Lalandelle

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Lalandelle : descriptif

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Lalandelle

La Landelle est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.

Géographie

Description

L'entrée du village}

La Landelle se situe sur la partie nord du plateau vallonné de Thelle qui s'étend des pieds du plateau du Vexin au sud, jusqu'au sommet des coteaux du Bray au nord.. Le plateau tendu entre les deux "cuestas" ou "larris" est entaillé de multiples vallons (secs à La Landelle) au modelé dissymétrique de plateau crayeux, qui rejoignent des vallons humides (l'Aunette) puis les rivières (l'Epte). Il offre un paysage de boisements et de champs ouverts.

La craie entremêlée de lits de silex atteint près de 100m d'épaisseur. Les eaux de pluie en décalcifient les couches supérieures et les transforment en argiles rouges ou brunes riches en silex et d'épaisseur très variable. Cet ensemble a été recouvert a l'ère quaternaire d'une couche de sable fin ou de limons argileux. Juste avant, à l'ère tertiaire, une "boutonnière" (le pays de Bray) est venue diviser le plateau crayeux en deux, séparant le pays de Thelle au sud, du plateau "Picard" au nord. Le pays de Thelle présente un relief un peu tourmenté et une déclivité vers le sud. Dans nos parties les plus hautes, les eaux de ruissellement ont décapé les dépôts superficiels de limons et découvert l'argile à silex.

À noter que le point culminant du département de l'Oise se trouve sur le territoire de la commune de Lalandelle.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Lalandelle
Espaubourg Saint-Aubin-en-Bray Ons-en-Bray
Le Coudray-Saint-Germer Lalandelle Le Vauroux
Flavacourt Labosse

Hydrographie

La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau,.

Réseau hydrographique de Lalandelle.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 amplitude thermique annuelle de 14,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Jaméricourt à 10 vol d'oiseau, est de 11,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. «  », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le )
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).


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Toponymie

L'origine de La Landelle est sûre. Le nom de cette commune vient de « Landela », dérivé du gaulois « Landa », mot celtique que l'on retrouve dans le breton lann, qui désigne un vaste espace plat non cultivé ou inculte généralement couvert d'arbrisseaux comme les genêts : donc Lande. Le suffixe diminutif, -ella, qui est devenu -elle, est apparu dès le 1384, lui donne le sens de petite lande. Ce nom de village correspond tout simplement aux plus mauvaises terres de la région.

L'article « La » est apparu en 1384. Landelle, quand il est au singulier, dans les noms de lieux est toujours précédé de l'article « la » : ainsi « La Landelle », hameau d'Anserville ; « La Lande », hameau d'Esches dans l'Oise ; mais ce n'est pas le cas au pluriel : Les Landes à Talmontiers ou Landelles tout court en Eure-et-Loir ou le Calvados.

L'article « La » doit-il être agglutiné ou non ? La Landelle ou Lalandelle ? La réponse ne semble pas être dans la linguistique…

Le conseil municipal a donc décidé de s'en référer à la logique : Puisque pour nommer le hameau du village l'on ne dit pas « La Petite Lalandelle », mais bien « La Petite Landelle » l'article ne doit pas être agglutiné, et il revendique les deux majuscules.

  1. M. Lebègue, dans la collection de la Société de linguistique picarde a publié Le Nom des communes du département de l'Oise.
  2. Forme ancienne datée de 1147, par Émile Lambert, dans son Dictionnaire topographique de l'Oise
  3. Revue internationale d'onomastique, 1949, Éditions d'Artrey, p. 47.

Histoire

De 1899 à 1906, l'instituteur Armand Maillard rédige, à la suite de la demande initiée par le ministre Émile Combes, à l'occasion de l'Exposition universelle de 1900, une monographie sur le village où il exerce. Cette monographie informe sur la vie des habitants de La Landelle suivant un plan de rédaction établi. Cette monographie est conservée dans les archives communales.

Origine de La Landelle

Il n'y a pas à ce jour de trace d'occupation du territoire de La Landelle jusqu'au Sérifontaine (menhir et allée couverte de Champignolle), ni linguistique comme pour Espaubourg, une des plus anciennes paroisses du Beauvaisis, (fort romain et lieu-dit près des Landrons.)

