Wailly-Beaucamp

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Wailly-Beaucamp : descriptif

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Wailly-Beaucamp

Wailly-Beaucamp [waji bokɑ̃] est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

Géographie

Localisation

Situé à 6 kilomètres au sud-ouest de Montreuil-sur-Mer, 15 km de Berck et 20 km du Touquet-Paris-Plage, sur le plateau entre la vallée de la Canche et celle de l'Authie, Wailly-Beaucamp est une communale rurale de 1 000 habitants. Son sol, essentiellement sableux, est depuis longtemps exploité par des carrières en périphérie. Si le territoire du village est essentiellement couvert d'openfield, les surfaces boisées sont assez importantes avec les bois du Mouflet, de l'Église ou encore du Quesnoy.

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de huit communes :

Communes limitrophes de Wailly-Beaucamp
Campigneulles-les-Grandes,
Airon-Saint-Vaast
Campigneulles-les-Petites Écuires
Rang-du-Fliers,
Verton
Wailly-Beaucamp Boisjean
Lépine

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 14,33 .

Borne de nivellement sur le mur de l'église - Altitude 47 m.

Paysages

La commune s'inscrit dans l'ouest du « paysage du val d'Authie » tel que défini dans l'atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL),.

Ce paysage, qui concerne 83 communes, se délimite : au sud, dans le département de la Somme par le « paysage de l'Authie et du Ponthieu, dépendant de l'atlas des paysages de la Picardie et au nord et à l'est par les paysages du Montreuillois, du Ternois et les paysages des plateaux cambrésiens et artésiens. Le caractère frontalier de la vallée de l'Authie, aujourd'hui entre le Pas-de-Calais et la Somme, remonte au Moyen Âge où elle séparait le royaume de France du royaume d'Espagne, au nord.

Son coteau Nord est net et escarpé alors que le coteau Sud offre des pentes plus douces. À l'Ouest, le fleuve s'ouvre sur la baie d'Authie, typique de l'estuaire picard, et se jette dans la Manche. Avec son vaste estuaire et les paysages des bas-champs, la baie d'Authie contraste avec les paysages plus verdoyants en amont.

L'Authie, entaille profonde du plateau artésien, a créé des entités écopaysagères prononcées avec un plateau calcaire dont l'altitude varie de 100 à 163 Doullens, à l'est (point culminant à 163 cours d'eau de première catégorie où le peuplement piscicole dominant est constitué de salmonidés. L'occupation des sols des paysages de la Vallée de l'Authie est composée pour 70 % en culture.

Hydrographie

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau,.

Réseau hydrographique de Wailly-Beaucamp.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 13 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Touquet-Paris-Plage à 15 vol d'oiseau, est de 11,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire.

Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 2 : la basse Vallée de l'Authie et ses versants entre Douriez et l'estuaire. Cette ZNIEFF forme une longue dépression au fond tourbeux et offre plus de 4 000 .

Carte de la ZNIEFF sur la commune.
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  2. DREAL, «  » [txt], sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  3. DREAL, «  », sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  4. «  », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Nord-Pas-de-Calais (consulté le )
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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  11. «  », sur Le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).


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Toponymie

Wailly, lettrine du chien qui « Wail », Cueilloir de l'Hôtel-Dieu de Montreuil-sur-Mer, 1477.

Le nom de la localité est attesté sous les formes Walli fin , Wailly (1793), Wailly (1801), Wailly-Beaucamp depuis 1901.

Il s'agit d'une formation gauloise ou gallo-romaine en -(i)acum,, suffixe d'origine gauloise servant à localiser ou à marquer la propriété.

Le premier élément Waill- s'explique vraisemblablement par un anthroponyme germanique,. Albert Dauzat propose le nom de personne germanique Walo et Ernest Nègre suggère Wallo.

Remarque : l'explication de Louis Ricouart par le mot Wail « petit gué » (du germanique *wadilą > vieux saxon widil, vieux norois vaðill, allemand Wedel), comme dans Wail (Pas-de-Calais, Wadhil 1066, Wail 1079, Wahil 1154) est contredite par les formes anciennes et à ce titre, non reprise par les études plus modernes.

Beaucamp est une section de la commune de Wailly attesté sous les formes Beaucamps en 1479 ; Beauchan en 1508.

De l'agglutination des mots "beau" du latin bellus et "camps" du latin campus qui signifie le « beau champ ».[réf. nécessaire].

En 1901, Wailly prend le nom de Wailly-Beaucamp pour éviter la confusion avec Wailly près d'Arras.

