Sorrus

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Sorrus : descriptif

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Sorrus

Sorrus est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. La commune fait partie de la communauté d'agglomération des Deux Baies en Montreuillois qui regroupe 46 communes et compte 65 760 habitants en 2021.

Géographie

Localisation

La commune est située à pratiquement égale distance de Berck, au sud-ouest, et d'Étaples au nord-ouest, une dizaine de kilomètres.

Accessible par la sortie Wailly-Beaucamp de l'autoroute A16, le village est également desservi au niveau routier par les routes départementales 144 et 145.

La commune fait partie de l'entité géomorphologique et écopaysagère dite « Plateau de Sorrus-Saint-Josse », relique tertiaire, aux milieux oligotrophes et acide abritant une flore particulière, rare voire menacée dans la région. Ces milieux jouent un rôle important pour la trame verte et bleue nationale, régionale et locale.

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de sept communes :

Communes limitrophes de Sorrus
Saint-Josse La Calotterie
Saint-Aubin Sorrus La Madelaine-sous-Montreuil
Airon-Notre-Dame,
Campigneulles-les-Grandes
Campigneulles-les-Petites

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 6,79 .

Paysages

La commune est située à la jonction de deux paysages tel que définis dans l'atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL), :

  • le « paysage montreuillois », qui concerne 98 communes, et qui se délimite : à l'Ouest par des falaises qui, avec le recul de la mer, ont donné naissance aux bas-champs ourlées de dunes ; au Nord par la boutonnière du Boulonnais ; au sud par le vaste plateau formé par la vallée de l'Authie, et à l'Est par les paysages du Ternois et de Haut-Artois. Ce paysage régional, avec, dans son axe central, la vallée de la Canche et ses nombreux affluents comme la Course, la Créquoise, la Planquette…, offre une alternance de vallées et de plateaux, appelée « ondulations montreuilloises ». Dans ce paysage, et plus particulièrement sur les plateaux, on cultive la betterave sucrière, le blé et le maïs, et les plateaux entre la Ternoise et la Créquoise sont couverts de vastes massifs forestiers comme la forêt d'Hesdin, les bois de Fressin, Sains-lès-Fressin, Créquy… ;
  • le « paysage du val d'Authie », qui concerne 83 communes, et qui se délimite : au sud, dans le département de la Somme par le « paysage de l'Authie et du Ponthieu, dépendant de l'atlas des paysages de la Picardie et au nord et à l'est par les paysages du Montreuillois, du Ternois et les paysages des plateaux cambrésiens et artésiens. Le caractère frontalier de la vallée de l'Authie, aujourd'hui entre le Pas-de-Calais et la Somme, remonte au Moyen Âge où elle séparait le royaume de France du royaume d'Espagne, au nord.
Son coteau Nord est net et escarpé alors que le coteau Sud offre des pentes plus douces. À l'Ouest, le fleuve s'ouvre sur la baie d'Authie, typique de l'estuaire picard, et se jette dans la Manche. Avec son vaste estuaire et les paysages des bas-champs, la baie d'Authie contraste avec les paysages plus verdoyants en amont.
L'Authie, entaille profonde du plateau artésien, a créé des entités écopaysagères prononcées avec un plateau calcaire dont l'altitude varie de 100 à 163 Doullens, à l'est (point culminant à 163 cours d'eau de première catégorie où le peuplement piscicole dominant est constitué de salmonidés. L'occupation des sols des paysages de la Vallée de l'Authie est composée pour 70 % en culture.

Hydrographie

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau,.

Réseau hydrographique de Sorrus.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 amplitude thermique annuelle de 12,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Touquet-Paris-Plage à 11 vol d'oiseau, est de 11,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Espace protégé et géré

La protection réglementaire est le mode d'intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée.

Dans ce cadre, on trouve sur le territoire de la commune un terrains géré par le conservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France : le communal de Sorrus, d'une superficie de 19,49 hectares.

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire.

Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1 : les landes et bois de Saint-Josse. Cette ZNIEFF correspond à une butte argilo-sableuse relictuelle coiffée de cailloutis, de silex et de sables argileux dont le feuilletage stratigraphique est à l'origine des différentes nappes perchées alimentant un réseau complexe de ruisseaux.

et une ZNIEFF de type 2 : la basse vallée de la Canche et ses versants en aval d'Hesdin.

Site Natura 2000

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État membre. Les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l'état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés.

Sur la commune, un site Natura 2000 de type B est défini en site d'importance communautaire (SIC) : les landes, mares et bois acides du plateau de Sorrus Saint Josse, prairies alluviales et bois tourbeux en aval de Montreuil, zone de type B, d'une superficie de 60 .