Le territoire de La Landelle se confond avec celui du Coudray, formé en 1153 par suite d'un abandon du roi Louis VII à l'Abbaye Saint-Germer-de-Fly. Notons que les paroisses de La Landelle et du Coudray appartenaient jusqu'en l'an X, par exception topographique, au doyenné de Bray et à la généralité de Paris élection de Beauvais (dans la vallée du Bray), et non au diocèse de Rouen archidiaconé du Vexin doyenné de Chaumont, ou à la généralité de Rouen comme il aurait été logique (au-dessus de la falaise). Serait-ce parce que ces villages étaient de création plus récente et que leur territoire inhabité dépendait de la paroisse d'Espaubourg (dans la vallée), une des plus anciennes paroisses du Beauvaisis?

Les premiers habitants connus de La Landelle ont une vie précaire dans une région souvent dévastée par les guerres. Les terres sont pauvres et ils doivent aller faire paître le bétail dans la forêt de Thelle, malgré la menace des loups. Dans la partie nord du village de « La Grande Landelle », et du hameau du « Trou Jumel », le sol fortement argileux, cultivé sans méthode par des instruments aratoires quelquefois primitifs, est presque aride. L'altitude du territoire, le manque d'abri du côté du nord rendent la terre presque impropre à la culture.

Seigneuries de La Landelle et du Trou Jumel, origine des biens communaux

Jusqu'au XVIe siècle, les manants de la paroisse de la Grande et de la Petite Landelle avaient, par droit d'usage, l'habitude de faire pâturer leur bétail et de prendre leur chauffage dans les 1 200 arpents sis à proximité de leur village et appartenant à divers seigneurs :

  • le seigneur d'Ons-en-Bray et le comte de Clermont, puis l'abbaye Saint-Lucien de Beauvais : le , Robert comte de Clermont, fils de Louis IX, consentit à la vente à Pierre de Sarnois de l'Hostel et la ferme nommée le Trou Jumel
    Seigneurie Trou-Jumel 1705- détail de calque levé par A.Maillard sur un plan original appartenant à M. Aurélien Tourly (archives communales).
     (partie de la terre du Quesneger), du bois des Domaines contenant six-cent soixante-quatre arpents, et de deux portions du bois des Calenges contenant cent cinq arpents, d'une rente de 6 muids de blé (mesure de Gerberoy) à prendre au terme de la Saint-Rémi sur les hommes ou hostes de l'hospital de La Landelle, une rente de quatre livres sols six deniers parisis par an.
  • la commanderie de l'ordre des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, loucande d'Ivry le Temple et de La Landelle, fort ancienne, car elle existait en 1168, alors que Hugues, doyen de l'église de Beauvais, par une charte de cette date, déclarait que devant lui s'était présenté Hugues d'Ailly, « de Alliaco », qui avait dit avoir donné à l'Hôpital de la maison de Lalandelle, « Hospitali domus de Landella », une maison qu'il possédait à Beauvais... Pierre d'Orillac en devint seigneur viager par bail de 1507 entre lui et le frère de son épouse Marguerite, frère Pierre de Hestieux, chevalier de Malte. La maison hôpital de Lalandelle était située près de l'église, dont la cure était à la présentation du Commandeur. Celui-ci avait à Lalandelle toute justice et seigneurie, droits de cens et de champart. On peut supposer que l'hôpital aura été détruit en même temps qu'une partie de l'église et le presbytère, par un incendie qui si l'on écoute la tradition, aurait également détruit la portion du village appelée Bout Rifflé vers 1606. Un ancien puits en dehors du village, au lieu-dit La Censée, déjà comblé en 1900, confirmerait la destruction de cette extension du bourg.
  • L'Abbaye du Val : en , deux mandements royaux parurent à la requête d'Hector de Chartres, chevalier et seigneur d'Ons-en-Bray, qui avait exposé que l'abbé de Saint-Lucien, l'abbé du Val Notre Dame et lui-même, avaient 3 200 arpents en commun non limités, et source de conflits. L'usage de la pâture et de prise du bois de chauffage constituait une servitude pour ces propriétaires, qui étaient incommodés par les allées et venues de ces manants, si bien qu'ils ont interdit ces droits sur toute l'étendue de leurs bois, et ont donné en échange, par acte en date du , tous droits d'usage et de pâturage sur 400 arpents de terres, friches et bois, sis en la forêt de Thelle. (confirmé par jugement du ).

