Conchil-le-Temple

Localisation

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Conchil-le-Temple : descriptif

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Conchil-le-Temple

Conchil-le-Temple est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France

Ses habitants sont appelés les Conchilois. La commune fait partie de la communauté d'agglomération des Deux Baies en Montreuillois qui regroupe 46 communes et compte 65 760 habitants en 2021.

Géographie

Une entrée de la commune.

Localisation

Conchil-le-Temple se situe au sud de Berck, le long du fleuve Authie. L'altitude la plus élevée est de 57 Marquenterre.

Carte interactive (cliquer sur la carte).

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de cinq communes, dont une dans le département de la Somme :

Communes limitrophes de Conchil-le-Temple
Waben Lépine
Conchil-le-Temple
Authie,
Quend
(Somme)
Colline-Beaumont Tigny-Noyelle

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 16,72 .

Le territoire de la commune se situe sur un site géologique : l'estuaire de l'Authie, classé deux étoiles, d'une superficie de 59 Artois.

Hydrographie

Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.

L'Authie, limite le territoire communal au sud. C'est aussi la frontière avec le département de la Somme. C'est un fleuve de 108,18 Coigneux, dans la Somme, et se jette dans la Manche entre les communes de Fort-Mahon-Plage et de Berck.

Trois autres cours d'eau drainent la commune :

  • la Course de Briquebeau, cours d'eau naturel non navigable de 7,17 Quend et se jette dans l'Authie au niveau de la commune ;
  • le canal des bas-champs, petit cours d'eau naturel non navigable de 2,82 Quend et se jette dans l'Authie au niveau de la commune ;
  • le ruisseau la course, petit cours d'eau naturel non navigable de 2,82 Authie au niveau de la commune.
Réseau hydrographique de Conchil-le-Temple.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 amplitude thermique annuelle de 13 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Touquet-Paris-Plage à 18 vol d'oiseau, est de 11,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Paysages

La commune est située à la jonction de deux paysages tel que défini dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL), :

  • le « paysage du val d’Authie », qui concerne 83 communes, se délimite : au sud, dans le département de la Somme par le « paysage de l’Authie et du Ponthieu, dépendant de l’atlas des paysages de la Picardie et au nord et à l’est par les paysages du Montreuillois, du Ternois et les paysages des plateaux cambrésiens et artésiens. Le caractère frontalier de la vallée de l’Authie, aujourd’hui entre le Pas-de-Calais et la Somme, remonte au Moyen Âge où elle séparait le royaume de France du royaume d’Espagne, au nord.
Son coteau Nord est net et escarpé alors que le coteau Sud offre des pentes plus douces. À l’Ouest, le fleuve s’ouvre sur la baie d'Authie, typique de l’estuaire picard, et se jette dans la Manche. Avec son vaste estuaire et les paysages des bas-champs, la baie d’Authie contraste avec les paysages plus verdoyants en amont.
L’Authie, entaille profonde du plateau artésien, a créé des entités écopaysagères prononcées avec un plateau calcaire dont l’altitude varie de 100 à 163 m qui s’étend de chaque côté du fleuve. L’altitude du plateau décline depuis le pays de Doullens, à l'est (point culminant à 163 cours d'eau de première catégorie où le peuplement piscicole dominant est constitué de salmonidés. L’occupation des sols des paysages de la Vallée de l’Authie est composée pour 70 % en culture ;
  • le « paysage des dunes et estuaires d’Opale », qui concerne 23 communes, s’étend le long de la côte sur environ 30 kilomètres, de la baie d’Authie à Équihen-Plage, et sur deux à quatre kilomètres de large. Les paysages des dunes et des estuaires cèdent la place aux abrupts des falaises, au niveau d’Equihen-Plage. Les dunes littorales se sont constituées récemment, depuis le Moyen Âge, et ont envahi le relief intérieur en constituant des dunes plaquées sur les falaises fossiles, spécificité locale. Les résurgences de sources au pied de ces falaises proviennent de la nappe de la craie et sont à l’origine de nombreux ruisseaux et zones humides dans les Bas-Champs, surtout visibles entre Étaples et Rang-du-Fliers.
Ce paysage des dunes et estuaires d’Opale est constitué : d’un peu plus de 40 % de dunes et de plages, dont 28 % d’espaces dunaires, dont certains sont boisés comme à Hardelot-Plage et au Touquet-Paris-Plage ; de 22 et 25 % au niveau de la baie d’Authie et des Bas Champs, Bas Champs majoritairement en prairies ; de 20 % par les communes et d’un peu plus de 5 % par les cours d’eau et les marais arrière-littoraux, entre Merlimont et Rang-du-Fliers, comme le marais de Balançon défini réseau Natura 2000.

