Sedan est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est
Elle est la deuxième commune la plus peuplée du département et constitue aux côtés de Charleville-Mézières et de 56 autres communes la communauté d'agglomération Ardenne Métropole avec 121 253 habitants
Ses habitants sont les Sedanaises et les Sedanais.
La ville entre dans l'histoire dans la première moitié du XVe siècle en devenant un fief des La Marck
Elle est à partir du XVIe siècle la capitale de la principauté de Sedan
Cette dernière est rattachée au royaume de France en 1642, lors de la guerre de Trente Ans
Aux XVIIIe et XIXe siècles, Sedan est un important centre drapier et une place forte de l'industrie textile en France et en Europe
Elle est encore le théâtre de batailles lors des trois conflits majeurs en 1870, 1914 et 1940.
Géographie
Localisation
Représentations cartographiques de la commune
Mairie
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique.
La ville de Sedan se situe dans le nord du département des Ardennes, à 19 Charleville-Mézières et à 18 Bouillon en Belgique.
Reims est à environ 100 Metz est située à 150 km à l'est.
Parmi les grandes villes de Belgique les plus proches se trouvent Charleroi à 105 Namur à 108 km, Liège à 150 Bruxelles à 170 km.
La ville est aussi à environ 115 Luxembourg et environ 150 Trèves en Allemagne.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Balan, Cheveuges, Donchery, Floing, Givonne, Glaire, Illy et Wadelincourt.
Les limites communales de Sedan et celles de ses communes adjacentes.
Communes limitrophes de Sedan
Glaire
Floing
Illy Givonne
Donchery
Balan
Cheveuges
Wadelincourt
Balan
Géologie et relief
La commune se situe à une altitude moyenne de 225 mètres, son altitude maximum est de 301 mètres tandis que sa minimale est de 149 mètres et celle de sa mairie est de 155 mètres.
Au nord-est du département, la région sedannaise est située en bordure du « golfe de Cologne », en terrains quaternaires. Elle s'étend au nord d'une ligne tracée par les vallées de la Sormonne et de la Meuse, et a subi les plissements calédoniens et hercyniens.
L'Ardenne secondaire ou jurassique est la partie méridionale du domaine envahie par une transgression marine entre -230 et -205 Ma, et se trouve libérée de la mer par la régression marine qui survient entre -145 et -135 Ma.
Hydrographie
La commune est dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est traversée par la Meuse qui écoule ses eaux dans un méandre, le canal de l'Est Branche-Nord, le Ru de Glaire et le ruisseau de Frenois,.
La Meuse, d'une longueur de 486 fleuve européen qui prend sa source en France, dans la commune du Châtelet-sur-Meuse, à 409 mètres d'altitude, et se jette dans la mer du Nord après un cours long d'approximativement 950 kilomètres traversant la France, la Belgique et les Pays-Bas. Elle traverse la commune sur une longueur d'environ 3,6 Wadelincourt à l'est. Le fleuve est canalisé à l'extrémité de la prairie séparant Sedan de son quartier de Torcy. Le château de Sedan est à la fois bâti sur une pente et un éperon rocheux qu'il absorbe. Il domine la vallée de la Meuse.
La Meuse à Sedan
Le canal de l'Est Branche-Nord, d'une longueur de 141 Givet à Troussey, où il rejoint le canal de la Marne au Rhin. Il traverse la commune dans sa partie centrale d'est en ouest sur une longueur d'environ 1 km.
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : le lac de Sedan, d'une superficie totale de 23,2,.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat du Grand Est et Climat des Ardennes.
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 amplitude thermique annuelle de 15,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Douzy », sur la commune de Douzy à 8 vol d'oiseau, est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 857,0 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 ,,.
