Étrœungt
Localisation
Étrœungt : descriptif
- Étrœungt
Étrœungt [etʁœ̃] est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
Géographie
Étrœungt se situe dans le Sud-Est du département du Nord (Hainaut) dans le parc naturel régional de l'Avesnois. L'Avesnois est connu pour son bocage et son relief un peu vallonné dans sa partie sud-est (début des contreforts des Ardennes), dite « petite Suisse du Nord ».
Étrœungt fait partie administrativement de l'Avesnois, géologiquement des Ardennes, historiquement du Hainaut et paysagèrement de la Thiérache.
Le village est traversé par l'Helpe Mineure, affluent de la Sambre. Parfois, l'Helpe Mineure sort de son lit et inonde les habitations situées à proximité.
Étrœungt est bordée par dix communes dont deux du département de l'Aisne : Avesnelles, Boulogne-sur-Helpe, Féron, Floyon, Haut-Lieu, La Flamengrie (Aisne), Larouillies, Rainsars, Rocquigny (Aisne), Sémeries. La gare SNCF la plus proche est celle d'Avesnes-sur-Helpe.
La commune se trouve à 110 Lille (préfecture du Nord), Bruxelles (Belgique) ou Reims (Marne), à 55 Valenciennes, Laon, Mons (B) ou Charleroi (B), à 22 Maubeuge, à 10 Fourmies et à 7 Avesnes-sur-Helpe sous-préfecture). Étrœungt est placée sur l'axe routier connu qu'est la RN 2 (route nationale 2) reliant Paris à Bruxelles. La Belgique se trouve à 15 km.
Communes limitrophes
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par l'Helpe Mineure, le ruisseau du Pont de Sains, le ruisseau de la Longue Queue, la Basse Boulogne, la Cantraine, le Ponceau, le ruisseau Bouvrout, le ruisseau de la Fontaine cavée, le ruisseau de la Fontaine durand, le ruisseau de la Plate pierre, le ruisseau Des Prés madame, les Hayettes et divers autres petits cours d'eau,.
L'Helpe Mineure, d'une longueur de 50 Ohain et se jette dans la Sambre canalisée à Locquignol, après avoir traversé douze communes. Les caractéristiques hydrologiques de l'Helpe Mineure sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 1,81 . Le débit moyen journalier maximum est de 60 débit instantané maximal est quant à lui de 76,3 .
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sambre ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 253 bassin versant de la Sambre. Le périmètre a été arrêté le
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 amplitude thermique annuelle de 15,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-sur-Helpe à 8 vol d'oiseau, est de 10,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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Toponymie
- Noms anciens : Strata Duronum, Itinéraire d'Antonin et Carte de Peutinger. — Struum, 1104, Inventaire des chartes de Liessies. — Estrun, 1106, Le Carp. Pr. I I , 86. — Estruen, 1150, Inv. des chartes de Liessies. — Estruem, 1152, cart. de l'abb. de Liessies. — Estruen, 1167, id. — Estroen, 1238, 1er cart. du Hainaut. — Estrun, 1248, Charte de Jean 1er d'Avesnes. — Estroen , 1249, cart. de Liessies. — Estrœun, 1283, St-Genois, Mon. anciens, 233. — Estrœng-le-Cauchie, 1428, Archives de l'Empire, K, 544. — Estruen-le-Caulchie, 1415. — Estrœn-le-Caulchie, 1470. — Estrœs, 1477, Molinet, chron. ch. 42. — Estrueng-le-Caulchie, 1502. — Estrœng-la-Caulchée, 1552. — Etroeng-la-Caulchée, 1566. — Etroen — Estrun — Etroeun — Estroeun, 1566, acte de Marguerite de Parme. — Estrun Chaussée, 1648, Vinchant, Ann. du Hainaut. — Estrœng-la-Chaussée, 1695. — Estroeng, 1725, acte de l'Intendant du Hainaut, de Vastans, — Étrœungt-la Chaussée, XVIIIe siècle (cf "bulletin de la commission historique du département du Nord" - tome IX - 1866).
