Issenheim

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Issenheim : descriptif

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Issenheim

Issenheim (prononcé [isənaim] ; en alsacien : Isena) est une commune française située dans l'aire d'attraction de Mulhouse et faisant partie de la collectivité européenne d'Alsace (circonscription administrative du Haut-Rhin), en région Grand Est. Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

Géographie

Issenheim se situe à une altitude moyenne de 250 Lauch le traverse d'Ouest en Est. Le Oberwald est la forêt communale d'Issenheim. Elle s'étend au Sud-Ouest de la commune (de la zone industrielle du Florival, jusqu'à la route départementale 83).

Communes limitrophes

Communes limitrophes d’Issenheim
Bergholtz
Guebwiller Issenheim Merxheim
Soultz-Haut-Rhin Raedersheim

Villes et villages proches

(Mesure prise à partir de la mairie)

  • Guebwiller - 1,3 km
  • Bergholtz - 1,6 km
  • Soultz-Haut-Rhin - 2,2 km
  • Merxheim - 2,6 km
  • Raedersheim - 3,5 km
  • Buhl - km

Grandes villes de l'Est proche d'Issenheim

La Lauch passant devant l'église St-André.

(Mesures prises à partir de la mairie)

  • Mulhouse - 19 km
  • Colmar - 21 km
  • Sélestat - 50 km
  • Belfort - 50 km
  • Strasbourg - 102 km
  • Épinal - 108 km

Lieu-dit

  • Pfleck : situé au nord-ouest d'Issenheim.

Cours d'eau

  • La Lauch
  • Rimbach
  • Schecklenbach
  • Lachmattenbach

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Lauch, le Rimbach, le Checklenbach et le Lachmattenbach,,.

La Lauch, d'une longueur de 47 Linthal et se jette dans l'Ill à Horbourg-Wihr, après avoir traversé 18 communes. Les caractéristiques hydrologiques de la Lauch sont données par la station hydrologique située sur la commune de Guebwiller. Le débit moyen mensuel est de 1,59 . Le débit moyen journalier maximum est de 29,9 débit instantané maximal est quant à lui de 41 .

Le Rimbach, d'une longueur de 18 Soultz-Haut-Rhin et se jette dans le Lohbach à Ungersheim, après avoir traversé huit communes.

Réseau hydrographique d'Issenheim.
Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Ill Nappe Rhin ». Ce document de planification concerne la nappe phréatique rhénane, les cours d'eau de la plaine d'Alsace et du piémont oriental du Sundgau, les canaux situés entre l'Ill et le Rhin et les zones humides de la plaine d'Alsace. Le périmètre s’étend sur 3 596 Grand Est.

La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 amplitude thermique annuelle de 17,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Guebwiller », sur la commune de Guebwiller à 3 vol d'oiseau, est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 919,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,9 ,,.

Statistiques 1991-2020 et records GUEBWILLER (68) - alt : 273m, lat : 47°54'13"N, lon : 7°13'32"E
Records établis sur la période du 01-12-1991 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −0,6 0 2,6 5,9 9,9 13,3 14,9 14,6 10,9 7,3 3 0,3 6,8
Température moyenne (°C) 2,4 3,7 7,2 11,2 15,3 18,7 20,5 20,3 16,1 11,5 6,3 3,2 11,4
Température maximale moyenne (°C) 5,5 7,4 11,9 16,6 20,6 24,2 26 25,9 21,2 15,7 9,5 6,1 15,9
Record de froid (°C)
date du record
−13,5
02.01.1997
−14,6
05.02.12
−12,3
01.03.05
−3,3
04.04.22
0,6
06.05.19
4,1
04.06.01
7
09.07.1996
5,3
28.08.1998
2
30.09.1995
−4,2
24.10.03
−9,9
23.11.1998
−16,3
20.12.09
−16,3
2009
Record de chaleur (°C)
date du record
20,2
01.01.23
22,5
25.02.21
26,9
31.03.21
29,2
22.04.18
33,2
29.05.1999
37,7
18.06.22
37,8
19.07.22
39,9
13.08.03
34,5
15.09.20
31,4
02.10.23
23,7
07.11.15
20,1
31.12.22
39,9
2003
Précipitations (mm) 92,9 76,5 71,8 59,7 80,7 73,7 66 70,9 59,9 80,6 76,3 110,6 919,6
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
5,5
−0,6
92,9
 
