Woippy
Localisation
Woippy : descriptif
- Woippy
Woippy (prononcé [vwapi]) est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.
Géographie
Localisation
La commune de Woippy prolonge l’agglomération messine vers le nord-ouest, au-delà de la rive gauche de la Moselle et de l’autoroute A31. La gare de triage de Woippy est le plus grand triage de France. Elle mesure plus de 3 kilomètres et voit passer chaque jour 10 trains.
À la sortie de la ville, sur la route de Norroy, le parc du Pâtis s'étend sur 22 .
De nombreux arbres ont pris racine dans les différents espaces verts de la commune depuis que la municipalité salue la naissance des Woippyciens en plantant un jeune arbre (2 300 arbres en 10 ans dans les années 2000).
La commune de Woippy est divisée en plusieurs quartiers :
- À l'ouest :
- Château-Le Village (Centre Historique)
- Le Pâtis
- Les Côteaux
- Le Roi
- À l'est :
- Saint-Éloy
- Boileau Pré-Génie
- Sainte-Laoune
- Au centre :
- Maisons Neuves
- Le Ruisseau
- Sainte-Agathe
- Sainte-Adèle
- Au nord :
- Bellevue
- Saint-Rémy
- Au Sud :
- Les Quatre Bornes
Communes limitrophes
Transports
Woippy est desservie par le réseau urbain LE MET' et les lignes « TIM » du réseau interurbain de Moselle.
Réseau LE MET'
- : secteur Deux Fontaines
- L 3 : hôtel de ville et secteur Le Patis
- C 16 : secteur Deux Fontaines et hôtel de ville
- P 105 : secteur Bellevue (☎)
- P 110 : secteur Saint-Rémy (☎)
- P 111 : depuis et vers La Maxe avec connexion à l'arrêt Deux Fontaines (☎)
- S 297 : service scolaire reliant Saulny au collège Pierre Mendès-France
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Saulny, le ruisseau de Feves, le ruisseau le Feigne et le ruisseau de l'Étang du Patis.
Le ruisseau de Saulny, d'une longueur totale de 11 Saulny et se jette dans la Moselle en limite de Metz et de La Maxe, face à Saint-Julien-lès-Metz, après avoir traversé six communes.
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du ruisseau de Saulny, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité. Ainsi en 2019, dernière année d'évaluation disponible en 2022, l'état écologique du ruisseau de Saulny était jugé moyen (jaune).
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 amplitude thermique annuelle de 16,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Metz-Frescaty », sur la commune d'Augny à 10 vol d'oiseau, est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 713,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,7 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Le Républicain lorrain, En passant par…, dimanche 31 janvier 2010, p. 8.
- Sandre, « ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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- « », sur meteofrance.com, (consulté le ).
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Toponymie
La première mention écrite de Woippy, retranscrite Guapéio en latin médiéval, apparait dans un bref du pape Calixte II du 9 avril 1123. Les attestations sont : Waipey (1343) ; Waippey (1385) ; Wauppey, Wauppei (,.
- En allemand : Wappingen (1915-1918 et 1940-1944).
- Wèpi en lorrain roman. Weppech ou Weppich en francique lorrain.
Il s'agit d'un type toponymique gallo-roman en -(i)acum, précédé d'un nom de personne dont le V- initial a été influencé par le germanique, d'où W-, ou d'un nom de personne germanique. Albert Dauzat et Charles Rostaing proposent le nom de personne germanique *Wappo, non attesté semble-t-il.
- Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868, Impr. nationale, Paris.
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- Léon Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, Volume 3 (1924).
- Wörterbuch der deutsch-lothringischen Mundarten.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 735b.
- Arnaldo Moroldo, Traitement du /W/ latin et germanique dans les langues romanes avec l'exemple de Woippy (lire en ligne) [1].
- ibidem.
Histoire
Préhistoire
À l’automne 2007, le Pôle d’archéologie préventive de la communauté d'agglomération de Metz-Métropole met au jour des traces d’activités humaines datant du Néolithique et du Premier âge du fer au niveau de la ZAC des Côteaux. De nombreux objets sont retrouvés : trois outils taillés dans des galets de quartzite de la Moselle, dont un racloir, datés du Moustérien (– 50 000 ans), des outils agricoles de l’époque du Rubané (début du Néolithique, – 5300 à – 4900) et des du Néolithique moyen (– 4400 à – 4300) ; des traces de graines de céréales (orge vêtue, blé épeautre, millet commun et lentille) et de pollens d’arbres (aulne, noisetier, chêne) suggèrent l’existence d’un établissement agropastoral situé à proximité d’une forêt humide. Les vestiges, discrets, sont caractéristiques des habitats construits en matériaux périssables de l’extrême fin du Premier âge du Fer (bâtiments à quatre et à six poteaux, nombreuses structures de stockage : silos, greniers et grandes jattes semi-enterrées, fosses). Certains objets évoquent des activités artisanales : tissage (quatre fusaïoles et un peson servant au lestage des fils), poterie (5 163 tessons, soit 81 kg), mouture du grain.
