Estrée-Blanche

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Estrée-Blanche : descriptif

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Estrée-Blanche

Estrée-Blanche [etʁe blɑ̃ʃ] est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France

Ses habitants sont appelés les Estrée-Blanchois. La commune fait partie de la communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane qui regroupe 100 communes et compte 275 327 habitants en 2021.

Géographie

Localisation

La commune se situe à 9 km, au sud-ouest, de la commune d'Aire-sur-la-Lys et fait partie de l'aire d'attraction d'Aire-sur-la-Lys.

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de cinq communes. Les communes limitrophes sont Blessy, Enquin-lez-Guinegatte, Liettres, Ligny-lès-Aire et Rely.

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 5,32 .

Hydrographie

Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.

Trois cours d'eau coulent à Estrée-Blanche : le ruisseau Surgeon, le Longhem et la Laquette (affluent de la Lys), les deux premières se jetant dans la troisième.

Réseau hydrographique d'Estrée-Blanche.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 amplitude thermique annuelle de 13,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Fiefs à 10 vol d'oiseau, est de 10,4 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Espaces protégés et gérés

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée.

Dans ce cadre, la commune fait partie de deux espaces protégés :

  • la prairie de Fléchinelle, d'une superficie de 0,655 conservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France ;
  • les terrils de Ligny-lès-Aire, d'une superficie de 15,672 .
Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1 : les terrils boisés de Fléchinelle, d’une superficie de 61 bassin minier du Nord-Pas-de-Calais où la végétation naturelle a en partie repris ses droits.

Carte de la ZNIEFF sur la commune.
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  2. «  », sur le site du service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre) (consulté le ).
  3. Sandre, «  » (consulté le )
  4. Sandre, «  » (consulté le )
  5. Sandre, «  » (consulté le )
  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  7. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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  14. «  », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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Toponymie

Attestations anciennes

Le nom de la localité est attesté sous les formes Estrées en 1157 ; Strées en 1203 ; Streis en 1223 ; Estreis en 1230 ; L’Estrée en 1295 ; Estrées en 1400 ; Estrehem vers 1512 ; Estrée la Blanche en 1528 ; Estrées-lez-Fléchinel et Estrée blanche au , Etrée Blanche en 1793 ; Estrée-Blanche depuis 1801.

Étymologie

Estrée est un mot de l'ancien français, altération du latin strata, qui désignait une voie recouverte de pierres plates, racine adoptée par l'anglais (street), l'allemand (Straße) et le néerlandais (straat) ainsi que par la plupart des langues romanes (cf. le français estrade, battre l'estrade). Ce mot, estrée, a disparu du français à la fin du Moyen Âge, mais il a été conservé dans un grand nombre de toponymes, particulièrement dans le nord de la France, signalant la proximité d'une voie romaine. Il passait effectivement à Estrée-Blanche la vingt-troisième branche de la voie militaire romaine rattachée à la cinquième chaussée.

Estrée-Blanche rappelle les toponymes du type Aubevoye « voie blanche » , peut-être à cause d'un empierrement de couleur blanche,.

Strate en flamand.

  1. Dictionnaire topographique du Pas-de-Calais : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Bibliothèque nationale de France.
  2. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
  3. Auguste Longnon -Les noms de lieu en France: leur origine, leur signification, leurs transformations -Ayer Publishing - 1973 -
  4. a et b Stéphane Gendron, La Toponymie des voies romaines et médiévales, éditions errance, Paris, 2006, 200 pages, pg 32.
  5. Pierre-Nicola Grenier, Charles Dufour, Jacques Garnier - Introduction à l'histoire générale de la Picardie - volume 3 page 490 - Duval et Herment - 1856 -- numérisé par Google Books.
  6. Joseph Déchelette, Manuel d'archéologie préhistorique celtique et gallo-romaine, vol. 6, A. Picard et fils, , p. 246.

Étymologie

Estrée est un mot de l'ancien français, altération du latin strata, qui désignait une voie recouverte de pierres plates, racine adoptée par l'anglais (street), l'allemand (Straße) et le néerlandais (straat) ainsi que par la plupart des langues romanes (cf. le français estrade, battre l'estrade). Ce mot, estrée, a disparu du français à la fin du Moyen Âge, mais il a été conservé dans un grand nombre de toponymes, particulièrement dans le nord de la France, signalant la proximité d'une voie romaine. Il passait effectivement à Estrée-Blanche la vingt-troisième branche de la voie militaire romaine rattachée à la cinquième chaussée.

Estrée-Blanche rappelle les toponymes du type Aubevoye « voie blanche » , peut-être à cause d'un empierrement de couleur blanche,.

Strate en flamand.

  1. Auguste Longnon -Les noms de lieu en France: leur origine, leur signification, leurs transformations -Ayer Publishing - 1973 -
  2. a et b Stéphane Gendron, La Toponymie des voies romaines et médiévales, éditions errance, Paris, 2006, 200 pages, pg 32.
  3. Pierre-Nicola Grenier, Charles Dufour, Jacques Garnier - Introduction à l'histoire générale de la Picardie - volume 3 page 490 - Duval et Herment - 1856 -- numérisé par Google Books.
  4. Joseph Déchelette, Manuel d'archéologie préhistorique celtique et gallo-romaine, vol. 6, A. Picard et fils, , p. 246.

Histoire

La commune est toujours desservie par une ancienne voie romaine, dite chaussée Brunehaut, reliant Arras à Thérouanne, repérée aujourd'hui dans ces environs route départementale 341.

