Haudivillers
Localisation
Haudivillers : descriptif
- Haudivillers
Haudivillers est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.
Géographie
Description
Haudivillers est un bourg périurbain picard du Beauvaisis situé à 14 vol d'oiseau au nord-est de Beauvais, 18 Crèvecœur-le-Grand, 14 Saint-Just-en-Chaussée et 18 Clermont.
En 1830, Louis Graves indiquait que Haudivillers était « une forte commune qui paraîtrait un bourg, si les toits en chaume qui couvrent la presque totalité des maisons ne lui donnaient pas l'aspect misérable et sale des moindres villages. Le chef-lieu est à-peu-près au centre du territoire; il y a cinq rues principales ».
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Essuiles, Fouquerolles, Lafraye, Montreuil-sur-Brêche, Reuil-sur-Brêche et Velennes.
Géologie et relief
Le territoire d'Haudivillers s'étend sur 9,79 plateau délimité par les petites vallées de trois cours d'eau: le Thérain au sud-ouest, la Liovette au nord-ouest et la Brêche à l'est. Cette étendue plane fait partie du plateau du Pays de Chaussée, composant central du vaste plateau picard. Son paysage est dominé par de grandes cultures à champs ouverts ponctué de boisés.
Le territoire communal est bordé de vallons secs, appelés « Fonds ». Ces anciens affluents de la Brêche forment, au nord, le Fond de l'Argilière, au sud le Fond du Fay et le Fond de Génétel, et à l'ouest de Fond de Lafraye.
Sur le plan géologique, Haudivillers se trouve sur le prolongement nord du Bassin sédimentaire de Paris. Son sous-sol est constitué essentiellement de craies du Crétacé supérieur. Deux carrières de craie blanche abandonnées, les Carrières et le Rindet, forment une cavité souterraine au nord de la commune. Cette craie est recouverte d'un limon argileux épais d'environ quatre mètres. Plus précisément, le village est bâti sur une klippe de sable jaunâtre.
Hydrographie
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau,.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 amplitude thermique annuelle de 14,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Tillé à 10 vol d'oiseau, est de 11,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesGraves
- Direction Régionale de l'Environnement Picardie, Atlas des paysages de l'Oise, , 375 p..
- BRGM, Inventaire des cavités souterraines abandonnées de l'Oise., , 116 p..
- L. Graves, Essai sur la topographie géognostique de département de l'Oise., Beauvais, , 804 p..
- « », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
Erreur de référence : Des balises <ref>
existent pour un groupe nommé « Carte », mais aucune balise <references group="Carte"/>
correspondante n’a été trouvée
Erreur de référence : Des balises <ref>
existent pour un groupe nommé « Note », mais aucune balise <references group="Note"/>
correspondante n’a été trouvée
Toponymie
Un des noms d'origine de la commune est Hildinivillare. Il désignerait l'emplacement d'une villa romaine ou d'un groupement d'habitations (vicus). Ce nom évolua au fil des siècles, devenant Haudivillare, Houdiviller, Audiviller, Haudivillé, Haudiviller et enfin Haudivillers.
- Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Nivillers, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, , 132 lire en ligne), Google Livres.
Histoire
Préhistoire
Le plateau Picard est prospère au néolithique car sa terre limoneuse est propice à l'agriculture et de nombreux sites sont riches en silex, matériau de prédilection des outils de l'époque. Vers 700 av. J.-C. les Celtes s'établissent dans la région.
Antiquité
Les premiers écrits relatifs à cette partie du plateau Picard sont dus au Romain Hirtius citant les batailles contre les Gaulois bellovaques lors de la conquête de la Gaule belgique. Jules César fait consigner dans que « les Bellovaques l'emportent en gloire militaire sur tous les peuples gaulois et belges ».
Du gallo-romaine de Caesaromagus (aujourd'hui Beauvais). La route départementale RD 938, passant à 100 mètres du territoire communal, était une voie romaine importante qui pourrait elle-même être basée sur des voies gauloises antérieures.
Moyen Âge
Le monde féodal structure la campagne autour de paroisses; celle d'Haudivillers sera rattachée à l'évêché de Beauvais.
Entre le et le invasions normandes amène la construction de souterrains sous la commune dans le but de soustraire au pillage les quelques richesse possédés. De la fin de cette période d'insécurité jusqu'au siècle, les édifices religieux fleurissent en Picardie et la paroisse d'Haudivillers construit l'église actuelle[réf. nécessaire].
Selon Louis Graves, « la seigneurie d'Haudivillers fut donnée au chapitre de la cathédrale par Maldegaudus, comte de Beauvais, antérieureinent à la réunion du comté à l'évêché , ce qui fait remonter au moins au dixième siècle l'époque de cette donation. C'était une des quatre grandes mairies du chapitre, qui y avait construit des prisons rebâties en 1452. Les habitans étaient serfs et obligés de venir faire moudre leurs grains au moulin de Voisinlieu, près Beauvais : il est juste d'ajouter que les chanoines les avaient dès long-tems. affranchis de cette servitude bien onéreuse, vu la distance. Une grantle partie du territoire ressortait d'ailleurs du comté de Clermont ». Un hospice (« maladrerie ») existait alors à Haudivillers.