D'autres sites de vestiges plus récents ont été recensés :
- Âge du bronze final (du XIIe au IXe siècle av. J.-C.) avenue de Thionville et au lieu-dit Saint-Vincent ;
- Premier âge du fer (VIIIe – VIIe siècle av. J.-C. au Barreau de La Maxe et aux Grandes Tapes ;
- Second âge du fer (à partir du VIe siècle av. J.-C.) pour la nécropole de Saint-Vincent et Bellevue ;
- Époque gallo-romaine pour les vestiges d’une villa à Saint-Vincent ;
- Époque mérovingienne aux Grandes Tapes.
La fondation de Woippy remonte vraisemblablement à l’époque gallo-romaine, autour d’un domaine agricole à proximité de la voie romaine menant à Trèves.
Moyen Âge
Woippy devient terre d’Église avant l’an mil : le texte de 1123 confirme que les revenus vont au trésorier de la cathédrale de Metz.
Aux Pays messin est fréquemment le théâtre de guerres opposant Metz aux principautés voisines, notamment le duché de Lorraine : la position de Woippy, près de la cité messine, lui vaut d’être à plusieurs reprises attaquée, pillée, brûlée, rançonnée ou incendiée par les attaquants : en 1324 lors de la Guerre des quatre seigneurs, en 1444 lors du siège de Metz par le duc René d'Anjou et le roi de France Charles VII, en 1475 lors de l'incursion du duc René II de Vaudémont.
Le village compte 100 à 150 habitants en 1404.
Le trésorier Pierre de Accolas résigne sa charge en 1511. Le village passe sous la tutelle du Chapitre de la cathédrale de Metz jusqu'à la Révolution. L’administration est donnée à un chanoine prévôt. Pour protéger le village et matérialiser sa tutelle, le Chapitre fait construire le château rue de Briey et la Haute maison rue de l'Église. Les deux existent encore de nos jours ayant échappé à la destruction des bâtiments proches de Metz sur ordre du duc François de Guise lors du siège de Metz de 1552 par l'empereur Charles Quint.
Époque contemporaine
En 1810, le village de Ladonchamps est rattaché à la commune.
En 1817, Woippy, village de l’ancien pays des Trois-Évêchés sur le ruisseau de Woippy avait pour annexes les villages de Ladonchamps, les fermes des grandes et petites Trappes, Saint-Rémy, Sainte-Agathe et les auberges de la Maison-Neuve et de la Maison-Rouge. Il y avait 676 habitants répartis dans 92 foyers. Thury (grande et petite) avait 161 habitants, répartis dans 33 maisons. Il y avait 115 habitants à Ladonchamps, répartis dans 24 maisons.
Guerre de 1870
Pendant la guerre franco-prussienne de 1870, le , lors d'une corvée de bois effectuée, par le 3e régiment de voltigeurs, dans le bois de Woippy, un accrochage eut lieu avec les troupes allemandes. Cet épisode est connu sous le nom d'« affaire du bois de Woippy ».
Le 4 octobre 1870, le général Émile Armand Gibon s’empara momentanément du château de Ladonchamps, propriété de la famille Lefèbvre de Ladonchamps. Blessé à la bataille de Bellevue, lors de la contre-attaque prussienne du 7 octobre 1870, il décéda des suites de ses blessures et fut inhumé dans le cimetière de Woippy,.
Comme les autres communes de Moselle, la commune de Woippy est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1919.
Première Guerre mondiale
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans se battent loyalement pour l’Empire allemand. Beaucoup de jeunes gens tomberont au champ d'honneur sous l’uniforme allemand, sur le Front de l’Est, mais aussi à l’Ouest. Le 11 novembre 1918, les Woippyciens accueillent avec joie la fin des hostilités et la paix retrouvée. La commune et le département de la Moselle sont réintégrés à la France après le Traité de Versailles, ratifié par l'Allemagne le 10 janvier 1920. Wappingen redevient Woippy.