  1. , Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 392.
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  3. a b et c Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 698a
  4. a b et c Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations non romanes ; formations dialectales, Droz, , [1]
  5. Louis Ricouart, Etudes pour servir à l'histoire et à l'interprétation des noms de lieu. Département du Pas-de-Calais. Arrondissements d'Arras, Saint-Pol, Montreuil et Béthune, Anzin, 1891, 664 pages
  6. , Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 34.

Histoire

Le panneau d'information.

Un panneau émaillé destiné à l'information des visiteurs est fixé à proximité de l'église. Voici, in extenso, le texte qu'il contient :

« Wailly-Beaucamp
De Vali à Wailly-Beaucamp
Wailly-Beaucamp est situé sur le plateau du Ponthieu qui s'étend de la vallée de la Canche au nord à la vallée de l'Authie au sud. Ce plateau se caractérise par de grandes étendues cultivées ponctuées par les ceintures bocagères des villages. L'agglomération s'organise en plusieurs noyaux: le Mouflet au nord-est, situé dans le bois du Quesnoy, Wailly au nord et Beaucamp au sud. En 1901, Wailly prend le nom de Wailly-Beaucamp pour éviter la confusion avec Wailly près d'Arras.
Les origines du village sont obscures. Des fouilles archéologiques récentes ont révélé une occupation gallo-romaine du IIe siècle à Beaucamp.
Les premières mentions écrites de Wailly datent du XIIe siècle. A cette époque, le domaine appartient aux seigneurs de Wailly qui concèdent la dîme aux abbayes de Saint-Saulve de Montreuil, de Saint-Josse-sur-Mer et de Dommartin. Après 1377, le fief est rattaché à la seigneurie de Maintenay. Au XVIe siècle, il appartient à la famille du Bus qui fait édifier en 1701 un château au bord de la route royale menant de Paris à Calais, devenue Nationale 1 puis Départementale 901. Cette propriété porte aujourd'hui le nom de «La Feuillée» En 1783, Adrien du Bus vend la seigneurie de Waily à Charles de Cossette dont la famille possède également le fief du Moufflet.
Reconstruite au XVe siècle, l'église Saint-Pierre se composait d'une nef dotée d'un bas-côté nord, précédée d'un clocher et prolongée par un chœur flanqué d'une chapelle, En 1771, la tour est reconstruite après une tempête. La vicomtesse de Cossette finance une restauration menée par l'architecte hesdínois Clovis Normand de 1883 à 1885, qui remanie profondément la nef. Une chapelle funéraire néo-gothique est bâtie en 1919 à l'entrée du cimetière.
De 1891 à 1955, la ligne ferroviaire Berck/Aire-sur-la-Lys traverse, le village. Ce train appelé "Tortillard" s'arrêtait en gare de Wailly-Beaucamp deux fois par jour. L'école des filles et la Poste sont construites en 1908 au bord de la route nationale, L'usine Stolz s'installe en 1960 à l'extrémité du village. Elle est spécialisée dans la production d'équipements pour l'agro-industrie. »

Période médiévale

Les origines de Wailly sont obscures toutefois des fouilles archéologiques ont révélé une occupation gallo-romaine du Saint-Saulve de Montreuil, de Saint-Josse-sur-Mer et de Dommartin. Après 1377, le fief est rattaché à la seigneurie de Maintenay.

Temps modernes

La Feuillée, ancienne demeure seigneuriale des du Bus.

Au Charles Quint, et le Montreuillois est ravagé, Jean de Serre décrit dans ses Chroniques l'état des environs de Montreuil :

« Tout le pays étoit brousté, gagé, bruslé, de Boulogne jusques à Monstreüil, et de Monstreüil à Abbeville. Point d'herbes, point de fourrages pour les chevaux ».

À cette époque, le fief appartient à la famille du Bus qui fait édifier en 1701 un château au bord de la route royale. En effet, la vieille forteresse féodale est en ruine depuis au moins 1613, elle se situait dans le bois de la Corneillère. En 1783, Adrien du Bus (mort le ) vend la seigneurie de Wailly à Charles de Cossette dont la famille possède également le fief du Moufflet.

Miracle et légende

Comme dans toute histoire de village, Wailly-Beaucamp a son lot de miracles et de légendes.

