Verlincthun
Localisation
Verlincthun : descriptif
- Verlincthun
Verlincthun est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. La commune fait partie de la communauté de communes de Desvres - Samer qui regroupe 31 communes et compte 23 221 habitants en 2021. Le territoire de la commune est situé dans le parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale.
Géographie
Localisation
Verlincthun se situe dans le canton de Samer, au sud-est de Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, à 7 parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, et se situe au sud de la cuesta de la boutonnière du Boulonnais. Il est composé de trois entités paysagères : les coteaux calcaires de la cuesta au sud, la plaine ouverte au centre, et les collines bocagères au nord.
L'occupation du sol est majoritairement agricole, avec des terres labourées (plaine ouverte) et des prairies permanentes (zone bocagère composée d'un réseau de haie). 88 ha sont en bois et forêt (bois de Créhert au nord-est, bois de Samer et bois de la Morte au sud le long des coteaux, etc.).
L'occupation du bâti est dispersée sur différents hameaux : Pelincthun, la Sablonnière, Merlinguedal (à l'ouest), Wironchaux, la Saule et Mazinghen (au centre), Blanc Pignon et Menty (à l'est).
Verlincthun est située à l'est de l'autoroute A 16 (entre les échangeurs 27 et 28) et de la ligne ferroviaire reliant Boulogne-sur-Mer à Rouen. Le centre-bourg est situé à 3,2 Neufchâtel-Hardelot. La D 215 traverse la commune ; elle relie Neufchatel-Hardelot à l'ouest à Samer à l'est. La D 239 la traverse également du nord au sud. La D 238 part à l'est du territoire. Différentes routes communales relient les hameaux.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de huit communes :
Géologie et relief
Du sud (coteaux calcaires) au nord (bocage), on trouve de la craie blanche à silex, des marnes, de la craie argileuse, des argiles de Gault, des sables verts glauconieux et des sables et argiles bariolés. La craie et les marnes correspondent à la cuesta boulonnaise, les sables aux vallées.
La commune, d'une superficie de 7,02 . Les zones les plus hautes et les plus fortes pentes se situent au niveau des coteaux calcaires, au sud. Ces coteaux dominent le paysage communal mais aussi local.
Hydrographie
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie. Plusieurs ruisseaux coulent vers le nord et alimentent le ruisseau d'Écames, l'Edre, le ruisseau des plats cailloux et le fleuve de la Liane qui se jette dans la mer au port de Boulogne-sur-Mer,,,.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 amplitude thermique annuelle de 12,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Boulogne-sur-Mer à 12 vol d'oiseau, est de 11,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Paysages
La commune est située dans deux « paysages » tels que définis dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL), :
- le « paysage montreuillois ». Ce paysage, qui concerne 98 communes, se délimite : à l’Ouest par des falaises qui, avec le recul de la mer, ont donné naissance aux bas-champs ourlées de dunes ; au Nord par la boutonnière du Boulonnais ; au sud par le vaste plateau formé par la vallée de l’Authie, et à l’Est par les paysages du Ternois et de Haut-Artois. Ce paysage régional, avec, dans son axe central, la vallée de la Canche et ses nombreux affluents comme la Course, la Créquoise, la Planquette…, offre une alternance de vallées et de plateaux, appelée « ondulations montreuilloises ». Dans ce paysage, et plus particulièrement sur les plateaux, on cultive la betterave sucrière, le blé et le maïs, et les plateaux entre la Ternoise et la Créquoise sont couverts de vastes massifs forestiers comme la forêt d'Hesdin, les bois de Fressin, Sains-lès-Fressin, Créquy… ;
- Le « paysage boulonnais ». Ce paysage qui concerne 66 communes, se délimite : au Nord, par les paysages des coteaux calaisiens et du Pays de Licques, à l’Est, par le paysage du Haut pays d’Artois, et au Sud, par les paysages Montreuillois.
- Ce paysage, constitué d'une boutonnière bordée d’une cuesta définissant un pays d’enclosure, est essentiellement un paysage bocager composé de 47 % de son sol en herbe ou en forêt et de 31 % en herbage, avec, dans le sud et l’est, trois grandes forêts, celle de Boulogne, d’Hardelot et de Desvres et, au nord, le bassin de carrière avec l'extraction de la pierre de Marquise depuis le Moyen Âge et de la pierre marbrière dont l'extraction s'est développée au XIXe siècle.
