Coye-la-Forêt

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Coye-la-Forêt : descriptif

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Coye-la-Forêt

Coye-la-Forêt (/kwa.la.fɔ.ʁɛ/ est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France. Petite cité périurbaine située à l'extrémité nord de l'aire urbaine de Paris, la commune est localisée à 35 km au nord de la capitale, entourée par la forêt de Chantilly et au sud de l'agglomération de Chantilly

Elle fait partie intégrante du parc naturel régional Oise-Pays de France.

Géographie

Localisation

Vue aérienne de Coye-la-Forêt.

Coye-la-Forêt se situe au sud de l'Oise, limitrophe du Val-d'Oise au cœur de la forêt de Chantilly, à une distance orthodromique de 32 Paris et fait partie du parc naturel régional Oise-Pays de France, créé en 2004.

Elle appartient historiquement au Valois, qui était sous l'Ancien Régime partie intégrante de la province d'Île-de-France, et a été de 1960 à 2016 intégrée à l'ancienne région Picardie. La ville de Coye-la-Forêt, ainsi que la forêt qui l'environne, sont des hauts lieux de tourisme équestre, de randonnée et de cyclotourisme.

Coye-la-Forêt se trouve à 62 kilomètres au sud-est de la préfecture de l'Oise, Beauvais, et à 16 kilomètres au sud-ouest de la sous-préfecture de Senlis.

Elle est localisée à 7 kilomètres au sud de Chantilly, à 52 kilomètres au nord de la cathédrale Notre-Dame de Paris, point zéro des routes de France, à 42 kilomètres au nord de la porte de la Chapelle et à 24 kilomètres au nord-ouest de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.

La commune se trouve dans l'aire d'attraction de Paris, dans l'unité urbaine de Chantilly et dans le bassin de vie de cette ville, ainsi que dans la zone d'emploi de Creil.

Communes voisines

Les communes limitrophes sont Lamorlaye, Chantilly, Orry-la-Ville, Asnières-sur-Oise, Chaumontel et Luzarches.

Rose des vents Lamorlaye Lamorlaye Chantilly Rose des vents
Asnières-sur-Oise (Val-d'Oise) N Orry-la-Ville
O    Coye-la-Forêt    E
S
Chaumontel (Val-d'Oise) Luzarches (Val-d'Oise) Orry-la-Ville

Coye compte six communes limitrophes, dont Lamorlaye est la ville la plus proche du centre de la commune, avec une distance routière de 3,5 collège. Le nom d'Orry-la-Ville est associé à celui de Coye de par l'appellation de la gare partagée par les deux communes, Orry-la-Ville - Coye-la-Forêt, qui se situe à seulement 500 Chantilly et Coye se rencontrent sur la rive nord des étangs de Commelles, sur une longueur de 1,1 km seulement.

Alors que les trois communes voisines citées se situent toutes dans l'Oise, les trois autres communes limitrophes appartiennent au département du Val-d'Oise. La plus éloignée est Asnières-sur-Oise (dont le centre est à 12 RD 1016 au sud de Lamorlaye. Par contre, Chaumontel et Luzarches arrivent juste derrière les jardins des dernières maisons de Coye, au sud. Ceci concerne toutes les maisons avenue des Tilles, rue de l'Orée-du-Bois, les rues au sud de l'avenue du Bois-Brandin et l'impasse des Sangliers. Comme particularité, Luzarches et Coye partagent une seconde portion de limite commune, le long de la RD 1016 également, mais plus au sud : en effet, le territoire de Luzarches encercle pratiquement celui de Chaumontel. Du fait du rapprochement des communes valdoisiennes de Coye, seulement une petite partie du secteur sud de la forêt de Chantilly incombe au territoire de Coye : premièrement, le triangle délimité par la RD 1016, la RD 118 au nord et la route forestière « Chemin Noir », et deuxièmement, un hexagone au sud-est du village.

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 6,96 .

En 1828, Louis Graves indique que « le village est entouré de tous côtés par des coteaux boisés dépendant de la forêt de Chantilly et de celle d'Hérivaux ; un marais assez large où coule la Thève occupe le territoire à l'Ouest, sur Google Books ».

Coye-la-Forêt est une commune forestière d'une superficie relativement modeste dont le relief est assez varié. Au sud, le village est dominé par deux buttes-témoin en dehors du territoire communal, les Côtes d'Orléans et le Pain de Sucre, cumulant respectivement à 122 m et à 109 m. Le plateau au sud-est de Coye, également en dehors de son territoire, atteint 131 m. Le point culminant de Coye, à 126 m, se trouve à la limite de ce plateau et est partagé avec Orry-la-Ville. À titre de comparaison, le centre-bourg ancien est établi à une altitude autour de 40 m, en plaine, tandis que les autres quartiers s'étalent sur les versants des différentes collines. Les points de vue sur Coye ayant jadis existé ont malheureusement disparu.

