Renty
Localisation
Renty : descriptif
- Renty
Renty est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. La commune fait partie de la communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer qui regroupe 53 communes et compte 104 937 habitants en 2021.
Géographie
Localisation
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de cinq communes :
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 15,67 .
Hydrographie
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
La commune est traversée par le fleuve l'Aa, un cours d'eau naturel de 56 km, qui prend sa source dans la commune de Bourthes et se jette dans le canal de Neufossé au niveau de la commune de Saint-Omer.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 amplitude thermique annuelle de 13,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Radinghem à 5 vol d'oiseau, est de 10,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1,6 | 1,6 | 3,3 | 5 | 8 | 10,8 | 12,9 | 13,1 | 10,8 | 8,1 | 4,8 | 2,2 | 6,8 |
Température moyenne (°C) | 4 | 4,4 | 6,8 | 9,4 | 12,4 | 15,2 | 17,4 | 17,7 | 14,9 | 11,4 | 7,4 | 4,5 | 10,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,4 | 7,1 | 10,2 | 13,8 | 16,8 | 19,6 | 22 | 22,2 | 19 | 14,7 | 9,9 | 6,9 | 14 |
Record de froid (°C) date du record |
−13,8 02.01.1997 |
−14,6 04.02.12 |
−10 04.03.05 |
−3,8 02.04.1996 |
−0,7 05.05.1996 |
1,4 02.06.1991 |
5,7 07.07.1996 |
6,6 13.08.1993 |
3 17.09.1994 |
−4,3 29.10.1997 |
−7,8 23.11.1998 |
−12,3 18.12.10 |
−14,6 2012 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15 01.01.22 |
18,4 26.02.19 |
23,2 31.03.21 |
25,5 20.04.18 |
30,2 27.05.05 |
32,8 21.06.17 |
40,4 25.07.19 |
36,7 10.08.03 |
32,1 09.09.23 |
28,1 01.10.11 |
20 01.11.15 |
15,7 30.12.22 |
40,4 2019 |
Précipitations (mm) | 97,7 | 84,7 | 71,6 | 60,1 | 69,5 | 70,3 | 72,9 | 83,6 | 76,9 | 107,8 | 118,6 | 124,4 | 1 038,1 |
Milieux naturels et biodiversité
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1 : La haute Aa et ses végétations alluviales entre Remilly-Wirquin et Wicquinghem, d’une superficie de 564 hectares et d'une altitude variant de 40 à 118 mètres.
et une ZNIEFF de type 2 : la haute vallée de l’Aa et ses versants en amont de Remilly-Wirquin, d’une superficie de 8 321 hectares et d'une altitude variant de 45 à 100 mètres. La haute vallée de l’Aa se rattache à l’entité paysagère des hauts plateaux artésiens, elle intègre la source de ce fleuve côtier situé à Bourthes et les premiers kilomètres de ce cours d’eau qui trace un sillon profond dans les collines de l'Artois.
-
Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
-
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
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- Sandre, « » (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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- « », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes [Prædium] Rentica au .
Ernest Nègre avance un toponyme issu de l'anthroponyme germanique Randicus.
La commune porte le nom de Rinti en picard et Renteke en flamand.
- « », sur dicotopo.cths.fr (consulté le ).
- , Toponymie générale de la France, Librairie Droz, (ISBN , présentation en ligne), p. 857.
- « », sur crgfa.org (consulté le ).
Histoire
On raconte que saint Omer y fonda deux églises au saint Bertulphe, administrateur du comte Wambert de Renty, devint ensuite évangélisateur local et fondateur d'une abbaye mérovingienne. Wambert avait une sœur, Angadresme, qui après être devenue sainte est devenue la sainte patronne de la ville de Beauvais -une chapelle lui est consacrée en entrant à droite dans la cathédrale de Beauvais. Bertulphe s'en va ensuite fonder l'abbaye basse de Saint-Omer autour de laquelle s'établira la ville. Plus tard, lors du haut Moyen Âge à Renty, le château fort est construit au pied de la butte, en deçà de l'endroit où se trouve l'église actuelle. À l’époque, c'est un grand quadrilatère de forme rectangulaire, en pierre granitique et mélange de briques comme beaucoup d'habitations seigneuriales de l'époque. La terre cuite sous forme de briques et de tuiles existe dans la région depuis les Romains. Néanmoins, le château de Renty a près d'une mesure et demie de superficie (soit environ 4 800 Praedium Rentica, comme l’indiquent des relevés cadastraux sur la Morinie. Renty était alors visiblement le centre d’une implantation d’habitats dans le canton. Après sa destruction au IXe siècle par les Vikings, s’éleva une "ferté" (ou fère, comme on dit dans l’Est), avec des palissades et un donjon en bois.
Ce n'est que vers le milieu du saint Bertulphe et à saint Denis en donnant au prieuré de Renty 120 mesures (38,5 Alexandre III. À Renty, son petit-fils Arnoult II termine la construction qui est améliorée ensuite de génération en génération.