La jouissance ou la redevance de ces biens fut contestée à différentes reprises par l'abbé de Saint-Lucien (1484, 1494, 1528, 1539)

Malgré le jugement du attribuant aux habitants de La Grande et de La Petite Landelle la possession des 400 arpents de friches et bois, (les seigneurs se réservaient les droits de justice et de chasse) diverses parties leur contesteront cette propriété :

  • Louis François Joseph de Bourbon-Conti, prince de Conti en 1779 ;
  • Le sieur Tronc de Gressac, demeurant à Paris, en 1819 ; Le sieur Tronc de Gressac, demeurant à Paris, en 1819 fait certainement une autre démarche pour récupérer ces bois, comme le montre le texte en réponse, qui suit : La partie des bois de la commune de la Landelle (Oise) qui est destinée à l'affouage des habitans, sera divisée en dix-huit coupes exploitables dans une révolution d'un même nombre d'années. Toutes les dispositions de notre ordonnance du , relative à l'aménagement de ces bois, qui ne sont pas contraires aux présentes, continueront à être exécutées. Ce texte est signé du roi Charles X et de son ministre des finances, le comte de Chabrol et daté du . Les habitants de La Landelle ont de la chance d'être protégés par le roi Charles X. Les et , la Cour avait condamné les communes de Reilly, Boubiers et Montjavoult au délaissement, envers la partie de Tronc de Gressac des marais usurpés, comme communaux avec restitution des fruits perçus depuis le et aux dépens.
  • l'Administration des Domaines, au nom de l'État en 1872.

Toutes ces tentatives demeureront sans résultat.

Le sol ne peut nourrir que difficilement les habitants. Il en existe une preuve dans une supplique adressée par eux, en 1779, à Louis François Joseph de Bourbon-Conti, prince de Conti, pour le prier de ne pas persévérer dans l'idée de revendiquer la propriété de leurs biens communaux. Les manants de La Landelle donnent pour motif principal, que s'ils n'ont plus de biens communaux, ils n'auront plus ni chauffage ni pâturage, qu'ils ne pourront avoir de bétail pour engraisser leurs terres déjà arides et qu'ils n'auront plus alors qu'à quitter le pays.

Louis François Joseph de Bourbon-Conti, prince de Conti revendique la propriété des biens communaux de la paroisse, notamment les 400 arpents de friches et de bois.

Un procès-verbal en date des 13-14 frimaire an IV (1796) montre que La Landelle, comme toutes les autres communes, doit fournir pour Paris des réquisitions de blé qu'on transporte à Pontoise. Ces demandes de subsistances sont faites pour nourrir les armées de la République et les populations citadines. Toutefois, ce procès-verbal rapporte que les femmes de La Petite Landelle se sont opposées à ce que trois voitures chargées de réquisitions de blé partent pour Paris. L'agent municipal Duval déclare qu'il n'a pu empêcher les femmes d'accomplir cet acte, que celles-ci, prétextant qu'elles n'avaient plus de blé pour se nourrir, elles et leurs enfants, se sont partagé tout le grain réquisitionné, malgré lui, malgré le piquet de gardes nationaux commis à la garde des voitures, et ce, pendant la nuit. Aucune mention sur les registres n'indique ensuite les conséquences de cet acte.

Le partage des biens communaux a certainement apporté une notable amélioration dans la condition des habitants de La Landelle, car les terrains partagés, absolument neufs de culture, composés d'argile sablonneuse, se prêtent mieux au travail que les terres épuisées des paysans. Comme ce partage a lieu par… (tête?)…, chaque habitant de la commune, majeur ou mineur, réunissant les conditions légales, peut avoir 26 verges (13 ares) de terre à cultiver. Une partie de la population se livrant aux travaux agricoles, tandis que l'autre partie vit surtout du travail d'exploitation des coupes faites sur les bois dépendant de la forêt de Thelle. Indépendamment des travaux du ménage un certain nombre de femmes et de jeunes filles font de la dentelle. D'autres habitants sont domestiques, artisans, garde-chasses… ou partent à la ville.

Partage des biens communaux

L'article 6 du décret du autorise le partage individuel des terres communales. Ce décret sur le partage des communaux n'est guère appliqué dans les faits, du fait de blocages locaux. Pourtant à La Landelle, le 11 pluviôse an IV de la République Française, ordre est donné au citoyen Picard, arpenteur à Blacourt, qui avait été chargé de pratiquer au préalable la division, d'avoir à présenter la carte indicatrice des opérations qu'il a pu faire dans le partage des biens communaux de La Landelle.