Milieux naturels et biodiversité

Espace protégé et géré

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée.

Dans ce cadre, la commune fait partie d'un espace protégé acquis par le Conservatoire du littoral : la baie d'Authie rive Nord, terrain acquis par le Conservatoire du littoral, d'une superficie de 312,957 .

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Le territoire communal comprend quatre ZNIEFF de type 1 :

  • la rive Nord de la Baie d’Authie. L'estuaire de l'Authie marque la frontière entre la Somme et le Pas-de-Calais. Il constitue un exemple assez typique d’estuaire picard avec système de poulier (et contre-poulier) et de musoir (en partie urbanisé ici) Les mollières (prés salés), ne sont recouvertes que par les marées de vives-eaux et les marées d’équinoxe, ce qui permet le développement d'un tapis végétal dense ;
  • les anciennes ballastières de Conchil-le-temple. Cette ZNIEFF est un complexe humide associant de vastes plans d’eau récents issus de l’exploitation des gravières à des prairies hygrophiles drainées par un réseau de fossés ;
  • le complexe humide arrière littoral de Waben et Conchil-le-temple. Cette ZNIEFF est constituée de polders bordant la baie d’Authie, gagnés sur la mer, cultivés ou exploités en herbages, avec la présence de nombreuses mares drainées par un réseau de fossés ;
  • le bois de la Commanderie à Conchil-le-Temple. Cette ZNIEFF est un bois isolé au milieu des grandes cultures sur limons de plateau sableux.

et une ZNIEFF de type 2 : la basse Vallée de l’Authie et ses versants entre Douriez et l’estuaire. Cette ZNIEFF forme une longue dépression au fond tourbeux et offre plus de 4 000 .

Site Natura 2000

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles.

Sur la commune, deux sites Natura 2000 de type B sont définis en site d'importance communautaire (SIC) :

  • les prairies et marais tourbeux de la basse vallée de l'Authie, d'une superficie de 307  ;
  • la baie de la Canche et le couloir des trois estuaires, d’une superficie de 333,06 milles nautiques, limité au sud par le phare d'Ault et au nord par le village de Sainte-Cécile, sur la commune de Camiers.
Patrimoine géologique

Sur le territoire communal se trouve le site de l'estuaire de l'Authie. Il est inscrit à l'inventaire national du patrimoine géologique. Ce site est composé de massifs dunaires sur la pointe de Routhiauville, de schorre et de vasières. On y observe une amplitude de marée de plus de dix mètres lors des grandes marées d'équinoxe.

Biodiversité

La Foraine d’Authie, site géré par la communauté d'agglomération des Deux Baies en Montreuillois, abrite de nombreuses espèces d'oiseaux : Oie cendrée, Bernache nonnette, Bernache du Canada, Cygne tuberculé, Cygne chanteur, Ouette d'Égypte, Tadorne de Belon, Fuligule milouin, Fuligule morillon, Spatule blanche, Grand Cormoran… mais aussi des mammifères : Lapin de garenne, Lièvre d'Europe, Sanglier, Chevreuil, Renard roux…

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  2. «  », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Concetum (1042), Conchil (1295), Conchetum (1298), Conci (vers 1366), Conchy-les-Waben (1406), Conchie (1608), Conchie (1650), Conchille (1670), Conchy (1703), Conchile-le-Temple (1790), Conchil-sur-Authie à la Révolution française, Conchil Temple (1793), Conchil et Conchil-le-Temple depuis 1801.

Nom issu de concha, « haie » ou concile, lieu de réunion de prêtres : Concilium (845)

Temple du latin templum, variante de tempe, édifice public consacré au culte d'une divinité.

