Grand-Laviers
Localisation
Grand-Laviers : descriptif
- Grand-Laviers
Grand-Laviers est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France. Depuis juillet 2020, la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime. La commune fait partie des villages labellisés Pays d'art et d'histoire qui œuvrent à mettre en avant leur patrimoine,.
Géographie
Localisation
Grand-Laviers est un village périurbain picard du Ponthieu situé à 4,3 Abbeville, à 9,3 Nouvion et à 44,8 Amiens à vol d'oiseau.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de cinq communes:
Géologie et relief
Le village est bordé à l'ouest par les collines du bois de Bonance (ancienne forêt d'Abbeville). Il a perdu de son importance avec le recul de la mer lié à l'ensablement de la baie.
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Somme canalisée et divers autres petits cours d'eau.
Le canal de la Somme double l'ancien lit et le lit actuel du fleuve côtier la Somme (fleuve) et leurs importantes zones humides. Construit entre 1770 et 1827, et mis au gabarit Freycinet en 1880, il est long 170 Saint-Simon où il touche au canal de Saint-Quentin et débouche dans la baie de Somme. es anciens bassins de décantation de la sucrerie d'Abbeville, démolie en 2008, ont été réaménagés en 2010 pour constituer la réserve ornithologique Baie de Somme - Grand-Laviers, fréquentée par près de 200 espèces d'oiseaux.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA).
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 amplitude thermique annuelle de 12,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Abbeville à 4 vol d'oiseau, est de 11,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 2,2 | 2,3 | 4 | 5,5 | 8,7 | 11,4 | 13,4 | 13,7 | 11,3 | 8,7 | 5,3 | 2,8 | 7,4 |
Température moyenne (°C) | 4,6 | 5 | 7,4 | 9,9 | 13 | 15,7 | 17,9 | 18,1 | 15,4 | 12 | 7,9 | 5,1 | 11 |
Température maximale moyenne (°C) | 7 | 7,7 | 10,9 | 14,3 | 17,3 | 20,1 | 22,4 | 22,6 | 19,6 | 15,3 | 10,5 | 7,4 | 14,6 |
Record de froid (°C) date du record |
−17,4 17.01.1985 |
−15,2 13.02.1929 |
−9,8 04.03.05 |
−3,6 11.04.03 |
−1,6 02.05.1960 |
0 14.06.1933 |
1,3 29.07.1933 |
4,9 28.08.1979 |
1,3 23.09.1979 |
−5 28.10.1931 |
−8,2 23.11.1956 |
−14,6 20.12.1938 |
−17,4 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17,2 10.01.1936 |
19,9 17.02.1950 |
25,2 31.03.21 |
29,3 16.04.1949 |
32,4 25.05.1953 |
35,2 18.06.22 |
41,3 25.07.19 |
37,3 10.08.03 |
33,1 10.09.23 |
27,8 01.10.11 |
21,8 03.11.1927 |
16,3 30.12.22 |
41,3 2019 |
Précipitations (mm) | 64,1 | 53,4 | 52,8 | 50 | 60,4 | 63,3 | 62,1 | 80,6 | 66,6 | 77 | 84,2 | 91,7 | 806,2 |
- « », sur fr.distance.to (consulté le )
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- Sandre, « »
- Christophe Berger, « Un avant-goût du Marquenterre au Grand-Laviers : Le parc ornithologique du Grand-Laviers abrite près de 200 espèces d'oiseaux. Un petit paradis pour oiseaux à deux pas d'Abbeville et de la Baie de Somme », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
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Toponymie
Le village est mentionné en 881 en latin médiéval : Latverum ou Laverum dans les annales de l'abbaye Saint-Vaast.
Les formes anciennes font penser à celle de Louviers (Lotvers 1025), dont le même élément final -viers se retrouve également dans Reviers (Calvados) et Verviers (Belgique). On identifie l'élément celtique var / ver dans les noms de la Vire, du Var et dans les noms de cours d'eau du type Varenne. Son sens serait donc hydronymique. Il n'est pas interdit d'y voir la signification de « bras de rivière », Louviers est située au bord d'divers bras de l'Eure. Il est certain qu'au Somme.
- selon E. Prarond, cf. les réf.
- selon F. Fossier
Histoire
Préhistoire
Un site de taille de silex est fouillé en 1988 sur le tracé de la rocade ouest d'Abbeville : il met en évidence un habitat ancien et du matériel entre la basse Somme tourbeuse et les plateaux du Ponthieu.