Statistiques 1991-2020 et records DOUZY (08) - alt : 153m, lat : 49°39'28"N, lon : 5°02'23"E Records établis sur la période du 01-05-2002 au 04-01-2024
Mois
jan.
fév.
mars
avril
mai
juin
jui.
août
sep.
oct.
nov.
déc.
année
Température minimale moyenne (°C)
0
−0,2
1,3
3,6
7,3
10,8
12,4
12,1
8,5
6,4
3,7
0,9
5,6
Température moyenne (°C)
2,8
3,3
6,4
10
13,4
17,1
18,8
18,2
14,6
10,9
6,8
3,6
10,5
Température maximale moyenne (°C)
5,5
6,8
11,4
16,3
19,5
23,4
25,1
24,2
20,7
15,4
9,8
6,3
15,4
Record de froid (°C) date du record
−14,8 03.01.04
−14,4 07.02.12
−11,7 01.03.05
−7 08.04.03
−3,8 03.05.21
1,1 05.06.09
3,7 03.07.11
3 26.08.18
−1,2 30.09.18
−6,6 28.10.03
−8,6 30.11.16
−14,4 20.12.09
−14,8 2004
Record de chaleur (°C) date du record
15,8 30.01.06
19,6 27.02.19
25,5 31.03.21
28,6 14.04.07
32,1 28.05.17
36,2 22.06.17
40,3 25.07.19
38,6 12.08.03
34,9 15.09.20
27 01.10.11
19,6 02.11.20
16 31.12.22
40,3 2019
Précipitations (mm)
89,6
70,6
62,3
47,2
68,4
77,2
62,9
81,3
46,2
72,3
75
104
857
Source : « », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
J
F
M
A
M
J
J
A
S
O
N
D
5,5
0
89,6
6,8
−0,2
70,6
11,4
1,3
62,3
16,3
3,6
47,2
19,5
7,3
68,4
23,4
10,8
77,2
25,1
12,4
62,9
24,2
12,1
81,3
20,7
8,5
46,2
15,4
6,4
72,3
9,8
3,7
75
6,3
0,9
104
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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Toponymie
Villa Sedensi en 997, d'après une charte de l'empereur Otton III conservé aux archives départementales des Ardennes à Charleville-Mézières,,.
Nom de lieu, peut-être gaulois, mais de sens inconnu.
Sedan est nommé S'dan, en dialecte ardennais, forme abrégée de Sedan. La ville fait, en effet, partie de l'aire linguistique du champenois et de sa variante ardennaise.
La ville possède d'autres noms dans d'autres langues voisines comme le luxembourgeois, parlé plus au nord-est, dans laquelle elle est appelée Esdang.
↑ Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35000 noms de lieux, 4 volumes, Genève, Droz, 1990-1998, Genève, Librairie Droz, (ISBN , lire en ligne), p. 233
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↑ « », sur image.hiscant.univ-lorraine.fr (consulté le )
↑ Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Genève, Droz, , p. 233.
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↑ « », sur atlas.limsi.fr ; site officiel de l'Atlas sonore des langues régionales de France, Paris, CNRS, .
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Histoire
Histoire de la ville
Dans le but de conserver et promouvoir son histoire, la ville de Sedan dispose d'une Société d'histoire et d'archéologie du Sedanais, fondée le sous le nom de Les Amis du Vieux Sedan.
Antiquité
Une villa, domaine rural, est attestée à cet endroit en 997. En latin médiéval Villa Sedensi, d'un probable Sedenna basé peut-être sur le gaulois set-, long et le suffixe -enna.
Moyen Âge
Sedan et ses territoires limitrophes relevaient de la seigneurie de Mouzon et furent rattachés au royaume de France par traité le 16 juillet 1379,,.
En 1424, Évrard III de La Marck, seigneur de Neufchâteau, récupère à la faveur d'une dot tardivement versée la petite seigneurie de Sedan-Balan-Bazeilles. Originaire de l'Eifel il est un grand propriétaire foncier qui est sorti renforcé de la guerre de Cent Ans et ce malgré la disparition successive de ses alliés les Braquemont et Louis d'Orléans.
La ville de Sedan se développe alors autour du château fort bâti par Évrard III de La Marck au cours des années 1430. La forteresse ne cesse ensuite d'être perfectionnée et agrandie au cours des siècles suivants.
Le château fort de Sedan
La devise de la ville de Sedan est UNDIQUE ROBUR, elle fut la devise des seigneurs de La Marck. Elle signifie « force de toute part ». Elle apparaît aujourd'hui sur une arche aménagée à l'entrée de la rue Gambetta lors de la reconstruction postérieure à la Seconde Guerre mondiale.