  1. Titre de famille
  2. Tassin, loc. cit.
  3. Jansson
  4. Comte Auguste De Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 105-106.
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  6. Hariulfe

Histoire

Hariulfe mentionne Conchil parmi les possessions de l'abbaye de Saint-Riquier. La seigneurie vicomtière du Temple qui relevait en partie du roi à cause de son château de Waben, de la baronnie de Merlimont et de la seigneurie de Maintenay, appartenait en 1311 à Jean de Bours (Aveu de Maintenay). Guillaume de Bours, dit « Vitart », meurt à la bataille d'Azincourt en 1415.

Le , Nicolas de Bours, écuyer et l'un des successeurs de Jean de Bours, en servit aveu à Nicolas de Werchin, baron de Merlimont. Ce fief que possédèrent après lui Henri aux Epaules, Jean de Longueval et Claude de la Wespierre, fut acheté le par messire Louis de Bresdoult, chevalier. Louis de Bresdoult était déjà seigneur de Neuvilette et du Pas-d'Authie, du chef de sa mère Antoinette de Gouy. Antoine Hourdel lui vendit le , le fief de Beaurepaire les Bresdoult habitèrent le Pas-d'Authie : l'un d'eux, messire Henri, fut mayeur de Montreuil et mourut en 1761 ; faisant une fille unique, demoiselle Marie-Madeleine, qui épousa Simon-Joseph Moullart baron de Torcy. La cure de Conchil était à la présentation de l'abbé de Saint-Eloi-les-Noyon. Le desservant, les moines de Saint-Josse et le seigneur partageaient la dîme.

La confrérie de Saint-Blaise établie dans l'église de Conchil remonte à une haute antiquité. L'évêque d'Amiens lui accorda en 1686 une relique insigne du saint et il ratifia en même temps les règlements de cette pieuse association qui compte actuellement plus de trois cents membres.

La relique de saint Blaise est l'objet d'une grande vénération. Les nombreux pèlerins, qui viennent à Conchil le et les jours suivants, invoquent saint Blaise afin d'être préservés des maux de gorge. (Notes de M. l'abbé Oudin).

On prétend que le Pavillon est l'ancienne prison du bailliage de Waben. C'est une construction carrée dont les murailles ont une grande épaisseur. Les caves sont très profondes et on y voit d'énormes anneaux qui servaient à enchaîner les prisonniers.

Les Templiers et les Hospitaliers

La maison que l'on appelait le Temple-lez-Waben se trouvait au lieu nommé la Commanderie. Elle était située entre deux chemins dont l'un conduisait à Waben et l'autre à Montreuil ; c'est là que résidaient en 1307 les templiers Raoul de Monteswis et Eudes d'Écuires qui furent arrêtés à Montreuil et brûlés vifs.

Lorsque les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem succédèrent aux Templiers, la commanderie réunie à celle de Loison, était riche de 60 journaux de terres labourables et de 124 journaux de bois divisés en deux parties : le bois de la Servelle (99 jx) et le bois du Temple (25 jx).

Un moulin et un four banal avec des rentes rapportaient environ 54 livres. Les Hospitaliers eurent à soutenir en 1352 plusieurs procès contre le comte de Ponthieu, à l'occasion de certains droits seigneuriaux qu'il exerçait au Temple. À la suite de ces procès, ils continuèrent à rendre la haute, la moyenne et la basse justice ; le comte de Ponthieu ne put sous aucun prétexte s'arroger le droit de faire des exploits dans leur domaine.

Les guerres du XVe siècle causèrent partout de grands ravages, le rapport de la visite prieurale de 1495 nous trace un bien triste tableau du membre de la communauté de Loison nommé le Temple-les-Waben : la chapelle avait été incendiée ; les bâtiments étaient démolis ; le moulin tombait en ruine. Le commandeur Emery d'Amboise les fit réparer. Un prêtre séculier desservait la chapelle qui était dédiée à la Sainte Vierge moyennant une pension de 20 livres.

Le revenu de la maison du Temple-les-Waben était en 1578, de 166 écus soleil avec les droits seigneuriaux. Il s'élevait, en 1757 à 1 272 livres ; et en 1783 à 1 500 livres.

  1. «  ».
  2. Arch. Nationales, Ordre de Malte J. 5058

Héraldique

Blason
D'azur au templier de carnation à la tunique d'argent chargée d'une croisette pattée de gueules sur la poitrine, au manteau du même.
Détails
Armes parlantes (Templier ⇒ Temple).
Adopté par la municipalité.
  1. «  », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

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Conchil-le-Temple dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
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