Au nord-ouest, le territoire communal est marqué par la plaine alluviale de la Thève, qui atteint l'extrémité nord du village, et du ru Saint-Martin. Au niveau du château, la Thève se divise en outre en « Vieille Thève » canalisé et « Nouvelle Thève ». Les prés partiellement humides et inondables servent de pâturage aux chevaux. Plus en amont, la Thève suit un parcours encastré, dont le site a favorisé la création des étangs artificiels de Commelles. Plus en aval, à partir de Lamorlaye, la vallée de la Thève n'est plus perceptible.

La forêt de Chantilly sans ses parcelles situées dans le Val-d'Oise est protégée par une ZNIEFF type 1 « Massif forestier de Chantilly / Ermenonville », n° national 220014323. Sur Coye, la forêt de Chantilly sans le hexagone au sud-est du village est en outre concernée par le site naturel classé « Domaine de Chantilly », créé par arrêté du sur la base de la loi du 2 mai 1930 relative à la protection des monuments naturels et des sites de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque. Finalement, l'ensemble de la commune fait partie du vaste site naturel inscrit de la vallée de la Nonette, créé par arrêté du . Ce site inscrit a préfiguré le parc naturel régional Oise-Pays de France pour sa partie située dans l'Oise, créé par décret du et incorporant l'ensemble de la commune de Coye.

La plus importante portion de la forêt de Chantilly sur Coye est le secteur entre le village et les étangs de Commelles, découpé par la voie ferrée. La forêt de Chantilly occupe au total 408 ha soit 59 % du territoire communal.

Hydrographie

Réseau hydrographique de Coye-la-Forêt.

La commune est drainée par les deux bras de la Thève; le vieille Thève et la nouvelle Thève, qui ont été canalisées pour les besoins du Château de Baillon.

Le Rû Saint-Martin complète ce réseau hydrographique, ainsi que les étangs de Commelles, dans la Forêt de Chantilly.

La Thève, d'une longueur de 34 Dammartin-en-Goële et se jette dans l'Oise en rive gauche à Boran-sur-Oise, après avoir traversé 13 communes. Il s'agit donc d'un sous-affluent du fleuve la Seine.

Quatre plans d'eau complètent le réseau hydrographique : le plan d'eau de la commune de Coye-la-Forêt (0,7 .

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 amplitude thermique annuelle de 14,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Creil à 13 vol d'oiseau, est de 11,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Poudingue de Coye : des cailloux de silex enfermés dans des blocs de grès.
  • La forêt de Coye : C'est une partie de la forêt de Chantilly, laquelle compte 6 344 Orry à l'est que les bois de Luzarches et de Chaumontel au sud, et ceux d'Asnières-sur-Oise (Bois Bonnet) à l'ouest. On remarque plusieurs essences d'arbres : chêne, hêtre, tilleul, châtaignier et résineux. Le sentier botanique de Champoleux qui mène du centre-ville vers les étangs de Commelles invite à la découverte de la flore. La forêt est également bien adaptée à la pratique de la randonnée pédestre et du tourisme équestre.
  • Les étangs de Commelles, en forêt de Coye : Succession de quatre étangs aménagés probablement par les moines convers de l'abbaye de Chaalis au cours du XIIIe siècle. C'est l'un des lieux de promenade les plus fréquentés de la forêt de Chantilly.
  • Le poudingue de Coye (vestiges) : Des blocs de conglomérat subsistent rue d'Hérivaux, au pied de l'école des Bruyères. Lorsque la mer Thanétienne s'est retirée, il y a quelque 60 millions d'années, le sable s'est aggloméré et transformé en grès, en prenant dans sa masse des galets de silex, pour former des blocs de poudingue. Quelques dizaines de blocs restent en place, la plupart de petite taille ; d'autres blocs ont été entassés et d'autres enlevés lors de la construction de l'école.


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  2. Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Creil, arrondissement de Senlis (Oise), Achille Desjardins, (lire en ligne), p. 260-261.
  3. Cf. Didier Joseph-François, C. Leblanc et A. Vénacque, Commune de Coye-la-Forêt : Étude urbaine, Orry-la-Ville, Parc naturel régional Oise-Pays de France, , 56 lire en ligne [PDF]) ; p. 3, 7, 15-16 et 45-49.
  4. Cf. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur DREAL Picardie (consulté le ).
  5. Cf.  », sur DREAL Picardie (consulté le ).
  6. Cf.  », sur DREAL Picardie (consulté le ).
  7. Cf.  », sur DREAL Picardie (consulté le ).
  8. Communes limitrophes et autres renseignements topographiques selon la carte topographique 1 : 25 000e « TOP 25 » de l'IGN, consultable en 3D sur le site «  » (consulté le ). Distances mesurées par l'outil proposé dans le mode de visionnage en 3D.
  9. Sandre, «  »
  10. «  », sur eaufrance.fr (consulté le ).
  11. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  12. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  13. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  14. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  15. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  16. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).