Époque moderne
Agrandissement du château
Le château fort est largement agrandi sous les successeurs d'Évrard de La Marck et en particulier sous l'autorité des architectes Jean Errard et Marc-Aurèle Pazin. Au XVIe siècle il est embastionné et couvre alors près de 35 000 m2. Il est une forteresse redoutable et réputée imprenable.
Souveraineté de ce territoire qui devient la principauté de Sedan
Entre 1547 et 1549, Robert IV de La Marck, seigneur de Sedan et auteur du premier coutumier de la ville une dizaine d'années auparavant, est qualifié de souverain par le roi de France Henri II. La maîtresse de celui-ci, Diane de Poitiers, est alors sa belle-mère. Dans les faits la place de Sedan est placée sous protectorat des rois de France.
Impact des guerres de Religion en France
Au début des guerres de Religion, Henri-Robert de La Marck et son épouse Françoise de Bourbon se convertissent à la religion protestante. Déjà ils ouvrent les portes de leur seigneurie aux protestants persécutés. Bientôt elle devient un havre de paix à l'écart des troubles. La ville dont la population double en quelques décennies est surnommée la "Petite Genève". Les nombreux artisans accueillis participent à la prospérité de la ville.
À la fin de la décennie 1570, tandis que les seigneurs sedanais frappent leur propre monnaie d'abord à l'effigie de Guillaume-Robert de La Marck, un collège des humanités ouvre ses portes. Il est le support nécessaire à la fondation d'une académie protestante qui voit le jour une vingtaine d'années plus tard.
En 1594 la dernière descendante de la branche aînée des La Marck à Sedan, Charlotte de La Marck décède dans sa vingtième année. Son époux Henri de La Tour d'Auvergne soutenu par Henri IV en personne lui succède à la tête de la principauté malgré la vive opposition de son oncle Charles-Robert de La Marck. Le prince de Sedan se remarie en 1595 avec Élisabeth de Nassau, fille de d'Orange. De leur union naissent le dernier prince de Sedan Frédéric-Maurice de La Tour d'Auvergne et le célèbre maréchal de France Turenne.
L'Académie de Sedan ouvre ses portes aux étudiants entre 1599 et 1602, elle attire alors des professeurs de renom et des étudiants venus des quatre coins de France et d'Europe. Sous l'autorité de Daniel Tilenus et surtout de Pierre Du Moulin, elle s'érige en bastion de l'orthodoxie face à l'Académie de Saumur plus libérale. Des querelles nombreuses opposent alors les deux camps. Dès le début des années 1610, Jean Jannon devient imprimeur officiel du prince et de l'Académie. Il est l'inventeur d'un caractère d'imprimerie très fin parfois attribué à tort à Claude Garamont.
Parallèlement les fortifications urbaines de Sedan sont étendues par les princes successifs. La ville dispose alors d'un réseau impressionnant de cornes et bastions qui en font un verrou sur la frontière est du royaume de France.
Conspiration des princes de Sedan et reprise en main de la principauté par le roi de France
En 1642, à l'issue d'une nouvelle conspiration cette fois en la compagnie du marquis de Cinq-Mars, le prince Frédéric-Maurice, récemment converti au catholicisme, est emprisonné et accepte de céder sa principauté à la France en échange d'un accord avantageux. Le gouverneur Fabert, précédé par Mazarin, entre dans la ville à la fin du mois de . Le contrat d'échange n'est acté que plusieurs années plus tard.
En plus de devoir mettre en place les conditions nécessaires à l'incorporation de la principauté à la France, Fabert doit parvenir à moyen terme à la conversion de l'ensemble des protestants de Sedan. Il s'appuie alors entre autres sur les capucins et les lazaristes. Plus tard, en 1663, des jésuites s'installent aussi à Sedan et y ouvrent même un collège. Entre-temps une manufacture royale de draps est érigée dans le faubourg de la Cassine, aux portes de la ville à l'ouest : le Dijonval.
À la mort de Fabert en 1662, la ville compte encore près d'un tiers de protestants. Son successeur, Georges Guiscard comte de La Bourlie poursuit la tâche. La réduction du nombre de huguenots voulue par le pouvoir royal s'accélère et conduit finalement à la fermeture des institutions scolaires en 1681 puis à la révocation de l'édit de Nantes en 1685. Comme ailleurs les protestants de Sedan sont contraints à la conversion mais préfèrent parfois la voie risquée de l'exil notamment vers les Provinces-Unies, Maastricht en tête,.