 
 
7,4
0
76,5
 
 
 
11,9
2,6
71,8
 
 
 
16,6
5,9
59,7
 
 
 
20,6
9,9
80,7
 
 
 
24,2
13,3
73,7
 
 
 
26
14,9
66
 
 
 
25,9
14,6
70,9
 
 
 
21,2
10,9
59,9
 
 
 
15,7
7,3
80,6
 
 
 
9,5
3
76,3
 
 
 
6,1
0,3
110,6
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Sandre, «  »
  2. Sandre, «  »
  3. «  », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  4. Sandre, «  »
  5. «  », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le ).
  6. Sandre, «  »
  7. «  », sur gesteau.fr (consulté le ).
  8. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  14. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Histoire

Toponymie

En 1135, les archives mentionnent pour la première fois le nom d'Issenheim, sous la forme Ysenheim. Au fil du temps, son orthographe subit de nombreuses modifications : Isinheim en 1149, Isenheim dès 1196, Isinhen en 1233… jusqu'à Issenheim son écriture actuelle. L'immémoriale prononciation dialectale alémanique Isena ne justifie aucunement l'utilisation du deuxième "s", qu'un barbarisme orthographique a imposé voici quelque temps déjà. Durant plusieurs siècles d'ailleurs, que ce soit sous la domination autrichienne, française ou allemande, ce nom s'écrivait Isenheim.

L'origine exacte du nom est inconnue. Dans ses « Légendes du Florival », l'abbé Braun y voit la trace du culte jadis dédié par les Romains à la déesse Isis, c'est-à-dire Isisheim.

Une analogie phonétique avec le mot Eisen (le fer) paraît peu vraisemblable. Jamais un minéral de ce type n'a été découvert dans les proches environs. Les étymologistes penchent plutôt en faveur du préfixe Iso, un nom d'homme germanique ; suivi du suffixe -heim, signifiant le village. Le village d'Iso en somme.

La seigneurie d'Issenheim

Issenheim était autrefois une seigneurie autrichienne possédée en fief par les nobles de Hausen, qui passa au  siècle aux Schauenburg. Ces derniers, pendant la guerre qu'ils firent au marquis de Bade, s'emparèrent de trois frères de cette maison et les retinrent prisonniers dans le château d'Issenheim.

En 1639, cette seigneurie fut acquise par Jean de Rosen, colonel suédois, qui eut pour successeur César Pflug, gentilhomme saxon. Le roi la donna en 1659 au cardinal de Mazarin.

Issenheim fut brûlé au cours de la Guerre de Trente Ans ; en 1695 il ne restait que 12 maisons et 50 habitants. Le village avait une commanderie d'Antonins,, dont dépendait le prieuré de Froideval, près de Belfort, celui des Trois-Épis et la maison des chanoines qui desservait l'Église Saint-Étienne de Strasbourg. Ce couvent fut par la suite occupé par les Jésuites qui y ont établi un noviciat.

D'après des titres qui remontent au  siècle, la seigneurie d'Issenheim appartenait primitivement à l'abbaye de Murbach qui l'avait reçue de l'archiduc Albert en échange de la ville de Lucerne, qui y possédait aussi le château d'Ostein. Ce château, qui datait du  siècle et qui n'existe plus, a donné son nom à la famille noble Hennemann d'Ostein qui était au  siècle, vassale de l'abbaye de Murbach. Pierre était prince-abbé de Murbach en 1430.

Les Ostein donnèrent à l'évêché de Bâle un prélat, Jean-Henri, qui administra son église de 1628 à 1646. Son petit-neveu Jean Sébastien fut l'heureux père d'une nombreuse postérité dont est sorti Jean-Frédéric Charles, promu archevêque de Mayence en 1743.

Le hameau d'Ostein a été détruit à l'époque des Armagnacs, en 1375, mais n'a entièrement disparu qu'en 1800. Beaucoup de tombes mérovingiennes y ont été trouvées et les coffres en pierre ont servi d'abreuvoir pour le bétail. Une pierre tumulaire rappelant Rudolf d'Ostein décédé en 1594 a été transférée dans l'église du village.

