La Calotterie

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La Calotterie : descriptif

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La Calotterie

La Calotterie (parfois orthographiée La Caloterie) est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France

Ses habitants sont appelés les Calotterois. La commune fait partie de la communauté d'agglomération des Deux Baies en Montreuillois qui regroupe 46 communes et compte 65 760 habitants en 2021. C'est sur le territoire de la commune, aux lieux-dits Visemarets et Monthuis, qu'il est admis que se trouvait le site du grand port germanique de Quentovic.

Géographie

Localisation

La Calotterie est un village périurbain du Pas-de-Calais situé à 3 kilomètres à l'est de Montreuil, dont elle est séparée par La Madelaine-sous-Montreuil, à 12 kilomètres au sud-est du Touquet-Paris-Plage et du littoral de la Manche, à 29 kilomètres au sud-est de Boulogne-sur-Mer et à 42 kilomètres au nord d'Abbeville.

Le territoire de la commune est composé de deux surfaces disjointes, une des surfaces, à l'est de La Calotterie, est enclavée entre La Madelaine-sous-Montreuil et Attin.

La RD 939 tangente au nord de la commune, qui est aisément accessible par l'autoroute A16.

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :

Communes limitrophes de La Calotterie
Bréxent-Énocq Beutin Attin
Saint-Josse La Calotterie
Sorrus La Madelaine-sous-Montreuil

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 9,48 .

Hydrographie

Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.

La partie nord du territoire communal, occupée par des marais et des zones humides, est traversée par la Canche, un cours d'eau naturel de 100,22 Gouy-en-Ternois et se jette dans la Manche entre Étaples et Le Touquet-Paris-Plage.

Réseau hydrographique de la Calotterie.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 12,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Touquet-Paris-Plage à 10 vol d'oiseau, est de 11,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Paysages

La commune est située dans le « paysage montreuillois » tel que défini dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL),. Ce paysage, qui concerne 98 communes, se délimite : à l’Ouest par des falaises qui, avec le recul de la mer, ont donné naissance aux bas-champs ourlées de dunes ; au Nord par la boutonnière du Boulonnais ; au sud par le vaste plateau formé par la vallée de l’Authie, et à l’Est par les paysages du Ternois et de Haut-Artois. Ce paysage régional, avec, dans son axe central, la vallée de la Canche et ses nombreux affluents comme la Course, la Créquoise, la Planquette…, offre une alternance de vallées et de plateaux, appelée « ondulations montreuilloises ». Dans ce paysage, et plus particulièrement sur les plateaux, on cultive la betterave sucrière, le blé et le maïs, et les plateaux entre la Ternoise et la Créquoise sont couverts de vastes massifs forestiers comme la forêt d'Hesdin, les bois de Fressin, Sains-lès-Fressin, Créquy….

Milieux naturels et biodiversité

Espace protégé et géré

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée.

Dans ce cadre, on trouve sur le territoire de la commune un terrains géré par le conservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France : le communal de Sorrus, d'une superficie de 19,49 .

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Le territoire communal comprend trois ZNIEFF de type 1 :

  • les marais et bois tourbeux de La Calotterie, Attin et La Madelaine-sous-Montreuil qui, avec plus de 300  ;
  • les landes et bois de Saint-Josse. Cette ZNIEFF correspond à une butte argilo-sableuse relictuelle coiffée de cailloutis, de silex et de sables argileux dont le feuilletage stratigraphique est à l’origine des différentes nappes perchées alimentant un réseau complexe de ruisseaux ;
  • les prairies humides de Visemarest. Cette ZNIEFF, située à l’ouest de Montreuil, présente un ensemble de prairies humides, plus ou moins inondables, ponctuées d’un réseau de mares, de fossés en eau et de chenaux d’écoulement.

et une ZNIEFF de type 2 : la basse vallée de la Canche et ses versants en aval d’Hesdin.

Sites Natura 2000

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État membre. Les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l'état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés.

Sur la commune, un site Natura 2000 de type B est défini en site d'importance communautaire (SIC) : les landes, mares et bois acides du plateau de Sorrus Saint Josse, prairies alluviales et bois tourbeux en aval de Montreuil, zone de type B, d'une superficie de 60 .

Inventaire national du patrimoine géologique

Le territoire communal comprend le site de l'estuaire de la Canche. il est inscrit à l'inventaire national du patrimoine géologique.

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  2. «  », sur le site du service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre) (consulté le ).
  3. Sandre, «  » (consulté le )
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  20. «  », sur Le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).