La toile de lin
Au blé et à l'élevage, ressources traditionnelles de la région, viennent s'ajouter le textile avec la culture du chanvre. Dès le Bulles, grâce à ses conditions climatiques, deviens renommée pour sa toile de lin. Au siècle, le roi de France Louis XIII interdit l'exportation du lin en tant que matière première ; Bulles obtient ainsi le monopole de la transformation de ce produit ce qui entraîne un surcroît d'activité dans les villages avoisinants. Les ouvriers mulquiniers s'installent dans les caves voûtées d'Haudivillers,.
En 1635, le roi de France déclare la guerre à l'Espagne. Le , les Espagnols envahissent la Picardie avec un corps d'armée dont bon nombre de soldats sont issus des Flandres, région meurtrie par l'arrêt des exportations de lin. Ces derniers saisissent l'occasion pour éliminer leur concurrent et, le 12 août, se dirigent vers Bulles. Un barrage sur la Brèche provoque l'inondation et la destruction des linières et la troupe s'acharne sur les maisons et ateliers des mulquiniers. Ceux-ci n'habitant pas qu'à Bulles, les destructions s'étendent à Haudivillers,.
Révolution française et Empire
Haudivillers est, sous la Révolution, un gros village agricole de 725 habitants. Dans cette localité rurale existe alors un club jacobin, la société populaire d'Haudivillers. En 1790, Haudivillers devient l'une des 20 communes du canton de Nivillers, dans le nouveau département de l'Oise.
Époque contemporaine
Durant les décennies qui suivent la Révolution, la commune s'enrichit d'une mairie, d'une école et du logement de l'instituteur. La loi Duruy impose, en 1867, l'ouverture d'une école de filles dans les communes de plus de cinq cents habitants. L'école d'Haudivillers, alors mixte, est séparée en 1875.
En 1832, on note à Haudivillers deux tuileries, un four à chaux, deux moulins à vent, Une partie des habitants vit de l'agriculture, ou est ouvrier, maçon, menuisier, charpentier à Beauvais, ce qui donne une certaine aisance au pays.
Avec la révolution industrielle, les métiers viennent compléter l'agriculture et les maisons de torchis aux toits de chaume laissent place aux maisons de briques aux toits de tuiles.
En 1900, on compte trois briqueteries, un brossier et un fabricant de trieurs de grains. L'existence des briqueteries découle de la présence d'argile dans le sol de la commune.
-
Rue de Crevecoeur.
-
La mairie.
-
Rue de l'Église.
Durant la guerre franco-allemande de 1870, la commune est occupée par des soldats prussiens qui logent chez l'habitant.
La Première Guerre mondiale, si elle ne bouleverse pas l'économie de la commune, fait payer un lourd tribus à ses habitants. En 1918, Haudivillers est la cible de plusieurs bombardements aériens. Le monument aux morts dénombre 39 Morts pour la France durant cette guerre, dont trois frères morts au combat
Durant la Seconde Guerre mondiale la commune est occupée de 1940 à 1944.
Depuis la fin de la seconde Guerre mondiale, Haudivillers s'est transformé, devenant une cité dortoir pour les villes environnantes avec ses maisons individuelles, tout en gardant une teinte rurale avec d'importantes exploitations agricoles.
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesGraves
- Henry Bogdan, La guerre de Trente Ans., Paris, Tempus, , 320 ISBN ).
- « Le bleu du lin parmi le blond des blés », Haudi Actu, lire en ligne).
- Charles Ansart, L'Année de Corbie (1636) et ses désastres dans le Beauvaisis., Bibliothèque nationale de France.
- Bruno Hummel, « Le bleu du lin parmi le blond des blés -suite », Haudi Actu, lire en ligne).
- Maurice Dommanget, Annales révolutionnaires, lire en ligne).
- Ministère des travaux publics, Carte géologique de la France et des topographies souterraines, Librairie Polytechnique, Baudry et Cie, .
Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.
Haudivillers dans la littérature
Découvrez les informations sur Haudivillers dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.
3796 autres localités pour la Hauts-de-France
Vous pouvez consulter la liste des 3796 autres localités pour la Hauts-de-France sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-hdf/villes.html.
Version en cache
21/11/2024 22:39:09 Cette version de la page est en cache (à la date du 21/11/2024 22:39:09) afin d'accélérer le traitement. Vous pouvez activer le mode utilisateur dans le menu en haut pour afficher la dernère version de la page.Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-hdf/275011.html
L'infobrol est un site personnel dont le contenu n'engage que moi. Le texte est mis à disposition sous licence CreativeCommons(BY-NC-SA). Plus d'info sur les conditions d'utilisation et sur l'auteur.