Au centre de la forteresse, la cour intérieure est pavée d'un côté avec l'encart au pied du donjon en dalles calées en opus incertum, et le reste est de la terre battue. On accède à la forteresse par un pont-levis à double chaînage donnant sur la route de Fauquembergues à Verchocq. Non loin de là, sur la gauche, coule l'Aa. Cours d'eau sans affluent, trop petit pour être titré fleuve, trop indépendant pour être qualifié de rivière. Dans la cour, des bâtiments rapidement fabriqués en planches et rondins de bois abritent les écuries, la basse-cour, et quelques grandes salles construites en torchis et pierre avec des madriers pour la structure, accessibles de la cour sous de grandes voûtes soutenues par des croisées d’ogives. L’escalier extérieur est ménagé dans l’épaisseur du mur, avec des ouvertures qui permettent de surveiller chaque salle, et au besoin, de tirer sur l’assaillant. Ces salles servent à loger les réfugiés éventuels. Sur la face est extérieure se trouve à six mètres du sol, la deuxième sortie de la forteresse. On y accède par un pont mobile. Les tours sont très saillantes. La base plus large, appelée glacis, est construite en pierres plus grosses et bien appareillées. À l’intérieur, c’est un talus plein, et les murs sont percés de meurtrières avec un angle aigu destiné à empêcher l’ennemi de s’approcher des murs. Les bases du donjon, par contre, possèdent des arcs de décharge utilisés par les Byzantins dès le VIe siècle, qui soutiennent les murs. Si l’assaillant creuse une sape, sorte de galerie sous le mur, celui-ci ne s’effondre pas. Dès le début du XIIIe siècle, c’est une nouveauté pour l’Occident, rapportée des croisades sous Philippe-Auguste. C'est dans cette vallée plate qu'est situé le village de Renty, entre deux plateaux crayeux où s'installeront et camperont nombre d'armées assiégeantes, au nord des sept vallées, traversées par sept rivières : l'Authie, la Canche, le bras de Brosne, l'Embrienne, la Ternoise, la Planquette, la Créquoise. Renty était déjà un lieu de passage obligatoire avec une voie romaine pavée encore visible non loin, au XXIe siècle, et son ancienne villa du temps où on la nommait Rentiacum. Ce qui étymologiquement signifie la demeure de Rent ou Rentius, nom d'origine saxonne, mélange de flamand et de germain, agrémenté de latin. Chacun y a trouvé une origine discutable par son appellation controversée : pour d’autres, Renty viendrait de "rent" voulant dire déchirure en saxon, parallèle de "Aa" signifiant la même chose en franc gothique. Doit-on y voir également un rapport avec les armoiries de cette famille représentées par des doloires, couteaux ou hachettes ? Aa signifie aussi une source, un ru, en langue nordique.
Renty fut le siège d'une famille qui s'y installa il y a plus de mille deux cents ans pour y demeurer sans interruption près de six siècles jusqu’en 1354 dans la forteresse et jusqu’au Embry). À partir du milieu du Croÿ et des d'Egmont. Au milieu du XIVe siècle, Renty est donc passée dans les mains de Guillaume de Croÿ (prononcer Crouy, village d'où la famille est originaire) qui avait épousé en 1354 Isabeau de Renty et obtint par dot cette terre, forteresse et fiefs affiliés.
Renty, jusque-là baronnie, fut érigée par Charles Quint en marquisat en , au bénéfice de Philippe II de Croÿ, (maison de Croÿ), duc d'Aerschot, prince de Chimay, comte de Porceau et de Beaumont, baron de Renty, chevalier de la Toison d'Or, conseiller de l'empereur, premier chef des domaines et des finances, lieutenant gouverneur et capitaine général du comte de Hainaut, neveu et héritier de Guillaume de Croÿ, marquis d'Aerschot. À la baronnie de Renty, sont jointes les terres de Coupelles, Vieilles et Nouvelles, qui réunies, prendront le nom de marquisat de Renty.
En 1549, Charles Quint nomme Jacques de Bryas (Jacques II de Bryas), gouverneur de Renty, après avoir fortifié la place et son château pour renforcer sa frontière et le Comté d'Artois.
Henri II y battit les Espagnols de Charles Quint le . Il existe une plaque commémorative de la bataille de Renty à l'intérieur de l'église. Henri II récompensa la vaillance du maréchal de Tavannes sur le champ de bataille même, en détachant de son cou le collier de son ordre de Saint-Michel pour l'en décorer.
- Guerre de Trente ans
Le château a été restauré en 1630 puis rasé huit ans plus tard en 1638, lors de la guerre de Trente Ans, sous Louis XIII par le maréchal de Châtillon sur l'ordre de Richelieu qui voyait d'un mauvais œil l'influence grandissante de certains hauts seigneurs et craignait le début d'une fronde. Le siège de Renty par les Français a eu lieu le entre le maréchal de Châtillon loge à Fauquembergues et le maréchal de la Force à Fasque. Une tranchée est ouverte dans la nuit du 2 au 3. La reddition a lieu le . La forteresse est détruite.
Ce château n’était plus qu’une ruine en 1775. Il en existe encore des traces au centre du village. Des monticules recouverts de terre et de végétation, bordés de petits étangs destinés actuellement à la pèche, derrière un premier rang de bâtiments à droite de la route allant à l’Aa, témoignent encore en 2009 de la présence ancienne de ses murs. Les petits étangs (domaine privé) sont aménagés dans une partie des anciennes douves.
- Seconde Guerre mondiale
Durant la Seconde Guerre mondiale, des habitants de Renty et en particulier Norbert Fillerin organisent le réseau Pat O’Leary. Norbert puis Marguerite Fillerin seront arrêtés, déportés et reviendront des camps nazis.
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 152, lire en ligne
- P. Louis Lainé, Archives généalogiques et historiques de la Noblesse de France: ou recueil de preuves mémoires et notices généalogiques, servant à constater l'origine, la filiation, les alliances et les illustrations religieuses civiles et morales de diverses maisons et familles nobles du royaume, Volume 9, p.14, Auteur, 1844 (lire en ligne)- Consulté le .
- Résistants | Renty
Héraldique
Blason | D'argent à trois doloires de gueules, celles du chef adossées. |
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---|---|---|
Détails | Armes de la famille de Renty. Adopté par la municipalité en 1996. |
- « », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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Renty dans la littérature
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