- La boutonnière est formée de trois ensembles écopaysagers : le plateau calcaire d’Artois qui forme le haut Boulonnais, la boutonnière qui forme la cuvette du bas Boulonnais et la cuesta formée d’escarpements calcaires.
- Dans ce paysage, on distingue trois entités :
- les vastes champs ouverts du Haut Boulonnais ;
- le bocage humide dans le Bas Boulonnais ;
- la couronne de la cuesta avec son dénivelé important et son caractère boisé.
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés et gérés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée.
Dans ce cadre, la commune fait partie de deux espaces protégés :
- le parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, d’une superficie de 132 499 hectares réparties sur 154 communes, géré par le syndicat mixte d'aménagement et de gestion du parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale ;
- les coteaux calcaires du Boulonnais, protégés par un arrêté préfectoral de protection de biotope, d’une superficie de 295,22 hectares.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend trois ZNIEFF de type 1 :
- le coteau crayeux de Nesles-Verlincthun, le bois de Tingry et la motte féodale, d’une superficie de 664 hectares et d'une altitude variant de 90 à 173 mètres. Ce site appartient au complexe écologique de la cuesta du Boulonnais ;
- la forêt domaniale d’Hardelot et ses lisières, d’une superficie de 888 hectares. La forêt domaniale d’Hardelot s’étend au pied de la cuesta qui marque le rebord sud de la boutonnière du Boulonnais et constitue un remarquable écosystème forestier, ;
- le bois de Crébert - Menty.
et une ZNIEFF de type 2 : la cuesta du Boulonnais entre Neufchâtel-Hardelot et Colembert. Cette ZNIEFF marque la séparation entre les terrains du Jurassiques du Bas-Boulonnais et les plateaux crayeux des hautes terres Artésiennes.
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Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
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Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Site Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles.
Sur la commune, un site Natura 2000 de type B est défini en site d'importance communautaire (SIC) : les pelouses et bois neutrocalcicoles de la cuesta sud du Boulonnais. Ce site, créé par un arrêté du , a une superficie de 420 hectares et une altitude qui varie de 65 mètres à 200 mètres.
- Étude paysagère communale, commune de Verlincthun, L. Dunatte et C. Poder (architectes paysagistes), Parc naturel régional du Boulonnais, 1999
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Verlingtun (1170), Werlinghetun (1199), Vrelinghetun (1393), Vrelinguetin (1477), Vrelinquetun (1553), Ferlingthun et Vrelinguethun (1554), Verchlintum et Wrelinthin (1559), Verlinghtun (1562), Vrelinghtun (1581), Verlinctun (, Verlingthun puis Verlincthun (depuis 1801).
Ernest Nègre avance comme origine toponymique l'anthroponyme germanique Werlo suivi de -ingen « gens, peuple (de) » + tun « ferme, village », ce qui peut se traduire par « village des gens (famille) de Werlo ».
- , Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 382.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
Histoire
La voie romaine allant d'Amiens à Boulogne-sur-Mer ou via Agrippa de l'Océan passait par le hameau de Menty.
Menty est citée dans une charte de l'abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer du .
Brunelet de Mazinghen et Lauvelet de Mazinghen, seigneurs sur la commune actuelle de Verlincthun, combattent et trouvent la mort à la bataille d'Azincourt en 1415.
- M. Cousin, « Trois voies romaines du Boulonnais », dans Mémoire de la société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Années 1858-1859, p. 407, lire en ligne.
- M. Cousin, op. cit., p. 409.
- « ».
Héraldique
Blason | Bandé échiqueté d'or de gueules de trois traits et d'azur de six pièces; au château d'or, maçonné de sable, donjonné de trois tourelles du même, celle du milieu girouettée d'or, brochant sur le tout. |
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Détails | La commune relève les armes de la famille de la Fontaine-Solare, qui donna les seigneurs de la Motte-Verlincthun et les comtes de Verton aux XVe et XVIe siècles, avec l'ajout d'un château d'or, élément du blason de la famille du Châtelet de Moyencourt, seigneur de la commune à partir de 1693. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
- « », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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Verlincthun dans la littérature
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