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Toponymie

Le nom de Coye est unique en France. On note successivement les appellations suivantes : Caugia (799), Coie (1138), Couaye (1548), Coye (1667), Coye-la-Forêt (1929).

Caugia est vraisemblablement une graphie de caudia. Ce nom peut s'expliquer soit par l'ancien français coë dérivé du latin cauda « queue » (la forêt de Coye se rattache à la Forêt de Chantilly par une zone boisée qui se resserre entre Coye et Orry-la-Ville), soit par un nom d'homme latin Caudius employé comme adjectif au féminin, villa étant sous-entendu.

La dénomination de La Forêt provient de la proximité avec la Forêt de Chantilly.

  1. Hippolyte Cocheris-Entretiens sur la langue française: Origine et formation des noms de lieux, Volume 2, page 189.
  2. Cf. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Site Officiel de la Commune de COYE-LA-FORET (consulté le ).
  3. Les guides bleus - Picardie, Hachette, , p. 254.
  4. Philippe Boulfroy, Nom de lieux Picards et particularismes de l'Oise, , p. 49.
  5. Maurice Lebègue, Les noms de communes du département de l'Oise, Amiens, Société de Linguistique picarde, , 234 p., p. 75.

Histoire

Il y a 45 millions d'années, le site actuel de Coye-la-Forêt était baigné par la mer Thanétienne, dont il reste le poudingue de Coye, mélange de sable et de galets de silex solidifiés par l'eau.

D'après les trouvailles archéologiques, il est probable que la région a été occupée par l'homme dès le néolithique, mais la première trace écrite que l'on retrouve concernant Coye ne remonte qu'à 797 : il s'agit de la donation de propriétés appartenant au comte Theudaldix, vassal de Charlemagne, à l'abbaye de Saint-Denis.

Il faut attendre 1138 pour trouver un second document, relatif à l'attribution de revenus de l'église de Coye, au prieuré de Saint-Nicolas d'Acy.

Du Lamorlaye, puis des Bouteiller de Senlis. La seigneurie est très modeste ; le sol pauvre comporte autant de landes, de bruyères et de fougères que d'arbres maigrichons trop souvent coupés et peu de terres cultivables.

Sous Louis XIV, Coye a pour seigneur Toussaint Rose (1611-1701), un homme situé au cœur de la monarchie puisqu'il occupait la fonction de « Secrétaire de la main » du roi.

Il fut d'abord secrétaire du cardinal de Mazarin avant de devenir "secrétaire du cabinet" du roi. Celui-ci avait pour fonction d’imiter parfaitement l’écriture royale, signant même “ Louis ”, s’il le fallait. Ainsi, le marquis de Coye exerça cette fonction de "main" du Roi Soleil, quarante ans durant, de à sa mort, en 1701, ce qui interdit d’identifier, avec une totale sûreté, l’auteur véritable des manuscrits attribués à Louis XIV.

« Avoir la plume, écrit Saint-Simon dans ses Mémoires, c’est imiter si exactement l’écriture du roi qu’elle ne se puisse distinguer de celle que la plume contrefait, et écrire en cette sorte toutes les lettres que le roi doit ou veut écrire de sa main, et toutefois n’en veut pas prendre la peine […]. Il n’est pas possible de faire parler un grand roi avec plus de dignité que faisait Rose, ni plus convenablement à chacun, ni sur chaque matière, que les lettres qu’il écrivait ainsi, et que le roi signait toutes de sa main. »

La forêt de Chantilly vers 1780, carte de Cassini.

De son côté, l'abbé de Choisy écrit dans ses Mémoires que Rose, "avait de l'esprit, de la capacité, écrivait facilement, et plaisoit à son maître. Il m'a conté qu'il n'avoit jamais signé pour le Roi qu'une fois en sa vie".

Après la mort de Toussaint Rose, Henri-Jules de Bourbon, seigneur de Chantilly, acquiert la seigneurie de Coye en 1701. Pour occuper la population coyenne, particulièrement pauvre, et éviter qu'elle ne passe son temps à braconner dans ses forêts, il fait installer des entreprises industrielles dans le château : impression d'étoffe, puis fabrique de cartes et filature de coton qui comptera jusqu'à 200 ouvriers au début du .

Le XIXe siècle sera le siècle d'or des industries coyennes : après la filature de coton, une usine d'impression sur étoffe emploie jusqu'à 300 ouvriers. La création des margotins (petits fagots de bois) occupe à partir de 1850 une centaine d'ouvriers, de même que la fabrication des liens et cordes en tilles. Une usine de fabrication d'objets en acier poli cesse son activité en 1914, mettant fin à l'activité industrielle de Coye.

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Héraldique

Blason
Écartelé : aux 1er et 4e d'azur au lunel d'argent, aux 2e et 3e d'argent à cinq écussons d'or à deux clefs de sable passées en sautoir et rangés en croix.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

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