Avant la Révolution française, Estrée-Blanche est le siège de seigneuries dont celle de Criminil ou Créminil dont il reste le château.

Les seigneurs d'Estrée-Blanche avaient pour armes « d'argent à trois merlettes de sable », armes proches de celle de la célèbre famille d'Estrées mais les membres de cette dernière semblent provenir d'un autre Estrées, nom très répandu.

Seigneurs de Créminil

Aux château.

  • Antoine François Le Merchier, fils d'Antoine II seigneur de Linzeux et d'Humerœuil, chevalier, est seigneur de Créminil au  siècle. Il épouse Caroline Vanderbeken par contrat de mariage du . Il remplit la fonction de conseiller au Conseil provincial d'Artois puis de président du même conseil. Il est également commissaire du roi aux États d'Artois depuis le retour de la province à la couronne de France
  • François Joseph Le Merchier, seigneur de Créminil, fils d'Antoine François, prend pour femme Marie Louise Cochet.
  • Jean Louis Le Merchier, fils de François Joseph, écuyer, nait le . Il bénéficie le , en même temps que son frère Louis François Joseph, seigneur de Tourillon, d'une sentence de noblesse. La même sentence le condamne à trente livres d'amende pour s'être attribué la qualité de Messire. Il est seigneur de Criminil, Tourillon, Quinquempois, Wep, lieutenant d'infanterie au régiment de Monaco, actuellement Flandres, et habite Saint-Omer. Il fait l'objet en septembre 1783 de lettres données à Versailles lui accordant la chevalerie héréditaire, l'autorisation de mettre une couronne de comte sur ses armes et de prendre deux lévriers pour supports. En septembre 1786, des lettres données à Versailles lui accordent le titre de comte sans qu'il soit obligé de l'affecter à une terre en particulier. Un de ses frères mort en 1742 a servi dans l'une des quatre compagnies des gardes du corps du roi.
  • François Valentin Le Merchier, fils aîné de Jean-Louis, a été pourvu, après preuves de noblesse faites, d'une charge de Madame, épouse du Monsieur, frère du roi En 1786, il est capitaine au régiment Royal-Roussillon (cavalerie). Son frère cadet est en 1786 lieutenant au régiment de Champagne et a fait avec distinction les six dernières campagnes de la guerre d'Amérique. Le frère puîné est lieutenant au régiment Royal (infanterie).

Seigneurs d'Estrée-Blanche

  • Jean dit Malet de la Viesville seigneur d'Estrée-Blanche, chambellan de Philippe-le-Bon.
  • Pierre Isidore de Lannoy est seigneur d'Estrée-Blanche au Artois en 1744 puis secrétaire du roi en la chancellerie d'Artois le . Il meurt en exercice le . Il avait épousé Antoinette Françoise Julie Le Saffre. Leurs enfants, Bonne Charlotte Françoise Joseph de Lannoy, Isidore Alexandre Joseph Xavier de Lannoy, Noël Marie Joseph de Lannoy et Pierre Antoine de Lannoy, tous frères et sœurs, sont déclarés nobles par une sentence de noblesse rendue le .

Guerre de Succession d'Espagne

Durant la guerre de Succession d'Espagne lors du siège de Lille (1708), le 2 septembre, le prince Eugène de Savoie-Carignan porte deux colonnes de son armée vers Estrée-Blanche. Une autre colonne sous la conduite du duc de Malborough se dirige vers Divion.

Exploitation minière

Estrée-Blanche est située à l'extrémité du bassin minier Nord - Pas-de-Calais. Une fosse a été ouverte sur la commune vers 1856.

Un décret impérial du 31 août 1858 accorde aux sieurs Félix Lequien, Tétin-Desgaspary, Alexandre-François Pinard, Adrien Mathieu et Benoit Furne la concession sur les communes d'Enquin et Estrée-Blanche. Dans ce décret, l'article 2 précise le nom de la concession de Fléchinelle. Il ne reste de cette époque que l'habitat typique.

Première Guerre mondiale

Le , un aérodrome est implanté à Estrée-Blanche accueillant le .

  1. M. Cousin, « Trois voies romaines du Boulonnais », dans Mémoire de la société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Années 1858-1859, p. 404, lire en ligne.
  2. a b et c Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 85, lire en ligne.
  3. a et b Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 116-117, lire en ligne.
  4. a et b Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 118, lire en ligne.
  5. Corneille Strobant -Histoire de la commune de Virginal - volume 3 page 513 - Édité chez Dehou - 1853 - Numérisé par Google Books
  6. Madgett -Histoire de Jean Churchill, duc de Marlborough - 1808 - Volume 3 page 224 - archive cantonale et universitaire de Lausanne -numérisé par Google Books
  7. Recueil consulaire contenant les rapports commerciaux des agents belges à l'étranger- 1858 - page 491 - archive de l'université Harvard -numérisé par Google Books
  8. Annales des mines : ou recueil de mémoires sur l'exploitation des mines - cinquième série tome XIII page 206 - 1858 -Éditeurs Dalmont-Dunot 49 quai des augustins à Paris - archive de l'université du Michigan - numérisé par Google Books
  9. James J. Hudson -in Clouds of glory :americain airmen who flew with british during the great War - page 109 -1990 -archive de université du Kansas - numérisé par Google Books

Héraldique

Estrée-Blanche est une des rares communes du Pas-de-Calais a ne pas disposer de blason.

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Estrée-Blanche dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-hdf/275351.html

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