Sarcus
Localisation
Sarcus : descriptif
- Sarcus
Sarcus est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France (Nord-Pas-de-Calais-Picardie).
Géographie
Sarcus est un village rural du plateau picard, situé en Picardie historique, dans la partie nord-ouest de l'Oise, jouxtant le département de la Somme et desservi par la départementale 1015. Il est à 34 Beauvais et à 13 Aumale (Seine-Maritime) (Carte IGN régionale R01 Nord-Pas-de-Calais Picardie).
Grande commune d'une superficie de 1 303 hectares, 81 ares et 72 centiares, soit plus de 13 . Un petit bocage (courtils, « cortis » en picard, et herbages) entoure les abords du village. Sarcus avait douze mares communales jusqu'en 1950. Seules deux ont été conservées : le Trou à Sable (ech Treu à Sabe), et la mare Manchonne (qui garde son nom picard). Les principaux bois sont les bois de Preuse (21 . Au-delà, la plaine domine, avec quelques bosquets, « boquets » ou « buquets » éparpillés. Le centre (la place, près de l'église) se trouve à 201 mètres au-dessus du niveau de la mer. C'est un plateau d'où part la vallée du ruisseau des Évoissons, « chés Voéssons». Cette vallée se dirige vers les communes d'Élencourt, Daméraucourt puis le département de la Somme.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Brombos, Broquiers, Élencourt, Feuquières, Grandvilliers, Moliens, Saint-Thibault, Sarnois et Hescamps.
Hydrographie
La commune est traversée par la ligne de partage des eaux entre les bassins hydrographiques Artois-Picardie et Seine-Normandie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau.
La source de Sarcus, qui alimente les Évoissons, appelée anciennement Voissons, rivière des Bréhaux ou de Saint-Pierre est intermittente. Elle ne coule que tous les dix ou douze ans. Elle a coulé en abondance au cours de l'hiver 2000-2001 et jusqu'au printemps 2001, inondant les routes, en partant du Fond de la Bucaille et les Calais et passant par la Viefville. D'après la tradition orale, quand les Évoissons coulent à Sarcus, c'est l'annonce d'événements politiques graves en France ou dans le monde. Cela semble s'être avéré exact en 2001.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 amplitude thermique annuelle de 14,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Arnoult à 7 vol d'oiseau, est de 10,4 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Graves 1840, p. 66.
- Beauvy 1990, p. 292.
- Graves 1840, p. 96.
- Carte IGN, « Poix, numéros 5-6 », 25 000e, .
- Graves 1840, p. 3.
- Beauvy 1990, p. 262 et 302.
- Attentat du 11 septembre 2001 aux États-Unis.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « », sur meteofrance.fr, (consulté le )
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Toponymie
Pour Sarcus, on trouve écrites les variantes Sarchus, Sarquiuz, Sarcoz aux .
La toponymie est picarde mais elle a été francisée, surtout à partir du XIXe siècle.
Le nom de la commune est Sertchu en picard. Il vient du bas-latin sarcophagus, "sarcophage, tombeau puis cercueil ». Des sarcophages ont été trouvés au cimetière de La Viefville ou Viéville, El Vieuville en picard. L'ancien village de Sarcus se trouvait autour de ce cimetière, d'où son nom de "vieille ville".
- Émile Lambert, Toponymie du département de l'Oise, p. 178.
- François Beauvy, Lexique picard de Sarcus, p. 52.
- Émile Lambert, Dictionnaire topographique du département de l'Oise, p. 598..
Histoire
- La commune est traversée du sud au nord par l'ancienne voie romaine de Lutèce (Paris) à la mer par Beauvais. Sarcus est à moins de 3 km de l'intersection avec le voie romaine Rouen-Amiens à hauteur de Romescamps. "Dans l'Antiquité, Sarcus paraît avoir été une place forte romaine . En effet, d'après les découvertes archéologiques, un camp militaire destiné à maintenir l'ordre en terre conquise y était installé. Ce camp commandait, avec celui de Fouilloy, le passage sur la voie romaine [..]. Au Ve siècle, un château fort destiné à défendre le pays contre les conquêtes franques fut construit" .
- Charles le Téméraire et son armée de 80 000 hommes (soldats, terrassiers, charpentiers, forgerons, etc.) font le siège de Beauvais du 27 juin au 22 juillet 1472 sans réussir à prendre la ville. Ils repartent vers Aumale, saccagent et brûlent au passage "Haucourt, Vrocourt, Martincourt, Hanvoile, Glatigny [...], Gerberoy une seconde fois, Sarcus et quantité d'autres villages." .
Histoire des paysans et artisans
Au milieu du Moyen Âge, les paysans se regroupent autour du château fort en bois, à La Viefville. Le seigneur prélève sur les récoltes et l'élevage, mais il leur doit aide et assistance en cas d'attaque. À la fin du château fort en pierre est construit à moins d'un kilomètre de La Viefville. Elle prend ce nom de "Vieille ville" à cette époque (El Vieuville en picad). Des chaumières en bois et torchis - matériaux utilisés jusqu'au début du .
Dès la fin du Moyen Âge, et peut-être avant, les paysans - hommes et femmes - exercent deux professions, l'une agricole, l'autre artisanale. L'hiver, pendant "chés courts-jours", ils peignent la laine, fabriquent des étoffes, préparent des serges, font des bas au métier.
