Villers-aux-Érables

Localisation

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Villers-aux-Érables : descriptif

Informations de Wikipedia
Villers-aux-Érables

Villers-aux-Érables est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Géographie

Localisation et accessibilité

Les cartes accessibles à tout un chacun sur le site Géoportail montrent ce qui suit :

Le village est situé à 23 Amiens (chef-lieu du département), à 20 Montdidier (chef-lieu d'arrondissement) et à 5 Moreuil (chef-lieu du canton).

Villers-aux-Érables n'est accessible que par deux voies goudronnées : la route D 28 qui relie Moreuil à Rosières-en-Santerre et la route communale qui relie la partie construite du village à la route D 23 entre Moreuil et Démuin. De cette dernière on accède, vers le nord, à la route à quatre voies, RD 934, ancienne voie romaine, entre Amiens et Roye puis Noyon. On peut également accéder à la RD 934, après avoir traversé le village de Mézières-en-Santerre, en suivant la D 28 vers le nord

Le territoire de la commune est limité par deux voies goudronnées : la route D 23 entre Moreuil et Démuin qui est une partie de la limite territoriale à l'ouest et la route à quatre voies, RD 934, qui forme une autre limite au nord.

Actuellement, le territoire de la commune est desservi par quatre chemins ruraux :

1. le « chemin de Plessier », qui relie le village à la commune du même nom,

2. le « chemin rouge », qui monte vers le nord à partir de la zone urbanisée,

3. le « chemin blanc » qui relie le calvaire au « Bois d'Holllande »

4. et le chemin vers le « bois de la vignette ».

Avant les deux remembrements qui ont remodelé le territoire, le nombre de chemins était plus important.

La partie urbanisée est desservie par cinq rues : la rue de Moreuil , la rue du chemin de Plessier, la rue de basse Boulogne, la rue du château et la rue de l'allée des tilleuls.

En ce qui concerne les petites régions agricoles, Villers-aux-Érables est localisé dans la région Santerre. Ce classement est utilisé pour connaître plusieurs types d'informations : la valeur statistique des terres et la valeur locative des parcelles de terre selon l'arrêté préfectoral en vigueur

Communes limitrophes
Rose des vents Thennes Démuin Rose des vents
N Mézières-en-Santerre
O    Villers-aux-Érables    E
S
Moreuil

Relief, paysage, végétation

Le relief de la commune est celui d'une plaine située à une altitude comprise entre 87 Démuin. La seconde a son origine à l'ouest, au lieudit « bois d'Hollande ». Elle se poursuit sur le terroir de la commune de Thennes. La troisième vallée sèche débute immédiatement à l'Est de la partie construite de la commune. Elle se poursuit sur le terrir de Mézières-en-Santerre aux lieudits « Vallée de Villers, puis « Bois des brouettes » puis « Bois de la vallée »

Toutes ces vallées sèches aboutissent dans la vallée de la rivière Luce.

Nature du sol et du sous-sol

Comme le montre la carte géologique au 1/50000 du site Géoportail, le sol de la commune est principalement composé du limon des plateaux (LP), appelé aussi lœss. Celui-ci est d'origine éolienne. La teneur en argile de ces limons est variable selon les endroits sur le territoire. Les analyses de sol réalisées par les agriculteurs le montrent. Il s'agit de limons moyens à argileux. Comme le terroir est situé en bordure du plateau, la couche de limon est relativement faible (entre 20 et 50 cm).

Sous la couche de limon des plateaux, on trouve l'argile à silex qui est désignée, sur la carte géologique, par l'abréviation LPs. L'argile à silex provient de la décarbonation de la craie. Les zones d'argile à silex se trouvent au début des départs de vallée sèches

Sous cette seconde couche, on trouve la craie qui affleure dans la partie basse des deux vallées sèches les plus importantes. Il s'agit de craie du crétacé..

Hydrographie

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau.

Dans les années 1890, la nappe phréatique était située à une cinquantaine de mètres en dessous du niveau du sol.

Réseau hydrographique de Villers-aux-Érables.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 amplitude thermique annuelle de 14,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rouvroy-en-Santerre à 13 vol d'oiseau, est de 10,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. «  », sur data.gouv.fr (consulté le ).
  2. Yvette Dewolf, « Les argiles à silex: paléosols ou pédolithes », Quaternaire, DOI 10.3406/quate.1970.1153, lire en ligne, consulté le ).
  3. Madame Laurent, institutrice, «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Archives départementales de la Somme, 189? (consulté le ).
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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Toponymie

Le premier document à mentionner le village date de 1231. Il est alors dénommé Villare ad Araules, du nom ancien des érables qui se plaisent particulièrement bien sur son terroir.