  1. Inventaire hiérarchisé des milieux naturels et des paysages du Nord/Pas-de-Calais, réalisé sous le contrôle de Marie-Claude Gabillard, DRAE/DIREN Nord/Pas-de-Calais
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  3. DREAL, «  » [txt], sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
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  6. «  », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Nord-Pas-de-Calais (consulté le )
  7. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Sigetrudis vers 814 ; Sidrutis en 830 ; Sidrutem en 831 ; Sidrudis en 844 ; Sierrudis en 1042 ; Soirru en 1123 ; Sietrudis en 1143-1144 ; Soyerru en 1144 ; Soerrus en 1209 ; Soieru en 1239 ; Soierru en 1287 ; Soiorru en 1290 ; Soirru en 1301 ; Soyrrieu, Soyru, Sourue, Soierriu, Soyeriu en 1311, Sourue en 1363, Soyrue en 1377 ; Soirue, Soyerue vers 1380, Soru en 1439, Sorue en 1455 ; Saurrus en 1474 ; Sotrus en 1640 ; Solrus en 1709, Sorrus depuis 1793 et 1801.

Il s'agit d'une fixation du nom de personne germanique féminin Sigidrud (latinisé en Sigetrudis dans les textes), pris absolument. Il est possible qu'il renvoie au nom d'une dame franque liée à la légende de Saint Riquier.

  1. a b et c Comte Auguste De Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 361.
  2. Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1862-1864, neuvième volume, p. 486, lire en ligne.
  3. Académie du Pas-de-Calais Circonscription de Montreuil, Inspection Académique
  4. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
  5. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 662a
  6. Mémoires, Société d'émulation historique et littéraire d'Abbeville, (lire en ligne), p. 431.

Histoire

Préhistoire et protohistoire

Durant la dernière glaciation, une part importante de l'eau était piégée dans l'énorme inlandsis qui couvrait le nord de l'hémisphère nord, il n'y avait pas de mer entre la France et l'Angleterre.
Après la glaciation, le niveau marin est remonté. Au pied du plateau de Sorrus / Saint-Josse ; à l'ouest et au nord s'étendaient de vastes zones humides, face à la mer à l'ouest et le long de la Canche au nord (la rue qui borde la vallée s'appelle d'ailleurs la rue des Fours-Romains). Ces zones basses (Bas-Pays) ont été plusieurs fois envahies par la mer, lors d'épisodes de transgressions marines. Les deux derniers de ces épisodes sont dits Dunkerque I et Dunkerque II ; ils sont relativement récents (par rapport aux échelles géologiques et climatiques), le dernier s'étant terminé aux environs la fin de l'époque carolingienne après plusieurs siècles d'invasion marine.
Des fouilles archéologiques ont en 1996 mis au jour des traces parfois très bien conservées de sauneries anciennes, éloignées de près de 10 trait de côte actuel. Comme dans les autres sauneries connues en Europe pour le millénaire qui a précédé notre ère, les sauniers gaulois de Sorrus produisaient un « sel ignigène », a priori non pas à partir de marais salants mais à partir de saumure évaporée par le feu, dans des moules d'argile fine. Ces moules semblaient destinés à être cassés, une fois le pain de sel terminé ou lors de son utilisation. Une hypothèse est que - dans certains cas au moins - la saumure ait pu être extraite de vases ayant pré-concentré le sel, dans des lagunes probablement).
D'autres sauneries sont connues dans le nord de la France et en Belgique, pour la fin de la haute-antiquité, avant la création des voies romaines (par exemple à Pitgam et dans plusieurs communes proches dans le Nord-Pas-de-Calais. Des éléments bien conservés de fours et de grille ont été retrouvés à Sorrus (dans le Pas-de-Calais, sur le tracé de l'actuel autoroute A16, à 9 poisson ou de la viande sur place, mais l'essentiel était probablement exporté et utilisé comme cadeaux, monnaie, ou monnaie d'échange (troc), souvent sous forme de pains moulés dans des augets (moules à pains de sels).

Moyen Âge

Sorrus est appelé Sidrutem dans une charte de Louis-le-Débonnaire de 831.

Une maladrerie existait au XIIIe siècle.

Temps modernes

Guerre 1914-1918.

Entre le XVIe siècle et le XIXe siècle, le village est un lieu de fabrication de céramiques renommées.

Pendant la Première Guerre mondiale, les soldats britanniques installent un service colombophile dans le village.

  1. Comité des Salines de France, L'exploitation du sel dans la France protohistorique et ses marges ; Table ronde du Comité des Salines de France, Paris, 1998-05-18.
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Héraldique

Blason
Écartelé : aux .
Détails
Inspiré des armes de David de Brimeu, seigneur d'Humbercourt, et époux de Marie de Sorrus à la fin du XIVe siècle. Il portait : « Écartelé : aux 1er et 4e d'argent à trois aigles de gueules becquées et membrées d'azur, aux 2e et 3e d'argent à la bande de gueules ».

Adopté par la municipalité le 26 mai 1995.
  1. «  », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

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Sorrus dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-hdf/275406.html

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