Époque contemporaine
Ville de garnison
Des casernes sont construites au sein du château ou en ville, pour éviter la pratique longtemps usuelle de loger les garnisons «chez l'habitant». Les fortifications sont renforcées, notamment par le marquis d'Asfeld au début du bastions, des demi-lunes, etc., sont édifiés.
Développement de l'industrie textile
Pour favoriser le développement d'une activité industrielle, et pallier également les départs d'entrepreneurs protestants, le roi Louis XV accorde dès 1746 à des négociants parisiens un privilège exclusif, pendant vingt ans, de pouvoir fabriquer des produits textiles en laine «façon et manière de Hollande», avec exemption de nombreuses charges et l'avantage d'être un fournisseur de la cour du roi de France. La Manufacture royale de draps Le Dijonval se crée. À la fin de la période de vingt ans de privilèges exclusifs, d'autres entrepreneurs se lancent dans la ville, en concurrence. L'industrie textile se développe rapidement, assurant une certaine prospérité économique à la cité pendant environ deux siècles et demi.
Création du département des Ardennes à la Révolution
Lors de la Révolution de 1789, l'assemblée constituante décide d'un découpage administratif de la France en départements. Le , l'abbé Sieyès propose ainsi à l'Assemblée nationale la création de 83 départements. Ce découpage est retenu le , et prend effet le . Le département des Ardennes est ainsi créé, et Sedan est de fait l'une des principales villes de ce département. La ville est candidate pour en être même la préfecture, mais n'est pas retenue. En «lot de consolation» d'une certaine façon, elle devient une sous-préfecture et le siège d'un éphémère diocèse des Ardennes.
Évolutions du début du XIXe siècle
Le , Napoléon Bonaparte, alors premier consul de la République, visite les manufactures textiles de la ville. Dans les ateliers de Guillaume Ternaux, des ouvriers expriment leur mécontentement de la mécanisation en cours de leur travail. On entend quelques cris « À bas les mécaniques ». Bonaparte les fait taire et argumente au milieu du personnel sur la nécessité de cette évolution pour se battre contre l'industrie textile anglaise. Peu de temps après, en 1805, sous le Premier Empire cette fois, la forteresse est déclassée, des terrains militaires sont cédés à la ville et un bastion, le bastion de Floing, est détruit, ce qui permet d'aménager la place Turenne (dont le premier nom évoqué était place Napoléon-Le-Grand). En 1846, après avoir modifié en conséquence l'enceinte, la commune de Torcy est annexée à la ville de Sedan et en devient un quartier. Durant le Second Empire, une voie de chemin de fer est créée de Reims à Charleville (reliée pour la première fois en ), puis de Charleville à Donchery (en ), et finalement jusqu'à Sedan (en ). Paris-Sedan se fait en six heures cinq. La station d'arrivée à Sedan est une gare provisoire, construite en bois, à Torcy.
Guerre franco-allemande de 1870
Articles détaillés : Guerre franco-allemande de 1870 et Bataille de Sedan.
Le , la France déclare la guerre à la Prusse, c'est le début de la Guerre franco-allemande de 1870. Le
Démantèlement de la place forte et ville nouvelle
La défaite précipite le démantèlement de la place forte et de l'enceinte autour de la ville. Les autorités municipales décident alors d'en profiter pour réaliser une extension de l'espace urbain. Le château de Sedan et les casernes militaires sont conservés. Une nouvelle avenue est créée, appelée tout d'abord avenue du Mesnil, puis rebaptisée quelques années plus tard avenue Philippoteaux (du nom du maire de Sedan à l'origine de ces aménagements), de nouvelles rues sont ouvertes, de nouvelles places sont créées, la Meuse est en partie détournée, le viaduc de Torcy est construit, un nouveau canal de navigation est ouvert, etc. Peu après, la gare définitive de Sedan est édifiée, de nouveaux établissements scolaires s'élèvent, la synagogue de Sedan est construite, un jardin botanique est aménagé, etc.. Ces aménagements transforment la ville en profondeur. La construction de nouveaux ponts, devenus nécessaires, est lancée ainsi qu'un projet de réseau de tramway, qui n'est toutefois inauguré qu'en 1899, à la fin du .
