Lagny
Localisation
Lagny : descriptif
- Lagny
Lagny est une commune française du département de l'Oise en région Hauts-de-France.
Géographie
Description
Lagny est un village picard du Noyonnais située au nord-est du département de l'Oise, à 13 vol d'oiseau au sud-est de Roye, 37 Saint-Quentin, 22 Chauny, 8 Noyon et 23 Compiègne.
La commune se trouve dans l'aire d'attraction de Compiègne ainsi que dans sa zone d'emploi, et dans le bassin de vie de Noyon.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Candor, Catigny, Cuy, Dives, Porquéricourt, Sermaize et Suzoy.
Candor | Catigny | |||
N | Sermaize | |||
O Lagny E | ||||
S | ||||
Dives | Cuy Suzoy |
Porquericourt |
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 10,77 .
En 1850, Louis Graves indiquait que « le territoire de Lagny forme une plaine inégale entre les buttes de Porquéricourt, de Suzoy, de Cuy, la route départementale de Noyon à Roye qui lui sert de limite au nord-est, et la butte de Lagny qui est placée vers la limite septentrionale. Le chef-lieu bâti au pied de cette butte, présente une rue principale pavée, longue de deux mille mètres. Deux ruisseaux naissant dans l'étendue de la commune. s'écoulent vers la vallée de Verse
La montagne de Lagny, au nord du village, offre de son sommet une vue magnifique sur le Santerre et le Vermandois, Il y a sur la déclivité méridionale de cette colline une tombelle, nommée dans le pays le Chatelet ou Catelet. C'est une butte circulaire, haute de quinze mètres, large de quarante, et qui porte une forte dépression dans son centre ; elle est couronnée par un bouquet de vieux arbres qui la font distinguer de loin.
Une seconde tombelle pareille à celle-ci existe sur la même colline du côté de Candor ».
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie.
Elle est drainée par le fossé 01 de la commune de Candor, le fossé 02 de la commune de Lagny et le ru Fissier,,.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 013 bassin versant de l'Oise moyenne. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE est, en 2024, encore en élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte du SAGE Oise-Moyenne (SMOM).
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 amplitude thermique annuelle de 14,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Chauny à 22 vol d'oiseau, est de 11,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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- Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Lassigny, arrondissement de Compiègne (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, , 111 lire en ligne), Google Livres.
- Sandre, « »
- Sandre, « »
- « », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le )
- « », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Hugo majorville Ligniaci (1155) ; Lagniaci (1201) ; Laigni (1233) ; apud Legniacum siccum (1241) ; in territorio de Legniaco (1255) ; de Lagniaco sicco (1255) ; apud laigni (1255) ; in via de lengny (1256) ; sires de Leigni (1267) ; Jehans de Leigni (1267) ; le cens de laigni (1267) ; se grange de laigny (1308) ; Jehan de laigny (1356) ; Laigni le sec (1375) ; Laigny les Chasteigners pres Noyon ( ; Laigny les Chastigniers ( ; Laigny les Chastigneux (.
Le village a toujours eu une activité avec de nombreux métiers liés à l'exploitation du bois, en particulier les châtaigniers.
Certains lieux avaient des noms relativement significatifs, Ch'Carcan, Ch'ju d'Battoirs, la ruelle d'yô ou d'ieu (eau en Picard) qui menait aux nombreuses sources se déversant dans « Ch'Marais ».
- Émile LAMBERT, Dictionnaire topographique de l'Oise, Amiens, (lire en ligne), p. 296.
- Dictionnaire de la noblesse page 377, tome IV, seconde édition, Paris 1772 (sur GoogleBooks)
Histoire
Antiquité
Le village est en léger surplomb de la branche Lyon-Boulogne de la voie romaine d'Agrippa, à quelques kilomètres au nord de Noyon, ce qui lui donne alors une position stratégique.
Il n'est pas rare d'y trouver des pierres taillées, ou polies, en particulier près des marais (rosy et Marais de la pierre), ce qui tend à prouver que le site est habité depuis des temps très reculés.
Sur la colline, dans la partie ouest, on peut découvrir « Ch'Catelet », butte de terre de quelques mètres de haut qui domine toute la région qui selon certains écrits aurait pu être un observatoire romain.
Moyen Âge
Le versant est de la colline (près du château d'eau) cache un ancien cimetière contenant des sarcophages en pierre dits de l'époque des Templiers (un exemplaire serait au musée de Noyon).
Ce village possédait un château fortifié détruit une première fois le par les Bourguignons ayant levé le siège de Compiègne.
Le , la seigneurie de Laigny-les-Châtaigniers est vendue par Jeanne de Sains à Guillaume de Flavy.
Temps modernes
Vers l'extrémité est de la colline, près du point géodésique, se trouvait « Ch'moulin d'heu » dont il ne reste que la citerne. Un second moulin se trouvait à l'emplacement de la ferme dite « Du moulin de bas » que l'on retrouve sur les cartes du [réf. nécessaire]
Louis Graves indiquait « Il y avait un ancien château flanqué de quatre tours, dont une fut abattue par ordre du roi Louis XV. parce que le marquis d'Harbouville qui en était propriétaire, s'était caché parmi les morts dans une bataille des guerres de Hanovre. Les trois fils de ce marquis se firent tuer les armes à la main, en huit mois, par excès de bravoure ».