  1. «  », Histoire, Mairie de Villers-aux-Érables, (consulté le ).

Histoire

Préhistoire

On a trouvé autour de la mare de Villers, située sur un point bas du Santerre, des pointes de flèches en silex provenant, semble-t-il, du néolithique supérieur.

Antiquité

L'archéologie par photographie aérienne a permis à Roger Agache de découvrir la trace de substructions de trois grandes villas gallo-romaines.

Moyen Âge

Le seigneur le plus ancien de Villers dont on a gardé la trace est le chevalier Guillaume de Villers en 1207.

Au XIVe siècle, la seigneurie de Villers appartint à la famille de Fontaines qui la garda jusque 1600.

En 1416, les anglo-bourguignons s'emparèrent du château d'Hangest-en-Santerre et imposèrent leur présence dans les villages des environs.

Époque moderne

Vers 1600, la seigneurie de Villers-aux Érables passa à la famille de Cambray.

On ne sait pas si Villers-aux-Érables fut ravagés par les armées espagnoles en 1659 comme le fut le village voisin de Mézières-en-Santerre. Le château fut construit, en 1680, par Maximilien de Cambray (1639-1716).

Villers relevait avant la Révolution française du bailliage et de l'élection de Montdidier.

Époque contemporaine

| ]

En 1814-1815, les cosaques occupèrent le village.

En 1870-1871, Villers-aux-Érables subit les réquisitions de l'armée prussienne.

À la fin du .

Première Guerre mondiale

Pendant la Première Guerre mondiale, le village était à proximité de la ligne de front, notamment lors de la bataille de la Somme. Un cimetière militaire français est alors créé.

L'attaque allemande de l'offensive du Printemps du sur le front Saint-Quentin - La Fère avait réussi à créer une poche de 80 Avre et Luce. Le , général Foch, commandant en chef des troupes alliées, envoya des renforts et chargea la  armée française du général Debeney d'étendre son front lors de la bataille d'Amiens et de maintenir à tout prix la liaison avec l'armée anglaise du général Gough qui reculait vers Villers-Bretonneux et Amiens. L'ordre fut donc donné aux français de résister jusqu'à la mort sur le plateau du Santerre. Néanmoins, le village est pris par l'armée allemande le , malgré la résistance du  régiment d'infanterie, qui perdit alors la quasi-totalité de ses effectifs, dont 19 officiers et 750 hommes. Les combats se poursuivirent le lendemain autour du village et de l'Avre, marqués par la victoire allemande.

Une contre-attaque est menée le par le lieutenant canadien G. M. Flowerdew, de l'escadron C du « Lord Strathcona's horses », qui est mortellement blessé, ainsi que la quasi-totalité de son escadron. Malgré son insuccès, cet assaut semble avoir inquiété l'état-major allemand et l'avoir conduit à ralentir son offensive, qui est contrée lors de la bataille du Bois Sénécat en particulier par le  régiment de cuirassiers.

Lors de la contre-offensive alliée de la bataille d'Amiens (1918), le , après une terrible préparation d'artillerie par 1 600 pièces dont 900 canons de 75, des mortiers de 220 et de 240, qui tirèrent plus de 36 000 obus dont 29 000 de calibres supérieurs aux 75 qui rasèrent totalement le village, ce qui en restait est libéré vers 11 heures du matin.

À la fin de la guerre, le village est considéré comme entièrement détruit.

Entre-deux-guerres

La commune a été décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le . Le village a été reconstruit de 1920 à 1926 et devint essentiellement agricole, l'activité de fabrication de bas ayant cessé.

Seconde Guerre mondiale

La commune fut libérée par l'armée britannique le .

Trente Glorieuses

Après la Seconde Guerre mondiale, une pépinière du village emploie jusqu'à 40 employés. Elle cesse son activité en 1996. Le dernier commerce du village, un café-épicerie, ferme vers 1980.

Début du | ]

Seules subsistent actuellement trois fermes spécialisées dans la production de pomme de terre de haute qualité et de légumes fins pour l'industrie agroalimentaire, en particulier l'usine Bonduelle à Estrées-Mons.

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  3. «  », Histoire, Mairie de Villers-aux-Érables, (consulté le ).
  4. Cliché capitaine d'Hauteserre, Section photographique de l'armée, «  », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 14, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
  5. Cliché capitaine d'Hauteserre, Section photographique de l'armée, «  », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 14, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
  6. a b et c «  », Histoire, Mairie de Villers-aux-Érables, (consulté le ).
  7. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
  8. Journal officiel du 6 novembre 1920, p. 17584.

Héraldique

Blason de la famille de Rougé, à Villers-aux-Érables de 1885 à 1916.

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Villers-aux-Érables dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
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