Crèvecœur-le-Grand
Localisation
Crèvecœur-le-Grand : descriptif
- Crèvecœur-le-Grand
Crèvecœur-le-Grand est une commune française située dans le département de l'Oise et la région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Crépicordiens.
Géographie
Description
Située sur le plateau picard, l'une des grandes régions naturelles du département de l'Oise, le bourg est aisément accessible depuis l'autoroute A16 (sortie 16), qui relie notamment Amiens à Paris.
Crèvecœur-le-Grand est le point de départ de la Coulée verte reliant le bourg à celui de Vers-sur-Selle en passant par Conty, voie verte aménagée sur le tracé d'une ancienne voie de chemin de fer qui reliait Beauvais à Amiens, se raccordant à Vers sur la ligne SNCF venant de Paris à destination de Lille et de Bruxelles via Amiens-Longueau.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Blicourt, Catheux, Francastel, Le Gallet, Hétomesnil, Lihus, Rotangy et Viefvillers.
Hydrographie
La commune est traversée par la ligne de partage des eaux entre les bassins hydrographiques Artois-Picardie et Seine-Normandie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 amplitude thermique annuelle de 14,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Tillé à 16 vol d'oiseau, est de 11,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Crepicordium (1058) ; Crevecuer (1129) ; Crievecor (1146) ; Crevecor (1160) ; apud Crepecor (1179) ; Crievecuer (1196) ; Crepitum cor (vers 1180) ; Crevequer (1197) ; de Crepicordio (vers 1200) ; Crepacordium (1218) ; Crepitocorde (1218) ; apud Crepicordium (1246) ; Crieveceur (1238) ; Crieve cuer (1281) ; Crevecœur les Lihus (1450) ; Crevecuer lez Lihuz (1469) ; Crevecueur (1491) ; Crevecœur lez Lihus (XVIe) ; Crevecœur (1667) ; Crevecœurs les Lihus (1720) ; Crèvecœur-le-Grand (1840).
En latin, craquer, crever, se dit crepare et le cœur se dit cordis.
Crève-cœur avait en ancien français le même sens qu'en français moderne et semble marquer le dépit des paysans face à une terre jugée inculte,,. Lieu ou la vie a été dure pour les paysans en raison du sol argileux et caillouteux ou des pentes relativement fortes qui rendent le travail de la terre pénible.
- Émile LAMBERT, Dictionnaire topographique de l'Oise, Amiens, (lire en ligne), p. 171.
- , Toponymie générale de la France, lire en ligne), p. 1293
- et , Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
- , Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN ), p. 104
- Philippe Boulfroy, Nom de lieux Picards et particularismes de l'Oise, , p. 141.
Histoire
En 1520, le roi en route pour le camp du Drap d'Or où il devait rencontrer du 7 au 24 juin le roi d'Angleterre Henri VIII, pour tenter de sceller une alliance entre leur royaume par le mariage du dauphin de France avec Marie Tudor, séjourna plusieurs jours à Crèvecœur, accueilli par son seigneur, Guillaume Gouffier de Bonnivet, seigneur de Crèvecœur et amiral de France, qui avait contribué à l'organisation de cette rencontre.
La serge de Crèvecœur
« Après le Languedoc, la Picardie était, de toutes les provinces françaises, la plus forte en ce qui concerne l'industrie lainière aux .
Même si on a du mal à l'imaginer aujourd'hui, la région de Crèvecœur était, jusqu'au XIXe siècle, un secteur où prédominaient la production lainière et les artisanats du tissage.
La production de Crèvecœur et de trois villages proches était de 25 000 pièces de serge en 1692, mais il s'agissait d'une activité cyclique avec une époque de prospérité au cours du premier quart du 1660. La relance avait été lente jusqu'en 1692, puis avec une croissance de 75 % jusqu'en 1708. On était ainsi passé de 25 000 pièces en 1692 à 41 200 en 1708 pour retomber à 16 300 pièces en 1718-1719.
Il ne faut pas s'imaginer que le tissage se faisait dans de grandes manufactures, comme ce sera le cas après la Révolution industrielle. Le travail se faisait à domicile, et le serger se rendait avec ses pièces tissées au Bureau de Crèvecœur les faire contrôler par l'inspecteur des manufactures de Grandvilliers ou ses suppléants, les gardes-jurés, qui les plombaient si les tissus étaient conformes aux règles de la corporation.
Au second semestre 1732, 68 artisans ont fabriqué 1 508 pièces d'étoffes sur 89 métiers à tisser, mais le recensement indiquait que 95 métiers n'avaient pas d'ouvrage. Ces pièces portaient le nom de Escot, Blicourt, Anacoste, ou Alépine.
Globalement, le pays était pauvre, et, en 1732, Lochait de Vaudibon rendait compte à l'Intendant Chauvelin que « les gardes-jurés et les ouvriers de la dépendance du bureau de Crevecœur sont ou mal à leurs aise, ou indigents. Leurs commerces roule sur un fond de 30 à 40 livres. Leurs maisons ne sont garnies que des ustanciles propres à leurs travail et ce travail leur donnent apeinne le pain nécessaire à leur subsistance »
Circonscriptions sous l'Ancien Régime
- Circonscriptions religieuses sous l'Ancien Régime : paroisse : de Saint-Nicolas ; doyenné de Montagne ; archidiaconé de Bray ; diocèse de Beauvais
- Circonscriptions administratives sous l'Ancien Régime (1789) : élection de Montdidier ; grenier à sel de Grandvilliers ; coutume de Montdidier ; bailliage de Beauvais ; Intendance d'Amiens ; Parlement de Paris ; Gouvernement de Picardie.
