Neuf-Brisach

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Neuf-Brisach : descriptif

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Neuf-Brisach

Neuf-Brisach ([nœfbʁizak] ou [nøbʁizak]) est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le 1er janvier 2021, dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est. Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace. Le 7 juillet 2008, Neuf-Brisach, membre du réseau des sites majeurs de Vauban, est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO : « Neuf-Brisach, ville créée ex nihilo en 1697 dans la plaine d’Alsace, après la perte de Vieux-Brisach au-delà du Rhin, est la seule et magnifique illustration du « troisième système » de Vauban

C’est Louis XIV lui-même qui, parmi les trois projets soumis par Vauban, choisit le plan octogonal qui est parvenu jusqu’à nous… » — Réseau Vauban

Géographie

Neuf-Brisach & Vieux-Brisach vues par Spot.

Localisation

Neuf-Brisach se trouve dans la partie de la plaine alsacienne, proche de la frontière allemande et du Rhin (5 km).

Schéma de la ville à l'intérieur de ses fortifications.

Située dans la plaine d'Alsace, Neuf-Brisach est à 3,5 frontière, et de la ville allemande de Vieux-Brisach située sur l'autre rive. Le territoire communal est uniquement constitué de la « ville nouvelle », des fortifications et de leurs emprises. Le bourg de Volgelsheim à l'est est contigu, son territoire communal s'étendant de la place forte jusqu'au Rhin. Les communes rurales de Wolfgantzen à l'ouest, sur la route de Colmar, Biesheim au nord et Weckolsheim au sud, se situent dans un environnement proche.

Les communes limitrophes sont Volgelsheim et Wolfgantzen.

Communes limitrophes de Neuf-Brisach
Wolfgantzen Volgelsheim
Neuf-Brisach
Volgelsheim Volgelsheim

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la rigole de Widensohlen et le canal Vauban,.

La rigole de Widensohlen, d'une longueur de 17 Blind à Jebsheim, après avoir traversé sept communes.

Le canal Vauban, d'une longueur de 24 Ensisheim et se jette dans la rigole de Widensohlen sur la commune, après avoir traversé 14 communes.

Réseau hydrographique de Neuf-Brisach.
Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Ill Nappe Rhin ». Ce document de planification concerne la nappe phréatique rhénane, les cours d'eau de la plaine d'Alsace et du piémont oriental du Sundgau, les canaux situés entre l'Ill et le Rhin et les zones humides de la plaine d'Alsace. Le périmètre s’étend sur 3 596 Grand Est.

La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Alsace, caractérisée par une pluviométrie faible, particulièrement en automne et en hiver, un été chaud et bien ensoleillé, une humidité de l’air basse au printemps et en été, des vents faibles et des brouillards fréquents en automne (25 à 30 jours).

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 17,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Colmar-Inra », sur la commune de Colmar à 15 vol d'oiseau, est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 558,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

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Toponymie

Histoire

Saint-Louis de Brisach

Entre 1671 et 1682, la Ville Neuve de Brisach ou ville Neuve Saint-Louis, plus connue sous le nom de ville de paille, est construite sur une île du Rhin, au niveau de Vieux-Brisach.

Les défenses sur le Rhin sont révisées ; le fort Saint-Jacques (sur l'île) ainsi que la demi-lune du bout des ponts (en rive gauche), sont profondément remaniés en 1675. Cette dernière prend le nom de fort Mortier. Sur l'île, une enceinte fortifiée (8 fronts bastionnés dotés de 8 bastions plats et 3 demi-lunes, plus 2 cavaliers) et 500 maisons ont été construites pour 1500 habitants. L'existence de la ville est éphémère (1682-1697), du fait de la défaite française à l'issue de la guerre de la Ligue d'Augsbourg. Le traité de Ryswick (1697), stipule en effet, la destruction de l’enceinte et des maisons qui commence l’année suivante pour s’achever en 1699. Au cours de cette démolition, les décombres sont transportés, via un canal creusé spécialement, jusqu'à Neuf-Brisach, autre ville nouvelle, qui est construite entre 1698 et 1702.

Seconde ville nouvelle

En 1697, les traités de Ryswick signés à Rijswijk, ville hollandaise des faubourgs de La Haye, mettent fin à la guerre de la Ligue d'Augsbourg entre Louis XIV et la Grande Alliance. La France perd la place forte de Brisach sur la rive allemande du Rhin. Afin de combler la perte de l'ancienne place forte, qui laisse un vide défensif entre Strasbourg et Mulhouse, Louis XIV décide de la construction d'une nouvelle ville fortifiée face à Brisach, située à une demi-lieue du Rhin, pour prévenir toute invasion d'outre-Rhin. Il en confie l'étude à ses architectes Vauban et Jacques Tarade.