Sedan au tout début du XXe siècle
L'hôtel de ville et la place Turenne, avant la Première Guerre mondiale. La ville était alors desservie par le tramway de Sedan.
L'École supérieure, avenue Philippoteaux, et un tramway de la ligne 4.
Le viaduc de Torcy, sur la prairie éponyme.
Bâtiments en bord de Meuse.
La gare et l'octroi.
Première Guerre mondiale
Le 25 août 1914, l'armée impériale allemande exécute 23 civils et détruit de nombreux bâtiments lors des atrocités allemandes commises au début de l'invasion. Les unités mises en cause sont les .
D'autres batailles ont lieu ensuite lors de la Première Guerre mondiale en août 1914 et en novembre 1918, avec, entre ces deux échéances, une occupation de la ville par les troupes allemandes durant 51 mois. Cette période est marquée pour les habitants restés sur place par des réquisitions, quelques travaux forcés, l'utilisation du château comme camp de prisonniers et des prises d'otages de notables civils envoyés en Lituanie,.
Article connexe : Occupation du Nord-Est de la France par l'Allemagne pendant la Première Guerre mondiale.
Seconde Guerre mondiale
Le 3 septembre 1939, après l'invasion de la Pologne par l'Allemagne, le Royaume-Uni, puis la France déclarent la guerre à l'Allemagne en vertu d'un traité de février 1921, les liant à la Pologne. C'est pour les Ardennes le début de la Seconde Guerre mondiale, avec une mobilisation générale des hommes en âge de se battre. Le conflit commence par une période appelée la « drôle de guerre » où des troupes françaises stationnées aux frontières de l'Ouest, dont les Ardennes et Sedan, se contentent d'attendre une offensive ennemie. Celle-ci se déclenche huit mois plus tard, en mai 1940.
Article détaillé : Percée de Sedan.
L'attaque allemande sur la Belgique et le Luxembourg commence le 10 mai 1940. Le 11 mai, un ordre d'évacuation générale est donné à la population sedanaise. Durant la bataille de France, l'armée allemande fait une percée décisive en traversant la Meuse le 13 mai 1940 aux abords de Sedan. Frénois et Torcy sont mis en feu par la Luftwaffe le 13, et une fois la ville prise dans la journée par les Allemands du XIX. Armee-Korps (mot.) de Heinz Guderian, elle subit le feu de l'artillerie française. Sedan est ainsi en partie détruite au cours des combats, « des rues entières ont été rasées ». La ville est ensuite de nouveau occupée par des forces allemandes. Après la signature de l'armistice du 22 juin 1940, la ville de Sedan est incluse dans une zone interdite. Des retours d'habitants sont toutefois tolérés dans un premier temps puis rendus possibles plus officiellement en mai 1943 par la suppression en France de la ligne de démarcation, l'envahissement de la zone libre et la fin de fait du premier découpage en zones. Les hommes sedanais en âge de travailler sont soumis au Service du travail obligatoire (STO) et des mouvements de résistance s'organisent. Le 6 septembre 1944, des patrouilles américaines, associées à des résistants français, libèrent la ville. Fin décembre de la même année, la contre-offensive allemande lors de la bataille des Ardennes se rapproche un temps des Ardennes françaises et de Sedan mais est stoppée avant d'y pénétrer. Le bruit des combats parvient jusqu'aux faubourgs de la ville : c'est pour les Sedanais un des derniers épisodes militaires perceptibles de ce conflit.
Les Trente glorieuses
La ville est reconstruite après la Seconde Guerre mondiale sous la direction de l'architecte Jean de Mailly. Les Trente Glorieuses se traduisent par une reprise d'activité, même si l'industrie textile périclite à Sedan comme dans l'ensemble de la France. Un des symboles de la renaissance sedanaise est constitué par son club de football, le Club sportif Sedan Ardennes, et ses performances au niveau national. À la fin des années 1970, la population avoisine les 25 000 habitants, ce pic historique (mais ce chiffre inclut aussi la population de Frénois, une commune absorbée dans Sedan en 1965) entraina la construction de nombreux immeubles de logements dont les Immeubles dits "Les Peignes" [1] en 1953 labelisé Architecture contemporaine remarquable . Puis avec la crise économique (dont le début est le premier choc pétrolier), l'activité industrielle et commerciale baisse, et la population de la ville régresse à nouveau,.