Seconde Guerre mondiale
Woippy est de nouveau annexée à l'Allemagne, cette fois de facto, de 1940 à 1944. Lors de cette seconde annexion, le Stadtkreis Metz". En septembre 1943, un camp de répression est installé à proximité, point de départ de nombreuses déportations. Le complexe des établissements Hobus-Werke, situé sur le ban de Saint-Rémi, fabrique alors des pièces mécaniques pour le résistants mosellans, internés à titre de représailles. Ce complexe industriel, ainsi que le dépôt des essences de la base de Frescaty, furent lourdement bombardés en 1944 par l'aviation américaine, faisant d'énormes dégâts collatéraux. Le château de Ladonchamps fut ainsi malencontreusement atteint et complètement incendié en novembre 1944 : gênés par les tirs de la Flak allemande, les bombardiers alliés avaient en effet largué leurs bombes à trop haute altitude et le bombardement ne fut pas suffisamment précis. Le château ne sera jamais reconstruit. Cet événement, tragique pour les populations civiles, marqua profondément les mémoires des habitants de Metz et de Woippy. Dès la Libération, il est sorti un film sur la résistance messine, Le Père tranquille, faisant naître une polémique à ce sujet.
Au plus fort de la bataille de Metz, le Maizières-lès-Metz, entre dans Woippy, le 15 novembre 1944. Face à eux, des hommes du 1515e Grenadier-Regiment "Stössel" de la Volks-Grenadier-Division, renforcés par une compagnie de réserve du SS-Panzergrenadier Regiment, opposent une résistance farouche. Ces combats de harcèlement se poursuivent dans la commune toute la journée du 16 novembre 1944. Dans la nuit du 16 au 17 novembre 1944, sous la pression des . Malgré la pugnacité des derniers combattants de la Volks-Grenadier-Division qui s'accrochent dans les quartiers nord, la commune de Woippy est libérée par le Patton le 21 novembre 1944, à la fin de la bataille de Metz, mettant ainsi fin à quatre années de souffrance. La commune, ayant souffert des bombardements américains, fut citée à l'ordre de la Nation en octobre 1948 et reçut la Croix de guerre 1939-1945, avec étoile d'argent, le 12 juin 1949.
La commune s'est beaucoup développée après la Seconde Guerre mondiale.
Une association d’historiens et amateurs d’histoire locale nommée société d’histoire de Woippy est créée en mai 1988. Elle publie plusieurs ouvrages et organise des colloques centrés sur l’histoire et le patrimoine de la commune et ses alentours. Un sentier historique composé de six étapes est initié en 2000 par la société d'histoire de Woippy et invite à découvrir le patrimoine de la ville. La commune adhère à la communauté d’agglomération de Metz Métropole dès sa création le janvier 2002. Les quartiers de Saint-Éloi, Pré Génie sont des zones franches urbaines depuis le janvier 2004. Depuis 2004, la commune possède sa chaîne de télévision locale.
Séquelles de guerre : environ 17 tonnes d'armes chimiques (bombes ou obus non explosés au phosgène, à l'ypérite et d'autres composants, datant de la Première Guerre mondiale) étaient stockées dans l'enceinte du fort Déroulède (route de Lorry), sous le contrôle de la préfecture de la Moselle. À la suite d'une décision de 1971, ce dépôt a été déclaré en 1997 à l'organisation pour l'interdiction des armes chimiques qui siège à La Haye. Ces armes devaient y être stockées jusqu'à la réalisation prévue en 2007 d'une usine de démantèlement d'armes chimiques. À la suite des inquiétudes des élus et riverains, le transfert d'une partie des armes chimiques a été annoncé par le gouvernement en 2001, et ce dépôt a finalement été déménagé à Suippes, en attente du démantèlement de ces munitions par l’usine SECOIA. Selon le conseil municipal, il ne restait plus d'obus chimiques sur le site mi-décembre 2002, les obus chimiques ont été transportés à Suippes, et les autres dits conventionnels à Ressaincourt.
- « », sur shw-woippy.net (consulté le ).
- Petit historique sur le site de la Société d’histoire de Woippy. Consulté le 19 décembre 2010.
- Julien Bordier: Les grandes familles de Metz, les Lefèbvre de Ladonchamps, article dans l'Express du 13 février 2003.
- J.-P. Jean, Vendredi 7 octobre 1870, bataille de Ladonchamps - Document extrait du Livre d'Or du Souvenir français, Metz, 1929, p. 42-43.
- René Caboz, La bataille de Metz. 25 août - 15 septembre 1944, Sarreguemines, 1984 (p. 77-84).
- Le château de Ladonchamps - sur la route de Thionville.
- Hugh M. Cole : The Lorraine Campaign, Center of Military History, Washington, 1950 (p. 435-436).
- 1944-1945:Les années liberté, Le républicain Lorrain, 1994 (p. 14-15 : Recensement préfectoral sur les dates de libération).
- Historique de la société d’histoire de Woippy. Consulté le 8 mars 2015.
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- [1].
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Woippy dans la littérature
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