Beaulieu-les-Fontaines

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Beaulieu-les-Fontaines : descriptif

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Beaulieu-les-Fontaines

Beaulieu-les-Fontaines est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.

Géographie

Description

Ambiance du village.

Beaulieu-les-Fontaines est un village picard du Noyonnais situé à 11 Noyon, 28 Compiègne, 34 Saint-Quentin et cinquante au sud-est d'Amiens.

Il est limité au sud-ouest par l'ancienne route nationale 334 (actuelle RD 934 reliant Amiens à Soissons).

Au Louis Graves indiquait « Le territoire de Beaulieu, qui a sa principale dimension dans la direction de l'est à l'ouest, est formé de coteaux. couverts par la forêt de Bouvresse, occupant toute la région septentrionale, et de terres labourables qui comprennent au plus un quart de la superficie. Plusieurs sources prennent naissance dans cette dernière partie du sol, qui est de nature glaiseuse. Il y a quelques mares, et l'on voit au nord du village, dans la forêt, un étang ayant environ deux hectares d'étendue ».

Communes limitrophes

Rose des vents Solente
Somme
Champien
Somme
Ognolles Ercheu
Somme
Rose des vents
Margny-aux-Cerises N Frétoy-le-Château
O    Beaulieu-les-Fontaines    E
S
Avricourt Écuvilly Campagne

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est traversée par la ligne de partage des eaux entre les bassins hydrographiques Artois-Picardie et Seine-Normandie. Elle est drainée par la Bouvresse et la fontaine des aulnes,.

Réseau hydrographique de Beaulieu-les-Fontaines.
Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA).

La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 amplitude thermique annuelle de 14,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rouvroy-en-Santerre à 19 vol d'oiseau, est de 10,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Lassigny, arrondissement de Compiègne (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, , 111 lire en ligne), Google Books.
  2. Sandre, «  »
  3. «  », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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Toponymie

Beaulieu-les-Fontaines est anciennement attesté sous les formes Beaulieu-en-Vermandois (, probablement en raison de son appartenance au territoire historique du Vermandois, qui était très vaste à l'époque du Haut Moyen Âge.

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale de signification apparente « beau lieu

» qui peut aussi avoir le sens d'« endroit agréable à habiter ». Albert Dauzat ne cite aucune forme ancienne, ce qui signifie qu'il n'en connait pas. En revanche, les autres Beaulieu sont souvent attestés au Moyen Âge sous la forme latinisée Bellus Locus, dont les éléments latins bellus et locus ont donné l'ancien français bel > beau et lieu. On note en gallo-roman BELLU et LOCU.

C'est aux environs de 1835 que le nom de Beaulieu-le-Comte disparait au profit de celui de Beaulieu-les-Fontaines en raison de l'existence de ses fontaines.

De nombreuses communes portent ce nom unique. Pour éviter les confusions, on indique le département entre parenthèses: ce sont Beaulieu (Ardèche), Beaulieu (Cantal), Beaulieu (Côte-d'Or), Beaulieu (Hérault), Beaulieu (Indre), Beaulieu (Isère), Beaulieu (Haute-Loire), Beaulieu (Nièvre), Beaulieu (Orne), Beaulieu (Puy-de-Dôme). Certaines communes ont adjoint, pour se différencier, un mot indiquant leur situation: Beaulieu-les-Fontaines, Beaulieu-sur-Mer, Beaulieu-sur-Loire, Beaulieu-sur-Layon, Beaulieu-sous-la-Roche, Beaulieu-sur-Dordogne, Beaulieu-sur-Sonnette, Beaulieu-sur-Oudon, Beaulieu-en-Argonne, Beaulieu-lès-Loches, Beaulieu-sous-Parthenay.

Le gentilé des habitants de ces divers Beaulieu est très varié : Beaulieusard, Beaulieurois, Bellilocien, Bellieurain, Bellilocois, Belliloquois, Belliloqueteux, Belliquière, Berlugan, Beloudonien.

  1. Émile LAMBERT, Dictionnaire topographique de l'Oise, Amiens, (lire en ligne), p. 39.
  2. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 62b et 63a.
  3. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Anciens maires
  4. Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.

Histoire

Moyen Âge

Un gisement mésolithique est identifié sur le territoire .