Ces biens comprennent les terres en friches sises au nord du bois jusqu'aux maisons du village de « La Petite Landelle » et du « Trou Jumel ». L'opérateur est assisté dans son travail de deux experts: les citoyens Leguay, demeurant au Quesneger, et Cressonnier, demeurant à Cuigy. Cette commission est complétée par deux indicateurs : les citoyens Charles Louis Rousselle et François Baudoin, tous deux de La Landelle.

Le 21 Pluviôse an IV, la municipalité de La Landelle constate que dans l'état des opérations présenté par le citoyen Picard, il se trouve un manque de 62 perches de terrain, mais que ce terrain sera remis aux réclamants sur d'autres terrains laissés en réserve. Les honoraires des opérations de l'arpenteur s'élevèrent à 600 livres. Dans sa délibération du 21 Pluviôse an IV sus-dit, la municipalité déclare que chacun entrera en possession de sa part après qu'un tirage au sort aura eu lieu.

Le registre du partage du bien existe à la Mairie; il comprend un assez grand nombre de pages laissées en blanc, très probablement pour les mutations futures. Il comprend quatre plans dessinés avec plus ou moins d'habileté et qui ont pu, après un travail assez minutieux, être réunis en un seul représentant aussi fidèlement que possible le résultat du partage. L'ensemble des terrains à diviser formant à peu près (…) il est donc partagé en deux sections. La première correspond à peu de chose près à tous les terrains occupés par les habitations de La Petite Landelle et du Trou Jumel. La seconde section comprend toutes les terres avoisinant le bois communal. Chaque individu majeur ou mineur obtint dans la première section 14 verges (…) et dans la seconde section 12 verges, soit environ 6 ares.

Extrait du registre du partage des biens communaux

  • no 3 Louis Étienne Lambert, instituteur, pour quatre individus, possède chacun douze verges de terres joignant ; le total quarante huit verges, borné d'un côté vers l'orient
  • no 5 Pierre François Baude, de l'autre vers l'occident
  • no 2 Clair Dufour.

Le bois communal

La portion des biens communaux autre que celle en friches, c'est-à-dire celle plantée en bois, reste sans partage et forme le bois communal. Cette étendue demeure en partie affectée au chauffage des habitants au moyen de l'affouage. D'après une pièce figurant aux archives de la mairie, le partage des lots d'affouage est règlementé à peu près comme il l'est aujourd'hui dès 1738.

La première coupe est faite le . Chaque ménage devait abattre un carré de bois déterminé par un tirage au sort effectué entre tous les habitants en l'église paroissiale. En 1840, le bois communal de La Landelle est spécialement aménagé et divisé en 18 coupes à peu près égales par M. Moinet, arpenteur forestier, à Senlis et M. Duval, garde-général, à Beauvais. Le quart de la contenance totale du bois de 144 hectares 30 ares est classé en réserve en conformité des ordonnances royales des et , malgré une opposition très vive de la population, qui se voit ainsi privée d'une partie de son affouage. La mise en coupe de la portion dite de réserve ne peut être effectuée que si la commune le sollicite, en prévision d'impérieux besoins, et qu'un décret du chef de l'État l'autorise.

Par délibération de la commune a acquis 15 ha de parcelles privées situées dans le massif forestier de Thelle, agrandissant ainsi le bois communal à 155 ha.

Le droit de chasse a été mis en actions le 20/06/1959 et la société de chasse réglementée le 24/10/1959. Messieurs Maheu (59), Bienaimé (63) et Trumet (64) ont exercé les fonctions de garde chasse.

Les autres faits marquants de l'histoire de La Landelle

École communale L'abbé Richard, docteur en théologie, est curé de La Landelle (Oise) en 1861. À cette époque, un enseignant de La Landelle déclare lors d'une enquête sur l'éducation : les parents sont si insouciants, qu'ils n'enverraient pas leurs enfants à l'école, s'ils n'y étaient poussés par le curé qui les menace de ne pas faire faire la première communion à ceux qui ne sauront ni lire ni écrire.

Vers 1852, l'abbé Richard, qui n'aimait pas M. Buteux alors instituteur communal, fait venir, pour nuire à son prestige, une congrégationniste de Goincourt afin de diriger une école libre de filles dans une maison qui lui appartenait. Cette école a subsisté environ cinq années. Toutes les jeunes filles avaient déserté l'école communale mixte.

L'école-mairie communale est construite en 1855 sur les plans de M. Auxcousteaux, architecte à Beauvais.Coût 13 062 francs.

Un grand préau fermé, salle de distribution des prix, à l'est, ainsi qu'une classe enfantine et son petit préau à l'ouest ont été ajoutés en 1884 suivant les plans de M. Maillard instituteur, pour la somme de 12 000 francs.

