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, .
  11. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  12. «  », Guerres, Mémoire du Santerre (consulté le ).
  13. « Beaufort-en-Santerre : Se souvenir des prisonniers fusillés : Juin 1940. Trente et un soldats français, prisonniers de guerre, sont fusillés par les Allemands dans un champ de Beaufort. Dimanche 12 juin, leurs enfants ont honoré leur mémoire. », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. « Ne pas oublier les Résistants, comme à Rosières, dimanche », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. « Arlette Massoulle, 94 ans, ultime témoin de la rafle de 1944 à Rosières : Arlette Massoulle, 94 ans, est la dernière survivante de la rafle de 1944. Elle témoigne contre l'oubli », Le Courrier picard,‎ .
  16. http://france.meteofrance.com/france/actu/bilan/archives/2001/bilan?page_id=10030
  17. La dépêche de l'AFP du 9 juillet 2001 cite Annick Carbonnier, responsable de la communication à la Préfecture de la Somme

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-hdf/275967.html

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