Ressons-le-Long
Localisation
Ressons-le-Long : descriptif
- Ressons-le-Long
Ressons-le-Long [ʁəsɔ̃ lə lɔ̃] est une commune française située dans le département de l'Aisne, dans la région naturelle du Soissonnais, dans la vallée de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Géographie
À la limite du Soissonnais et du Valois, le terroir descend d'un coteau escarpé avec ses soubassements crayeux recouverts de forêt pour s'ouvrir sur la vallée de l'Aisne et ses sols variés, emblavés de cultures céréalières, sucrières, à proximité du pôle agro-alimentaire de Vic-sur-Aisne.
Le village avec ses maisons en pierre calcaire en neuf quartiers et s'étire sur six kilomètres.
À l'est, venant de Soissons :
- Pontarcher, avec son ancien moulin à papier sur le ru de Retz et son ancienne maladrerie sur le lieu du camp romain[réf. nécessaire] qui défendait un pont sur l'Aisne ;
- Gorgny, après la Croix du Jubilé, avec le lavoir et la Tour Blanchard ;
- Mainville et son château du XVIIIe siècle ;
- Le centre-bourg, et l'église (visite à demander à la mairie) entourée de la mairie-école ;
- Poulandon et le manoir près de la motte féodale ;
- La Montagne, avec la ferme de l'abbaye royale Notre-Dame de Soissons, dite aussi « ferme de la Montagne » et le lavoir de la Grue ;
- Le Cheneux, sur un petit promontoire ;
- Le Montois et son château construit entre 1736 et 1890.
Et à l'ouest vers Compiègne,
- La Vache Noire et sa zone d'activités.
Communes limitrophes
Vic-sur-Aisne | Berny-Rivière | Fontenoy | ||
N | ||||
O Ressons-le-Long E | ||||
S | ||||
Montigny-Lengrain | Ambleny |
-
Entrée de Ressons-le-Long par le hameau de Gorgny.
-
Vue sur le hameau de la Montagne.
Hydrographie
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le ru de Retz et le cours d'eau 01 de la Croix Jean Guérin,,.
Le Ru de Retz, d'une longueur de 15 Puiseux-en-Retz et se jette dans l'Aisne à Fontenoy, après avoir traversé dix communes. Les caractéristiques hydrologiques du ru de Retz sont données par la station hydrologique située sur la commune d'Ambleny. Le débit moyen mensuel est de 0,449 . Le débit moyen journalier maximum est de 3,31 débit instantané maximal est quant à lui de 3,73 .
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : le plan d'eau des Grandes Naues (1,8 ,.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 15,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Margny-lès-Compiègne à 24 vol d'oiseau, est de 11,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie de l'Aisne Auteur du texte, Mémoires : Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie de l'Aisne, Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie de l'Aisne, (lire en ligne), p. 91
- Sandre, « »
- « », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le )
- Sandre, « »
- « », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le )
- « », sur eaufrance.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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- « », sur meteofrance.fr, (consulté le )
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Ressontius (858) ; Resson (1154) ; Resuns (1183) ; Ressuns (1254) ; Ressons (1254) ; Ressonus-Longus (1281) ; In villa de Resons (1283) ; villa de Ressonio (1329) ; Ressons-le-Lonc (1339) ; Reson (1396) ; Resons-le-Loncq (1442) ; Resson-le-Long (1551).
Un rapprochement s'impose avec le nom de deux autres communes situées également en Picardie : Ressons-l'Abbaye (Oise, de Resons vers 1170, Ressons 1184, Reisons 1191, Roisuns 1198, de Ressons Ressons-sur-Matz (Oise, Ressonto 587, Rosonto vers 679, Ressontum, Rossontus , plus riches en formes anciennes. À cette série, on peut ajouter Resson (Aube, Rosuntum avant 854) et Rançon (Seine-Maritime, Rosontio 829, Resentio 1025 - 1026).
Le second élément s'explique par le suffixe gaulois -ontio, que l'on observe dans d'autres formations toponymiques comme Lihons (Somme, Leontium 1100).
Le premier élément est plus difficile à déterminer :
- Ernest Nègre ne tient pas compte des formes en Ros- qui apparaissent conjointement avec les formes en Res- et explique cet élément par le nom de personne gaulois Ressius (GPN 250);
- François de Beaurepaire compare avec le type toponymique Rosbakiz, issu du germanique, et signifiant « ruisseau aux roseaux ». Le terme raus > ros étant, par ailleurs, à l'origine du français ros-el > roseau. En effet, Rosbakiz a indifféremment abouti à Robecq, Rebets, Rebecq, etc.