Le chauffage central y est installé en 1968. Un bâtiment pour les WC est construit en 1967, fermé et chauffé depuis 1988, agrandi en 2020 (pandémie covid et orientations de l'observatoire national de la sécurité et de l'accessibilité des

établissements d'enseignement). La cour de récréation est imperméabilisée en 1979.

L'école a été agrandie en 1983 (classe maternelle en extension Est) et réaménagée en 2003 (accessibilité de la mairie et réfection des classes) et 2007 (préau ouvert et cantine scolaire).

De 1959 à 2008 (désaffection) la commune offre un dictionnaire (petit Larousse, puis dictionnaire de langue) aux lauréats du certificat d'études, puis aux futurs collégiens.

Le cimetière était établi depuis des temps immémoriaux dans l'enclos entourant l'église paroissiale. Sa position au centre du chef-lieu, en contre-haut de la chaussée, sa réduction en 1864 à la suite de la construction de la nouvelle église plus grande que l'ancienne, ont amené à sa translation en 1894, sur un terrain au lieu-dit carrefour du feu Saint Jean (en raison de la procession puis de la fête qui s'y déroulaient le , veille de la fête patronale). La première personne à y être inhumée fut Mme Baudoin Joséphine veuve Desserre, le .

L'éclairage des rues : Le conseil municipal a décidé d'éclairer les rues en , pendant les soirées d'octobre à mars quand la lune ne donne pas. L'éclairage est fourni par des lampes à réflecteur de la maison Robert, 25 rue Drouot à Paris, brûlant le pétrole. Allumage et nettoyage sont effectués par le garde-champêtre et le cantonnier.

Établissement d'une ligne téléphonique : En , les premiers poteaux téléphoniques sont plantés le long du chemin vicinal de Sérifontaine à Beauvais (rue de la Bonnière actuellement) pour relier téléphoniquement l'habitation de M. Ravel (L'oasis actuellement) au bureau du Coudray saint-Germer.

Lavoir communal : Il existait un lavoir communal situé au carrefour du CD 22 (vers Gisors) et du CD 153 (vers Labosse). Il a été vendu le 21/01/1959 aux Ponts et Chaussées, pour servir de dépôt de matériaux. Le bâtiment a été racheté par la commune en 2011 pour servir de hangar communal.

Déchets ménagers : Par délibération du 24/10/1959, le conseil municipal a créé une décharge publique sur l'emplacement de l'ancienne sablière. À partir de 1960 M. René Baudouin est rémunéré pour le ramassage des ordures.