Albéric de Calonne nous fait part du miracle de saint Adrien à Wailly : « St Adrien, martyr, dont les reliques étaient conservées en Haynaut dans la ville de Grammont, fut l'objet d'un culte spécial à Wailly. Les Bollandistes racontent le fait suivant :

« Le , Jeanne Le Fèvre, femme de Jacques du Bois, qui demeurait à Wailly près de Montreuil, cueillait des légumes dans son jardin lorsque sa mère, morte depuis 3 ans, lui apparut : « Jeanne ma fille, dit-elle, rassure toi je suis ta mère ; souviens-toi que pendant une de tes maladies nous promîmes ensemble d'aller au pèlerinage de Grammont ; parce que tu n'as rempli cet engagement, je souffre cruellement dans le Purgatoire ! »

La vision disparut et Jeanne n'en parla à personne. Huit jours après, elle préparait le feu de la cuisine, quand soudain apparaît encore sa mère qui la renverse sans connaissance : « Apprend qu'il n'y aura plus de repos pour toi jusqu'à ce que tu sois allée vénérer les reliques de saint Adrien à Grammont ! » La malheureuse femme, privée de l'usage de la raison, raconta dans un moment lucide ce qui s'était passé et Jacques du Bois n'hésita point à partir avec elle ; un grand nombre de la commune les accompagnèrent. Aussitôt qu'elle eut baisé les reliques du glorieux martyr, Jeanne ouvrit les yeux et s'écria : « Loués et bénis soient Dieu et saint Adrien, je suis guérie ! » Le 18 octobre suivant, fête de Saint Leu, elle raconta cet événement dans l'église paroissiale de Wailly, en présence de trente témoins. (Acta sanctorum, 8 sept.) ». Le culte de saint Adrien a aujourd'hui disparu.

Voici ce qu'écrit Roger Rodière, historien et ancien habitant du village, à la fin du . Ces pierres ont aujourd'hui disparu.

Période contemporaine

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Gare de Wailly-Beaucamp au début du XXe siècle.
L'ancienne voie de chemin de fer.

Pendant la période révolutionnaire, le village fut épargné des violences malgré la présence de l'échafaud sur une place de Montreuil. La famille de Cossette ne quitta pas le château et le curé Waro prêta le serment révolutionnaire. Avec la nouvelle division en départements du pays, Wailly depuis ce temps est non plus rattaché au canton de Waben, mais à celui de Montreuil.

Voici quelques anecdotes qui se déroulent à Wailly au cours du XIXe siècle : en 1871 Wailly eut la visite de quelques soldats prussiens. Cinq ans plus tard, une tornade secoua le village et en 1881 les habitants virent un ballon à air chaud atterrir dans Wailly.

De 1891 à 1955, la ligne Aire-sur-la-Lys - Berck-Plage traversait le village. Ce chemin de fer secondaire à voie métrique appelé « Tortillard », « ch'tacot » ou « ch'tiot train », s'arrêtait en gare de Wailly deux fois par jour. De cette voie ferrée ne restent à Wailly-Beaucamp que la gare (habitation privée) et un chemin piétonnier reliant le chemin des Lombards à la route nationale.

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À cause de la dispersion du courrier vers Wailly-les-Arras, le conseil municipal décida de rebaptiser le village en 1901. Avant cette date, Il était officieusement et communément appelé Wailly-sous-Montreuil, mais c'est le lieu-dit de Beaucamp qui fut ajouté au nom de Wailly pour former Wailly-Beaucamp.

L'école des filles et la poste sont construites en 1908 aux bords de la route nationale.

L'ancienne école des filles aujourd'hui école primaire.

Pendant la Grande-Guerre le village paya du sang de ses habitants sa part à l'effort de guerre. On érigea en 1921, comme partout en France, un monument aux morts face au porche de l'église.

Liste des noms inscrits au monument aux morts :

En 1944, les chars canadiens délivrent le village.

En 1960, l'usine Stolz s'installe au sud-est du village, elle emploie en 2001, 370 salariés.

Au début des années 1980 la population du village augmente, cela se traduit par la création de deux lotissements HLM ceux de la gare et du Monthodion. La municipalité se dote d'une salle polyvalente face au terrain de football.

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Sortie 25 (Berck) et le centre d'entretien de l'A16 à Wailly-Beaucamp.

En ce début de nouveau siècle, profitant pleinement du phénomène de ré-urbanisation, la croissance démographique du village n'a jamais été aussi forte (15,2 % de 1999 à 2005). Les nouvelles constructions se trouvent principalement sur la route dite de Boisjean et au Monthodion. Le village attire de nouveaux commerces et une zone d'activité inter-communale, à proximité de la sortie 25 et du centre d'entretien de l'autoroute A16, est en projet sur son territoire.

  1. Albéric de Calonne, Le Canton de Montreuil
  2. Roger Rodière, Notice historique et archéologique sur le village de Wailly.
  3. Francine Bourguignon, Vie et Mort d'un Tortillard, 1956.
  4. Insee, Enquête annuelle de recensement 2005

Héraldique

Blason
Écartelé : au .
Détails
Ces armes sont un écartelé des armes des Du Bus de Wailly, des De Cossette, des De Toledo-Van Cappel de Prémont et de Chabot-Tramecourt.

Adopté par la municipalité.
  1. «  », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

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Wailly-Beaucamp dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-hdf/275408.html

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