Balinghem
Localisation
Balinghem : descriptif
- Balinghem
Balinghem [balɛ̃ɡɑ̃] est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France
Ses habitants sont appelés les Balinghemois. La commune fait partie de la communauté de communes Pays d'Opale qui regroupe 23 communes et compte 25 186 habitants en 2021. Le territoire de la commune est situé dans le parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale.
Géographie
Localisation
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 5,79 .
Hydrographie
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
Le nord de la commune est traversée par le canal d'Ardres, un chenal navigable de 4,71 Brêmes et se jette dans le canal de Calais au niveau de la commune des Attaques.
La commune est également traversée par le ruisseau de Balinghem, cours d'eau non navigable de 2,12 .
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 amplitude thermique annuelle de 13,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Licques à 8 vol d'oiseau, est de 10,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
Espace protégé
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée.
Dans ce cadre, la commune fait partie d'un espace protégé : le parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, d’une superficie de 132 499 .
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend deux ZNIEFF de type 1 :
- les watergangs des Attaques et d'Andres et le lac d'Ardres. Cette ZNIEFF est marqué par la présence d’un réseau dense de fossés, mares et watergangs ;
- Le site du marais de Guînes. Cette ZNIEFF, situé au pied des collines crayeuses de l'Artois, aux portes de la plaine maritime flamande, correspond à l’ancien delta de l’Aa dans lequel se trouvent des tourbières.
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Toponymie
Toponyme germanique composé de trois termes : Babila-ingen-heim, traduisible par « demeure du peuple de Babila ».
Le nom de la localité est attesté sous les formes Bavelengehem, Bainlingehem et Bavalingahen (1084), Bavelingkehem ou Baulinghem (1109), Bavalinghem (1112), Bavelinghem (1114), Baulingehem (1119), Balingehem (1127), Bavelingehem (1137), Bavilengkem (1145), Balinghem (1155), Bevelinguahem (1164), Balinghehem (1210), Baulinghem (1270), Bavelinghgkehem (1377), Bavelangeen (1412), Ballinghem (1436), Ballingham (1556), Balinghan.
Balingem en flamand.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 2, Librairie Droz, (lire en ligne), p. 1003.
- Comte Auguste De Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 28.
Histoire
Des restes de mammouth ont été retrouvés à Balinghem, preuve que cet animal occupait les lieux dans la préhistoire (c'est le cas également à Arques, Sangatte, Pihen les Guînes).
Balinghem était située sur la voie romaine reliant Boulogne-sur-Mer à Cassel, par Saint-Omer, passant par Saint-Martin-Boulogne, Balinghem, Sangatte, Etrehem (Leulinghem), Saint-Omer, Arques.
Les seigneurs de Balinghem ou Bavelinghem comptent parmi les barons du comté de Guînes.
En 1436, dans le cadre du projet du siège de Calais , les troupes du duc de Bourgogne Philippe le Bon, prennent la forteresse de Balinghem de même que celles d'Oye-Plage, Marck, Sangatte et assiègent Guînes.
Famille de Bavelinghem
En 1097, Hermer ou Heremar de Bavelinghem est témoin d'une charte donnée par le comte de Guînes de Guînes en faveur de l'abbaye Saint-Médard d'Andres.
Au espérance de vie moyenne à l'époque, il semble qu'il y ait eu au moins deux Eustache, probablement père et fils. Eustache assiste vers 1084 à l'enterrement d'Adèle Chrétienne de Hollande, épouse Guînesde de Guînes, dans l'abbaye Saint-Médard d'Andres. Eustache est encore présent en 1126 lors d'une nouveau don à la même abbaye, de même qu'il avait assisté en 1120 à l'envoi de lettres par Manassès pour doter l'abbaye Saint-Léonard de Guînes et encore lors du don de terres par Amaury de Bredenarde (pays de Bredenarde) à la même abbaye la même année. En 1127, il fait partie des barons du comte de Guînes présents à la passation d'une charte par ce dernier en faveur de l'abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer. Eustache épouse Adelis de Guînes, fille naturelle de Manassès . En 1144, Eustache et Baudouin sont témoins d'une charte de Baudouin seigneurs d'Ardres). Vers 1150, Eustache et son frère Baudouin sont témoins d'une charte passée par de Guînes, en faveur de l'abbaye de Saint-Bertin de Saint-Omer. Eustache et Adelis ont sept enfants, deux morts jeunes, Hugues présent lors d'une charte d'Arnould , Grégoire moine puis abbé de l'abbaye Saint-Médard d'Andres mais déposé ensuite, Simon et Frumold. Il est également question d'un Humbert de Bavelinghem, présent vers 1145, lors d'une charte d'Arnould abbaye de Clairmarais.