Lieu assez considérable au Moyen Âge, Beaulieu portait le titre de bourg ou de ville. Il y avait trois forteresses dont les traces sont encore visibles : un donjon octogonal (au centre du village), une autre près de la forêt de Bouvresse, au lieu-dit le Bouquet, qui portait le nom de fort de Namur, la troisième au lieu-dit le Vieux-Montel.

Il existait un prieuré fondé au abbaye Saint-Crépin-le-Grand de Soissons, Auguste Lognon le fait dépendre de l'Abbaye Saint-Barthélemy de Noyon, et un couvent dépendant des religieuses de Sainte Catherine de Sienne .

En mai-juin 1430, après sa capture, Jeanne d'Arc est enfermée dans le château de Beaulieu. Elle y est bien traitée et il lui est laissé son propre intendant, Jean d'Aulon. Incarcérée au premier étage d'une tour d'enceinte, elle pouvait quitter sa geôle pour aller prier dans la chapelle du château. Fin mai, elle réussit à déplacer deux solives du plancher et se laisse glisser jusqu'au rez-de-chaussée, probablement à l'aide d'une corde. Elle parvint jusqu'à l'entrée du château mais une ronde la surprit. Ce fut la première des deux tentatives de fuite de Jeanne.

Le gouverneur de Beaulieu, Jacob Estobert renforce la garde, interdit les sorties et retient Jeanne dans un sombre réduit, avant son transfert pour le château de Beaurevoir.

En 1465 et 1476, Beaulieu est deux fois assiégé, pris et détruit par les Bourguignons. La seigneurie appartenait à la maison de Nesle et fit partie du marquisat de ce nom, érigé au .

La cure avait été constituée en paroisse au . En 1850, la commune disposait d'une école, d'un presbytère, d'un lavoir public, ainsi que d'une place plantée et d'un jeu d'arc. On y trouvait deux fours à chaux et deux moulins à vent. Une grande partie de la population était alors employée aux travaux de la forêt, mais comprenait également des sabotiers et des tisserands. Des femmes s'occupaient « d'enfants trouvés qui leur sont amenés de Paris par des commissionnaires de la commune de Thiescourt ».

Les Hospitaliers

Les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem possédaient des terres du membre de Beaulieu qu'ils avaient obtenues de Germain-Louis Chauvelin, le , en échange de la commanderie de Santeny,. Le membre relevait de la commanderie du Plessis.

Les ruines du château ont perduré jusqu'en 1793, époque à laquelle elles furent démolies comme reste de la féodalité, par ordre des représentants du peuple en mission.

Le | ]

Lors de la Première Guerre mondiale, le village est occupé par l'armée allemande dès le et une partie de ses habitants étant demeurée sur place, les hommes en âge de se battre sont faits prisonniers et déportés en Allemagne

La commune est libérée le 18 mars 1917 à la suite du repli allemand « Alberich » mais les habitants ont été déplacés, les "bouches inutiles" vers Noyon, les autres à l'arrière des nouvelles lignes. Les Allemands dynamitent l'église lors de leur retraite, afin de faire tomber le clocher pour barrer la route, mais celui-ci s'affaissa sur lui-même.

La commune redevient française pendant une année mais demeure en zone avancée sous contrôle militaire strict.

Le 24 mars 1918, trois jours après une offensive allemande au départ de Saint-Quentin, la commune est de nouveau envahie mais ses habitants ont eu le temps de fuir sur ordre de l'armée française et dans la crainte de vivre une nouvelle occupation. La commune est enfin libérée le 2 septembre 1918.

Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le .

  1. a b c d e et f Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Graves
  2. sur Gallica.
  3. Jules Michelet, Jeanne d'Arc, Paris, Hachette, 1853 - Lire en ligne sur Gallica
  4. a et b https://www.courrier-picard.fr/id327827/article/2022-07-23/jeanne-darc-en-sept-etapes-27-une-premiere-evasion-manquee-beaulieu-les
  5. Archives nationales S 5092
  6. Mannier (1872) p. 26-27
  7. «  », Mémorial 1914-1918 des victimes civiles de l'Oise (consulté le ).
  8. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
  9. Journal officiel du 18 février 1921, p. 2098.

Héraldique

Blason
D'azur à l'épée haute d'argent, garnie d'or, enfilée en chef d'une couronne du même et accostée de deux fleurs de lis d'or.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
  1. «  », sur armorialdefrance.fr.

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Beaulieu-les-Fontaines dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-hdf/274856.html

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