Une région mal desservie jusqu'au | ]
Autrefois isolé, le bourg est desservi par la RD 930 (ancienne RN 30 Rouen-La Capelle) depuis 1835, et par la route de Beauvais (actuelle D149) depuis 1825.
- Il fallait néanmoins deux heures pour se rendre à Breteuil en 1840 par la voiture publique, une voiture à cinq places qui faisait le trajet dans chaque sens une fois par jour.
- Le bourg n'est alors relié à Beauvais que par un service de voitures fonctionnant plusieurs fois par semaine.
Vers 1830, il existait dans la commune une carrière, un four à chaux, une briqueterie et cinq moulins à vent (dont le moulin Alidor, représenté depuis 2005 sur le château d'eau).
Vers 1840, le nombre de moulins à vent s'élevait à 29 : le développement de l'agriculture était bien commencé, ainsi que l'attestent les splendides granges en brique de la seconde moitié du XIXe siècle qui parsèment la région.
Les anciennes lignes de chemin de fer
Crèvecœur était desservi par deux lignes de chemin de fer :
- la ligne de la Compagnie du Nord entre Beauvais - Amiens créée en 1877, qui cessa de transporter les voyageurs le 9 janvier 1939,
- en 1906, la ligne de chemin de fer secondaire Estrées-Saint-Denis - Froissy - Crèvecœur-le-Grand (le service voyageurs cessa en 1953).
En 2017, un chemin de fer touristique s'implante en Gare de Crèvecœur-le-Grand vers celle de Rotangy, avec le soutien de la commune et de l'intercommunalité.
Ligne Beauvais - Amiens Horaires de 1938. |
Ligne Saint-Just - Crèvecœur Horaires de 1938. |
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L'ancienne sucrerie et four à chaux.(actuelle scierie Petit)
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Le château de Crèvecœur-le-Grand est utilisé de longue date comme hôpital-hospice.
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Le château.
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Le centre-ville, avant les destructions de la Seconde Guerre mondiale.
Les deux guerres mondiales
Durant la Première Guerre mondiale, le camp de Crèvecœur se trouvait sur la commune. Pendant la bataille de la Somme, la ville se trouve à une quarantaine de kilomètres à l'arrière du front, et subit d'importants dommages, tel le bombardement de la nuit du 18 au 19 mai 1918 où 103 bombes dévastèrent la commune, qui lui valent de recevoir la Croix de guerre le 21 février 1921. Bien desservie par les chemins de fer, grâce à la gare de Crèvecœur-le-Grand, elle accueille un centre d'instruction et un hôpital militaire, situé à l'emplacement de l'actuel EREA. En 1916, des soldats indochinois étaient stationnés dans la commune,..
Des aérostats (appelés saucisses) de protection contre l'aviation ennemie ont été stationnés en juin 1918 dans une carrière près du bourg,.
Durant la Seconde Guerre mondiale, lors de la bataille de France, le , Charles de Gaulle, alors colonel commandant la division cuirassée, reçoit ses ordres au château de Crèvecœur-le-Grand.
Les et , le bourg est lourdement bombardé par l'armée allemande, et le centre du bourg est totalement détruit, ce qui lui vaut d'être à nouveau décorée de la Croix de guerre le .
- Juliette Buchez, « Histoire de l'Oise : François Le Parisien, édition de l'Oise, (www.leparisien.fr/crevecoeur-le-grand-60360/histoire-de-l-oise-francois-ier-a-crevecoeur-le-grand-un-hote-qui-a-laisse-sa-marque-22-08-2016-6061305.php, consulté le ).
- Citation de Tihomir J. Markovitch, Histoires des industries françaises de Colbert à la Révolution, lib. Droz, Genève et Paris, 1976, repris dans le bulletin du GEMOB.
- Nota : l'orthographe est celle reproduite dans le bulletin du GEMOB
- Robert Lemaire, Paroisses et communes de France : Dictionnaire d'histoire démographique et démographique - Département de l'Oise, École des hautes études en sciences sociales, Paris, 1976[réf. incomplète].
- Source : Bulletin du GEMOB, page 14
- Delattre, Le Canton de Crèvecœur-le-Grand, brochure photocopiée et diffusée par l'auteur, Grandvilliers, 1982
- Emprise du camp de Crèvecœur : 26 N 1270/4 page 39
- Bonnard Jean-Yves, « Les bombardements allemands en arrière des lignes françaises dans l'Oise durant la Grande Guerre », Mémoire de l'Oise, Canopé site de Beauvais, lire en ligne).
- « », Découvrir la commune, Commune de Crèvecœur-le-Grand (consulté le ).
- Association du Mémorial des batailles de la Marne, Dormans, « » [PDF], sur memorialdormans.free.fr, (consulté le ), p. 59.
- Capitaine A. Bonnet, Historique des opérations pendant la guerre de 1914-1918 : 13e corps d'armée, lire en ligne), p. 31-35.
- Section photographique de l'armée, « », Fonds des Albums Valois - Département de l'Oise - Volume 27, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, août 1916*/ (consulté le ).
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- Association du Mémorial des batailles de la Marne, Dormans, « » [PDF], sur memorialdormans.free.fr, (consulté le ), p. 35.
Héraldique
Blason | De sinople à un chevron haussé, écimé et découpé d'argent, accompagné en pointe d'une gerbe d'or et d'un cœur de gueules transpercé d'une épée basse dargent posée en barre, brochant sur la gerbe ; au chef d'azur* chargé d'un écusson de gueules* à trois chevrons d'or, accosté de deux étoiles du même. |
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Détails | * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (émail sur émail). Adopté en . |
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Alias |
De gueules à trois chevrons d'or. Ancien blason, reprenant les armes de la famille de Crèvecœur. |
- « », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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