Le secteur sauvegardé de Sedan est créé en 1992 pour préserver et mettre en valeur le centre historique très dégradé.
Vie militaire : Sedan, une ancienne ville de garnison
Plusieurs remaniements ont concerné les régiments stationnés à Sedan, qui ne commencent à être stables que vers 1900. Entre 1900 et 1913, le département des Ardennes se trouve en entier sur le territoire du corps d'armée. La ville de Sedan abrite les troupes suivantes :
régiment d'infanterie, caserné dans le quartier Mac Donald ;
régiment de dragons ;
régiment de dragons, caserné au Quartier Fabert, qui se substitue en 1913 au régiment de dragons.
Avant la Seconde Guerre mondiale, le département des Ardennes appartient à la RIF « Meuse » garnisonne en partie à Sedan, ainsi que les régiment d'artillerie légère, et régiment de chasseurs à cheval.
Le régiment de chasseurs à cheval reste en garnison à Sedan de 1963 à 1983 ainsi que le 1er régiment de hussards parachutistes de 1961 à juillet 1962. Un groupement médical y est stationné entre 1984 et 1992.
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↑ Yves Congar (journal d'enfant), Journal de la Guerre 1914-1818, Éditions du Cerf, 1997 (ISBN )
↑ Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, Heimdal, 2009, p. 239
↑ a et bJean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, Heimdal, 2009, p. 275 (photo)
↑ Alain Constant, « TV : « Il était une ville... Sedan », entre espoir et désespoir », Le Monde, 3 juillet 2017 (lire en ligne)
↑ a et bLieutenant-colonel Garros, « Les régiments ardennais », Revue historique des armées, vol. 17e année, no 2, juin 1961, p. 138-140
Culture
La ville de Sedan dispose des équipements culturels suivants :
un pôle culturel inauguré en 2013 regroupant le service municipal Espace Vie Associative et Culturelle (Evac), la Maison de la Jeunesse et de la Culture Calonne, un pôle danse, un studio de répétition de musiques actuelles et une salle de spectacles de 450 places ;
une médiathèque composée de différentes sections : « lecture publique adultes », « images et son », « études et patrimoine », « lecture publique jeunesse », ;
l'amphithéâtre Pierre-Mendès-France qui dispose de 160 places et peut accueillir des conférences, des réunions publiques, des assemblées générales ou encore des spectacles, ;
la salle Marcillet, rénovée en 2005, d'une capacité de 1 000 places assises et 2 000 places debout, accueille des spectacles (concerts, pièces de théâtre), mais aussi des salons, des colloques, des spectacles de danse, des thés dansants, des expositions, etc., ;
le cinéma Turenne, rénové en 2009. Il comprend trois salles et peut projeter des films 3D,.
Ces équipements culturels sont pour l'essentiel implantés en centre-ville, à proximité de la Meuse, l'espace urbain plus ancien entre le château et ce fleuve étant moins bien pourvu.
↑ Anan6, « », sur sedan.fr (consulté le 9 avril 2023).
↑ a b c d et eErreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées DirCulturelleGrandEst2018
↑ http://www.sedan.fr/mediatheque_municipale.html
↑ Anan6, « », sur sedan.fr (consulté le 9 avril 2023).
↑ Anan6, « », sur sedan.fr (consulté le 9 avril 2023).
↑ Anan6, « », sur sedan.fr (consulté le 9 avril 2023).
Héraldique
Les armes de Sedan se blasonnent ainsi :
D’argent à un chêne de sinople englanté d’or, posé sur une terrasse aussi de sinople et traversé au pied d’un sanglier de sable armé d’argent, le boutoir (le groin) de gueules.
La présence de ces éléments se comprend aisément du fait de l'omniprésence du chêne et du sanglier dans les forêts ardennaises.
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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024 Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-ges/35766.html
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