Plan de la ville par Vauban.
Bastions Vieux-Brisach et Neuf-Brisach 1700.

Louis XIV choisit, entre trois projets, une place forte au plan octogonal, avec huit tours bastionnées, couvertes d'autant de contre-gardes, outre les tenaillons, les grandes et petites demi-lunes et autres ouvrages.

Document relatant la création de Neubrisac en 1699, extrait de « Médailles sur les principaux évènements du règne entier de Louis le Grand, avec des explications historiques » par « Académie des inscriptions et belles-lettres », 1723.

La construction débute le avec la pose de la première pierre, les fortifications de la nouvelle citadelle sont achevées en 1702. Un canal est spécialement creusé jusqu’aux Vosges pour acheminer le grès rose nécessaire à la construction. ; le a lieu la pose de la première pierre de l'église Royale Saint-Louis, achevée en 1736. La mairie est achevée en 1758.

Plan-relief de la ville.

En dehors d'une alerte, en 1743[pourquoi ?], elle n'a pas joué de rôle majeur dans l'histoire, notamment si on compare son sort à celui de Huningue : après avoir été l'objet d'un blocus de 106 jours par les Autrichiens en 1814-1815, Neuf-Brisach est, du 1er septembre au 10 novembre 1870, assiégée pour la première fois. Sa garnison de 5 500 hommes et 108 canons enfermée dans des fortifications surannées s'oppose durant 33 jours aux troupes allemandes avant d'être obligée de capituler.
Si la ville est partiellement détruite par les bombardements, elle sera reconstruite. Devenue une place forte allemande, la ville verra ses fortifications largement modifiées à partir des années 1875 pour s'adapter aux nouvelles conditions de la guerre et réaliser le cœur de l'importante tête de pont allemande de Neuf-Brisach (Brückenkopf Neubreisach). Cette tête de pont équipée des matériels les plus modernes est un ensemble majeur des fortifications du Rhin supérieur.

Une ligne de chemin de fer est construite sur une partie des dehors murs.
Du fait de son enclavement dans les fortifications, la ville n'a pas de possibilité d'extension.
Sa garnison est dissoute en 1992.

Neuf-Brisach, dernière fortification construite ex nihilo par Vauban, est considérée comme l’aboutissement de son œuvre en matière d'architecture militaire. La ville sévèrement touchée par les bombardements américains de 1945 est aujourd’hui restaurée et, depuis , fait partie des douze fortifications majeures de Vauban qui sont classées au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Quelques dates :

  • En 1792, le général Favart d'Herbigny commandait la défense de Neuf-Brisach.
  • En 1793, Jean-Antoine Louis fit libérer des officiers municipaux du village accusés d'avoir refusé d'obéir aux réquisitions militaires des deux pro-consuls d'Alsace, Saint-Just et Lebas.
  • Le , le général de division François-Joseph Offenstein (1760-1837) fut nommé commandant de la place de Neuf-Brisach en remplacement du général Gromard, suspendu.
  • Entre 1815 et 1821, succédant au maréchal de camp, comte de Sabran (placé là en décembre 1814), le général de brigade Dermoncourt, acteur de l'échec du blocus de 1814-1815, commande la place
  • La commune a été décorée le 11 novembre 1948 de la croix de guerre 1939-1945 avec étoile d'argent.
  • 7 juillet 2008, inscription officielle au Patrimoine Mondial de l'UNESCO
  • La commune a accueilli du au le 9e régiment du Génie au casernement Abbatucci.
  1. «  », sur sites-vauban.org (consulté le ).
  2. Élisabeth Bonnefoi, Alsace, coups de cœur : Sites et monuments remarquables, spécialités, curiosités insolites, Rennes, Éditions Ouest France, , 112 ISBN ), p. 14.
  3. La plate-forte de Neuf-Brisach : Cicatrices de guerre
  4. Communes décorées de la Croix de guerre 1939 - 1945

Héraldique

Les armes de Neuf-Brisach se blasonnent ainsi :
« D'azur au soleil à seize rais d'or, une fleur de lys d'argent en pointe. »

  1. Archives départementales du Haut-Rhin

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-ges/35566.html

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