La Maison Saint-Michel

Couvent d'Antonins Saint-Joseph dite maison Saint-Michel.

En 1277 fut fondé à Issenheim un préceptorat de l'ordre de Saint-Antoine, ordre réputé pour traiter le mal des ardents (nommé par la suite « feu de Saint-Antoine ») : cette maladie due à l'ergot de seigle, champignon toxique, était caractérisée par d'intenses brûlures intestinales puis généralisées. Cette spécialité fit la fortune des Antonins d'Issenheim qui couvrirent au Hans Holbein l'ancien, Martin Schongauer…), dispersées ou détruites par la Révolution et l'incendie de 1831.

La Maison Saint-Michel reconstruite par la suite à son emplacement par les sœurs de la divine providence de Ribeauvillé, conserve le porche de l'ancien couvent, dont une clef de voûte représente Saint-Antoine et une autre Sainte-Véronique. D'autres œuvres, et notamment le retable d'Issenheim de Mathias Grünewald, sont visibles au musée Unterlinden de Colmar.

Histoire moderne

Issenheim a vécu un temps grâce aux usines textiles,, qui ont créé de nombreux emplois pour les habitants de Issenheim.

C'est le village natal de Georges Spetz : industriel, collectionneur et artiste. On y retrouve sa villa et on y trouvait jusqu'en 2010 la villa Carpentier de son beau-frère qui a été démolie par le collège Champagnat avec l'accord de la mairie et malgré les différentes propositions d'achat pour y agrandir son parking.

Héraldique


Les armes d'Issenheim se blasonnent ainsi :
« D'or au fer à cheval de sable, un sautoir de même posé en abîme. »

  1. Laissez-vous conter les légendes
  2. Clémentz Élisabeth, Les Antonins d’Issenheim, essor et dérive d’une vocation hospitalière à la lumière du temporel, thèse d’Histoire, Université de Franche-Comté, Faculté des lettres et sciences humaines de Besançon, , 378 p.
  3. voir le compte-rendu Le baume de saint Antoine au XVIIIe siècle
  4. Histoires extraordinaires et lieux mystérieux d'Alsace, Guy Trendel, éditions du belvédère, p. 158-159.
  5. «  », notice base Mérimée, ministère français de la Culture.
  6. «  », notice base Mérimée, ministère français de la Culture, inscrite sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 10 octobre 2005
  7. «  », notice base Mérimée, ministère français de la Culture.
  8. Georges Spetz :Un artiste hors du commun
  9. Archives Départementales du Haut-Rhin

Toponymie

En 1135, les archives mentionnent pour la première fois le nom d'Issenheim, sous la forme Ysenheim. Au fil du temps, son orthographe subit de nombreuses modifications : Isinheim en 1149, Isenheim dès 1196, Isinhen en 1233… jusqu'à Issenheim son écriture actuelle. L'immémoriale prononciation dialectale alémanique Isena ne justifie aucunement l'utilisation du deuxième "s", qu'un barbarisme orthographique a imposé voici quelque temps déjà. Durant plusieurs siècles d'ailleurs, que ce soit sous la domination autrichienne, française ou allemande, ce nom s'écrivait Isenheim.

L'origine exacte du nom est inconnue. Dans ses « Légendes du Florival », l'abbé Braun y voit la trace du culte jadis dédié par les Romains à la déesse Isis, c'est-à-dire Isisheim.

Une analogie phonétique avec le mot Eisen (le fer) paraît peu vraisemblable. Jamais un minéral de ce type n'a été découvert dans les proches environs. Les étymologistes penchent plutôt en faveur du préfixe Iso, un nom d'homme germanique ; suivi du suffixe -heim, signifiant le village. Le village d'Iso en somme.

  1. Laissez-vous conter les légendes

Héraldique


Les armes d'Issenheim se blasonnent ainsi :
« D'or au fer à cheval de sable, un sautoir de même posé en abîme. »

  1. Archives Départementales du Haut-Rhin

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Issenheim dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-ges/35393.html

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