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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Longum Pratum (1042), Calloterie (1209), La Kaloterie (1275), Calotrie (1477), Calotherie (1522), Caleterye (1590), Callotery (1668), Calloterye (, La Calotterie depuis 1793 et 1801.

On constate que le nom initial de Longpré est remplacé dès le début du XIIIe siècle par celui de Calloterie qui est le nom personnalisé d’un domaine.

Sur le territoire de la commune, il est admis, depuis les années 1960, qu'aux lieux-dits Visemarets et Monthuis se trouvait le site du grand port germanique de Quentovic.

  1. Comte Auguste De Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 81.
  2. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
  3. Michel Rouche, Le choc des cultures : Romanité, Germanité, Chrétienté durant le Haut Moyen Âge : Les saxons et les origines de Quentovic, Villeneuve d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, lire en ligne), p. 161.

Histoire

Les sources s'accordent pour affirmer que l'abbaye de Saint-Josse possédait une majeure partie des terres des bas-champs. En 1209, une charte du comte Guillaume II de Ponthieu utilise le terme de « Kaloterie ». Le nom du village ne s'est alors jamais fixé : entre 1209 et 1730, on dénombre onze orthographes différentes du terme. Toutefois, l'idée de nommer le village « La Calotterie » est alors fixée. Il dépendait de la juridiction de Montreuil : le mayeur et les échevins y exerçaient le droit seigneurial, ce qui revient à dire que le village payait les taxes et impôts seigneuriaux sans exemption. En outre, sur le territoire du village se situe Monthuys, une importante seigneurie indépendante possédée par la famille de Montawis. Cette seigneurie a traversé les siècles : le domaine de Monthuys existe toujours.

Un bon nombre de bourgeois et de nobles exerçant leurs activités à Montreuil, ont élu résidence à La Calotterie : notamment l'abbé Guillaume Martel dirigeant l'abbaye de Saint-Josse, Henri Claude Hurtrel conseiller du roi et seigneur de Valobert, les familles de Thubeauville et Van Cappel... Ainsi le village semble avoir quelque chose d'attirant, peut être sa stabilité économique, le calme ou le charme lié à la situation géographique qui sait ?

La commune, instituée lors de la Révolution française, absorbe, entre 1790 et 1794, celle de Vis-Et-Marest.

En 1851, à la suite d'un décret souhaitée], les propriétaires fonciers dans la zone dite des Bas-Champs de la commune forment un syndicat de défense et pour l'assèchement avec les habitants de Saint-Josse, La Madelaine-sous-Montreuil, Cucq et Merlimont. Ce syndicat existe toujours.

En 1864, une épidémie de fièvre typhoïde s'est déclarée dans le village. Elle fut combattue par le docteur Cailleux de Montreuil qui avertit alors l'Académie nationale de médecine. Trente ans plus tard, en octobre 1894, ce sont les inondations qui affaiblissent le village. Le niveau de l'eau est monté si vite que la voie ferrée entre Aire-sur-la-Lys et Berck (Pas-de-Calais), tout comme celle entre Saint-Omer (Pas-de-Calais) et Boulogne-sur-Mer ont été emportées. Face aux dégâts considérables dans l'arrondissement, des détachements militaires, issus des régiments locaux, sont envoyés pour aider au sauvetage.

En 1905, le village connaît un incident qui se reproduit dans un grand nombre de communes de France. Le gouvernement Émile Combes mène une politique anticléricale et impose l'inventaire des biens du clergé à l'ensemble des paroisses de France. À La Calotterie, l'abbé Edmond Joffreau s'y oppose, assisté du châtelain, Henri de Longeville. Les deux hommes se barricadent dans l'église, les gendarmes enfoncent la porte. Les Calotterois soutiennent le prêtre et le châtelain mais ils ne peuvent s'opposer aux forces de l'ordre arrivées en renfort. La querelle des inventaires se termine ainsi.

Au début du Étaples, Montreuil et de Le Touquet-Paris-Plage. Ainsi, l'élevage, la céréaliculture et le maraîchage ont été les principales activités des Calotterois grâce aux terres de Bas-Champs et aux pâturages verdoyants.

La population a été fortement touchée par la Première Guerre mondiale : tous les hommes non-exemptés par le conseil de révision sont mobilisés. Le village et celui de La Madelaine-sous-Montreuil ont perdu 26 habitants tués ou disparus. Les deux villages sont endeuillés et les récoltes de 1918 sont « catastrophiques » selon une délibération du conseil municipal. La municipalité met tout en œuvre pour soulager les familles touchées sans oublier les « glorieux morts » : le maire accorde aux plus démunies, des allocations prélevées sur les caisses municipales.