Étrœungt, issu du mot estrée caractéristique des pays de langue d'oïl en France ( issu du latin strata (via) ). Il s'agit de la voie romaine de Bavai à Reims, constituée par le Chemin Biwetz limite à l'est le territoire de Boulogne-sur-Helpe.
- Romuald Duval, Notice historique sur le village d'Etreux, .
Histoire
Probablement pour des raisons de sécurité, le bourg a été construit sur l'éperon rocheux qui domine l'Helpe. Il fit d'abord partie du pays des Nerviens, un peuple de l'ancienne Gaule dont la civilisation était déjà raffinée puis passa ensuite sous la domination romaine.
L'ancienne agglomération de Duronum se trouvait à l'ouest du village actuel, sur la voie romaine de Bavay à Reims, au lieu-dit la Pairée. Cette voie romaine (aussi nommée Chaussée Brunehaut) est l'une de ces routes qui furent empierrées par les Romains pour rejoindre Bavay, lieu de rencontre et carrefour (géométrique) de sept chaussées qui se dirigeaient vers le Rhin, l'Océan, les Alpes et les Pyrénées. Le « hameau de Warpont » tient son origine étymologique du garde-pont, ainsi nommé au sujet du poste que l'on plaçait parfois pour garder le pont de la chaussée romaine sur la rivière de l'Helpe Mineure.
Le château d'Étrœungt était bâti lui aussi à l'ouest du village à la jonction du ruisseau Bouvelet et de la rivière l'Helpe-Mineure. C'est ce château qu'occupait le seigneur d'Étrœungt, Bouchard d'Avesnes, qui fut excommunié en 1216 pour avoir épousé Marguerite de Flandre, alors qu'il était engagé dans les ordres comme sous-diacre. Cette aventure déclencha une querelle retentissante entre les comtes de Flandre et ceux de Hainaut et provoqua l'arbitrage de Saint Louis en 1248. Le roi de France donne le comté de Hainaut aux d'Avesnes. Elle a d'ailleurs inspiré des peintres et constitue l'évènement le plus célèbre de l'histoire d'Étrœungt. La seignerie puis baronnie d'Étrœungt fut ainsi tenue par la maison d'Avesnes de 1212 jusqu'en 1427 qui lui donna 14 seigneurs.
Étrœungt passe sous l'autorité des ducs de Bourgogne en 1427.
De 1428 jusqu'en 1706, le village est une terre franche dépendant de la maison de Croÿ, princes de Chimay, qui lui donnent 14 seigneurs. En 1659, après le rattachement d'Avesnes à la France, il profite de cette situation pour demeurer indépendant fiscalement et conservera encore de longues années ses exemptions fiscales.
Le , le roi de France Louis XI ayant appris la mort de son père Charles VII, passe à Étrœungt pour rejoindre Reims pour y être couronné. Il est accompagné de Philippe le Bon, duc de Bourgogne.
le duc de Bourgogne cède la terre d'Étrœungt à de Croÿ en 1470.
Le , Louis XI retourne à Étrœungt avant d'attaquer Avesnes. Le , Étrœungt passe dans la maison d'Autriche par le mariage de Marie de Bourgogne avec l'archiduc Maximilien d'Autriche.
Étrœungt passe sous domination espagnole en 1507, sous l'autorité de Charles II de Bourgogne (Charles-Quint), duc de Bourgogne et comte de Flandre. Son parrain est Charles Ier de Croÿ, prince de Chimay. Le château d'Étrœungt est détruit durant les guerres entre le royaume de France et le Saint-Empire romain germanique. Le village d'Étrœungt est alors défendu par deux forts (le fort du Buffle sur la rive gauche de l'Helpe-mineure et le fort du Moulin sur la rive droite). En mai 1543, les 300 défenseurs du fort du Buffle furent passés par les armes pour s'être opposés aux troupes de qui se préparaient à s'emparer d'Avesnes.
En , Philippe III de Croÿ prend "possession de la franche ville et terre d'Estroengt-la-Chaulchée".