  1. Archives ecclésiastiques série B Le Coudray-Saint Germer…
  2. Mémoires de la Société académique d'archéologie, sciences et arts du département de l'Oise. Auteur : Société académique de l'Oise.
  3. Histoire généalogique de la Maison d'Orillac (env.1730)
  4. www.hospitaliers-de-saint-jean-de-jerusalem.org/Commanderies-de-Malte/index.php?page=Ivry-le-Temple
  5. archives départementales ecclésiastiques série B Lalandelle
  6. Bulletin des lois de la République française, par France, p. 663.
  7. Victor Alexis Désiré Dalloz, Jurisprudence générale Répertoire méthodique et alphabétique de législation…, Armand Dalloz, p. 18.
  8. Nadine Vivier, Propriété collective et identité communale. Les biens communaux en France, 1750-1914, 1998
  9. Règlement d'affouage de 1738 L'an mil sept cent trente huit, ce jourd'hui dimanche douzième jour d'octobre, nous manans et habitans de La Landelle, après avoir fait sonner la cloche en la manière accoutumée, et nous être tous unanimement conféré en ensemble à l'issue de la messe paroissiale du dit lieu chantée et célébrée le dit jour, pour ce qui est du droit de communes qui sont actuellement en nature de bois ; apartenantes à cette paroisse ; et pour avoir en général les voix de tous les habitants, pour mestre en partage les dittes communes et faire un règlement convenable pour nourrir l'union et la paix entre nous; et pour le bien et la conservation des dites communes. Nous sommes convenu que sur la cantité de quatre cens arpens ou environ qu'il doit y avoir de communes de les diviser en douze parties égalles et d'une des dittes douzièmes parties estre environ subdivisionnée en autant d'habitants qu'il y en aura chaque année dans la dite paroisse parce qu'il n'y en aura point d'exempt pour avoir la part.Ces parts sont arpentées divisées comme il vient d'être énoncé cy dessus, pour estre chaque année fait un plan du mesurage divisé en autant de parties qu'il y aura d'habitants, Et sera le dit plan figuratif, déclaratif par renvoy, et en conséquence numérotté pour être fait un estat où seront placés les pièces d'un chacun, afin que chacun desdits habitants soit en estat de reconnaître aisément sa pièce après avoir tiré au sort à la porte de l'église de céans. Et pour rendre ces présentes plus authentiques et dans sa forme a esté délibéré par les dits habitants de les faire passer devant le Nottaire royal le plus tost qu'il leur sera possible, d'y mestre un garde qui aura des gages pour la conservation du dit bois qui sera payé également par chaque habitans selon le prix convenu entre la dite communauté et le dit garde ; Et selon le prix qu'il en sera convenu ensemble il en sera fait un bordereau pour que chacun paye sa part égalle. pour dans la suite estre fait la même chose chaque année; Et pour commencer il sera pris la douzième partie prise en allant vers l'orient jusqu'au nombre de douze années qui doivent faire l'entier coupe et abastage des dites communes. Cela continuera ainsi pour la commodité de la dite communauté afin qu'il soit plus facile de conduire et mener les bestiaux pasturer dans le temps et quand il conviendra ; Et pour l'essentielle et la conservation du bois et bien entendu pour les dits habitans que les bestiaux ne pourront aller pasturer dans le taillis des dites communes qu'au bout de six années accomplies, ou autrement les dits bestiaux pris et conduits par le dit garde à une hostellerie afin que ceux ou les réclameronssoient condamnés à une amende et à réparer le tort qui sera fait par les dits bestiaux Et en sera dressé un procès verbal par le dit garde Et auras qu'il y eüs par la suite quelqu'un des dits habitans qui fut trouvé à couper du bois ou abastre dans une part qui ne fut point à lui ou mesme dans le restant des dites communes il sera pris en flagrandely Et sera condamné également comme s'il estait trouvé dans la forest Et d'abastre aussi le dit bois dans la forest afin que le bois soit en meilleure valeur le tout bien et duement à la prudence du garde commis pour le dit bois. Et pour la coupe du dit bois les dits habitans ne pourront abastre que depuis la St Martin d'hyver que jusqu'au quinze avril en suivant à commencer la premuière coupe du dit bois à la St Martin d'hyver prochain Et toujours continuer ainsi de mesme. Mais pour servir de règles fondamentales et de preuves convaincantes aux dits habitants pour leur donner des marques de la fidélité de l'opération de l'arpenteur il sera dressé un rapport de mesurage chaque année en particulier pour être lu à la porte et principale entrée de la dite église avant que de tirer au sort de chacque année Et sera fait des billets faisant le nombre des dits habitants pour faire un cathalogue des numéros à laquelle personne tel numéro sera adressé pour estre attaché au plan qui désignera la division et la coupe du dit bois afin que l'on puisse reconnaître par la suite l'intention des dits habitans et le bon ordre qu'ils ont émise d'y garder Et en général tous les frais qui seront faits sur ce sujet tant pour les frais du nottaire que l'arpentage et autres choses qu'il convient de faire le tout sera payé égalle par les dits habitans entre les mains d'une personne députée par la paroisse, ce qui a esté arresté à la dite porte de l'église le dit jour et an que dessus Et sera tiré une grosse de ces présentes des mains du notaire pour estre mise dans le coffre de la dite église et pour estre attachée aux titres de propriété ou justifications pour ce sujet Et ont tous les dits habitans signé ou fait leurs marques ordinaires approuvées à la seconde page de ce traité les mots qui sont en marge. Le Vaillant de Saint Amant, curé de La Landelle ; Louis Duval ; Dufour ; J.Tabary ; L. Lieuve ; A. Lozière et 23 autres habitants ainsi que les marques en croix de 33 autres personnes qui n'ont pas pu ou su signer. Convention faite par devant maître Dumesnil, notaire royal à Auneuil, qui en a délivré une grosse sur parchemin scellée le 3 décembre 1738 déposée aux archives de la mairie de La Landelle.
  10. Histoire de Saint Firmin, martyr, premier évêque d'Amiens, patron de la…, de Catholic Church C.O., Officia propria, Charles Salmon, 1861, p. 24.
  11. Paul Lorain, Tableau de l'instruction primaire en France d'après des documents…, Education, Elementary, 1837, p. 148.
  12. Monographie communale Armand Maillard archives communales

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