On note la même évolution phonétique Ros- > Res-, sans doute liée au déplacement de l'accent, d'où [o] > [œ]. Ce terme serait donc similaire et représenterait donc un gallo-germanique ros. Rosontio serait « un endroit où se trouv(ai)ent des roseaux ».
Cette hypothèse présente l'avantage d'expliquer les mentions anciennes en Ros- et de relier entre eux plusieurs éléments, ainsi ce type toponymique n'est-il attesté qu'au nord de la France, de même que le terme rosel > roseau, qui n'est propre qu'à la langue d'oïl (comparer par exemple avec l'occitan canavèra « roseau » et canaveral « endroit couvert de roseau »)
- Auguste Matton, Dictionnaire topographique de l'Aisne, Paris, (lire en ligne), p. 230.
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées1991_E._Nègre_page222
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, 1979, 180 p. (ISBN ) (OCLC 6403150). p. 127.
Histoire
Ressons-le-Long dans l'antiquité
Situation
Sous l'antiquité, Ressons-le-Long appartient au territoire de la Civitas Suessionum et plus exactement du Pagus Suessionicus ou Pays du Soissonnais.
Le Pagus Suessonicus a pour limites au nord-ouest le Pagus Noviomagensis (Pays du Noyonnais), au nord-est le Pagus Laudunensis (Pays du Laonnois), au sud-est le Pagus Tardensis (Pays du Tardenois), au sud-ouest le Pagus Vadensis (Pays du Valois) et à l'ouest le Pagus Rossontensis (Pays de Resson).
Le camp d'Arlaines à Pont-Archer
S'il ne fait aucun doute que le peuple gaulois des Suessions se soit installé d'est en ouest tout au long de la rivière Aisne, traversant la forêt de Compiègne, jadis forêt de Cuise et ce jusqu'à la rivière Oise, les fouilles engagées n'ont pas mis en évidence la présence d'indigènes gaulois. La première présence d'habitants dans la commune remonte donc au , site de la dynastie dite julio-claudienne, la première des à avoir régné sur l'Empire romain. Situé sur la route de Compiègne, à l'ouest du hameau de Pontarcher, jadis Pont-Archer, parce qu'un pont y traversait le ruisseau de Retz qui descendait de Coeuvres vers l'Aisne, le camp s'étend sur une superficie d'environ cinq hectares.
Ce site n'a pas cessé d'intriguer les archéologues et historiens depuis ses premières fouilles réalisées en 1851 par l'abbé Pêcheur. En effet, les fondations en pierres du camp d'Arlaines sont différentes des autres camps julio-claudiens, généralement en terre et en bois, si bien que les premiers historiens y voyaient plus une villa gallo-romaine, voire un vicus qu'un camp militaire. La découverte en 1882, lors de fouilles complémentaires d'une inscription funéraire mentionnant un cavalier de l'Aile militaire des Voconces ou Ala Augusta Vocontiorum vint confirmer l'hypothèse d'un camp romain. L'Aile, en latin Ale est l'unité de cavalerie romaine ; le terme provenant de l'époque républicaine, quand les escadrons étaient placés sur les flancs de l'armée lors du déploiement sur le champ de bataille. Le paradoxe de sa construction en pierres n'a du coup toujours pas été élucidé à moins qu'on veuille y voir les traces du Pagus Rossontensis (Pays de Resson).
Le Pays de Resson
La localisation exacte de ce Pays romain, situé à l'ouest du Pays du Soissonnais a toujours suscité des interrogations. Si de nombreux historiens ont cherché à situer le Pays de Resson plus à l'ouest et de faire de Ressons-sur-Matz sa capitale, de nombreux archéologues et historiens s'interrogent encore sur ce curieux Pagus qui ne laissera que peu de traces. En effet, en dehors de la présence de vestiges celtiques laténiens, l'absence de vestiges gallo-romains proche de Ressons-sur-Matz et d'Estrées-Saint-Denis ainsi que sa situation éloignée d'une voie romaine d'importance laissent perplexes les historiens sur sa localisation exacte.