Le , l'armée du roi Henri II de France incendie le village d'Étrœungt et l'église Saint-Martin. Le la cavalerie française est noyée en traversant l'Helpe-Mineure au hameau de Warpont.
l'église Saint-Martin est reconstruite en 1570.
Avec le traité de Nimègue Étrœungt est rattaché à la France de Louis XIV en 1678.
En 1706, le parlement de Paris adjuge la baronnie d'Étrœungt à Philippe II, duc d'Orléans. La maison d'Orléans la conserve jusqu'à la révolution de 1789.
L'église Saint-Martin surplombant la Place date de 1570. Elle a été souvent remaniée, surtout en 1776 à la suite d'un incendie. Le chœur, plus endommagé que le reste de l'édifice, fut remis à neuf par les moines de l'abbaye de Liessies, alors collateurs de la cure. Elle fut restaurée en 1854 et 1880.
À la suite de la subdivision des départements français en districts, à compter de 1790, Etroeungt appartient au district d'Avesnes jusqu'en 1795, date à laquelle les districts sont supprimés par la constitution du 5 fructidor An III (22 août 1795). Ils seront remplacés par les arrondissements créés par la loi du 28 pluviöse an VIII (17 février 1800). En parallèle, à compter de 1790, Étrœungt devient le chef-lieu de canton qui regroupe les communes de Féron, Floyon, Larouillies, Rainsars et Wignehies. Plus tard, le canton sera scindé entre celui d'Avesnes et celui de Trélon.
À la suite de la loi du 28 pluviôse an VIII (17 février 1800) qui crée les arrondissements pour remplacer les districts, Etreoungt fait partie de l'arrondissement d'Avesnes-sur-Helpe créé au regard de l'arrêté en date du 17 ventôse an VIII.
En 1839, le moulin à farine est transformé en filature.
En 1847, une filature dénommée Pecquériaux est répertoriée dans la commune.
En 1865, on plaça de magnifiques vitraux aux trois fenêtres du fond du chœur. Celui du centre représente la copie exacte de la célèbre descente de croix du fameux peintre Rubens. L'église possède au total quatre autels dont deux du Vierge et à saint Martin. En 1880, elle fut de nouveau restaurée intérieurement.
Le est mise en service la ligne de chemin de fer Avesnes-sur-Helpe - Solesmes (47 km) via Warpont où un aller et retour de Warpont à la gare du centre d'Étrœungt devait être assuré avant de gagner Avesnes. En 1907, le service régulier des voyageurs assurait 4 allers-retours par jour. En 1916, pendant l'occupation allemande, les rails ont été démontés et le réseau a été dans l'impossibilité de fonctionner.
- Le patrimoine des communes du Nord, Flohic, (ISBN , lire en ligne), p. 137
- Histoire d'Étrœungt, Eugène Maton, Imprimerie Moquet, 1882
- Histoire d'Étrœungt, Eugène Maton, Imprimerie Moquet, 1882.
Héraldique
Blason | Parti en 1) de gueules à dix losanges de sable ordonnés 3, 3, 3 et 1 au 2) d'or au courbet aussi de sable |
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Détails | Le blason change en 1935 sur la proposition du maitre d'œuvre de la salle des fêtes d'Étrœungt. Elle représente pour le 1) la famille d'Orléans dernier prince de la commune et en 2) un courbet en référence au nom des villageois les Courbéteux. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Alias |
Écartelé : aux 1 et 4, d'argent à trois fasces de gueules ; aux 2 et 3, d'argent à trois doloires de gueules, les deux du chef adossées. Plusieurs villages de l'arrondissement d'Avesnes-sur-Helpe possèdent les mêmes armoiries : Féron, Lez-Fontaine, Ferrière-la-Grande, Rousies, Solre-le-Château et Solrinnes. Ainsi que Bermerain dans l'arrondissement de Cambrai. Ils appartenaient en effet à la famille de Croÿ-Renty. |
- l'observateur de l'Avesnois du vendredi 29 juin 2012
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