Entre 1170 et 1174, Wichard de Balinghem est témoin d'une charte de Baudouin II de Guînes, fils d'Arnould , de même qu'à la lecture publique des lettres officielles à propos d'un litige entre la même abbaye et le pays de Bredenarde.
Vers 1170, Hugues de Bavelinghem est témoin de la ratification faite par Baudouin II de Guînes, en présence de tous les barons du comté, du don fait par Clément d'Autingehem, (Autingues), pair des seigneurs d'Ardres, à l'abbaye d'Andres, d'un tiers de la dîme de Suaueque (Zouafques), tenue en fief d'Arnould d'Ardres.
En 1174, on retrouve Eustache de Bavelinghem présent dans une assemblée des barons du comté de Guînes à l'occasion de la confirmation par Baudouin II de Guînes de donations faites à l'abbaye de Clairmarais.
Hugues de Bavelinghem, fils d'Eustache avec ses frères Simon et Frumold, chevalier, avait discuté à l'abbaye Saint-Médard d'Andres, la possession d'une partie du marais de Bavelinghem. Vers 1179, sous l'égide du comte de Guînes, Baudouin II de Guînes, un accord est conclu. Il succède à son père dans la seigneurie de Bavelinghem, baronnie du comté de Guînes. Il épouse Mahaut, dite Mathe, fille de Laurette de Hames. Le couple a une fille Adelis, héritière de Bavelinghem, qui se marie avec Arnould de Caieu (sans doute Cayeux-sur-Mer), chevalier, renommé pour sa valeur, qui en 1196 avec Adelis, confirme une donation faite par Hugues à l'abbaye d'Andres. Arnould de Caieu va, à la fin de sa vie, y prendre l'habit religieux. Le couple a trois enfants : Anselme, Guillaume et Arnould de Caieu. Devenue veuve, Adelis épouse ensuite Daniel de Gand, frère de Siger II, châtelain de Gand. En 1196, l'abbaye d'Andres conclut un accord avec Arnould de Caieu pour l'exécution des dernières volontés du chevalier Hugues de Bavelinghem, Arnould donne à l'abbaye vingt marcs et trente mesures du marais de Balinghem, ce que confirme l'évêque de Thérouanne Lambert de Bruges en 1197. Adelis ou Adelide est retrouvée en 1228, année où en tant que dame de Bavelinghem, elle donne des biens situés à Spelleka (Éperlecques) à l'abbaye d'Andres.
Hubert de Bavelinghem est cité en 1200 : il renonce à contester à l'abbaye d'Andres la droit de juridiction sur un lieu dit Mons-Campanise.
Simon ou Frumold, cités ci-dessus, a pour descendants Henry de Bavelinghem, vivant en 1238 et Hanoise de Bavelinghem, épouse de Baudouin, seigneur d'Hermelinghen.
En 1208, le roi d'Angleterre Jean sans Terre informe les barons de son royaume qu'il a accordé à Thomas de Bavelinghem une rente féodale de dix livres par an (plusieurs autres seigneurs de la région sont, dans ces années, comme Thomas, partisans du roi d'Angleterre, contre la France, Jean de Gravelines, le comte de Boulogne Renaud de Damamartin, le châtelain de Saint-Omer, ...; ils sont en ce sens fidèles au comte de Flandre, Ferrand de Flandre, lequel affirme son alliance avec l'Angleterre en 1213, avec comme aboutissement la victoire française lors de la bataille de Bouvines en 1214).
En 1273, Baudouin, sire de Bavelinghem, est un des treize barons du comté de Guînes.