À l'inverse, de nombreux vestiges témoignent de la présence romaine à Ressons-le-Long et dans ses environs. De prime abord, deux voies romaines se croisent au niveau du site d'Airlaines : la première voie allait de Soissons à Amiens et traversait Vic-sur-Aisne en traversant le site d'Arlaines et la seconde voie partait de Pontarcher pour conduire également à Amiens mais en passant par Senlis : la chaussée Brunehaut, sur laquelle nous reviendrons dans la section suivante. Un oppidum dit le Châté ou Châtel, proche de Pernant, fut également exploré au XIXe siècle par O. Vauvillé, situe également le site à l'époque gallo-romaine.
Se pose ensuite la question du Cavalier de l'Aile des Voconces. Pourquoi n'avons nous pas trace du reste de la garnison ? d'autant qu'à cette époque l'Aile de ces cavaliers était située en Germanie et que la superficie des camps de ces cavaliers était nettement inférieure à celle du site d'Airlaines (deux à trois hectares maximum contre près de cinq hectares pour le site d'Airlaines. Si la datation des éléments de fouille retrouvés sur place ne laisse aucun doute, la présence d'un camp militaire à cet endroit et à cette époque a de quoi surprendre car aucune menace militaire ne justifiait la présence d'un tel campement. Enfin, la présence d'une nécropole et de thermes sur un site du Vicus, peut-être capitale du Pagus Rossontensis ou Pays de Resson et qui ramènerait la frontière de la civitas des Bellovaques beaucoup plus proche du Pagus Suessionicus qu'on ne le pensait. Bien que cette hypothèse ait déjà été étudiée par les archéologues et historiens, ces derniers conclurent que le Pagus Rossontensis se situait davantage près de Ressons-sur-Matz, de l'autre côté de la rivière Oise, au-delà de laquelle les Suessions avaient cessé leur progression.
La Chaussée Brunehaut
La Chaussée Brunehaut est une voie romaine qui partait du lieu-dit Pont-Archer, à trois lieues de Soissons (onze kilomètres) et conduisait à Amiens, en passant par les villages de Montigny-Lengrain, de Chelles et de Pierrefonds, le vicus de Champlieu situé sur la commune d'Orrouy, puis Senlis et Beauvais. Cette voie, indiquée sur des cartes anciennes comme la table de Peutinger est notamment mentionnée dans l'Itinéraire d'Antonin, guide de voyage de la Rome antique, recensant les villes-étapes de l'Empire romain et les distances les séparant.
Ressons-le-Long du Moyen Âge à l'Époque moderne
Le village de Ressons-le-long fut donné en l'année 858 par Charles II dit le-Chauve, roi de Francie occidentale, avec d'autres villages, à l'abbaye de Notre-Dame de Soissons qui en a gardé la propriété jusqu'à la Révolution.
Si la lèpre existe déjà à l'époque gallo-romaine, c'est au Moyen Âge, que la maladie prend une ampleur considérable partout en France. Le Soissonnais ne fait pas exception. Le principe d'isolement des lépreux et de leur subsistance va faire l'objet de divers conciles dont le concile d'Orléans en 511 qui prévoit que les évêques doivent fournir le nécessaire aux malades. Entre le . On relèvera près de cent maladreries dans le seul département de l'Aisne au Soissonnais compte encore deux maladreries dont celle de Pontarcher à Ressons-le-Long et celle de Bazoches-sur-Vesle.
- Kaiser Reinhold, « Aspects de l'Histoire de la civitas suessionum et du diocèse de Soissons aux époques romaine et mérovingienne », Cahiers archéologiques de Picardie, no 1, , p. 115-122.
- Michel Reddé, « Le camp militaire romain d'Arlaines et l'aile des Voconces », Gallia, DOI 10.3406/galia.1985.2821, lire en ligne, consulté le )
- lire en ligne)
- Maximilien Melleville, Dictionnaire Historique du département de l'Aisne : Tome II (1865), Laon, Journal de l'Aisne, , 497 lire en ligne), p. 271
- Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie de l'Aisne Auteur du texte, Mémoires : Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie de l'Aisne, Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie de l'Aisne, (lire en ligne)
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Culture
- Médiathèque Georges-Brassens
- Land'Art à proximité du lavoir de la Montagne
- Les boîtes à livres voyageurs
- Bibliambule
Héraldique
Blason | Coupé, au . |
|
---|---|---|
Détails | Création de Jean-François Binon adopté par la municipalité en 2010. |
- « », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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Ressons-le-Long dans la littérature
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