Moyen Âge
Les Annales de Saint-Bertin rapportent qu'en 882, tandis que les Normands pillaient l'abbaye de Saint-Quentin, Carloman II, après diverses manœuvres stériles, établit son camp près de Laviers pour leur barrer le passage vers la mer.
Au motte castrale est construite vers le haut de la côte de Laviers, « au-dessous du bois et de la ferme de Tofflet, sur un petit cap qui s'avance vers la baie ». En 1137, la charte accordée à Abbeville par le comte de Ponthieu mentionne Laveriœ, et en 1177, une donation faite par Jean de Ponthieu à la léproserie des frères du Val, à Abbeville, mentionne le don d'une forêt, généralement identifiée comme le bois de Bonance. Le défrichement d'une forêt située dans l'actuel Val aux Lépreux, entre Laviers et Buigny-Saint-Maclou aurait démarré dès 1164.
En 1271, le seigneur de Laviers est pair du comté de Ponthieu.
Peu après les débuts de la guerre de Cent Ans, en 1349, le comte de Ponthieu confisque le fief de Laviers à la famille de Nivi et le vend aux Chartreux. Ce fief s'étend de Millencourt (près de Saint-Riquier) à Cambron, et commande la route d'Abbeville à Rue, où est extrait le sel. En 1416, le fief est attribué à Raoul le Sage, conseiller du roi d'Angleterre. En 1451, Charles VII confisque le fief et l'attribue à Jean de Belleval, maréchal de Ponthieu. En 1455, une escarmouche autour de Laviers empêche les navires de Philippe le Bon de débarquer sur la rive sud de l'estuaire de la Somme.
En 1480, Louis XI achète la seigneurie de Laviers et en fait don à la chapelle du Saint-Esprit de Rue.
En 1663, la léproserie du Val est dirigée par les Hospitaliers de saint Lazare.
Le chapitre de Saint-Vulfran d'Abbeville rachète une partie de la seigneurie de Laviers en 1618 et, en 1696, ferme définitivement la maladrerie du Val des Lépreux.
Temps modernes
En 1777, à la suite de l'obstruction d'divers bras de la Somme à Saint-Valery-sur-Somme, les autorités envisagent la réalisation d'un canal maritime entre Abbeville et l'estuaire, à Saint-Valery même. Les travaux commencent en 1786 mais doivent être interrompus dès 1793 devant les difficultés techniques (impossibilité de fonder les écluses dans le lit d'alluvions) et surtout la réaction des propriétaires de Bas-Champs, éleveurs de bétail de prés salés. Les travaux ne reprennent que sur ordre de Bonaparte en 1802, qui envisage de faire de Saint-Valery-sur-Somme un port de guerre. Les travaux se poursuivent en 1810, avec emploi de prisonniers de guerre espagnols aux travaux de terrassement, et le canal maritime est inauguré en 1827.
En 1840, Laviers prend le nom de Grand-Laviers, et de 1845 à 1850, on construit la ligne de chemin de fer d'Abbeville à Étaples, tronçon constitutif de la ligne de Longueau à Boulogne-Ville. À Grand-Laviers, le lit de la vieille Somme est remblayé pour poser la voie. La Première Guerre mondiale épargne relativement le village, qui héberge des troupes d'auxiliaires coloniaux indiens, mais en , le village partage le triste sort d'Abbeville. Il est libéré par les troupes canadiennes le .
En 1953, une école primaire est construite à Grand-Laviers. L'année suivante, l'œuvre des pupilles de l'école publique hérite de la famille de Jusancourt un château qui abrite depuis cette date un institut médico-pédagogique bien connu dans la région.
Le , le hameau de Petit Laviers est rattaché à la commune de Grand-Laviers, auparavant il faisait partie de la commune de Cambron.
- Cyrille Billard, Richard Cottiaux, Thierry Ducrocq, « Un site d'habitat chalcolithique à Grand-Laviers (Somme) », Revue archéologique de Picardie, lire en ligne, consulté le ).
- auj. bois de Bonance.
- P. Feuchère, « Pairs de principauté et pairs de château. Essai sur l'institution des pairies en Flandre. Étude géographique et institutionnelle », dans Revue belge de Philologie et d'Histoire, Année 1953, Tome 31, fascicule 4, p. 974, lire en ligne.
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Héraldique
Blason | D'or à trois bandes d'azur, à la proue de drakkar d'argent, habillée de gueules brochant sur le tout ; au chef d'argent chargé d'une fleur de lis d'or adextrée d'une croisette ancrée de gueules et senestrée d'une rose du même. |
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Détails | Adopté en 1991 par le conseil municipal. |
- Grand Laviers et ses deux mille ans d'histoire, décembre 2000, p. 71.
- « » (consulté le ).
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