Au métiers à tisser. C'est cette deuxième profession de "serger" ou "tisserand" qu'ils déclarent au curé de la paroisse chargé d'écrire les actes officiels (baptême, mariage, décès). Une véritable industrie se pratique alors à Sarcus et dans tous les villages du Beauvaisis et de l'Amiénois. "Sur le plateau qui séparait Amiens, Aumale et Beauvais, l'on trouvait bien plus de métiers à serge que de charrues". Cette industrie se maintient à domicile, dans toutes les petites fermes, jusqu'au milieu du XIXe siècle. Des courtiers en tissus et grossistes achètent la production. Entre les deux Guerres mondiales, l'usine de Moliens fournit aux jeunes femmes de Sarcus des chaussettes à broder à domicile, vendues aux États-Unis. C'est aujourd'hui l'usine Kindy.
Histoire des quatre châteaux
Le déplacement du village, de La Viefville à l'endroit actuel, date de la fin du motte féodale,une fortification de bois construite les siècles précédents, entourée de murs en terre, a été abandonnée au profit d'un nouveau château fort en pierre, construit un peu plus loin sur le plateau. On distingue toujours cette motte au-dessus de La Viefville. Des fouilles archéologiques y ont été entreprises en 1987. L'emplacement d'un "mur" d'enceinte en terre, sous forme d'épais talus, était encore bien visible dans les années 1950, dans l'herbage en contrebas, avant l'arasement du terrain transformé en terre de labour.
En même temps que le nouveau château fort de pierre sur le plateau, est construite une nouvelle église. Au cours des siècles, la paroisse s'étend - devient Sarcus-le-Grand - et les petites fermes s'échelonnent jusqu'à La Viefville. La dernière maison située près de La Viefville est détruite au début du XXe siècle.
Le château est totalement transformé dans le goût de la Renaissance entre 1520 et 1525 par Jean de Sarcus . Le château Renaissance a accueilli Louis XIII en 1638 et Louis XIV au cours de l'un de ses voyages aux Pays-Bas Ce bel édifice est vendu par son dernier propriétaire en 1833, Gabriel de Grasse, pour être démoli (voir à ce sujet la publication d'Olivier Delaire dans la bibliographie ci-dessous). La famille de Sarcus était partie s'installer au château de Bussy-Rabutin à la fin du ,.
Le château actuel a été construit au milieu du .
La commune, instituée lors de la Révolution française, absorbe celle d'Élencourt, de 1826 à 1832.
Le village est desservi, à partir de 1875 par la gare de Brombos-Sarcus, située sur le territoire de Brombos, à quatre kilomètres environ du centre de Sarcus. Devenue simple halte à la fin des années 1950, l'arrêt est ensuite supprimé. L'ancienne gare, aujourd'hui maison privée, porte toujours l'inscription "Brombos-Sarcus".
À la fin de la Première Guerre mondiale, le château est la résidence du général Foch du au . Son état-major ne loge pas au château mais dans la propriété du docteur Hémet, quelques centaines de mètres plus loin. "L'accord de Beauvais" a confié à Foch la direction stratégique des opérations sur le front occidental le ,
- Nicolas Delaire, Le château de Sarcus, Beauvais, GEMOB, , 28 ISBN N'a pas d'ISBN[à vérifier : ISBN invalide], GEMOB chemin du Plouy, 60000 Beauvais), p. 3
- Fauqueux et Launay, Histoire régionale - Département de l'Oise et pays qui l'ont formé, Beauvais, Imprimerie centrale administrative, 1976 (réimpression), 470 p. , p. 141.
- François Beauvy, "Sarcus, ses châteaux et ses gueux glorieux", dans Le Bonhomme picard du 12 septembre 1991.
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- Pierre Goubert, Cent mille provinciaux au XVIIe siècle - Beauvais et le Beauvaisis de 1600 à 1730, p. 150.
- Bernard Petit, Fouille du puits de la motte féodale de Sarcus (Oise).
- A.-G. Houbigant, Notice sur le château de Sarcus tel qu'il devait être en 1550, Mémoires de la Société académique de l'Oise, tome IV, Beauvais, 1859, p. 176-220
- Graves 1840, p. 63.
- A.-G. Houbigant, Notice sur le portique dit de Sarcus existant à Nogent-les-Vierges, p. 373 et s.
- www.musee-trochu.com/sarcus
- François Beauvy, "Sarcus, ses châteaux et ses gueux glorieux", dans Le Bonhomme picard du 12 septembre 1991
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- Maréchal Foch, Mémoires pour servir à l'histoire de la Guerre de 1914-1918, tome second, p. 38 et s. : "l'accord de Beauvais"
Héraldique
Blason | De gueules au sautoir d'argent cantonné de quatre merlettes de même
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Détails | Le blason peut se voir complet au château de Bussy-Rabutin où les Sarcus se sont installés à la fin du . Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
- Comte de Sarcus, "Généalogie de Sarcus depuis le XIIIe siècle", dans Notice historique et descriptive sur le château de Bussy-Rabutin, Dijon, imp. Tricault, 1854, p. 20-26)
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Sarcus dans la littérature
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