Époque moderne et contemporaine
En 1520, c'est près de Balinghem, entre Ardres et Guînes que s'était installé le fameux camp du Drap d'Or, où eut lieu la rencontre entre François Ier et Henri VIII, à la frontière qui délimitait à l'époque les terres de France et d'Angleterre, épisode notamment souligné par Louis Barron dans l'ouvrage qu'il rédigea lors de sa traversée de France en 1899.
Pendant la première guerre mondiale, Guînes est le siège en 1917-1918 d'un commandement d'étapes, c'est-à-dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front. Balinghem en dépend et a à ce titre accueilli des troupes sur la commune, notamment un contingent belge. En septembre 1917, Balinghem accueille également des troupes dépendant du commandement d'étapes de Nouvelle-Église.
Par arrêté préfectoral du , la commune est détachée le
- Congrès des sciences historiques à Dunkerque en 1907, Tome II page 285, lire en ligne
- Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Année 1858, p. 81, lire en ligne
- P. Feuchère, « Pairs de principauté et pairs de château. Essai sur l'institution des pairies en Flandre. Étude géographique et institutionnelle », dans Revue belge de Philologie et d'Histoire, Année 1953, Tome 31, fascicule 4, p. 981-982, lire en ligne.
- Georges Dupas, Histoire de Gravelines, porte de Flandre et de ses hameaux, des origines à la Libération, Westhoeck éditions, 1981, avec Patrick Oddone comme collaborateur, p. 34.
- André Du Chesne, Histoire généalogique des maisons de Guines, d'Ardres, de Gand et de Coucy et de quelques autres familles illustres, Paris, 1632, p. 26, lire en ligne
- André Du Chesne, Histoire généalogique des maisons de Guines, d'Ardres, de Gand et de Coucy et de quelques autres familles illustres, Paris, 1632,p. 22, lire en ligne
- Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome 2 Année 1126
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- Du Chesne, op. cit., p. 31
- A. du Chesne, op. cit., p. 100.
- A. du Chesne, op. cit., p. 60
- Jacques Remy Antoine Texier, , Dictionnaire d'orfévrerie, de gravure et de ciselure chrétiennes, 1856, pp. 906-907.
- A. du Chesne, op. cit., p.68.
- A du Chesne, op. cit., p .69.
- André Du Chesne, Histoire généalogique des maisons de Guines, d'Ardres, de Gand et de Coucy et de quelques autres familles illustres, Paris, 1632, p. 68, lire en ligne.
- A. Du Chesne, op. cit., p. 69.
- Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome 2 Année 1179
- A. Wauters, op. cit., Tome III, Année 1196
- A. Wauters, op. cit., Tome III, Année 1197
- A. Wauters, op. cit., Tome IV, Année 1228
- A. Wauters, op. cit., Tome III, Année 1200
- A. du Chesne, op. cit., p. 31
- A. Wauters, op. cit., Tome 3, Année 1208
- A. Wauters, op. cit., Tome III, Année 1213
- P. Feuchère, « Pairs de principauté et pairs de château. Essai sur l'institution des pairies en Flandre. Étude géographique et institutionnelle », dans Revue belge de Philologie et d'Histoire, Année 1953, Tome 31, fascicule 4, p. 981, lire en ligne.
- Louis Barron ; Le Nouveau voyage de France de 1899 ; , consultable sur Gallica (voir page 17).
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- Journal de marche du commandement d'étapes de Guînes, période du 4 décembre 1917 au 27 mars 1918, p. 31.
- Journal d'opérations du commandement d'étapes de Nouvelle-Église, 92, lire en ligne.
- « », sur pas-de-calais.gouv.fr, (consulté le ).
Héraldique
Blason | Parti : au 1er d’or à la fasce de sable surmontée de trois cormorans du même, becqués et membrés de gueules, au 2d de sinople à la tente d’or. |
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Détails | La tente évoque l'entrevue du camp du Drap d'Or qui eut lieu en 1520 entre François Ier et Henri VIII sur le territoire de la commune.
Les cormorans et la fasce de sable sont empruntés à la famille de Bryas. On les retrouve, dans le même département, sur le blason de la commune de Brias. Adopté par la municipalité. |
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