La population voit l'arrivée d'une main d’œuvre polonaise dans les années d'entre-deux-guerres. Mais les années 1920 sont difficiles : les récoltes ne sont toujours pas bonnes. Un manque de bras lié aux pertes, aux réquisitions militaires très lourdes jusqu'à la fin du conflit et surtout une forte demande de la part des autorités après l'armistice de 1918 en céréales et en légumineuses : les réquisitions ne se sont pas arrêtées.

En 1939, les Calotterois sont de nouveau mis à contribution. Les plus jeunes sont mobilisés et quittent au fur et à mesure le village. Les réquisitions reviennent. Cette fois, les logements disponibles sont répertoriés en . Jusqu'au début du mois de , les habitants comme ceux de Sorrus logent les hommes du groupe de reconnaissance de division d'infanterie (Montreuil devient le siège des états-majors. La vieille cité est investie le par les avant-gardes de Guderian. Les soldats allemandes appartenant à la 45. Infanterie-Division s'installent à La Calotterie : le château de la famille Siriez de Longeville devient un centre de commandement. Les soldats allemands sont des sapeurs du génie pour la plupart réservistes. Le contact avec la population est relativement bon : certains soldats sont eux-mêmes agriculteurs ou maraîchers. Mais des tensions existent liées au patriotisme des Calotterois(es) qui ont servi dans les tranchées vingt-ans auparavant ou qui ont perdu des membres de leur famille. Face au sabotage des lignes téléphoniques, les Allemands après avoir arrêté cinq hommes (Anquez Robert, Caquelot Marcel, Saison Lucien, Dekedele Jean, De Longeville Georges) de la commune le 5 août 1941, exigent que les habitants forment une garde des lignes de communications jours et nuits. Ce travail est pénible, il désorganise le travail agricole tout comme les lourdes réquisitions de lait et de céréales. Les rapports de la gendarmerie montrent que les quotas imposés ne sont pas respectés : les paysans sont « saignés » par l'occupant.

Montreuil est libérée le par l'armée canadienne. Cette libération est accueillie avec soulagement. Des actes d'épuration sauvage ont eu lieu sur la place du village. Tout acte de sympathie avec les soldats allemands se paie très cher. Les prisonniers reviennent au compte-goutte, très affaiblis. En , les agriculteurs propriétaires et exploitants se réunissent pour former l'association des sinistrés. Enregistrée à la sous-préfecture de Montreuil (Pas-de-Calais), cette association, dont le siège se situe à la mairie, a pour but de défendre les intérêts agricoles des Calotterois lésés par l'occupant. Ainsi, des chevaux sont attribués aux cultivateurs qui avaient du céder les leurs.

Valencendre

Valencendre est un hameau de La Calotterie, situé à l'ouest de la commune. Son nom signifierait Val-en-Cendre pour faire référence, selon la tradition, à sa destruction en 842 lors des invasions vikings.

Plusieurs vestiges y ont été retrouvés :

  • vers 1789, des débris d'objets de marine (débris de navires, ancres) dans des terrains tourbeux près de Vise-Marais, autre hameau de La Calotterie
  • en 1816, deux tombeaux en pierre blanche de Marquise avec des ossements et des antiquités perdues depuis
  • en 1280, des poteries, vases, tuyaux (d'aqueduc ?)
  • en 1840, une figurine : Vénus aux mamelles (pourrait être une Vénus anadyomène datant de l'époque gallo-romaine)
  • en 1848, des ossements, un fer de lance, une amphore contenant le squelette d'un enfant.

Vise-Marais

Vise-Marais est un autre hameau de La Calotterie. Des fouilles effectuées au  siècle ont permis d'y retrouver de très nombreux vestiges d'ordre militaire (squelettes humains, os de chevaux, objets militaires divers), laissant augurer qu'un combat s'y est livré.

  1. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
  2. Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1862-1864, neuvième volume, p. 454, lire en ligne.
  3. Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1862-1864, neuvième volume, p. 451, lire en ligne.
  4. Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1862-1864, neuvième volume, p. 455, lire en ligne.

Héraldique

Blason
D'azur aux trois hures de sanglier arrachées de sable*, allumées et lampassées de gueules.
Détails
* Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (sable sur azur).
Dans le second tome de l'Armorial du Pas-de-Calais, Jacques Dulphy donne les origines des armes de la commune. Elle a repris et modifié les armes de la famille Meignot (marchands boulonnais du Régiment de Picardie et ce, en octobre 1649.

Adopté par la municipalité qui a, selon Jacques Dulphy, remplacé le champ d'or par un champ d'azur, les rendant fautives par enquerre.
  1. «  », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-hdf/275407.html

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