Révolution française et Empire
Au XIXe siècle, un troisième moulin était en service sur le lieu-dit « Penchemont », près de l'ancienne voie romaine.
Le village avait une activité agricole classique, avec de l'élevage et de nombreux métiers liés à l'exploitation du bois. En particulier, le châtaignier était utilisé pour la fabrication des échelles destinées à la cueillette des fruits. On y fabriquait aussi des tonneaux, des sabots, et du charbon de bois : des vestiges des fours subsistent sur le versant nord-est de la colline au lieu-dit « Ché Fours ».
Le château est ruiné vers 1792, puis de nouveau détruit en 1820 ; il reste quelques vestiges (près de l'église).[réf. nécessaire]
En 1850, la commune dispose de sa mairie, d'une école et de pâtures communales. On y compte alors trois moulins à vent, une carrière et une cendrière. La population comprend beaucoup de bûcherons et quelques tisserands.
Première Guerre mondiale
Village se trouvant sur le front de la Première Guerre mondiale, Lagny est, dès le début des hostilités, occupé par un régiment de uhlans.
Durant cette occupation, le , à la droite de la mairie, les Allemands ont fusillé : Picart Paul, maire ; Flamant Denis, curé ; Lavacquery Fernand ; Lavacquery Octave ; Leclerc Jules : pris comme otages, ils ont été obligés de creuser leur tombe avant de mourir fusillés en représailles d'une attaque imaginaire. Un garde allemand paniqué aurait tiré à la suite d'un bruit suspect. Une plaque commémorative] au nom des suppliciés est apposée au mur de la mairie. Le commandant a fait rassembler toutes les femmes sur la place du village en vue de faire "son choix" mais une d'entre elles, dont le nom était toujours prononcé à voix basse, s'est portée volontaire.
Un réseau de cagnas abritait les troupes allemandes à l'ouest de la colline qui domine le village à 160 mètres. Les entrées sont encore visibles de nos jours.
L'église est détruite par des français bombardements en mars 1918. À la fin de la guerre en 1918, le village est pratiquement totalement en ruine. À ce jour, certaines « ruines » subsistent encore.
La commune est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le .
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Ruines de l'église.
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Carrefour des routes de Cuy et Lassigny.
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Cimetière militaire allemand en 1918.
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Le général Pétain à Lagny en 1917 avec les correspondants de guerre.
Seconde Guerre mondiale
Lors de la Deuxième Guerre mondiale le village a relativement été épargné. Quelques bombardements aériens ont eu lieu près du marais où un convoi français avait été abandonné. Par contre le village a été évacué et plusieurs personnes ont été tuées sur la route de l'exode.
Du fait de son isolement des axes de communications, un réseau de résistance y a amené des équipages anglais et surtout américains qui ont séjourné plusieurs mois cachés dans quelques fermes, nourri par les familles. Il y a même eut un déserteur allemand que certains avaient pris pour un Anglais et qui fut maladroitement mis en contact avec ces aviateurs américains provoquant une angoisse énorme quand ceux-ci ont découvert son origine allemande. Heureusement ce déserteur était loyal, Schaefer, connu sous le surnom d'Alfred. Il s'est même engagé pour remercier la France disait-il, dans la Légion étrangère française et est mort en Indochine en 1948.
Un petit livre paru aux États-Unis retrace le parcours de ces pilotes, abattus près de Péronne dans la Somme et qui ont trouvé refuge à Lagny d'avril à .
Un livre écrit par ces pilotes, paru aux États-Unis, retrace leur parcours dont un chapitre est consacré à Lagny.
Des années 1960 à aujourd'hui
Dans les années 1960, le village avait deux écoles, un bureau de poste, deux boulangeries, deux épiceries, un garage automobile, un maréchal-ferrant, un poissonnier, deux grainetiers, trois bistrots, un menuisier, un plâtrier, une entreprise de plomberie couverture, une entreprise de maçonnerie et de nombreuses fermettes.
À cette même époque, un marché aux fruits rouges se tenait sur la place du village vers fin juin et en juillet. Des centaines de kilos de cerises étaient chargées dans des camions chaque soir.
Vers 1964, le village a compté plus de 600 habitants, essentiellement des ouvriers de la Société Ballot employés à l'achèvement du canal du Nord à l'abandon depuis plus de 50 ans.
Il ne subsiste qu'un bistrot et quelques exploitations agricoles. Le marché aux fruits rouges n'existe plus, les fruits, pour une grande partie, servent de nourriture aux sansonnets qui peuvent piller un cerisier adulte en quelques minutes.
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesGraves
- Germain Lefèvre-Pontalis, « Couverture fascicule L'art militaire dans la première moitié du lire en ligne, consulté le ), sur Persée.
- Mélanges historiques et généalogiques (lire en ligne), page 57/318 et suivantes.
- « », Patrimoine, sur lagny.fr (consulté le ).
- Journal officiel du 18 février 1921, p. 2098.
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Lagny dans la littérature
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